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mercredi, 22 juin 2022

Ouverture du congrès d'Amnesty International France

AI France.jpgMesdames et Messieurs, Chers amis de la Paix,

 

« Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains. Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde […] entre Paris et Londres, entre Saint-Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens.

Un jour viendra où l’on verra […] les États-Unis d’Amérique et les États-Unis d’Europe, […] se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies.

Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer. Nous aimer ! […]

Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu’est-ce que c’est que toute cette lumière ? C’est la liberté. Et qu’est-ce que c’est que toute cette liberté ? C’est la paix ».

Ainsi s’exprimait Victor Hugo, le 21 août 1849, au Congrès des Amis de la Paix Universelle, à Paris. Hélas, depuis ce grand discours humaniste, les Hommes n’ont cessé de se faire la guerre. Seule la création de l’Union européenne, dont les prémices se situent en 1950 avec le discours de l’Horloge de Robert Schuman, a apporté une forme d’espérance au monde et à notre continent durant ces dernières décennies.

Pourtant, depuis le 24 février, comme le titrait le journal Libération dès le lendemain, nous assistons à L’impensable. La guerre est de retour aux portes de l’Union européenne, sur le sol de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’un conflit interne résultant d’un problème national mais d’un procédé que l’on pensait révolu en Europe : l’invasion d’une nation par une autre. Oui, nous assistons avec indignation et inquiétude à la violation, par le gouvernement russe, de la souveraineté nationale et territoriale de l'Ukraine. Cette atteinte, extrêmement grave, aux libertés d'un peuple et d'un Etat démocratique, nous choque et nous affecte profondément. Aussi, nous apportons tout notre soutien au peuple ukrainien et lui exprimons notre plus entière solidarité. Nos pensées vont particulièrement aux responsables politiques et aux habitants des villes d’Ukraine et notamment de Lviv et de Kharkiv avec lesquels les équipes municipales et les associations d'Amiens ont coopéré pendant plusieurs années, dans les domaines de la démocratie locale et de la jeunesse. Pour l'heure, nous nous joignons à la douleur des familles endeuillées par la mort de soldats ou de civils et apportons notre plus complet soutien à  Volodymyr  Zelensky, Président de l'Ukraine, et à son peuple. Plus que jamais, nous sommes animés du désir et de l'ambition de faire de notre Ville une capitale européenne de l'interculturalité et de l'amitié entre les peuples.

C’est dans ce contexte que nous accueillons dans notre belle ville le congrès national d’Amnesty International France. Organisation née en 1961 au Royaume-Uni  d’une première victoire : la libération de prisonniers d’opinion. Cette première victoire fut l’étincelle qui a déclenché un mouvement rassemblant aujourd'hui plus de 10 millions de personnes dans 70 pays.

Ce qu’Amnesty International veut est très simple : le respect des droits humains pour tous.

Par exemple, ces dernières années, Amnesty International a contribué :

-à la libération de centaines de personnes injustement emprisonnées ;

-à l’abolition de la peine de mort au Burkina Faso, et dans l’État de Washington ;

-à la dépénalisation de l’homosexualité en Inde ;

-à l’adoption d’une loi qui protège les victimes de torture en temps de guerre en Bosnie-Herzégovine ;

-à l’abrogation d’un article dans la constitution irlandaise qui interdisait l’avortement ;

-à la fin du visa de sortie pour les travailleurs migrants au Qatar, qui les empêchait de quitter le pays sans la permission de leur employeur ;

-à l’adoption d’une résolution au Parlement européen sur l’interdiction des “ robots tueurs ”.

Mouvement indépendant de tout gouvernement, de toute tendance politique, de tout intérêt économique et de toute croyance religieuse, Amnesty International ne sollicite aucune subvention des États, des partis politiques ou des entreprises, et finance ses actions essentiellement grâce au soutien de ses membres et de ses donateurs. J’ai moi-même eu recours aux outils de communication de ce mouvement lorsque j’avais, en tant que députée européenne à l’époque, alerté les citoyennes et citoyens de ma circonscription sur le sort de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri.

Merci, chers congressistes d’Amnesty International France,  d’avoir choisi notre belle ville d’Amiens, il s’agit vraiment pour nous d’un honneur. Située au cœur d’une riche région agricole, Amiens offre un cadre de vie attrayant, grâce à l’omniprésence de ses espaces naturels et jardinés. Les plus connus, les hortillonnages arrivent jusqu’au cœur de notre ville. Ces Jardins sur l’eau et ses multiples canaux font de cet environnement, un site unique au monde.

Ces lieux agréables et paisibles, vous les retrouverez aussi dans la beauté du Parc St Pierre, à l’intérieur des rues de St Leu, le quartier traditionnel et festif, ou encore en visitant la maison où a vécu pendant 18 ans Jules Verne, que j’évoquais au début de mon propos.

Vous l’avez donc compris, manquez la visite de notre ville, c’est passer à côté d’une occasion exceptionnelle de vous retrouver avec la nature en ville et la richesse de la culture amiénoise.

Amiens, c’est aussi notre magnifique cathédrale qui ne laisse aucun d’entre nous indifférent. Elle demeure le plus vaste édifice gothique de France, à tel point qu’elle pourrait contenir deux fois la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je précise que depuis quelques années, sur la période de juin à septembre, la cathédrale retrouve ses couleurs d’autrefois  lors d’un magnifique spectacle son et lumière intitulé « Chroma », déjà admiré par plus de 2 millions de visiteurs.

Amiens reste la ville de plus de 100 000 habitants la plus jeune de France grâce à sa grande concentration d’étudiants. Avec l’Université de Picardie Jules-Verne et ses laboratoires de recherche, ainsi que ses écoles supérieures de commerce et d’ingénieurs, notre ville revêt un caractère très animé et festif tout au long de l’année.

L’attractivité résidentielle et culturelle d’Amiens est reconnue dans la presse nationale. Cela constitue pour nous un enjeu majeur, tant pour la diversification de notre tissu économique, que pour la création d’emploi.

 Enfin, Amiens est aussi connue pour être une ville qui a de l’ambition. Après avoir été Capitale Européenne de la Jeunesse en 2020, nous sommes candidats au label « Capitale européenne de la Culture 2028 », année du bicentenaire de la naissance de Jules Verne.

Amiens se définit comme étant une « ville verte » comme il y en a peu en France. Amiens est connue pour sa qualité de vie, pour ses réderies, son animation, mais aussi pour sa solidarité envers les plus démunis. L’entraide entre les habitants et les liens de proximité sont aussi des valeurs pratiquées dans nos quartiers.

Je conclurai mon intervention, si vous le voulez bien, par une anecdote personnelle, en rappelant ceci : à l’occasion de l’entrée dans l’Union européenne de la Pologne, le 1er mai 2004, dont la ville allemande de Görlitz est frontalière, le maire avait invité tous ses homologues des villes jumelées avec Görlitz, dont Amiens. Cet événement était très important pour les habitants car, après la seconde guerre mondiale, la vieille ville, coupée par le fleuve Öder, avait séparé la population entre les dictatures de Pologne et d’Allemagne de l’est. Pour l’occasion, une grande fête avait été organisée sur le pont de la ville. Les Allemands y tenaient beaucoup, tant le souvenir du rideau de fer était intolérable pour eux.  L’image qui restera en moi à jamais est celle-ci : pour symboliser leur entrée dans l’Union européenne, les Polonais attendaient d’un côté du pont et les Allemands de l’autre. Et puis, des enfants polonais portant des costumes très fleuris sont venus main dans la main en chantant l’Hymne à la joie, invitant ainsi les deux Peuples à se rejoindre. Quinze ans après la chute du mur de Berlin et la réunification des deux Allemagne, je peux vous dire que j’ai eu le sentiment à ce moment-là d’assister plus encore à l’unification de l’Europe et à la naissance de la civilisation européenne du droit et de la paix. Le droit, la justice et la paix, trois valeurs universelles si chères que je partage avec Amnesty International.

 

Chers amis d’Amnesty International France, Bienvenue à Amiens !

 

(Discours prononcé le 18 juin 2022 lors de l'ouverture du congrès d'Amnesty International France, à Amiens).

mercredi, 23 octobre 2013

Aung San Suu Kyi était hier à Strasbourg pour recevoir son Prix Sakharov...1990 !

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Aung San Suu Kyi, symbole du combat pour la démocratie en Birmanie, a reçu mardi à Strasbourg le prix Sakharov que leParlement européen lui avait décerné il y a 23 ans, en 1990. L'opposante à la junte militaire, qui est âgée de 68 ans, aura passé quinze années en détention, entre 1989 et 2010, avant d'être libérée puis de se faire élire députée. Les eurodéputés ont réservé une longue ovation à "la femme avec une fleur dans les cheveux", selon les mots du président du Parlement Martin Schulz, et au symbole qu'elle représente. "Vingt-trois ans se sont écoulés. Vingt-trois ans de souffrance, vingt-trois ans d'oppression, vingt-trois années de moments où, comme vous l'avez dit, vous n'aviez plus l'impression de faire partie du monde réel", a-t-il ajouté.

Vêtue d'une robe jaune barrée d'une longue écharpe verte, deux des couleurs du drapeau birman, une fleur jaune dans les cheveux, celle qui fut aussi lauréate du prix Nobel de la paix en 1991 a remercié le Parlement pour son soutien. Elle a aussi évoqué ce qu'avait représenté pour elle le prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit". "La liberté de penser, c'est d'abord la liberté de poser des questions, or pendant longtemps, le peuple birman a été privé de ce droit. Beaucoup de jeunes ne savent même plus comment poser des questions", a-t-elle souligné.

"Il faudra consacrer encore beaucoup d'efforts pour que notre loi fondamentale permette une véritable liberté de conscience", a-t-elle ajouté en rappelant que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, demandait une réforme constitutionnelle. Cette réforme constitutionnelle sera aussi nécessaire si Aung San Suu Kyi veut accéder à la présidence de la République, à l'occasion des élections générales prévues dans deux ans. Alors que son parti est aujourd'hui favori dans les sondages, l'opposante, parce que veuve d'un citoyen britannique et mère de deux enfants britanniques, ne peut aujourd'hui prétendre à diriger le pays.

(Source : Le Point).

vendredi, 08 mars 2013

Journée internationale de la femme

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jeudi, 13 décembre 2012

Remise du Prix Sakharov 2012 au Parlement européen : deux chaises malheureusement vides...

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Pour lire l'article de touteleurope.eu, CLIQUEZ ICI.

vendredi, 09 novembre 2012

Vendredi Europe Express : L’avocate Nasrin Sotoudeh et le cinéaste Jafar Panahi prix Sakharov 2012

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Le Parlement européen a porté son choix sur ces deux opposants iraniens condamnés à de lourdes peines de prisons dans leur pays. Il vient récompenser leur engagement politique et leur liberté d’expression. Un prix décerné ce vendredi à l’unanimité. Martin Schulz, le président du Parlement européen: “Je pense que nous devrions être fiers de soutenir et d’encourager des personnes vivant dans d’aussi terribles circonstances; des personnes opprimées par un régime aussi affreux sont récompensées par le prix Sakharov.”

Nasrin Sotoudeh, 47 ans est l’une des grandes figures de la défense des droits de l’Homme en Iran. Emprisonnée depuis 2010, elle purge une peine de 11 ans pour “actions contre la sécurité nationale”.

Récompensé et encensé à l‘étranger, Jafar Panahi, 52 ans, est jugé subversif en Iran où il a été condamné en 2011 à six ans de prison pour propagande contre le régime. Il est depuis assigné à résidence.

 

(Source : Euronews).

mercredi, 05 septembre 2012

Un été mouvementé

Peu après la rentrée des classes, je voudrais revenir sur les évènements de cet été.

378144_le-sprinteur-francais-christophe-lemaitre-c-en-series-du-200-m-des-jeux-olympiques-de-londres-le-7-aout-2012.jpg-Tout d'abord les Jeux Olympiques de Londres ont marqué les esprits. La cérémonie d'ouverture, montrant la multiplicité des facettes du savoir-faire et de la créativité britanniques et l'organisation impeccable y ont été pour beaucoup. Mais je voudrais aussi souligner le sens de l'hospitalité des Britanniques que j'ai pu constater moi-même lors de mon séjour à Brighton, quelques jours avant les JO.

Mais bien sûr, ce sont les performances des athlètes qui sont impressionnantes: celles d'Usain Bolt ou encore de Mickaël Phelps méritent particulièrement d'être soulignées. Mais j'avoue que, plus encore,  j'ai été touchée par la personnalité et la maturité de Yannick Agnel,  la détermination de Camille Muffat,  l'humilité de Renaud Lavillenie, la concentration de la picarde Céline Goberville, qui a été la première médaillée française de ces JO et je pourrais en citer bien d'autres... Les sports collectifs ont aussi été à l'honneur avec des matchs de basket-ball ou de handball où les joueurs se donnaient à fond et offraient aux spectateurs un spectacle formidable!

J'ai été également marquée par l'esprit d'équipe de tous nos athlètes qui se soutenaient mutuellement: tous ces jeunes qui s'entrainent pendant des années pour arriver à leur meilleur niveau donnent une belle image de ce qu'est cette génération!

Assemblée Nationale.jpg-Pour les députés et sénateurs, la période estivale a été studieuse puisque la session parlementaire s'est poursuivie jusqu'à l'adoption de la loi du 6 août 2012 sur le harcèlement sexuel, présentée par Najat Vallaud-Belkacem en tant que ministre des droits des femmes. Il faut rappeler que Najat Belkacem, que j'ai connue lorsqu'elle était étudiante en droit, a passé son enfance et sa jeunesse à Amiens-Nord. J'espère que cette loi permettra de sanctionner efficacement les comportements inadmissibles qu'elle vise...

Amiens-Nord.jpg-Mais malheureusement Amiens-Nord a connu un épisode de violences qui s'est produit en plein milieu du week-end du 15 août et qui a, de ce fait, été très médiatisé...

Déjà dans le passé, des violences tournant à l'émeute avaient eu lieu mais les évènements  qui se sont déroulés dans la nuit du 12 au 13 août ont atteint un degré de gravité inégalé et inquiétant. Inégalé quant au territoire concerné car cette fois les violences ne se sont pas cantonnées au boulevard de Roubaix mais se sont étendues à l'avenue de la paix. Inégalé quant à l'organisation puisque manifestement les incendies avaient été prémédités et les candélabres mis hors d'usage à l'avance. Inégalé quant aux dégats constatés puisque deux équipements publics utiles aux habitants du quartier ont été détruits:une école maternelle ainsi que le bâtiment accueillant une association de musculation. 

Bien entendu la justice doit passer et sanctionner ces comportements qui ne peuvent en aucun cas être justifiés. Néanmoins une réponse exclusivement répressive est inefficace. C'est d'une présence constante, quotidienne des pouvoirs publics dont ce quartier a besoin: la police nationale bien sûr mais aussi la police municipale, les élus municipaux, les assistantes sociales, les éducateurs, les enseignants, les animateurs, les associations, les communautés religieuses, chacun oeuvrant dans son domaine et fonctionnant en réseau avec les autres.

D'aucuns prétendent que l'Etat ou encore leurs prédécesseurs sont responsables de ces violences, sans se remettre eux-mêmes en cause et  sans  rien proposer... 

Pour ma part, j'aurai bientôt l'occasion de revenir sur les solutions, ou au moins les pistes que je suggère afin d'améliorer la vie des habitants de ce quartier qui méritent beaucoup mieux que le traitement médiatique qui leur a été réservé ces dernières semaines... Car il est urgent de réagir et de proposer des remèdes dans l'intérêt de tous les Amiénois.

 

Brigitte Fouré

mardi, 17 juillet 2012

8 otages français demeurent actuellement retenus dans le Monde. Ne les oublions pas...

medium_bougie_espoir.jpgPour consulter la liste des otages, CLIQUEZ ICI.

(Source : Otages du Monde).

mercredi, 11 juillet 2012

Pour "Femmes au Centre", la FIFA fait le mauvais choix !

logo_femmes_au_centre.jpgL'International Football Association Board (IFAB), organe garantissant le respect des règles du football, a décidé jeudi 5 juillet à l'unanimité d'autoriser le port du voile pour les joueuses. Cette décision fait suite à la demande de la Confédération asiatique et du Prince Ali Ben al Hussein de Jordanie, un des six vice-présidents de la Fédération Internationale de Football (FIFA).

Sophie Auconie, Présidente de Femmes au Centre s’est déclarée « choquée que les instances internationales aient cédé aux pressions en prenant une décision profondément contraire aux Droits des femmes et aux valeurs sportives». Elle précise d’ailleurs que le Règlement de la FIFA (loi 4) dispose que « l’équipement de base obligatoire ne doit présenter aucune inscription politique, religieuse ou personnelle ».

Présidente de l’Intergroupe informel « les Amis du Sport » au Parlement européen et membre de la Conférence Nationale du Sport (CNS) au nom des députés européens français, la Députée européenne demande aux instances internationales du football d’annuler cette décision portant atteinte aux valeurs universelles et à l’égalité entre les sexes. Elle s’adresse également à la Ministre des Sports, Valérie Fourneyron, qui « doit se positionner contre le port du voile pendant les évènements sportifs pour des raisons évidentes de respect du principe de laïcité de notre République ».

Sophie Auconie conclut en rappelant que « le sport doit rester synonyme d’insertion et ne doit donc laisser transparaitre aucune différence visible sur le terrain qu’elle soit politique ou religieuse.»

mardi, 10 juillet 2012

Un député de l'OSCE rencontre l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko

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VIENNE - Un député néerlandais de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), Coskun Coruz, a rencontré mercredi l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko dans un hôpital à Kharkov, a annoncé l'OSCE dans un communiqué.

"J'apprécie que les autorités ukrainiennes m'aient donné la possibilité de rencontrer Mme Timochenko et j'espère que cette visite marque le début d'un engagement permanent de l'Ukraine en faveur des valeurs de l'OSCE et d'un dialogue avec l'OSCE", a expliqué Coskun Coruz.

"La rencontre avec Ioulia Timochenko a duré près de deux heures et ils ont pu discuter de l'importance d'un système judiciaire indépendant et d'une réforme pénitentiaire en Ukraine", a précisé l'OSCE, dont le siège est à Vienne.

"J'ai des impressions positives quant à une réforme de la procédure criminelle, mais j'ai de grandes inquiétudes sur le cas Timochenko. Il devrait y avoir de la transparence dans l'ensemble du dossier", a regretté le député néerlandais, qui a également rencontré des agents pénitentiaires, des magistrats du Parquet et le directeur de l'hôpital de Kharkov.

La présidente de la Lituanie, Dalia Grybauskaite, avait déjà rencontré, le 11 mai, l'opposante ukrainienne sur son lit d'hôpital.

 

Lire la suite de l'article sur le site de Romandie.com : CLIQUEZ ICI.

 

Plus d'informations sur Ioulia Timochenko : CLIQUEZ ICI.


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dimanche, 01 juillet 2012

Egypte : "Tout le monde peut être inquiet : les hommes et les femmes"

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L’Egypte a élu dimanche dernier son président, le premier depuis l’ère post-Moubarak. Le nouveau dirigeant, Mohamed Morsi, 60 ans est issu des Frères musulmans. De quoi inquiéter bon nombre de féministes et d’Egyptiennes qui redoutent des dérives islamistes. Ces craintes sont-elles justifiées ? Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, se veut prudente face à une réalité complexe. Interview.

ELLE.fr : L’élection de Mohamed Morsi fragilise-t-elle les droits des femmes ?
Agnès Levallois : L’arrivée d’un responsable des Frères musulmans à la tête de l’Egypte inquiète une partie des femmes. Elles craignent que l’aspect très conservateur de ce mouvement pèse sur leurs droits. Il faut rappeler que l’Egypte est une société très conservatrice. Sous Moubarak, quelques mesures en faveur des femmes avaient été prises notamment sous l’impulsion de son épouse, Suzanne, qui avait créé le Conseil national de la femme en 2000. Mais aujourd’hui, ces acquis sont associés à l’ancien régime. Dans une volonté de rupture avec l’époque du raïs, certains peuvent avoir la tentation de revenir sur certains de ces droits, au détriment des femmes.

ELLE.fr : Le soir de sa victoire, Mohamed Morsi a promis d’être le président de « tous les Egyptiens ». Est-ce un signe envoyé aux femmes ?
Agnès Levallois : Oui, aux femmes et aux coptes (NDLR : les chrétiens d’Egypte). Il a pris le soin de leur adresser un message car il est conscient des inquiétudes de ces communautés. Le problème, souligné par certains observateurs, est qu’il peut tenir un double langage. Il peut toujours dire une chose pour rassurer puis faire le contraire. Seuls les mois à venir permettront de le voir.

ELLE.fr : Peut-on le croire quand il affirme, début juin, qu’il n’entend pas modifier les lois existantes qui protègent les droits des femmes, « qu’il s’agisse de l’âge légal du mariage, de la khola (NDLR, divorce sans l’accord du mari) ou de l’excision » ?
Agnès Levallois : Il faut lui accorder le bénéfice du doute. Attachons-nous à cette déclaration sans exclure le fait qu’il puisse donner des gages aux Salafistes plus tard. Un bras de fer entre le président et l’armée va en effet s’engager. Le président Morsi va donc peut-être devoir composer avec les Salafistes pour avoir une assise plus large. Dans ce cas, il pourrait, par exemple, leur concéder une modification des lois existantes, ce qui constituerait un retour en arrière. Il est trop tôt pour savoir ce qui va se passer, de quelle marge de manœuvre il va disposer. Il faudra juger les droits des femmes à l’aune des rapports de force politique. Avec qui Morsi va-t-il gouverner ? Est-ce que ses alliances vont faire bouger ses positions vis-à-vis des femmes ?

ELLE.fr : N’envoie-t-il pas avant tout des gages à l’étranger, aux pays occidentaux ?
Agnès Levallois : En partie. Il sait qu’il est attendu au tournant. Il est aussi conscient que l’une des ressources essentielles de l’Egypte est le tourisme. S’il fait des déclarations radicales ou très conservatrices sur les femmes, cela aura des conséquences sur les chiffres du tourisme. Donc ses messages sont destinés aux Egyptiennes mais aussi à l’étranger.

ELLE.fr : Quel rôle les femmes vont-elles jouer dans cette nouvelle Egypte ?
Agnès Levallois : Il faut être très prudent et vigilant, ce n’est qu’à l’épreuve de la réalité qu’elles vont voir si elles peuvent jouer un vrai rôle. Le cadre théologique de la confrérie des Frères musulmans est très conservateur, la femme doit plutôt rester à la maison à s’occuper des enfants. Mais beaucoup d’associations féministes sont très actives en Egypte. Est-ce qu’elles vont continuer à se mobiliser ? Je le pense. Surtout si elles craignent que les vieux démons reviennent sur le devant de la scène. C’est évident que ce risque existe.
Mais la réalité est plus complexe. Je sais que beaucoup de sœurs ont rejoint la confrérie estimant que leurs intérêts ne seraient pas moins bien défendus si ce n’est mieux par les Frères musulmans. Pour nous Occidentaux, ça peut être choquant. Mais dans cette société égyptienne malade dans son rapport femmes-hommes, pour certaines d’entre elles, les Frères musulmans représentent une possibilité de changement. Elles ont envie d’y participer et d’y croire. Il faudrait suivre dans quelques semaines comment la situation politique va évoluer. La question des femmes est essentielle mais on ne peut pas l’exclure du champ politique. Tout le monde peut être inquiet aujourd’hui, les Egyptiens comme les Egyptiennes. On est dans une période post-Révolution avec ce que ça implique en termes d’incertitude.

 

(Source : Elle).

jeudi, 28 juin 2012

Historique : Aung San Suu Kyi était hier au micro de France Inter


Aung San Suu Kyi a enfin reçu le Prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné en 1991 alors qu’elle était en résidence surveillée. En tournée historique en Europe, l’opposante birmane accorde en exclusivité radio un entretien exceptionnel à France Inter dans le 7/9 (8h20 - 27 juin 2012).

mardi, 03 avril 2012

Elue députée, Aung San Suu Kyi entre dans l'Histoire

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L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été élue députée de la chambre basse du parlement birman, selon les médias d'Etat, au terme d'élections partielles dimanche observées par le monde entier, qui se sont transformées pour elle en triomphe historique.

3354126.jpgLa télévision d'Etat, citant la commission électorale, a confirmé lundi ce que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait annoncé dès dimanche soir: la lauréate du prix Nobel de la paix intègre l'appareil politique légal de son pays, pour la première fois de sa vie.

La LND a remporté au moins 40 des 44 sièges qu'elle briguait. Les résultats dans les cinq autres circonscriptions, sur les 45 en jeu, seront annoncés plus tard.

Le parti avec lequel Mme Suu Kyi a fait toute sa carrière politique comptera donc au moins 35 députés, sur un total de 440, ainsi que trois représentants à la chambre haute et deux dans les chambres régionales.

L'annonce n'a fait qu'entériner une réalité déjà connue des partisans de l'opposante, devant qui elle s'est exprimée lundi.

Un discours de victoire, bref et solennel. "Nous espérons que cela va être le début d'une nouvelle ère, dans laquelle le rôle du peuple dans la politique au quotidien sera accentué", a-t-elle déclaré aux centaines de militants qui l'attendaient avec des fleurs.

"Ce n'est pas tant notre triomphe que le triomphe de ceux qui ont décidé qu'ils devaient participer au processus politique de ce pays".

"Ce qui importe n'est pas le nombre de sièges remportés, bien que nous soyons bien sûr extrêmement satisfaits d'en avoir gagné autant, (mais) le fait que les gens montrent autant d'enthousiasme dans leur participation au processus démocratique".

Dès dimanche, des milliers de partisans avaient hurlé leur joie et chanté jusque tard dans la soirée devant le quartier général du parti, au centre de la capitale économique du pays.

La Ligue a estimé lundi qu'un siège pourrait lui échapper dans le Nord de l'Etat Shan, où le Parti national démocratique shan (SNDP), deuxième force du parlement actuel, a assuré que son candidat avait remporté la victoire.

La "Dame", qui prône la non-violence contre l'oppression depuis près de 25 ans, a pour autant lancé un appel à l'union. "Nous espérons que tous les partis qui ont participé aux élections seront en mesure de coopérer avec nous afin de créer une atmosphère véritablement démocratique dans notre nation".

Dans un message diffusé tard dimanche soir, elle avait déjà appelé ses partisans à la mesure, exigeant que "la victoire du peuple soit une victoire digne".

Quarante-cinq sièges étaient à pourvoir lors de ces partielles: 37 à la chambre basse du parlement, six à la chambre haute et deux dans des chambres régionales. La LND présentait des candidats dans 44 de ces circonscriptions et pouvait encore espérer un incroyable grand chelem.

Le gouvernement n'a rien à craindre dans l'immédiat.

Le Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), créé de toutes pièces par l'ancienne junte, avait revendiqué environ 80% des sièges en 2010. Et un quart des parlementaires sont, en vertu de la Constitution, des militaires d'active désignés en marge du processus électoral.

Mais Mme Suu Kyi va désormais tenter d'influencer l'appareil de l'intérieur, d'ici les législatives de 2015 qui, au vu de ce résultat, pourraient voir l'opposition devenir majorité.

Les anciens militaires réformateurs arrivés au pouvoir il y a un an tentent de prouver que leurs réformes justifient la levée des sanctions occidentales. Dans le cadre de ce processus de transition sous contrôle de l'armée, ils avaient même intérêt, selon les analystes, à voir l'opposante triompher sous le regard de la communauté internationale.

Avant même l'annonce des résultats officiels, le régime de Naypyidaw, la capitale birmane, semblait d'ailleurs avoir réussi son opération de séduction. Il a reçu le soutien de ses voisins de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), qui a salué des élections "libres, justes et transparentes".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté salué "le courage" du président birman Thein Sein, tout en demandant au gouvernement de "redoubler d'efforts pour assurer une véritable réconciliation nationale".

La Maison Blanche a adressé ses "félicitations au peuple birman pour sa forte participation à ce processus électoral, ainsi qu'à Aung San Suu Kyi et la Ligue nationale pour la démocratie pour leur succès".

"Nous récompenserons chaque action (des Birmans) par une action", a expliqué pour sa part la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. "Nous sommes en train d'évaluer les résultats de ces élections", a-t-elle ajouté.

L'Union européenne a évoqué la possibilité d'envoyer un "signal positif" au régime birman, laissant entrevoir un possible allègement de ses sanctions à l'occasion d'une réunion qui doit réévaluer ces restrictions fin avril.

Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, et le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont adressé leur "félicitations aux autorités et au peuple de Birmanie" dans des communiqués.

Le président français Nicolas Sarkozy a salué une "victoire de la démocratie" en Birmanie, tout en se disant conscient que "le chemin de la réconciliation nationale est encore long", dans une lettre rendue publique par l'Elysée.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a félicité l'opposante pour sa "victoire personnelle" et salué un "résultat historique" pour ce pays.

 

(Source : Le Nouvel Observateur).

mardi, 24 novembre 2009

Semaine contre la violence faite aux femmes à Amiens Métropole

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Plus de 5% des Français sont victimes de violences

Le nombre de personnes se disant victimes de violences a légèrement progressé en 2007-2008, notamment au sein de la famille, pour atteindre 5,1% de la population, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance (OND) publiée mardi, qui note le faible taux de plainte.

Moins de 10 % de plaintes

Près de 2,2 millions de personnes disent avoir été victimes de violences, sexuelles ou non, durant les deux années 2007-2008 , mais "moins de 10% des personnes victimes de ces violences déposent plainte", selon l'enquête de victimation de l'OND, réalisées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Hausse des violences familiales

La hausse des victimes de violences, sexuelles ou non, qui passe de 4,9% de la population en 2006-2007 à 5,1% en 2007-2008, s'explique par celle "significative", selon l'OND, du nombre de ces actes commis au sein de la famille. 1.048.000 violences (dont 142.000 sexuelles) ont été perpétrées dans le cadre familial, contre 978.000 (dont 169.000 sexuelles) en 2006-2007.


Plus de violences faites aux femmes

Si les violences sexuelles intrafamiliales ont baissé (-16%), en revanche, celles visant les femmes de 18 à 34 ans sont en hausse, selon l'OND. "Les violences subies par les femmes sont plus nombreuses",

selon l'OND. Pour 60% des femmes victimes, ces violences sont aussi répétées.Elles sont environ 10% à déposer plainte si l'auteur est leur conjoint et 8% s'il s'agit d'un autre membre de la famille.  
(Source : Ouest-France.fr).
Légendes photos :
-Une des images de la campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes, lancée par le ministère de la Justice, en février 2009.
-Affiche de la campagne amiénoise.