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dimanche, 01 avril 2012

Macky Sall, nouveau Président de la République du Sénégal

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Jacky Sall est né le 11 décembre 1961 à Fatick, ville située à 150 km au sud de Dakar. Deuxième fils d’une famille de cinq enfants (quatre garçons et une fille), le désormais président de la République du Sénégal est élevé dans sa région natale de Fatick puis dans le Fouta par son père Amadou Abdoul Sall, parti vivre dans le Sine pour des raisons professionnelles. Sa mère Coumba Timbo qui a suivi son époux en 1956, décide de faire du commerce pour aider son époux à subvenir aux besoins de la famille. De l’enfance de Macky Sall, on retient (d’après son oncle Samba Hamet Timbo), un jeune garçon discipliné, respectueux de ses aînés, calme et très attiré par les études. Macky Sall a fait ses premiers pas à l’école dans la ville de Foundiougne où était affecté son père, avant de revenir à Fatick quelques années plus tard où son père est réaffecté.


 

Parcours scolaire et professionnel

 

Contrairement à ses prédécesseurs (Abdoulaye Wade et Léopold Senghor qui ont fait une bonne partie de leurs études à l’étranger), Macky Sall est un pur produit du système éducatif sénégalais. Sur ce point il rappelle un plus l’ancien président Abdou Diouf qui a effectué toutes ses études au Sénégal pour devenir administrateur civil avant de se lancer dans la vie politique. Après son baccalauréat, Macky Sall a suivi des études à l’Institut des Sciences de la Terre de Dakar (IST) pour obtenir le diplôme d’ingénieur, géologue et géophysicien. Doté d’un leadership inné, Macky Sall s’ouvrit très tôt aux associations nationales et internationales de géologues et de géophysiciens. Il exerça dans son domaine jusqu’en mai 2001 date à partir de laquelle il fût repéré par le président Wade qui décide de lui confier le poste de Ministre des mines, de l’Industrie et de l’Hydraulique. C’est le début d’une ascension politique très rapide. Mais comme bon nombre d’étudiants de son âge, Macky était un passionné dès son plus jeune âge. Il côtoie ses camarades étudiants marxistes et sympathise avec Landing Savané leader d’And Jëf.

 

Carrière politique

 

Á la fin des années 1980, Macky Sall commence ses premiers pas de militants au Parti Démocratique Sénégal (PDS), dont le fondateur est Abdoulaye Wade en 1974 lors d’un fameux sommet de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) qui avait réuni à Addis-Abeba en Éthiopie plusieurs chefs d’États et de gouvernements africains.
En 1998, Macky Sall est nommé secrétaire général de la Convention Régionale du PDS de Fatick puis président de la Cellule Initiatives et Stratégies. Son charisme et son ouverture d’esprit font de lui un leader incontesté et il finit par devenir le président des cadres du PDS. Á partir de ce moment il commence à jouer les rôles de premier plan au côté du Président Wade en participant activement à la campagne du SOPI (changement en langue wolof, slogan utilisé par Wade pour attirer le potentiel électoral que constitue la jeunesse sénégalaise). Son engagement paie car Abdoulaye Wade est élu le 18 mars 2000 à la tête du Sénégal réussissant à déboulonner le Parti Socialiste au pouvoir depuis 40 ans.

 

Proche collaborateur du président Wade, fidèle parmi les fidèles, Macky Sall accepte la décision de Wade de ne pas le nommer ministre. Il continue son travail et finit par avoir une récompense en décembre 2000, date à partir de laquelle il devient directeur général de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) jusqu’en juillet 2001. Pendant la même période, il se voit confier les postes de chef de division Banque de données pendant plusieurs années et Conseiller Spécial du Président de la République, chargé de l’Énergie et des Mines. Puis il occupe le poste de ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Hydraulique à partir de mai 2001 en remplacement du professeur Abdoulaye Bathily désigné comme Vice-président de l’Assemblée Nationale. Á partir d’août 2002, il monte d’un cran dans le même ministère qu’il dirige en obtenant le prestigieux grade de ministre d’État sous la primature de Mame Madior Boye, l’unique femme première ministre du Sénégal indépendant. Son ascension continue puisqu’à partir d’août 2003, il se voit confier le poste du stratégique ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales. Dans ce ministère, il apprend à mieux connaître son pays à tous les niveaux et étudie en profondeur le système électoral sénégalais. En avril 2004, il se positionne davantage au sein de l’équipe gouvernementale du président Wade qui le nomme Vice-président du Comité Directeur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) en avril 2004.

Son ascension au côté du président Wade atteint son niveau le plus élevé le 21 avril 2004 date à partir de laquelle il est nommé Premier ministre de la République du Sénégal. Il occupe ce poste pendant plus de trois ans, ce qui fait de lui le record de la longévité des Premiers ministres de Wade. Durant sa primature, Sall se distingue par son efficacité, son sérieux et son pragmatisme. Peu connu de l’opinion publique sénégalaise, Macky Sall réussit à s’imposer lors de son premier discours de politique générale face aux ténors de l’opposition. Il réactive les projets présidentiels mis en sommeil par Idrissa Seck devenu enfant banni du PDS. Macky Sall accélère les travaux d’autoroute de la Corniche, multiplie les échangeurs à Dakar et soutient activement le président Wade dans son projet de construction d’un nouvel aéroport. Durant les élections présidentielles de 2007, il dirige la campagne électorale du président Wade et réussit à faire réélire ce dernier dès le premier avec près de 55% de voix. Dès lors, il est perçu comme le successeur potentiel du président Wade. Mais la rupture interviendra lorsque que ce dernier, manipulé par des soi-disants proches collaborateurs le convainc pour désigner son fils Karim pour lui succéder.

Macky Sall est ainsi envoyé à l’Assemblée nationale, dont seul candidat, il fut élu le 20 juin 2007 par 143 voix sur 146. Mais la rupture avec son idole politique Abdoulaye Wade est consommée quand Macky Sall décide de convoquer Karim Wade « le prince des princes » à l’Assemblée nationale pour une audition sur les travaux de l’ANOCI (Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique). Devant son refus de démissionner de ses fonctionner, Macky Sall se voit son poste de numéro du PDS supprimé, son mandat à l’Assemblée Nationale réduit de cinq à un an. Pour en finir avec lui, le président Wade l’accuse de blanchissement d’argent, dossier pour lequel il a obtenu un non-lieu. Dès lors, la rupture est consommée. Macky Sall doit désormais se débrouiller tout seul et compter sur sa propre force. Blessé dans son orgueil de « torodo », il s’émancipe au lieu de se soumettre à Wade. Le 9 novembre 2008, il annonce quitter le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et abandonner tous les postes qu’il occupe grâce à ce parti. Mais avant de quitter définitivement Wade et ses alliés, Macky avait réussi à graver son nom dans les annales politiques du Sénégal et à se faire connaître dans tout le pays.

 

La revanche de celui qu’on a voulu humilier

 

Sans tarder, Macky Sall décide de prendre son destin en main refusant tout contact avec ses humiliateurs du PDS.

 Il créé le 1er décembre 2008 son parti politique qu’il dénomme APR Yakaar (Alliance pour la République). Á peine né, son parti remporte avec la coalition Benno Siggil Senegaal (une alliance avec d’autres partis de l’opposition) le 22 mars 2009 les élections locales dans toutes les localités de Fatick, son fief, mais aussi la ville de Gossas, douze autres collectivités locales au nord du pays et trois dans le sud. Une fois la victoire acquise, Macky décide de pratiquer ce qu’on appelle la Real Politik, concept qui consiste à faire une politique de proximité. Il visite le pays d’est en ouest, du nord au sud, village en village, famille religieuse par famille religieuse, ville par ville, etc. Il n’oublie pas aussi d’intégrer la diaspora sénégalaise dans son programme. Il effectue des visites dans les grandes capitales européennes, américaines et africaines pour rencontrer ses militants et mettre en place une stratégie commune de lutte. En l’espace de trois ans Macky Sall réussit ainsi à gagner le cœur d’une partie de la population sénégalaise.


Sûr de sa base, de ses soutiens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, il décide d’aller aux élections affronter le président qui a violé la constitution pour prétendre à un 3e mandat. Pendant que les autres opposants décident de boycotter la campagne, Macky silionne une seconde fois l’ensemble du Sénégal. Le travail finit par payer car il obtient 26% des suffrages et réussit à empêcher le président Wade avec 34% des voix à gagner les élections au premier tour. Le pragmatisme, le réalisme et la stratégie ont été efficaces pour le natif de Fatick. Pour affronter Gorgui (le vieux en langue wolof) au second tour, le très populaire Macky Sall obtient le soutien de la totalité des 12 candidats malheureux de l’élection présidentielle, puis celui du très populaire chanteur Youssou Ndour dont la candidature a été injustement refusé par le pouvoir en place. Il réussit aussi à obtenir le soutient de la société et des mouvements d’action contre la candidature de Wade (M3, Mouvement Y’en a Marre, etc.). Il forme avec ses partenaires une alliance baptisée Benno Bokk Yakar (BBY). C’est dans ce contexte que l’élève affronte son maître pour le seconde tour des présidentielles le 25 mars 2012. Fier du comportement de Macky, de la fédération de toutes les forces vives de l’opposition, les Sénégalaises et Sénégalaises votent massivement pour Macky Sall. La victoire du désormais homme du 25 mars était tellement claire, que le président Wade lui-même a pris son téléphone pour le féliciter et reconnaître sa défaite.

 
 
(Source : Leral.net).

jeudi, 15 mars 2012

Hommage aux victimes belges de l'accident d'autocar en Suisse dans la nuit de mardi à mercredi

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mercredi, 17 juin 2009

Visite d'étudiants Québécois

clavardez.jpgSamedi dernier, quatre jeunes Québécois étudiants en sciences politiques en stage en France, sont venus me rencontrer à ma permanence à Amiens.

Pendant deux heures, nous avons échangé sur la situation politique en France et au Québec, et plus globalement en Europe et en Amérique du Nord.

Etonnement des Québécois de voir la présence d'une extrême-gauche et d'une extrême-droite alors qu'ils sont habitués, chez eux,à une distinction entre souverainistes, partisans de l'indépendance du Québec, et fédéralistes, favorables à un Québec intégré avec d'autres dans le Canada.

De notre côté, nous avons expliqué  que l'Union européenne n'était ni une fédération ni une confédération mais un OPNI (objet politique non identifié), une simple union, autrement dit une institution unique en son genre.

normal_chien-chaud-hotdog-montreal.jpgAu-delà des discussions politiques, j'ai été très profondément frappée par l'amour de la langue française dont témoignent les Québécois. Depuis des années, la loi 101 exige que toutes les enseignes et informations soient écrites en anglais et en français au Québec (avec des caractères deux fois plus grands en français). Mais les Québécois font aussi preuve d'une grande inventivité pour franciser les anglicismes: on connaît les expressions "fin de semaine" pour "week-end", "magasiner" pour "faire du shopping" ou "chien chaud" pour "hot dog" mais j'ai aussi découvert "clavarder" ( de "clavier" et "bavarder") pour "tchatter" ou "nettoyeur" pour "pressing".

Certes les Québécois sont cernés par les Anglophones mais nous serions bien avisés de les imiter dans leur créativité bénéfique à la francophonie.

A l'inverse, on voit bien aussi combien la construction européenne peut constituer un modèle respectant la diversité de chaque pays membre...