vendredi, 11 décembre 2009
Le Prix LUX du Parlement européen à Philippe Lioret
Et le lauréat du Prix LUX est… « Welcome » ! Le long métrage du Français Philippe Lioret a convaincu les députés européens et sera donc sous-titré dans les 23 langues officielles de l'Union européenne. Il raconte l'histoire d'un maître-nageur de Calais qui aide un jeune réfugié kurde désireux de traverser la Manche à la nage pour rejoindre sa petite amie.
« Le Prix LUX est une initiative récente (il en est à sa troisième édition, ndlr) mais dont le Parlement européen attend beaucoup », a expliqué le Président du Parlement européen, Jerzy Buzek, juste avant d'annoncer le lauréat. « Au moyen du cinéma, nous espérons provoquer un débat public sur des questions qui nous concernent tous, et qui concernent en conséquence ce Parlement ».
Cette année, c'est donc le film « Welcome » du Français Philippe Lioret qui a été retenu. « Le film a eu un écho dans la société française qui m'a fait évoluer. Nous avons commencé cinéastes et avons fini citoyens », a expliqué le réalisateur français. Il a également expliqué son combat à l'Assemblée nationale à Paris pour faire modifier le projet de loi visant à pénaliser l'aide aux migrants illégaux.
Soutenir le cinéma européen par-delà les frontières linguistiques
Les députés européens étaient invités à visionner les trois films finalistes : « Welcome », « Eastern Plays » du Bulgare Kamen Kaleev et « Sturm » de l'Allemand Hans-Christian Schmid. Ils pouvaient ensuite voter pour élire le lauréat. « Welcome » sera sous-titré dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, une aide à la diffusion estimée à 87 000 €.
Depuis 2007, le Parlement européen soutient la production cinématographique européenne en remettant ce prix. Il vise à dépasser les frontières linguistiques en soutenant la distribution du film lauréat dans toute l'Union européenne.
(Source : Site Internet du Parlement européen).
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Composition de la nouvelle Commission européenne
Treize commissaires sur 27 ne siégeaient pas dans la Commission sortante. Il y a 9 femmes contre 8 dans la Commission sortante :
Allemagne: Günther Oettinger (Energie)
Autriche: Johannes Hahn (Politique régionale)
Belgique: Karel De Gucht (Commerce)
Bulgarie: Rumiana Jeleva (Coopération, Aide humanitaire)
Chypre: Androulla Vassiliou (Education, Culture, Multilinguisme)
Danemark: Connie Hedegaard (Climat)
Espagne: Joaquin Almunia (Concurrence - Vice-président)
Estonie: Siim Kallas (Transports - Vice-président)
Finlande: Olli Rehn (Affaires économiques et monétaires)
France: Michel Barnier (Marché intérieur, services financiers)
Grèce: Maria Damanaki (Affaires maritimes et pêche)
Hongrie: Laszlo Andor (Emploi, Affaires sociales)
Irlande: Maire Geoghegan Quinn (Recherche et innovation)
Italie: Antonio Tajani (Industrie et entreprises)
Lettonie: Andris Piebalgs (Aide au développement)
Lituanie: Algirdas Semeta (Fiscalisté et union douanière)
Luxembourg: Viviane Reding (Justice, droits fondamentaux - Vice-présidente)
Malte: John Dalli (Santé et Protection des consommateurs)
Pays-Bas: Neelie Kroes (Nouvelles technologies - Vice-présidente)
Pologne: Janusz Lewandowski (Budget)
Portugal: José-Manuel Barroso (président)
République tchèque: Stefan Füle (Elargissement)
Roumanie: Dacian Ciolos (Agriculture)
Royaume-Uni: Catherine Ashton (vice-présidente, diplomate en chef de l'UE)
Slovaquie: Maros Sefcovic (Relations institutionnelles - Vice-président)
Slovénie: Janez Potocnik (Environnement)
Suède: Cecilia Malmström (Affaires intérieures).
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Pierre de Boissieu, vigie de l'Europe
PORTRAIT - Promu secrétaire général du Conseil européen, il est depuis dix ans la cheville ouvrière des négociations entre les Vingt-Sept à Bruxelles. Dans l'ombre, il se bat contre le charabia et la cacophonie qui brouillent le message de l'Europe.
Homme de vision resté dans l'ombre, le secrétaire général du Conseil entretient sa légende et cultive l'ascétisme. Un bureau aux murs obstinément vierges pour ne pas distraire le regard, un mobilier Bauhaus devenu anodin, une bouilloire plutôt qu'une machine à expresso. L'homme à l'uniforme anthracite et bleu marine voyage peu. Il évite les dîners en ville. «Tout ce qui vient après 20 heures me paraît du temps perdu», lâche-t-il. Ce diplomate hors norme de 64 ans, promu jeudi par les Vingt-Sept, vient de changer de titre mais pas de fonction. Le distant cousin des De Gaulle va continuer à faire tourner la boutique, comme il le faisait comme secrétaire général adjoint, avec un humour décapant. Au bout d'une carrière vouée à l'Europe, il s'apprête à servir son premier président à temps-plein, «dans le bureau d'à côté». Fini les changements de maître à bord tous les six mois, Prague après Paris, Madrid après Stockholm. La nouveauté ? «La continuité, c'est-à-dire une plus grande cohérence dans l'action.»
Le premier bureaucrate d'Europe, débarqué à Bruxelles en 1978 dans les bagages de Francois-Xavier Ortoli, peut ne pas être tendre avec ceux qu'il a servis. La communauté s'est élargie de neuf à vingt-sept pays. Il a vu passer beaucoup de jeunes premiers et des anciens poussés vers la sortie. Il est resté et ne s'est pas fait que des amis. «C'est un personnage hors du commun, très fier et un peu vaniteux», dit l'un d'eux. Certains le trouvent arrogant, voire cassant. Les Français bien sûr lui pardonnent tout, parce qu'il est au cœur du réseau d'influence et de pouvoir de la République à Bruxelles. Trente ans de hauteur permettent d'y voir clair, bien au-delà de l'écume des jours. L'Europe a-t-elle changé ? Oui, parce qu'un marchandage quasi permanent entre chefs d'État et de gouvernement européens s'est substitué à la mission fédératrice des pères fondateurs. «Sous la génération précédente, le Conseil européen était vu comme une institution de responsabilité et gestion collectives, dit-il. Aujourd'hui, c'est le lieu où se confrontent les positions des États membres. La faute en revient à l'élargissement, bien sûr (…), mais aussi à une logique du donnant-donnant qui finit par nous bloquer en permanence.»
Nostalgie ? Sûrement. Pierre de Boissieu appartient à une génération qui passe, celle des grands commis de l'Europe. Ils ont voué toute leur existence à la construction et à la recherche d'intérêts partagés. Ils conjuguent la confiance de leur gouvernement à une véritable expérience communautaire, dit Alain Lamassoure, député européen après avoir dirigé les affaires européennes dans un gouvernement Chirac. Ils sont français - à l'image de Jean-Claude Trichet - mais pas seulement. «Si l'on est trop français ou trop franco-allemand, ça n'a aucune chance de décoller en Europe, observe l'ancien ministre. Il faut aussi compter avec les petits pays et Boissieu y excelle.» Discret au point de croire que c'est une preuve d'efficacité, le secrétaire général peut revendiquer sa part de paternité dans le dernier grand projet abouti du continent : l'euro. «Le sentiment européen subsiste là où il y a responsabilité collective, ce qui est précisément le cas de la monnaie commune», dit-il.
Une métaphore de la confusion
Le risque, aujourd'hui, serait de laisser l'UE s'étioler sans autre grand dessein pour l'avenir. La dépendance énergétique, l'éducation et la recherche ou encore la défense européenne sont les chantiers concrets sur lesquels devraient maintenant converger les besoins et les intérêts nationaux. «Nous n'avons plus besoin d'incantation», souligne-t-il. Pour ce lecteur de Proust et de Saint-Simon, l'urgence du moment est la reconquête du Verbe. «Il peut être plus difficile de s'exprimer que de penser», lâche-t-il. L'Europe est une construction lointaine pour ses habitants, elle devrait être au moins capable de se faire comprendre. Le traité de Lisbonne donne à l'UE ce que Henry Kissinger attendait depuis quarante ans : un numéro de téléphone, ou plutôt un visage. Il lui reste à émettre un discours intelligible. L'avenir de l'Europe dépendra de sa capacité d'expression. Depuis des années, Pierre de Boissieu tonne contre le charabia qui inonde l'Union européenne, du sommet jusqu'à la base. «Les rencontres des dirigeants devraient être le creuset d'une pensée claire, voire d'une identité d'analyse, plaide la vigie du Conseil. Ce qu'on obtient plus souvent, ce n'est pas du muscle mais de la cellulite. Des dizaines de pages de textes attrape-tout qu'aucun des Vingt-Sept ne lit de la même manière et que chacun présente en assurant qu'il a gagné. Ont-ils participé à la même réunion ? À entendre les conférences de presse nationales, il est permis d'en douter. Personne n'est dupe. Mais c'est précisément là que s'insinue le malaise européen.»
L'immeuble du Juste Lipse, siège massif du Conseil, est une métaphore de la confusion. Conçu avec plusieurs maîtres d'ouvrage pour refléter la diversité européenne, c'est un dédale où il ne fait pas bon s'aventurer sans guide. Une invraisemblable numérotation de la douzaine d'étages répartit les niveaux d'ascenseur de - 0,5 à + 90. Comprenne qui pourra. «Au bout de dix ans passés ici, je ne parviens à toujours pas à me repérer», avoue le secrétaire général. L'image vaut ce qu'elle vaut, Pierre de Boissieu la poursuit pour esquisser la mission prioritaire du nouveau président du Conseil : livrer un message européen clair au nom des Vingt-Sept et s'assurer que «leurs conclusions seront aussi brèves que possible». Avare de ses mots, grand amateur de haïkus japonais en trois vers et dix-sept pieds, Herman Van Rompuy ne devrait pas le décevoir.
(Source : Le Figaro).
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vendredi, 04 décembre 2009
Brigitte Fouré entre dans les instances nationales du Mouvement Européen
L’ancienne députée européenne Brigitte Fouré (Le Nouveau Centre – PPE) a été élue en tant que Membre du Comité Directeur et du Conseil National du Mouvement Européen France, lors d’une réunion qui s’est tenue à Paris le 27 novembre dernier.
« Cette élection fait suite aux différents contacts que j’ai tissé avec de nombreuses personnes sur le terrain durant mon mandat au Parlement européen. Je suis très heureuse d’accéder à ces nouvelles fonctions associatives car elles vont me permettre de continuer à œuvrer pour la Construction européenne, et ce à l’heure où entre en vigueur le Traité de Lisbonne » a déclaré la conseillère municipale d’Amiens.
Le Mouvement Européen, actuellement présidé en France par la députée européenne Sylvie Goulard (MoDem – ADLE), est une association qui regroupe, au delà de leur appartenance politique, les hommes, les femmes et les associations qui souhaitent s’engager en faveur de la construction européenne dans une perspective fédérale. Sa vocation est de « développer dans le peuple français la prise de conscience de l’Europe et de la communauté de destin des peuples qui la composent ».
CONTACT PRESSE :
Permanence « L’Europe en Somme »
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vendredi, 27 novembre 2009
Michel Barnier nommé Commissaire européen
José Manuel Barroso a désigné officiellement Michel Barnier comme commissaire européen au Marché intérieur, dont le périmètre continuera d'inclure les services financiers.
Le portefeuille de la Concurrence est par ailleurs confié à l'Espagnol Joaquin Almunia, les Affaires économiques et monétaires au Finlandais Olli Rehn, le Commerce au Belge Karel De Gucht et l'Energie à l'Allemand Gunther Öttinger.
La ministre danoise du Climat et de l'Energie, Connie Hedegaard, qui présidera la conférence de Copenhague sur le changement climatique, obtient le portefeuille du changement climatique, nouvellement créé.
L'Italien Antonio Tajani prend l'Industrie, le Polonais Janusz Lewandowski le Budget et le Roumain Dacian Ciolos l'Agriculture.
Ces commissaires devront désormais se soumettre à des auditions au Parlement européen courant janvier et l'entrée en fonction du nouvel exécutif est attendue pour le 1er février.
(Source : Julien Toyer - Reuters).
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vendredi, 20 novembre 2009
Herman Van Rompuy, Président du Conseil de l'Union européenne
Herman Van Rompuy, Premier Ministre de Belgique, a été désigné hier soir président permanent du Conseil européen, lors d'une réunion informelle des 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE à Bruxelles. Il est nommé pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une fois.
La Britannique Catherine Ashton, jusqu'alors Commissaire européenne au Commerce et ancienne Présidente de la Chambre des Lords, est quant à elle nommée Haut-Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères.
Déclaration de Herman Van Rompuy :
"Même s'il m'est particulièrement difficile d'abandonner la direction de mon pays, j'accepte votre décision et je vous remercie de l'honneur que vous me faites. J'y vois d'ailleurs une marque de reconnaissance à l'égard de la Belgique qui, en tant qu'état fondateur, s'est investie sans relâche dans la construction de l'Europe. Je n'ai pas sollicité cette haute fonction. Je n'ai entrepris aucune démarche. Mais à partir de ce soir je l'assume avec conviction.
Je crois pouvoir parler au nom de tous, quand je remercie notre Collègue et Président Fredrik Reinfeldt, pour ses efforts remarquables et quand j'exprime le voeu qu'il puisse parachever la Présidence semestrielle de son pays, d'ici au 31 décembre de cette année, conformément d'ailleurs à ce qui a été convenu par le Conseil Européen de décembre 2008, mais surtout par respect pour le travail accompli.
La fonction à laquelle vous venez de me désigner est nouvelle. A juste titre, le Traité de Lisbonne a voulu imprimer davantage de continuité et de cohérence aux travaux du Conseil Européen. Les présidences semestrielles d'un pays ont l'avantage d'impliquer chacun des 27 membres dans le travail européen. Ils ont le désavantage d'un manque de perspective. J'ai la ferme intention de veiller à ce que notre action se développe dans la durée. Une perspective dépassant une période de 6 mois, permettra de mieux nous organiser autour des grands dossiers pluriannuels tels que les perspectives financières ou la stratégie de Lisbonne.
Je pense également qu'un « retour aux sources » du Conseil européen pourrait nous servir en discutant de temps en temps, aussi de manière libre et informelle, des grandes questions de la construction européenne. Je pense en particulier à l'agenda économique et social, pour lequel il existe d'ailleurs une urgence, aux défis écologiques et énergétiques, ainsi qu'aux aspirations à plus de sécurité et de justice de nos concitoyens.
Nous vivons une période exceptionnellement difficile : la crise financière et les effets dramatiques sur l'emploi et les budgets, la crise climatique qui menace notre survie. Une période d'angoisse et d'incertitude et de manque de confiance. Et pourtant les problèmes sont surmontables avec un effort conjoint dans nos pays et entre les pays. 2009 est aussi la première année de la gouvernance mondiale avec l'instauration du G20 en pleine crise financière. La conférence climat de Copenhague est une autre étape dans la gestion mondiale de notre planète. Notre mission est une mission d'espoir, soutenue par des actes et par l'action.
Notre Union appartient à chacun d'entre nous. Elle n'est pas un jeu à somme nulle. L'Europe doit bénéficier à chaque Etat membre. Ce principe cardinal m'amène à une double ligne de conduite :
Tout d'abord, je veillerai à respecter les sensibilités et les intérêts de tout un chacun. Même si notre unité est notre force, notre diversité est notre richesse. Chaque pays a son histoire, sa culture et sa façon de faire. Si notre voyage se dirige vers une destination commune, nous y apportons tous des bagages différents. Le nier serait contre-productif. Sans respect pour notre diversité, nous ne construirons jamais notre unité. Ce principe sera toujours présent dans mon esprit.
Ce principe a un corollaire au niveau de l'action. Pour moi chaque pays doit sortir vainqueur de la négociation. Une négociation avec des vaincus est toujours une mauvaise négociation. Comme Président du Conseil je serai à l'écoute de tous, et je veillerai à ce que nos délibérations produisent des résultats pour tous.
On a beaucoup débattu sur le profil du futur président des réunions du Conseil, mais il n'y a qu'un profil possible, celui du dialogue, de l'unité et de l'action. L'image du Conseil se construit par les résultats obtenus.
Si je veillerai à ce que toutes nos délibérations se concluent sans vaincus, il faut pour cela que les Institutions fonctionnent de façon optimale. Après le trajet douloureux du Traité de Lisbonne, je pense que nous disposerons dès le 1 décembre d'un nouveau cadre institutionnel et de nouvelles règles pour longtemps et même pour très longtemps. Le débat institutionnel est clos pour une longue période. Je souhaite faire fonctionner ce cadre et ces règles librement choisies par tous nos gouvernements. Je le ferai en concertation permanente avec le Président de la Commission et du Parlement européen dans un souci constant d'équilibre entre les Institutions. Je le ferai également avec ceux d'entre vous dont, à tour de rôle, le gouvernement sera appelé à présider les travaux du Conseil.
Les trois présidents doivent chercher la réussite. La négociation sera de mise, les tensions seront productives et le résultat sera à la mesure. Des impulsions politiques resteront indispensables, y compris le soutien à des actions et des projets concrets, traduisant une véritable solidarité.
Mais aussi l'approche étape par étape restera utile dans notre action politique, aussi longtemps que nous maintenons une perspective et une direction commune :« Step by step » mais sans « too little too late ».
Le Traité a chargé le Président permanent du Conseil Européen d'une responsabilité particulière. En matière de politique étrangère, il représentera l'Union à son niveau et en sa qualité. Je serai donc présent aux réunions des Sommets avec nos partenaires dans le monde, et je présenterai les positions que le Conseil aura approuvées. Ainsi notre position dans le monde, notre sécurité et notre prospérité pourront bénéficier d'une présence institutionnelle plus forte.
Je compte aussi sur le Président de la Commission pour assumer un rôle analogue dans les domaines autres que la Politique Etrangère et de Sécurité Commune.
L'Union Européenne est un acteur économique de poids, représente un demi milliard d'hommes et de femmes et est porteur d'un projet de société où solidarité et créativité sont essentielles. L'Europe est une Union de valeurs. C'est pourquoi nous avons la responsabilité de jouer un rôle important dans le monde. Ce monde n'a d'avenir sans un grand nombre de nos valeurs. D'ailleurs, j'espère que notre Union s'élargira encore les prochains 2 ans et demi à des pays qui bien sûr remplissent les conditions.
Il va de soi que le Haut-Représentant contribuera de façon décisive à l'action quotidienne de la Politique Etrangère et de Sécurité Commune.
Elle sera notre principal acteur en politique étrangère. Grâce à ses deux fonctions, elle pourra permettre aux multiples instruments de politique étrangère dont disposent nos Institutions et nos Etat Membres de se déployer de façon convergente.
Elle pourra à tout moment compter sur mon soutien, et sur mes conseils. Pour le reste, conforme à mon habitude dans la politique belge, je resterai discret dans les medias, certainement les semaines prochaines.
Toute ma vie politique s'est déroulée sous le signe de l'entente, du respect de l'adversaire et du compagnon de route. Je continuerai dans cette voie".
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vendredi, 13 novembre 2009
Et les députés européens de l'année 2009 sont...
Jean-Paul Gauzès (circonscription Nord-Ouest) et Françoise Grossetête (circonscription Sud-Est) ont été désignés "Députés européens de l'année 2009". Le premier pour son expertise sur les questions financières et la seconde pour son implication dans les problématiques de santé.
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Berlin a fêté les 20 ans de la chute du mur!
Un mur symbolique de dominos s'est écroulé lundi dernier à Berlin.
La chute du mur de Berlin selon le journaliste Philippe Dessaint.
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Création d'un intergroupe "Jeunesse" au Parlement européen
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Traité de Lisbonne : J-18!
"Aujourd'hui, à 15 heures, j'ai signé le traité de Lisbonne." C'est par cette phrase laconique que le président tchèque Vaclav Klaus a annoncé, mardi 3 novembre, qu'il avait achevé le processus de ratification du traité européen, après avoir tenté durant des mois d'empêcher l'entrée en vigueur de ce texte qu'il combat.
M. Klaus était le dernier chef d'Etat ou de gouvernement des Vingt-Sept à signer l'instrument de ratification. Le traité, qui doit améliorer le fonctionnement institutionnel de l'Union européenne (UE), va donc pouvoir entrer en vigueur le 1er décembre. Les deux fonctions qu'il crée - une présidence stable du Conseil de deux ans et demi et un haut représentant pour les relations extérieures aux pouvoirs renforcés - devraient être pourvues rapidement.
Le premier ministre suédois, Frederik Reinfeldt, président en exercice de l'Union, a annoncé qu'il commençait "maintenant les consultations" pour trouver les titulaires de ces deux fonctions, qui seront nommées lors d'un sommet extraordinaire dont la date sera fixée "dès que possible".
Référendum "impossible"
Le débat sur le traité de Lisbonne laissera des traces en République tchèque. Les commentaires de M. Klaus, mardi, en attestent. La Cour constitutionnelle avait, le matin même, ouvert la voie à la signature de M. Klaus en affirmant que le traité non seulement n'était pas contraire à la constitution, mais qu'en outre il "renforcerait la souveraineté du pays".
"La sentence de la Cour n'est pas une analyse juridique neutre, a critiqué le président tchèque dans un communiqué, mais une défense politique du traité de Lisbonne de la part de ses partisans. (...) La République tchèque cesse d'être un Etat souverain, et ce changement rend légitime, aujourd'hui et demain, le combat de cette partie de la population pour laquelle notre existence nationale et étatique n'est pas indifférente et qui ne veut pas accepter ce résultat."
M. Klaus a indirectement encouragé ses partisans europhobes à poursuivre la lutte contre l'UE "supranationale ", qu'il a qualifiée à plusieurs reprises de "nouvelle Union soviétique". Dans son entourage, plusieurs proches conseillers caressent l'idée d'organiser un référendum pour la sortie du pays de l'UE afin qu'il rejoigne la zone de libre-échange EFTA (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein).
L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne a aussi une conséquence politique importante pour les conservateurs britanniques, qui espèrent accéder au pouvoir lors des élections législatives qui se tiendront d'ici à juin 2010. David Cameron, leur chef de file, devrait officialiser sa position sur le Traité de Lisbonne d'ici à la fin de la semaine, probablement mercredi, et annoncer qu'il ne tiendra pas la promesse qu'il avait faite en 2007 d'organiser un référendum sur le traité.
Favori dans les sondages, M. Cameron a déclaré, lundi, avoir "longtemps espéré que le président Klaus ne signerait pas le Traité de Lisbonne". Mais il semble aujourd'hui que ce texte "soit en passe de devenir une loi européenne", a-t-il regretté. Dans ce contexte, a fait savoir mardi William Haque, le ministre des affaires étrangères de son cabinet fantôme, organiser un référendum "n'est plus possible". Cela reviendrait en effet à consulter le pays sur sa volonté de rester ou non dans l'Union européenne. Ce dont M. Cameron ne veut pas entendre parler.
M. Cameron sait que l'aile droite de son parti, la plus eurosceptique, n'appréciera pas. Mais il espère que la perspective de voir les tories revenir au pouvoir après plus de douze ans de travaillisme modérera son hostilité. Il compte lui donner des gages pour la suite. Dans son programme électoral, il pourrait s'engager à inscrire dans la loi le fait qu'aucun traité européen ne puisse être ratifié par la Grande-Bretagne sans avoir préalablement fait l'objet d'un référendum.
Le processus d'adhésion de la Croatie à l'UE pourrait être, pour le leader des tories, l'occasion de mettre en oeuvre ces nouvelles promesses. Celui-ci, s'il devait aboutir, nécessiterait, en effet un nouveau traité, sans doute en 2011, dont la négociation pourrait permettre à un M. Cameron devenu premier ministre d'avancer sur cette voie.
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vendredi, 06 novembre 2009
Politique Commune des Pêches : quels nouveaux objectifs pour 2013 ?
L’association Aglia a organisé un séminaire le 14 septembre dernier à Rochefort-sur-Mer (17) au travers duquel des chercheurs, issus de l’Université ou d’instituts et de centres de recherche, ont débattu sur les enjeux de la future Politique Commune des Pêches. Interview de son secrétaire général, François Foucaud.
Le Taurillon : Qu’est-ce que l’Aglia et pourquoi avoir organisé ce débat avec les scientifique sur la future Politique Commune des Pêches (PCP) ?
François Foucaud : L’Aglia est l’Association du grand Littoral Atlantique. Nous rassemblons les quatre Régions de l’ouest de la France (de la Bretagne à l’Aquitaine) et les organisations professionnelles de la pêche et des cultures marines (producteurs de moules et d’huitres) de ces quatre régions.
Nous avons voulu organiser un débat entre scientifiques et pêcheurs pour participer à la concertation proposée par la Commission européenne pour discuter de l’avenir de la Politique Européenne de la Pêche.
Cette politique va être revue en 2013, et dès aujourd’hui, il nous semble intéressant d’essayer de prévoir ce que pourront être les nouveaux objectifs à atteindre et les nouvelles mesures à prendre, notamment dans une optique de poursuite durable de ces activités.
Le Taurillon : La question de l’amélioration de la gestion des pêcheries est au coeur du débat européen, quelles sont les positions des scientifiques français en la matière ?
François Foucaud : La politique européenne des pêches vise à permettre la poursuite de l’activité de pêche tout en préservant les stocks de poisson, c’est ce qu’on appelle la gestion des pêcheries. Cette gestion est menée en limitant les quantités que peuvent pêcher les professionnels (politique des quotas), en limitant éventuellement le nombre de jours de pêche ou en obligeant les pêcheurs à utiliser des engins de pêche respectant des normes techniques particulières (maillage des filets par exemple).
Pour l’avenir, les scientifiques, pour optimiser la gestion des pêcheries, recommandent de diminuer la pêche sur la plupart des espèces. L’objectif est d’arriver à obtenir des stocks de poissons plus fournis et à terme de pouvoir pêcher plus facilement des quantités de poissons aussi importantes voir plus importantes qu’aujourd’hui.
Le Taurillon : En ce qui concerne la question des « droits à produire », on parle beaucoup des Quotas Individuels Transférables (QIT), est-ce un outil d’avenir ?
François Foucaud : Aujourd’hui, les pêcheurs disposent de quotas de pêche qui déterminent, par groupe de bateaux, par espèce et par zone de pêche des quantités maximales à pécher. Ces quotas sont gérés collectivement par des Organisations de Producteurs.
Ces quotas collectifs peuvent avoir des effets pervers, entrainant parfois une « course au poisson » de la part des pêcheurs qui ont parfois intérêt à pécher le plus rapidement possible un maximum de poissons avant que le quota soit atteint par l’ensemble d’une flottille. Le passage à un système de Quotas Individuels pourrait permettre de mieux gérer la pêche au long de l’année et d’améliorer la gestion des entreprises de pêche. En revanche un tel système peut avoir des effets négatifs car la possibilité pour les pêcheurs de vendre ces droits de pêche pourrait entrainer une concentration du secteur et la disparition de nombreux petits bateaux
Le Taurillon : La future PCP prévoit d’améliorer la « gouvernance » et notamment de gérer au plus près des réalités du terrain. Comment cela pourra concrètement être mis en œuvre ?
François Foucaud : La politique européenne des pêches est l’une des plus intégrée au niveau européen. La plupart des règlements qui sont applicables à ce secteur sont décidés à Bruxelles. Or une bonne gestion doit pouvoir tenir compte des spécificités régionales. La Commission européenne propose ainsi que puissent être mis en place des instances de gestion à l’échelle des grandes régions maritimes. Pour la façade atlantique, on pourrait imaginer de décentraliser cette gestion pour la grande Région maritime allant de la Bretagne au sud du Portugal.
Le Taurillon : Les professionnels de la pêche se retrouvent-ils dans ces nouvelles perspectives ?
François Foucaud : Les pêcheurs sont inquiets par certaines propositions de la Commission européenne. Ils regrettent notamment que les efforts d’encadrement de la pêche réalisés au niveau régional par les Comité Régionaux des Pêches ne soient pas assez pris en compte, tout comme les bons résultats de mesures de gestion qui font actuellement leurs preuves pour préserver les stocks de poissons. Ils souhaiteraient que se mette en place une plus forte coopération avec les scientifiques.
(Source : Le Taurillon. Propos recueillis par Fabien Cazeneuve).
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vendredi, 16 octobre 2009
Demain : Journée Mondiale du refus de la misère
Le 17 octobre 1987, à l'appel du Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseurs des Droits de l'Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les Droits de l'Homme. Une dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. On peut y lire l'appel du père Joseph:
"Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré."
Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l'exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.
Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l'ONU, au nom d'un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre. Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté par l'assemblée genérale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n'ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.
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Traité de Lisbonne : c'est oui pour la Pologne!
Après l’Irlande, c’était au tour de la Pologne de ratifier le traité de Lisbonne. Le président polonais, Lech Kaczynski, l’a signé le 10 octobre, alors que le parlement polonais avait adopté le texte dès avril 2008. Aujourd’hui, l’avenir du traité repose sur la décision de la République Tchèque. Le parlement tchèque a ratifié le texte, mais le président tchèque, Vaclav Klaus, un opposant déclaré au traité, doit encore le parapher. La restitution des biens des Allemands expulsés des Sudètes à la fin de la seconde guerre mondiale reste au centre des inquiétudes tchèques.
(Source : LeMoci).
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Turquie-Arménie : le grand perdant est...la diaspora arménienne
C’est une signature en or qui a été apposée, le 10 octobre à Zurich, en bas du protocole entre Turcs et Arméniens. Croyez bien que nous ne saisissons pas encore toute l’importance et toute la dimension historique de cet événement. Nous nous perdons encore dans des discussions sans lendemain en nous interrogeant sur l’avenir de ce processus. En agissant de la sorte, nous nous trompons. Ce n’est qu’après avoir laissé passer un peu de temps que nous comprendrons toute la portée de cette signature qui sera certainement qualifiée plus tard de “signature en or”. On se rappellera la photo des deux ministres des Affaires étrangères se serrant la main et non pas du désaccord sur les discours accompagnant cette cérémonie. En fait, tout est dans la photo : Edvard Nalbandian, le ministre des Affaires étrangères arménien qui tire la tête tandis que son homologue turc Ahmet Davutoglu affiche un large sourire. C’est cela qui restera dans les mémoires. Ce protocole a créé une sorte de jurisprudence entre les deux pays.
A partir de maintenant, les Arméniens ne pourront plus agir uniquement à leur guise. Dans une course qu’elle négligeait depuis longtemps et où elle restait donc à la traîne, la partie turque a pour la première fois comblé son retard. Désormais, le jeu ne se déroule plus seulement selon des règles établies par les Arméniens. Celles-ci ont changé. On se trouve dans une situation qui n’est pas sans rappeler l’année 2004, lorsque la Turquie s’était débarrassé d’un poids encombrant en acceptant le plan des Nations unies (plan Annan) sur Chypre. Pour la première fois, la Turquie se trouve à égalité avec la diaspora arménienne sur la question arménienne. Avec ce protocole, une étape tout à fait essentielle dans la recherche d’une “juste mémoire”, comme disait Paul Ricoeur, a été franchie. Cette “juste mémoire”, c’est précisément ce que la Turquie cherchait depuis des années sans parvenir à la trouver.
La diaspora arménienne a mis sur pied depuis longtemps un mécanisme sophistiqué de pression sur la Turquie. Les Arméniens vivant à l’extérieur de l’Arménie ont ainsi adopté une attitude beaucoup plus dure que ceux de l’intérieur. Mieux organisés, plus riches et profitant d’une certaine indolence turque, ils ont réussi à mettre la Turquie en difficulté sur la scène internationale, notamment en finançant l’organisation terroriste Asala et en portant les allégations de génocide au niveau international. Ils ont fait apparaître la question arménienne au grand jour. Malheureusement, c’est en usant de méthodes terroristes et en assassinant 42 diplomates turcs qu’ils ont fait entendre leurs voix. L’opinion turque a alors, elle aussi, commencé à débattre pour la première fois de la question arménienne. Les Arméniens n’en sont pas restés là et ont convaincu les parlements de plus de 100 pays que les Turcs avaient commis un génocide et qu’ils devaient être condamnés pour cela. Grâce à une campagne de propagande menée avec brio, ils ont mis la Turquie et les Turcs dans une situation telle que ceux-ci étaient pratiquement sur le point d’être pendus. Il s’en est fallu de peu. C’est alors que cette “signature en or” est arrivée et que la diaspora arménienne a connu sa première défaite.
Erevan, et en particulier le président arménien Serge Sarkissian a joué un rôle essentiel dans cette évolution. Il a en effet agit malgré la diaspora arménienne. Néanmoins, si la Turquie se mettait maintenant à pousser des cris de victoire et à développer toute une littérature inutile allant dans ce sens, elle risquerait de perdre tous les avantages obtenus jusque là. N’oublions pas que la mise en œuvre de ce protocole prendra des années et exigera une diplomatie tout en finesse. Dans ces conditions, il convient d’éviter toute déclaration officielle méprisante à l’égard du gouvernement arménien, ainsi que toute attitude susceptible d’enflammer la diaspora arménienne. Idem vis-à-vis de nos frères azéris qu’il ne faut pas exciter avec des prises de positions maximalistes. Nous entrons maintenant dans un processus délicat, mais quoi qu’on puisse en dire, la Turquie, en signant ce protocole, a vraiment fait le bon choix.
(Source : Courrier International).
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vendredi, 09 octobre 2009
Journée européenne contre la peine de mort
Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a décidé, le 26 septembre 2007, de proclamer une ''Journée européenne contre la peine de mort'', qui se tient le 10 octobre de chaque année.
Le Conseil de l’Europe a été pionnier dans le processus ayant mené à faire de l’Europe un espace sans peine de mort depuis 1997.
Cette Journée constitue une contribution européenne à la Journée mondiale contre la peine de mort qui se tient chaque année le même jour.
A l’occasion de la Journée contre la peine de mort 2009, le Conseil de l'Europe, qui ne cesse de militer en faveur d’une abolition mondiale, approfondira sa réflexion sur le sens du slogan de sa campagne "peine de mort n’est pas justice" et s’interrogera sur les peines alternatives dont disposent les systèmes de justice pénale.
Des experts de Slovénie et de Suède, pays assumant la présidence du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne respectivement, exposeront leurs points de vue lors d’un débat en direct enregistré à Strasbourg en public et retransmis à l'échelle mondiale sur Internet pour célébrer cette journée.
Le Conseil présentera également ses arguments au grand public lors d'une séance de questions/réponses hébergée sur le site du réseau social Twitter, mettant en avant les raisons de son opposition totale aux exécutions.
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Thorbjørn Jagland élu Secrétaire Général du Conseil de l'Europe
L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a élu récemment Thorbjørn Jagland (Norvège) Secrétaire Général de l'Organisation pour un mandat de cinq ans.
Au premier tour de l'élection, Thorbjørn Jagland a obtenu 165 voix (majorité absolue) et Włodzimierz Cimoszewicz (Pologne) 80 voix. Il y a eu 245 voix exprimées.
M. Jagland est Président du Parlement norvégien (Storting) depuis 2005 et député du Département de Buskerud depuis 1993.
Il est né le 5 novembre 1950 à Drammen, en Norvège. Il est marié à Hanne Grotjord. Ils ont deux enfants.
Thorbjørn Jagland a prêté serment en tant que Secrétaire Général le 1er Octobre 2009.
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vendredi, 02 octobre 2009
Référendum sur le Traité de Lisbonne en Irlande
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vendredi, 18 septembre 2009
Les députés européens reconduisent José Manuel Barroso
UE - Le Portugais a recueilli 382 voix...
C’est une élection sans suspense. Le Parlement européen a approuvé mercredi dernier la reconduction de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne malgré un bilan controversé. L'ancien Premier ministre portugais a recueilli 382 voix contre 219. Il y a eu 117 abstentions. Sur les 736 eurodéputés de l'hémicyle, un total de 718 ont participé au scrutin. Il a donc réussi à obtenir l'aval de plus de 50% des eurodéputés alors qu'une majorité relative aurait été suffisante.
Candidat unique, il s’attendait à obtenir à la majorité absolue. Mais l’ancien Premier ministre portugais aura dû se retrousser les manches pour en arriver là. En effet, les parlementaires européens avaient refusé de l’investir dès leur première session du mois de juillet, exigeant de lui un programme structuré.
Une campagne nourrie d’attaques virulentes
José Manuel Barroso s’est alors fendu d’une longue et fastidieuse campagne électorale pour convaincre toutes les classes politiques rassemblées dans l’hémicycle européen.
Il leur a d’abord proposé un dossier de près de 50 pages, énumérant les orientations de son futur mandat, notamment la création de nouveaux postes de commissaires pour la justice, les droits fondamentaux et les libertés civiles, pour les affaires intérieures et la migration, ou encore pour l'action sur le changement climatique.
Un programme personnalisé
Il a ensuite discuté avec les sept partis représentés à Strasbourg, afin de leur présenter des objectifs personnalisés, susceptibles de leur plaire.
Dans son dernier discours aux 736 députés du Parlement européen réunis en session plénière mardi, il a notamment promis de «combattre le dumping social», dans l'espoir de grappiller quelques voix de plus à ses nombreux détracteurs, surtout situés à gauche.
(Source : 20 minutes).
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vendredi, 11 septembre 2009
Une permanence flambant neuve!
La permanence de Brigitte Fouré, qui arbore une nouvelle devanture, vous accueille avec des des bénévoles toujours plus enthousiastes, les :
-Lundi, mardi, mercredi et vendredi de 14h30 à 17h30;
et :
-Chaque jeudi, Brigitte Fouré assure une permanence sans rendez-vous de 9 à 12 heures.
Coordonnées : Brigitte Fouré. Permanence. 10, rue Jean Calvin, 80000 AMIENS. Tél. : 03 22 72 86 50. Courriel : brigittefoure80@yahoo.fr
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vendredi, 04 septembre 2009
L'Union européenne a franchi le cap des 500 millions d'habitants
Ce chiffre est confirmé dans le dernier numéro de "Population et Sociétés", l’une des publications de l’Institut national d’études démographiques (INED). La remontée de la natalité se poursuit dans l’Union européenne.
Si en 2008, l’Allemagne a compté plus de décès que de naissances, la hausse de la natalité se confirme dans les autres pays-membres, y compris dans les pays d’Europe centrale et orientale où la natalité avait connu un déclin après la fin des régimes communistes. Cependant, dans ces pays, le taux de fécondité demeure inférieur à celui du Nord de l’Europe (1,9 enfant par femme au Danemark, en Grande-Bretagne ou en Finlande) et à celui de l’Irlande et de la France qui arrivent en tête de l’UE avec 2 enfants en moyenne par femme, au-dessus de la moyenne européenne (1,6). Le calcul de la population européenne prend aussi en compte les soldes migratoires ; dans le cas de l’Allemagne, le déficit des naissances est compensé par l’immigration, ce qui maintient sa population à plus de 82 millions d’habitants. Malgré l’accroissement des naissances, les moins de 15 ans sont proportionnellement moins nombreux que les plus de 65 ans : 16% contre 17%. C’est le résultat de l’allongement de la durée de la vie. Et ce vieillissement de la population va s’amplifier au fur et à mesure où les générations du babyboom atteindront les 65 ans.
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vendredi, 17 juillet 2009
Quelle est la qualité de votre eau de baignade?
Lorsqu’ils réservent leurs vacances ou planifient un voyage, nombreux sont ceux qui vérifient, avant de partir, les restaurants, les sites à visiter ou l’aspect des plages. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est également possible de connaître la qualité de l’eau de baignade : la Commission européenne en informe le public chaque année. En 2008, 96 % des zones de baignade côtières répondaient aux critères minimaux.
Les pays les plus concernés sont bien entendus ceux qui possèdent de nombreuses côtes, à l'instar de l'Italie, la Grèce, la France, l'Espagne et le Danemark. Il existe également de nombreux plans d'eau intérieurs, notamment en France et en Allemagne, qui méritent une attention soutenue. La législation européenne s'applique à toutes ces zones de baignade et a permis une amélioration substantielle de la qualité de l'eau.
Depuis 1976, une directive garantit que les eaux de baignade sont dépourvues de contaminants bactériologiques ou chimiques susceptibles d’entraîner des risques pour la santé. Elle a été revue en 2006 dans le but de prendre en compte l'évolution des connaissances scientifiques et de mieux communiquer à destination des vacanciers. Si cette révision doit être appliquée d'ici 2015, pas moins de douze pays européens ont pris les devants et l'appliquaient déjà l'année dernière (Allemagne, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Slovaquie et Suède).
Le rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) stipule que 96 % des zones de baignade côtières et 92 % des zones de baignade dans les rivières et les lacs étaient conformes aux normes minimales imposées en 2008. Pour partir en vacances l'esprit tranquille, une carte reprenant les quelque 21 400 zones de baignade contrôlées par l'AEE est disponible sur internet.
(Source : Site Internet du Parlement européen).
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vendredi, 10 juillet 2009
Le Président du Parlement européen demande la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi
En attente d'un nouveau procès, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi est au cœur des préoccupations internationales. Cela fait presque 20 ans qu'elle est assignée à résidence, avec de courtes périodes de liberté. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a débuté des entretiens avec le généralissime Than Shwe, chef de la junte birmane. Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, a demandé une libération « immédiate et inconditionnelle » de la sexagénaire.
« Je demande un procès équitable et transparent, en accord avec les normes internationales, notamment l'accès aux médias et la possibilité pour tous les témoins de déposer », a demandé Hans-Gert Pöttering mi-juin.
Les partisans d'Aung San Suu Kyi ont organisé une campagne spéciale à l'occasion de son 64ème anniversaire et demandent la fin de son assignation à résidence à Rangoon. L'opposante ne peut ni voyager, ni communiquer avec l'extérieur. Elle a été séparée de ses enfants et de son mari, qui est décédé en Angleterre pendant sa détention.
En 1990, son parti avait gagné les élections mais le général à la tête de l'Etat birman avait refusé d'accepter le verdict des urnes et l'avait arrêtée. Depuis, elle a passé la plupart de son temps assignée à résidence. Récemment, et alors qu'elle approchait du terme de sa condamnation, un américain lui a rendu visite en traversant à la nage le lac auquel est adossée sa maison : la junte militaire au pouvoir s'est saisie de cette occasion pour convoquer un nouveau procès et retarder une éventuelle libération.
Hans-Gert Pöttering a rendu hommage au courage de l'opposante birmane : « Le Parlement européen réaffirme son soutien et sa solidarité avec Aung San Suu Kyi. Cette femme courageuse représente le meilleur espoir d'un avenir libre et prospère pour son peuple ». Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, actuellement en visite en Birmanie, sollicitera un entretien avec Aung San Suu Kyi.
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vendredi, 26 juin 2009
Une visite au siège de CONTINENTAL France
COMMUNIQUE DE PRESSE
Brigitte FOURE en visite au siège de l’entreprise CONTINENTAL France, à Sarreguemines (Moselle)
La députée européenne Brigitte Fouré a visité ce mardi 24 juin le siège de Continental France à Sarreguemines* (Moselle).
L’ancien maire d’Amiens voulait ainsi, loin du tumulte lié à la situation de Clairoix, pouvoir prendre du recul et analyser la situation de cette entreprise en profondeur.
Après un entretien avec François Gérard (notre photo), directeur de l’entreprise Continental France SNC, Brigitte Fouré a pu visiter les multiples postes de travail liés au site de Sarreguemines et ainsi appréhender les différentes étapes de la fabrication d’un pneu, de la matière première au produit fini.
La firme allemande, basée à Hanovre et spécialisée dans la fabrication de pneumatiques, a annoncé la fermeture de son usine de Clairoix au profit du site de Timisoara (Roumanie). L’usine picarde emploie 1120 personnes. Début juin, un préaccord a été signé avec la direction de Continental, qui prévoit une prime extra-légale de 50000 euros par personne pour les salariés licenciés. Le licenciement de l’ensemble de ces salariés doit être prononcé le 31 décembre 2009.
Le projet de l’éventuel repreneur syrien MAG envisagerait de réduire la production du site de Clairoix à trois millions de pneus par an, contre huit millions, et de ramener les effectifs entre 400 et 500 personnes, contre les 1120 employées actuellement.
Au terme de cette visite, Brigitte Fouré a déclaré être « de plus en plus préoccupée par la situation de l’emploi en Picardie, que ce soit pour l’entreprise Continental de Clairoix ou pour l’usine Goodyear d’Amiens. »
La conseillère municipale d’opposition appelle en outre « le Maire d’Amiens Gilles Demailly à se rendre au plus vite au siège de Goodyear, à Akron aux Etats-Unis (Ohio), afin de rencontrer les dirigeants de ce groupe et d’envisager une solution viable pour ce poumon économique d’Amiens Métropole. On ne peut songer à un avenir serein pour notre ville quand 817 de ses familles se voient touchées par un tel plan de licenciements. »
CONTACT PRESSE
Fabrice Hinschberger
Assistant parlementaire
06 75 16 46 87
*Continental France, dont le siège est à Sarreguemines, regroupe les usines de Clairoix (1120 salariés) et Sarreguemines (1300 salariés).
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vendredi, 19 juin 2009
« L’Europe pour la sécurité aux passages à niveau ! »
Depuis la semaine dernière, la rubrique Vendredi Europe, qui avait fait les beaux jours de ce blog de juillet à décembre 2007, a repris ses droits.
Le 25 juin aura lieu la journée européenne de prévention routière aux abords des passages à niveau. Chaque année en Europe, 600 personnes sont victimes d’une collision à un passage à niveau. Depuis 10 ans, les chiffres sont en baisse mais restent trop élevés et les causes de l’accident, liées au comportement du conducteur pourraient être évitées : vitesse trop importante, stop non respecté ou passage en chicane entre les barrières pour gagner du temps. Un accident sur deux est mortel. Pour changer les comportements, l’Europe poursuit l’initiative française de prévention et organise cette journée pour sensibiliser au respect du code de la route aux abords des passages à niveau. Des conseils de conduite et des supports éducatifs sont disponibles sur le site www.levelcrossing.net .
En France, cette action préparée par RFF et la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routière sera menée aux abords de 18 passages à niveau sensibles sur le thème « Aux passages à niveau, ralentissez ! ». Au-delà de cette journée, le site Internet www.securitepassageaniveau.fr apporte tout au long de l’année des conseils de sécurité routière et présente une série de films spectaculaires. Le site http://www.catenaireman-lejeu.com/web/index.html sensibilise les jeunes aux règles de bonne conduite aux abords des passages à niveau en leur permettant de gagner une formation au permis de conduire. Enfin, une campagne annuelle, menée par la DSCR , en collaboration avec RFF et la SNCF et destinée aux personnes habitant à proximité des passages à niveau, communiquera sur le thème « aux passages à niveau, il y en a encore qui s’imaginent être plus rapides que le train ».
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vendredi, 12 juin 2009
Je garde ma permanence
DISCOURS DU POT D’AU-REVOIR DU VENDREDI 12 JUIN 2009
Prononcé aujourd'hui à 12h30
Chers amis,
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je vais faire un discours un peu plus long que d’habitude car, comme vous le savez, je n’étais pas candidate aux élections européennes de dimanche dernier et je tenait, à la fin de mon mandat, à organiser ce pot avec vous. Pot d’au-revoir et pas : Pot d’adieu. Nuance…
Le résultat des élections a été déjà beaucoup commenté aussi je me contenterais d'insister sur quelques points:
1° constat: il s'agit d'une nette victoire de l'union des forces composant la majorité présidentielle, malgré un climat social délétère. Cette victoire mérite d'être soulignée car, habituellement, les élections européennes sont, en France, l'occasion de manifester sa mauvaise humeur à l'encontre du pouvoir en place. Pourtant, dimanche soir, on n'a pas assisté aux trop habituels propos du style "on a gagné!", comme si chacun avait conscience de l'ampleur de la tâche à résoudre mais aussi de l'attente de nos concitoyens.
2° constat: les Verts réalisent un score historique, qui mériterait d'être analysé finement avant d'en tirer des conséquences pour l'avenir.
3° constat: le PS s'effondre, victime vraisemblablement de ses divisions, rendues plus visibles encore par comparaison avec l'union de la majorité. Va-t-il rebondir en réglant ses querelles et surtout en adoptant une stratégie d'alliance claire?
4° constat: le MoDem, parti pourtant traditionnellement pro-européen, plonge pour avoir fait une campagne exclusivement anti-gouvernementale, sans aucune référence à l'Europe.
5° constat : l'abstention a été massive, démontrant une nouvelle fois que l'Europe est trop peu connue et surtout trop peu aimée de nos concitoyens. Il reste donc beaucoup à faire et je compte bien m'y employer, dans toute la mesure de mes possibilités.
En conclusion, les semaines qui suivent vont être, n'en doutons pas, riches en rebondissements, qui nous permettront de mesurer si les partis politiques tirent de ces élections des enseignements pour l'avenir.
En attendant, je tiens à féliciter ici Sophie Auconie, Damien Abad et Jean-Marie Cavada, députés européens Nouveau Centre, ainsi que Dominique Riquet, Tokia Saïfi, Jean-Paul Gauzès et Pascale Gruny, députés de la majorité présidentielle pour la circonscription Nord-Ouest de la France.
Au terme de mon mandat de députée européenne, je tiens à vous remercier chaleureusement pour le soutien dont vous avez toujours su faire preuve envers moi durant ces 18 mois d’action et de travail à Strasbourg et Bruxelles.
J’adresse aussi des remerciements particuliers et ma reconnaissance à :
-Valérie Fasquel, Florence Rangeon et Fabrice Hinschberger, mes collaborateurs ;
-Le Ministre Hervé Morin et l’ensemble des adhérents du Nouveau Centre et des Jeunes Centristes répartis dans toute la France, ainsi que les membres du Comité Exécutif. Merci aux fédérations qui m’ont reçue. Je reste à leur disposition ;
-Tous les stagiaires qui ont travaillé avec moi : Gaëtan, Jérémy, Hélène, Julien, Clément, Gauthier, Véronika et Jean-Marc ;
-L’association « Nouvelle Energie pour Boulogne », présidée par Richard Honvault, Conseiller municipal d’opposition à Boulogne-sur-Mer ;
-Gilbert Badiou, Maire de Saint-Hilaire du Harcouët (Manche), son adjoint Alain Thomasse et son collaborateur Julien Binet-Cahu ;
-Jean-Louis Bourlanges, pour son humanité qui détonne en politique… ;
-Margie Sudre, Nicole Fontaine, Alain Lamassoure et toute la délégation française des députés européens du PPE-DE, que je quitte à regret ;
-La Commission des affaires européennes du Nouveau Centre, dénommée « la Ruche » (Réflexion pour une Union Citoyenne et Humaniste de l’Europe), que j’ai l’honneur de présider. Merci à tous les militants et tous les experts qui ont travaillé en son sein, en particulier Catherine Mouradian ;
-L’ensemble des quatorze membres du Conseil de la Société Civile « Amiens Horizon Europe » ;
-Martelle Editions, pour avoir osé et accepté le pari de mon livre Une femme au cœur de la Cité ;
-Julien Dugué et Fabien Hecquet, qui m’ont offert leurs talents pour la réalisation de nombreux documents graphiques ;
-Toute mon équipe de bénévoles : Claudine, Paulette, Claudette, Godeleine, Marie-Josée, Monique, Geneviève, Lucie, Hervé, Jean-Marie, Nicole, Annick et Roselyne ;
-Tous les artistes qui ont exposé leurs œuvres dans ma permanence durant ces dix-huit mois : Francine Brandicourt, Matthieu Méreaux-Constant, Jean-Marc Caboche, Benoît Graux, Pippa Darbyshire, Eric Lorenz, Béatrice Malpart, Jean-Luc Evrard, Alain Castello, Olivier Descamps, Nicolas Reitzaum, Julien Dugué, Kaity Herlin, Fabienne Schmitt et Monsieur Léon Lamotte ;
-et l’ensemble des personnels que compte le Parlement européen.
Sachez que je reste à votre service. C’est la bonne nouvelle que je voulais vous annoncer : après mûre réflexion, je garde cette permanence, qui devient le siège de l’Association des Amis de Brigitte Fouré, présidée par mes compagnons de route Béatrice Leroux-Lepage et Jean-Christophe Parisot. Cette association évoluera, après l’assemblée générale du mois de septembre, en association visant à promouvoir l’Union européenne dans nos territoires.
Je continuerai ainsi à assurer ici une présence régulière pour entretenir le lien fort qui m’unit aux Amiénoises et aux Amiénois, lesquels rencontrent actuellement de sérieuses difficultés (817 emplois supprimés chez Goodyear…). Les coordonnées de ma permanence parlementaire restent donc valables pour les personnes qui souhaitent entrer en contact avec moi.
Bonne chance aux trois députés élus pour le Nouveau Centre : Sophie Auconie, Damien Abad et Jean-Marie Cavada. Ils peuvent compter sur mon aide et mon soutien, du premier au dernier jour de leur mandat. Car les Centristes constituent la valeur ajoutée du projet européen…
Beaucoup d’entre vous m’ont interpellé ces derniers jours sur la poursuite de mon engagement politique. Il n’ya aucune raison d’être déçu car, avec vous, je reste au service d’Amiens, la Picardie et l’Europe…
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vendredi, 28 décembre 2007
VENDREDI EUROPE : La Slovénie, qui prend la Présidence de l'UE, devra gérer l'envoi de la mission européenne au Kosovo
Au premier semestre 2008, la Slovénie sera le premier des nouveaux Etats membres de l'Union européenne à exercer la présidence de l'UE, avant de céder le flambeau à la France au 1er juillet de la même année. Ce sera le couronnement d'une intégration à marche forcée. En seize ans, ce petit pays de deux millions d'habitants est passé du statut d'obscure province de l'ancienne Yougoslavie à celui de président, pour six mois, d'une vaste collectivité de près de cinq cents millions d'Européens.
A Ljubljana, la capitale slovène, Bogdan Benko, directeur général pour les affaires européennes et les relations politiques bilatérales au ministère des affaires étrangères, souligne avec fierté le chemin parcouru. "Nous avons fait un gros travail pour nous intégrer à l'Europe", dit-il. Les autorités slovènes n'ignorent pas les difficultés qui les attendent avec leur présidence. Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Janez Lenarcic, affirme que la désignation de la Slovénie est "une marque de confiance" de la part des Etats membres, mais qu'elle impose à Ljubljana "de grandes responsabilités".
Avec une modestie affichée, les responsables slovènes insistent sur les nombreuses consultations qui ont précédé leur présidence et qui doivent leur permettre de profiter de l'expérience de leurs prédécesseurs. "Nous avons reçu beaucoup d'avis utiles", précise M. Lenarcic.
La Slovénie a d'abord coopéré avec les deux pays qui l'ont précédée, l'Allemagne et le Portugal. Le "trio" a élaboré un programme de dix-huit mois, dont la dernière partie constitue l'agenda de la présidence slovène. Ljubljana a établi aussi des contacts intensifs avec la France, qui lui succédera en juillet 2008 et qui lui apporte son aide en assurant la représentation de l'Union dans cent dix pays où la Slovénie n'est pas représentée.
Des divers dossiers que devra traiter la présidence, le plus délicat est celui du Kosovo. "Imaginez que la guerre éclate au Kosovo et qu'en même temps la crise s'aggrave en Iran et au Proche-Orient, ce serait pour nous le scénario noir", souligne Denis Risman, directeur des programmes au Centre pour la perspective européenne, un organisme chargé de promouvoir l'élargissement de l'Union.
M. Risman préfère parier sur un avenir moins sombre. Comme d'autres, il estime que la Slovénie dispose de quelques atouts pour affronter l'épreuve, en particulier sa bonne connaissance de la région, de son histoire, de sa culture. Mais il sait qu'il lui sera difficile de trancher entre les Serbes et les Kosovars sans se brouiller avec les uns ou avec les autres.
La Slovénie, il est vrai, a été montrée du doigt il y a seize ans lorsqu'elle a provoqué la dissolution de l'ancienne Yougoslavie. Elle ne veut pas, selon M. Risman, redevenir "un bouc émissaire". "Nos voisins nous reprochent de les avoir trahis et abandonnés en 1991", explique Irena Brinar, professeur à l'université de Ljubljana. La Slovénie agira donc avec prudence. Elle tentera d'obtenir des Kosovars qu'ils retardent le plus longtemps possible leur déclaration d'indépendance. Pour le reste, ce sera à l'ensemble de l'Union de prendre ses responsabilités.
Parallèlement, Ljubljana entend accélérer les négociations avec les Etats des Balkans. "La question du Kosovo ne doit pas prendre en otage le processus d'adhésion", affirme un diplomate français. Le ministre des affaires étrangères, Dimitrij Rupel, souhaite, en particulier, que la Serbie obtienne aussi rapidement que possible le statut de pays candidat. Mais cette question, dit-il, doit être traitée indépendamment de celle du Kosovo.
Quelle sera la marque laissée dans six mois par la présidence slovène ? "La situation dans les Balkans dominera l'agenda européen, admet M. Lenarcic. La meilleure marque que nous puissions laisser est que nos partenaires disent de nous que nous avons bien travaillé."
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vendredi, 21 décembre 2007
VENDREDI EUROPE : Le Traité de Lisbonne est signé!
Beaucoup de dirigeants se sont félicité d’un traité réformé qui rendra l'Europe plus « démocratique » et « transparente » ; au-delà des mots, quelles sont les mesures concrètes qui permettent de l’affirmer ? Voici un petit vade-mecum des mesures qui comptent.
- Le Parlement élit le président de la Commission, en tenant compte des résultats des élections européennes…
Le Parlement européen prendra en compte la majorité politique qui s’est dégagée des élections européennes pour élire le président de la Commission européenne.
De cette manière, la façon dont les électeurs votent influencera directement l’orientation politique de l’institution qui propose les lois européennes, la Commission. Il sera donc d’autant plus important d’exprimer son choix politique lors des prochaines élections européennes, prévues en juin 2009.
- Droit d’initiative des citoyens : il suffit d’un million de signatures !
Un million de citoyens européens, issus d’un nombre significatif d’Etats-membres, pourra désormais demander à la Commission européenne de proposer une législation sur la question qui les a rassemblés. La Commission européenne sera obligée d’agir. A vos pétitions !
- Le Parlement européen et les Etats-membres à égalité pour adopter les lois
Le nom est un peu barbare, mais l’extension de la procédure de codécision a un impact important pour les citoyens. Cette procédure donne autant de poids au Parlement européen qu’aux Etats-membres réunis au sein du Conseil, lors des votes sur une législation.
De nouveaux domaines sont ainsi concernés par cette procédure : marché intérieur, contrôle des frontières, asile, lutte contre l’immigration illégale etc. L’institution représentative des peuples, élue au suffrage universel direct, pèsera autant que les gouvernements lors des prises de décision.
- Plus de transparence lors des réunions des ministres européens
Lorsqu’un projet de législation est débattu, toutes les discussions entre gouvernements au sein du Conseil devront désormais être ouvertes au public. Une exigence de transparence qui permettra aux citoyens, à travers leurs journalistes, de mieux connaître les positions de chacun des Etats-membres sur un sujet débattu.
- Une Charte des Droits Fondamentaux juridiquement contraignante
La Charte des Droits Fondamentaux reprend l’ensemble des droits des citoyens européens, qu'ils soient politiques, sociaux ou économiques (par exemple le droit de négociation et d'actions collectives, le droit à une bonne administration, le droit à l'éducation etc.).
Avec l’entrée en vigueur du nouveau traité de Lisbonne, elle deviendra juridiquement contraignante : toute violation des droits qui y sont inscrits pourra être portée devant la Cour Européenne de Justice. La Charte a été solennellement proclamée dans l’hémicycle du Parlement européen, mercredi 12 décembre dernier.
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vendredi, 14 décembre 2007
VENDREDI EUROPE : En matière de qualité de l'air, les poussières les plus nocives sont désormais réglementées
Malheureusement, certaines activités humaines engendrent de nouvelles formes de particules, plus nocives que les autres car plus petites. Ainsi, le trafic automobile, les activités industrielles ou l’incinération des déchets produisent des poussières nocives, contenant des métaux lourds, du carbone, des nitrates ou des sulfates.
Plus les particules sont petites, plus elles sont nocives
Les scientifiques désignent ces particules par les initiales du terme anglais particulate matter (PM) et les classent selon leur taille : les PM 10 ont un diamètre aérodynamique inférieur à 10 micromètres ; le diamètre des PM 2,5 est inférieur à 2,5 micromètres et celui des PM 1 est inférieur à 1 micromètre.
C’est en respirant l'air ambiant que le corps humain absorbe ces particules en suspension. Les plus grosses d’entre elles, au diamètre supérieur à 10 micromètres, sont filtrées par les muqueuses du nez ou de la gorge et ne présentent donc pas de danger majeur pour notre santé. Les PM 10 peuvent néanmoins se loger dans les bronches et les poumons et déclencher des toux ou des éternuements.
Mais parce qu'elles parviennent à entrer, via les poumons, dans le système sanguin, les fines particules PM 2,5 sont, elles, plus dangereuses. Grâce à des études récentes, on les tient désormais en partie responsables pour l’asthme et certaines allergies, mais également pour des attaques cardiaques ou des décès prématurés.
Le rapport d’un groupe de travail de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) précise qu’ « une exposition prolongée à une atmosphère concentrant de trop nombreuses particules en suspension peut sérieusement réduire l’espérance de vie. Cette diminution de l’espérance de vie est provoquée par une augmentation des maladies cardio-pulmonaires et des cancers du poumon ».
Les petites particules désormais prises en compte dans la législation européenne
Ce mardi 11 décembre, les députés européens ont adopté une nouvelle législation européenne suite à un compromis négocié avec les Etats-membres (réunis au sein du Conseil de l'UE). Les Etats-membres seront désormais tenus d'équiper leurs centres de mesures de la qualité de l'air de détecteurs de particules PM2,5. Un taux limite de leur présence dans l'air ambiant sera instauré.
Pour l'auteur du rapport sur cette législation, le député européen allemand Holger Krahmer, « le progrès le plus décisif de cette nouvelle législation sur l'air sera la prise en compte de ces petites particules, les PM2,5. Car selon tous les experts, ce sont elles qui représentent le plus grand danger pour la santé ».
Selon le compromis négocié, les Etats-membres devront mettre en place ces mesures selon un calendrier précis :
- 2010 : définition d'une valeur cible de 25µg/m3 de particules PM2,5 dans l'air;
- 2015 : cette valeur de 25µg/m3 deviendra une limite contraignante;
- 2020 : définition d'une deuxième valeur - indicative - de 20µg/m3 de PM2,5 dans l'air.
Les députés européens souhaitaient par ailleurs fixer une limite ambitieuse pour les particules plus grosses, les PM10. Mais les Etats-membres n'ont pas soutenu cette demande et la limite restera fixée à 40µg/m3 de PM10 dans l'air en moyenne par an (il n'y a donc pas de changement par rapport à la législation actuellement en vigueur).
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vendredi, 07 décembre 2007
VENDREDI EUROPE : Pour Jean-Louis Bourlanges, "L'Europe fait semblant"
(Interview parue dans Le Monde daté des dimanche 2 et lundi 3 décembre 2007.)
Vous abandonnez votre mandat de député après dix-huit années passées au Parlement européen. Pourquoi une telle décision alors que l'Europe semble remise sur les rails après l'adoption du traité de Lisbonne ?
J'ai vécu au Parlement européen des moments très intenses. Nous avons eu le sentiment de contribuer à l'émergence d'un objet politique inédit, voire révolutionnaire. Un objet capable de permettre aux Etats nationaux constitutifs de l'Europe historique de répondre solidairement aux défis de la globalisation. Mais la phase historique qui va de la reconstitution du couple franco-allemand grâce à Valéry Giscard d'Estaing et à Helmut Schmidt jusqu'à la création de l'euro, dernière manifestation de la créativité franco-allemande, a pris fin quelque part entre la guerre d'Irak, l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie, les criailleries budgétaires et un élargissement bâclé. Aujourd'hui, l'Europe n'est plus en crise grâce au traité de Lisbonne. Elle a atteint un palier et elle continuera de fonctionner cahin-caha sans développement institutionnel et politique majeur pour au moins une quinzaine d'années. Elle va connaître ce que Keynes appelle un équilibre de sous-emploi. C'est faiblement exaltant.
Pourquoi ?
Parce que le nombre des membres, l'hétérogénéité des économies et des sociétés, le réveil des identitarismes et l'absence de menace extérieure forte et spécifique rendent extrêmement difficile tout progrès important. Le Parlement, comme d'ailleurs la Commission, a peu à peu cessé d'être le laboratoire d'une volonté commune pour devenir un simple lieu d'arbitrage entre intérêts nationaux, un double du Conseil. Du coup, il n'y a plus de moteur dans l'avion.
Pourtant, l'Europe a mis en commun son commerce, sa monnaie, son marché. N'est-elle pas devenue la puissance souhaitée par les Français et vous-même ?
La réponse est non. L'Union européenne a accompagné une évolution à mes yeux bienvenue vers plus de marché et plus de libéralisme. Mais la liberté des échanges et la concurrence non faussée, si utiles soient-elles, ne suffisent pas. Les politiques publiques, c'est autre chose !
Contrairement à une légende tenace, 90 % des politiques et 98 % des financements restent nationaux. Qu'il s'agisse de l'éducation et de la recherche, du droit du travail et de la protection sociale, de l'organisation administrative des territoires, de la justice et de la police, de la défense et de la politique étrangère et même, malgré Maastricht, des politiques budgétaires et fiscales, l'essentiel du pouvoir reste dans les Etats. Dans ces domaines, l'Europe fait semblant. Semblant d'être une solution aux yeux de ses promoteurs et, à l'inverse, d'être une menace aux yeux de ses adversaires qui lui attribuent abusivement la responsabilité de tous les bouleversements économiques, financiers, sociaux et culturels qui procèdent de la mondialisation.
Néanmoins, l'Europe s'est dotée d'institutions puissantes et sophistiquées...
C'est vrai. L'Union s'est dotée de tous les attributs d'une organisation fédérale démocratique : un gouvernement supranational, la Commission ; une chambre des Etats, le Conseil ; une assemblée supranationale élue au suffrage universel, le Parlement ; une cour de justice et une banque centrale. Il ne lui manque qu'une chose, les compétences correspondantes. Elle est donc surdimensionnée institutionnellement. Elle l'est d'autant plus que deux des principales compétences que lui ont concédées les Etats, la concurrence et la monnaie, sont dépolitisées. Assemblée politique d'une Union qui n'aime pas la politique, le Parlement européen, même s'il ne cesse de grignoter du pouvoir, fait trop souvent figure de porte-avions condamné à faire des ronds dans l'eau.
L'émergence de la Chine, de l'Inde, la menace énergétique et sur le climat ne vont-elles pas engendrer une volonté d'intégration plus forte ?
Dès lors que les Etats se sont arrangés pour garder dans leurs escarcelles l'essentiel des responsabilités politiques, ils ne peuvent envisager d'action commune que sous la forme d'une coopération classique entre gouvernements. Or celle-ci est incapable de donner naissance à des politiques traduisant une véritable ambition. Regardez le processus de Lisbonne en 2000 : on a défini des objectifs mirifiques qui devaient faire de l'Europe la puissance économique la plus compétitive du monde, et il n'en est pratiquement rien sorti puisque la réalisation de ces objectifs reposait exclusivement sur la capacité de chaque Etat à faire le travail chez lui. La valeur européenne ajoutée était quasiment nulle.
Au fond, la fin de l'intégration de l'Europe que vous décrivez est-elle si grave ? Comme le disent les Britanniques, elle a permis une modernisation économique et la paix. N'est-ce pas suffisant ?
Je ne crois pas. Ce que les Européens ne font pas pour eux-mêmes, personne ne le fera à leur place. Nous sommes, avec les Etats-Unis, les héritiers d'une civilisation et d'une culture originale et précieuse. Nous avons depuis un demi-siècle laissé les Américains défendre cet héritage commun. Aujourd'hui, les héritiers sont profondément divisés, incapables d'agir ici et incapables de réussir là-bas. L'Europe est wilsonienne, l'Amérique bismarckienne, et l'une comme l'autre sont tenues en échec. L'idée que cette double impotence puisse être sans conséquence pour l'avenir du monde en général, et occidental en particulier, suppose une bonne dose d'inconscience. Il est essentiel que les Américains prennent conscience des limites de la puissance étatique dans le monde postwestphalien qui est le nôtre et que, à l'inverse, les Européens renouent avec l'idée qu'il n'y a pas de politique qui vaille si elle n'est pas étayée par un rapport de forces durement établi et chèrement maintenu.
Certes, mais l'Europe garantit la paix, et les élargissements successifs ont été l'instrument d'une politique de puissance permettant de l'étendre...
Je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas l'Europe qui a fait la paix, mais la paix qui a fait l'Europe. Je reconnais le caractère scandaleux du propos puisqu'il signifie, à rebours de ce que pensent les Français, que c'est la Pax Americana, la sécurité et la sérénité qu'elle a apportées aux Allemands, aux Français, aux Italiens et aux Bénéluxiens qui leur a permis de s'engager sans crainte sur la voie du rapprochement et de l'intégration. Aujourd'hui, l'Union européenne s'efforce de jouer vis-à-vis des peuples de sa périphérie le même rôle que les Etats-Unis vis-à-vis d'elle il y a un demi-siècle. Le problème, c'est qu'elle ne s'est pas donné les moyens de son ambition comme on l'a vu et comme on risque de le voir encore en Yougoslavie.
Cette paix intérieure garantie ne conduit-elle pas d'ailleurs à un émiettement des Etats, comme on le constate en Belgique, voire en Espagne avec la Catalogne, le Pays basque, etc. ?
Il est vrai que l'Union européenne apporte à des entités infra-étatiques la possibilité d'une sécession sans risque. Ce n'est toutefois pas l'explication principale de la fragmentation actuelle. C'est la crise des grands systèmes idéologiques et des solidarités qu'ils généraient qui favorise ce foisonnement identitariste. Au lieu d'opposer l'Etat national et l'Union européenne, on serait bien avisé d'observer que c'est le même mouvement de refus du partage nécessaire à toute vie collective organisée qui fracasse les Etats nationaux et paralyse l'Union européenne.
Comment jugez-vous l'action de Nicolas Sarkozy en Europe ?
Je suis partagé entre l'admiration et l'inquiétude. Admiration de voir l'efficacité et la rapidité avec lesquelles le président français a contribué à sortir l'Union de sa crise et à réinstaller la France au coeur de la construction européenne. Inquiétude en revanche devant la désinvolture avec laquelle on aborde les questions budgétaire et monétaire et celle du respect de nos engagements envers nos partenaires. Le paquet fiscal de l'été dernier est le péché originel de la politique européenne du nouveau président. L'Union n'est pas un prolongement du jardin à la française et il ne suffit pas à la France de dire ce qu'elle veut pour que ce soit la volonté de tous. Je ne voudrais pas qu'on se fasse trop d'illusions sur les possibilités réelles de la présidence française. Le président de l'Union n'est pas le cocher de l'Europe. Il en est tout au plus l'honnête courtier. Il a les bras chargés des enfants des autres et ses propres enfants ne verront le jour que longtemps après sa présidence. Comme disait Berlusconi lors de son étrange discours devant le Parlement européen : "Six mois, c'est vite passé." L'Union n'atteint à la décision qu'après une longue période d'infusion. L'étoile européenne de Nicolas Sarkozy se perdra s'il se refuse à jouer avec le temps.
Votre démission du Parlement suit de quelques mois votre rupture avec François Bayrou. Quel est le lien entre ces deux décisions ?
Je ne me reconnais dans aucun des partis en concurrence. Ma famille politique, "sociale, libérale et européenne", qui a fait pendant vingt ans jeu égal avec le parti chiraquien, gît désormais à terre, tronçonnée en trois morceaux inanimés : entre l'UMP, le MoDem et le Nouveau Centre, les enfants de l'UDF n'ont le choix qu'entre une reddition, une secte et un camp de réfugiés. François Bayrou n'est pas le responsable exclusif de cette situation mais il y a contribué. Il chérit sa solitude comme on courtise une voyageuse de nuit et voit dans son exil intérieur la préfiguration providentielle d'un destin hors du commun qui lui vaudra demain le règne, la puissance et la gloire. Etonnant, non ?
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vendredi, 30 novembre 2007
VENDREDI EUROPE : Premières élections européennes en Roumanie
Pour la première fois depuis l'adhésion du pays à l'Union européenne le 1er janvier 2007, les Roumains étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen, dimanche 25 novembre. Le même jour, le Président Traian Basescu a convoqué un référendum sur la réforme du système électoral pour le Parlement national. Quels ont été les enjeux et quels sont les résultats de ce rendez-vous électoral ?
Conformément au Traité d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie signé en avril 2005, les deux pays s’engageaient, suite à leur adhésion, à organiser des élections pour le Parlement européen « avant la fin 2007 ». Les Bulgares ont voté le 20 mai pour élire leurs 18 députés, alors que les Roumains viennent de le faire ce dimanche avec un peu de retard.
En effet, la crise politique interne à Bucarest ce printemps a empêché l’organisation de ces élections plus tôt. La dissolution de la coalition du Parti démocrate du Président Traian Basescu et du PNL du Premier ministre Calin Popescu Tariceanu avait finalement déterminé la suspension du Président Basescu par le Parlement et avait nécessité sa confirmation dans son poste, une nouvelle fois, par l’électorat lors d’un référendum organisé fin mai.
Malgré ce retard, les élections étaient attendues pour plusieurs raisons. D’un côté, on espérait que la participation roumaine aux élections européennes effacerait le souvenir de la faible participation aux élections pour le Parlement européen enregistrée en 2004 pour les dix nouveaux États membres. De l’autre côté, les élections ont constitué un pré-test électoral pour les partis roumains, avant les élections locales et législatives de l’année prochaine. A cela s’ajoute le référendum soumis aux électeurs le même jour sur la question du passage au système de vote uninominal.
Ces élections européennes en Roumanie, les dernières de la série exigée par les élargissements à l’Est après 2004, ont présenté plusieurs enjeux, dont le plus important est la participation au vote. Après la déception de 2004 où les dix nouveaux entrés ont manifesté peu d’intérêt ou de compréhension pour cet exercice européen, la Roumanie était considérée comme une possible chance d’enregistrer une participation « honorable ». Et cela, d’autant plus que selon les Eurobaromètres, la Roumanie reste le pays le plus euro-optimiste, puisque 66% des répondants roumains déclarent avoir confiance dans le Parlement européen.
Dumitru Sandu, sociologue et l’auteur du dernier Eurobaromètre sur la question, déclare à ce sujet, pour le journal Gandul : « On peut faire le lien entre le mécontentement des Roumains vis-à-vis de la classe politique nationale et la confiance dans le Parlement européen, ce qui les fera participer en grand nombre. Ils sont très sensibles en ce moment aux débats politiques et si les politiciens savent mettre sur l’agenda des questions concrètes qui intéressent les gens, ils iront voter ».
Qui plus est, le Président Basescu a convoqué le même jour un référendum sur un sujet qui guette la vie politique roumaine depuis la Révolution de 1989 : le passage au vote uninominal pour les élections législatives. La consultation sur une réforme très populaire constituait un autre argument en faveur d’une participation massive au vote. Gunter Kirchbaum, député allemand, président de la commission pour les affaires européennes et rapporteur pour la Roumanie, en était convaincu : « cela accroît les chances d’une grande participation. Surtout que pour le réferendum, il y a besoin d’une participation d’au moins 50% pour qu’il soit validé ».
La campagne électorale pour les élections européennes a débuté le 26 octobre. Comme prévu, les questions d’ordre interne ont pour la plupart du temps monopolisé le débat. Des sujets plus techniques, tels que le futur de l’Union ou bien le Traité de Lisbonne, ont souvent été absents de l’espace public. Les sujets qui ont fait la « une » des préoccupations ont été plutôt la libre circulation dans l’espace européen et les conditions de vie des Roumains.
Les think tanks et les fondations européennes présentes à Bucarest et à Bruxelles ont essayé d’orienter et de nourrir le débat vers des sujets plus « européens », sans trop de succès pour autant. Ainsi, avant le début de campagne, le Bureau Roumanie – UE de Bruxelles, l’Association « Pro Democratia » et le Bureau d’information du Parlement européen en Roumanie ont organisé le 16 octobre la conférence « des thèmes européens pour des élections européennes » afin de souligner les thématiques européennes qui pourrait être soulevées lors de la campagne électorale.
Plus tard, en milieu de campagne, face à une hyper médiatisation du scandale des Roumains en Italie, la Société académique roumaine, principal think tank bucarestois a organisé le débat « les euro-parlamentaires roumains et l’Europe ». L’événement voulait donner un peu de consistance au débat et invitait les principaux partis à définir leur positions vis-à-vis de nombreux sujets européens tels : le traité de Lisbonne, les fonds européens, les questions internationales ou le régionalisme en Europe.
Pourtant, le rapport réalisé par l’Agence de contrôle de la Presse, dans un rapport rendu public le 8 novembre, annonce que le cas « Mailat », (le citoyen roumain d’origine Rrom qui a assassiné une Italienne en déclanchant une vague de manifestations anti-roumaines) a sauvé la couverture des élections européennes dans la presse écrite. Le rapport montre, en effet, que la question migratoire a été de loin la plus citée des thèmes européens suivis par le marché du travail européen, les fonds européens et la sécurité communautaire.
Militante pour les droits de l'Homme, chanteuse de musique tzigane ou hommes d'affaires se voulant "le sauveur" de son pays : des candidats aux profils très différents se sont affrontés lors des premières élections européennes. Au total, 13 partis politiques, plus un candidat indépendant, ont brigué ce scrutin, qui permettra à 35 Roumains de siéger au Parlement européen.
Le Parti démocrate du Président Traian Basescu misait sur la compétence de l’ancien Ministre de la Défense, Florin Frunzaverde, placé en tête de liste électorale, pour conquérir l’électorat. Le parti du Premier ministre, PNL (Parti national libéral), en difficulté dans les sondages, a promu Renate Weber, militante pour les droits de l’Homme et présidente de la Fondation Soros pour sortir de l’impasse.
Mis à part les candidats du Parti social démocrate (PSD), de l’Union des Hongrois de Roumanie (UDMR) et de la faction libérale PLG fondé par un économiste et ancien Premier ministre, Theodor Stolojan, des candidatures inhabituelles à la compétition politiques sont apparues. Ainsi, on y a vu Gigi Becali, un richissime homme d’affaires, Gabi Lunca, une chanteuse de musique tzigane de la part du parti des Rroms « Pro-Europa » ou bien l'évêque réformé Laszlo Tokes, fer de lance de l'opposition au régime communiste qui avait entraîné le soulèvement contre Nicolae Ceausescu, en décembre 1989. Ainsi, un large choix pour l’électeur avide de signer la rentrée de la Roumanie en Europe.
A l’issue du vote, d’après les statistiques du Bureau électoral central, la participation a atteint 29,12%. Le score, raisonnable, sans forcément être spectaculaire, est comparable à celui enregistré en République tchèque en 2004 (29%) et en Bulgarie en 2007 (28.6%).
Le 27 novembre à 13 heures, le Bureau Electoral Central a annoncé les résultats officiels des élections, confirmant ainsi que seulement cinq formations politiques ont dépassé le seuil électoral de 5%.
Le Parti démocrate de l’actuel Président Traian Basescu a accumulé le plus de votes (environ 28,81%) et obtiendra 13 mandats pour le Parti populaire européen. Le Parti social démocrate associé au Parti social européen se trouve en deuxième position avec environ 23,11% des voix exprimées et 10 mandats. Les deux partis libéraux inscrits ont tous les deux dépassé le seuil électoral. Le Parti national libéral du Premier ministre Tariceanu a obtenu 13,44% des voix, soit 6 mandats tandis que la faction libérale PLD a obtenu 7,78% des voix soit 3 mandats. Le Parti de la minorité hongroise (UDMR), avec 5,52% enverra aussi deux députés au Parlement européen pour la famille des populistes européens. Quant aux autres partis et candidats, ils n’ont pas réussi à dépasser le seuil électoral de 5%.
En ce qui concerne le réferendum, organisé le même jour et dans les mêmes bâtiments que les élections pour le Parlement européen, mais dans des pièces séparées, il n’a pas été validé faute de participation d’au moins 50% des électeurs. D’après le Bureau électoral central, la participation au référendum a été encore plus faible que celle pour les élections européennes.
Ainsi, seulement 27% des 18 millions de Roumains inscrits sur les listes électorales ont répondu dimanche à la question : « Etes-vous d'accord pour que tous les députés et sénateurs soient élus dans des circonscriptions uninominales, sur la base d'un scrutin majoritaire à deux tours ? ». Pourtant 82% des réponses exprimées ont été favorables à cette réforme.
A la sortie des urnes, le Président Traian Basescu, auteur de cette initiative, a déclaré : « le référendum d’aujourd’hui constitue une leçon même pour moi, mais je ne vais pas cesser de croire que les Roumains veulent le changement de leur classe politique (…) Le centre dur de ceux intéressés par la vie de la cité, à savoir les presque 30% des Roumains présents au vote, soutiennent le changement des règles d’élection des parlementaires et aucun homme politique responsable ne pourra en faire abstraction ».
Mais le référendum n’a pas forcément condamné la réalisation de la réforme électorale puisque le Premier ministre Calin Popescu Tariceanu, avait déclaré avant son organisation qu’il engagerait la responsabilité du gouvernement devant le Parlement afin de mettre en œuvre cette réforme.
En conclusion, les élections européennes en Roumanie ont montré un électorat sensible aux initiatives de la classe politique nationale et déconcerté sur l’enjeu des élections européennes.
Pour les politiciens, c’était le moment de tester leur popularité vis-à-vis de l’électorat avant l’échéance électorale de l’année prochaine. Pour le parti du Président, le PD, cela a été une victoire assez puisqu’il a quand même réussi à augmenter considérablement sa base électorale de 14% en 2004 à 32%. Pour le PSD et le PNL du Premier ministre Tariceanu, leur chute libre dans les sondages a été largement confirmée. Le parti radical de Corneliu Vadim Tudor n’a pas réussi à reconduire ses euro-députés et son Président a donné sa démission. La seule surprise est venue de la part du PLD, qui pour la première fois dans l’arène politique a réussi à dépasser le seuil électoral.
Pour reprendre la conclusion du Président Basescu : « Les euro-élections nous montrent des changements importants dans la hiérarchie des partis en Roumanie, dont je vais personnellement tenir compte puisqu’ils ne sont plus le reflet des sondages mais le vote même des Roumains».
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