Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 14 décembre 2007

VENDREDI EUROPE : En matière de qualité de l'air, les poussières les plus nocives sont désormais réglementées

7cc50b28ac9a1f32aff133e8efefec71.jpg
Elles sont responsables de nombreuses maladies respiratoires et de cancers du poumon : les fines poussières présentes dans l'air que nous respirons sont d'autant plus nocives qu'elles sont difficilement repérables. Ce mardi, les députés européens ont entériné une nouvelle législation qui devrait contraindre les Etats-membres et les autorités locales à mesurer et limiter la présence de ces particules dans l'air. Car si certaines sont naturelles, les plus nocives proviennent de l'activité humaine.
A l’origine, les petites poussières liquides ou solides que l’on retrouve dans l’air ambiant proviennent de phénomènes naturels, tels que les feux de forêts, les activités volcaniques, les brises marines ou encore les pollens.
 
Malheureusement, certaines activités humaines engendrent de nouvelles formes de particules, plus nocives que les autres car plus petites. Ainsi, le trafic automobile, les activités industrielles ou l’incinération des déchets produisent des poussières nocives, contenant des métaux lourds, du carbone, des nitrates ou des sulfates.
 
Plus les particules sont petites, plus elles sont nocives
 
Les scientifiques désignent ces particules par les initiales du terme anglais particulate matter (PM) et les classent selon leur taille : les PM 10 ont un diamètre aérodynamique inférieur à 10 micromètres ; le diamètre des PM 2,5 est inférieur à 2,5 micromètres et celui des PM 1 est inférieur à 1 micromètre.
 
C’est en respirant l'air ambiant que le corps humain absorbe ces particules en suspension. Les plus grosses d’entre elles, au diamètre supérieur à 10 micromètres, sont filtrées par les muqueuses du nez ou de la gorge et ne présentent donc pas de danger majeur pour notre santé. Les PM 10 peuvent néanmoins se loger dans les bronches et les poumons et déclencher des toux ou des éternuements.
 
Mais parce qu'elles parviennent à entrer, via les poumons, dans le système sanguin, les fines particules PM 2,5 sont, elles, plus dangereuses. Grâce à des études récentes, on les tient désormais en partie responsables pour l’asthme et certaines allergies, mais également pour des attaques cardiaques ou des décès prématurés.
 
Le rapport d’un groupe de travail de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) précise qu’ « une exposition prolongée à une atmosphère concentrant de trop nombreuses particules en suspension peut sérieusement réduire l’espérance de vie. Cette diminution de l’espérance de vie est provoquée par une augmentation des maladies cardio-pulmonaires et des cancers du poumon ».
 
Les petites particules désormais prises en compte dans la législation européenne
 
Ce mardi 11 décembre, les députés européens ont adopté une nouvelle législation européenne suite à un compromis négocié avec les Etats-membres (réunis au sein du Conseil de l'UE). Les Etats-membres seront désormais tenus d'équiper leurs centres de mesures de la qualité de l'air de détecteurs de particules PM2,5. Un taux limite de leur présence dans l'air ambiant sera instauré.
 
Pour l'auteur du rapport sur cette législation, le député européen allemand Holger Krahmer, « le progrès le plus décisif de cette nouvelle législation sur l'air sera la prise en compte de ces petites particules, les PM2,5. Car selon tous les experts, ce sont elles qui représentent le plus grand danger pour la santé ».
 
Selon le compromis négocié, les Etats-membres devront mettre en place ces mesures selon un calendrier précis :
  • 2010 : définition d'une valeur cible de 25µg/m3 de particules PM2,5 dans l'air;
  • 2015 :  cette valeur de 25µg/m3 deviendra une limite contraignante;
  • 2020 : définition d'une deuxième valeur - indicative - de 20µg/m3 de PM2,5 dans l'air.

Les députés européens souhaitaient par ailleurs fixer une limite ambitieuse pour les particules plus grosses, les PM10. Mais les Etats-membres n'ont pas soutenu cette demande et la limite restera fixée à 40µg/m3 de PM10 dans l'air en moyenne par an (il n'y a donc pas de changement par rapport à la législation actuellement en vigueur).

 

Les commentaires sont fermés.