vendredi, 10 juillet 2009
Le Président du Parlement européen demande la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi
En attente d'un nouveau procès, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi est au cœur des préoccupations internationales. Cela fait presque 20 ans qu'elle est assignée à résidence, avec de courtes périodes de liberté. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a débuté des entretiens avec le généralissime Than Shwe, chef de la junte birmane. Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, a demandé une libération « immédiate et inconditionnelle » de la sexagénaire.
« Je demande un procès équitable et transparent, en accord avec les normes internationales, notamment l'accès aux médias et la possibilité pour tous les témoins de déposer », a demandé Hans-Gert Pöttering mi-juin.
Les partisans d'Aung San Suu Kyi ont organisé une campagne spéciale à l'occasion de son 64ème anniversaire et demandent la fin de son assignation à résidence à Rangoon. L'opposante ne peut ni voyager, ni communiquer avec l'extérieur. Elle a été séparée de ses enfants et de son mari, qui est décédé en Angleterre pendant sa détention.
En 1990, son parti avait gagné les élections mais le général à la tête de l'Etat birman avait refusé d'accepter le verdict des urnes et l'avait arrêtée. Depuis, elle a passé la plupart de son temps assignée à résidence. Récemment, et alors qu'elle approchait du terme de sa condamnation, un américain lui a rendu visite en traversant à la nage le lac auquel est adossée sa maison : la junte militaire au pouvoir s'est saisie de cette occasion pour convoquer un nouveau procès et retarder une éventuelle libération.
Hans-Gert Pöttering a rendu hommage au courage de l'opposante birmane : « Le Parlement européen réaffirme son soutien et sa solidarité avec Aung San Suu Kyi. Cette femme courageuse représente le meilleur espoir d'un avenir libre et prospère pour son peuple ». Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, actuellement en visite en Birmanie, sollicitera un entretien avec Aung San Suu Kyi.
08:00 Publié dans Vendredi Europe Express | Lien permanent | Commentaires (0)
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