mercredi, 25 mars 2009
Discours de Nicolas Sarkozy, Président de la République, le mardi 24 mars à Saint-Quentin (Aisne)
Mes chers amis,
C’est ici à Saint-Quentin que j’ai voulu tenir ma première réunion publique après le grand rassemblement de la Porte de Versailles où s’est exprimé, avec tant d’émotion, l’espoir que la France sorte du doute qui s’est emparé d’elle.
C’est ici, que j’ai voulu être ce soir, pour engager ce dialogue que je veux nouer avec tous les Français.
Ici sur cette terre de Picardie si longtemps vouée aux malheurs de la guerre, où tant de sang fut versé pour la France, dans cette ville martyre, qui par trois fois au moins dans son histoire fut détruite de fond en comble mais qui n’a pas accepté de mourir, toujours relevée par la ténacité de Français qui n’ont jamais ménagé leur travail et leur peine.
Je voulais parler à cette France qui a si souvent souffert, qui souffre encore mais qui ne veut rien devoir qu’à ses efforts et qu’à son courage. A cette France qui pour avoir affronté tant d’épreuves, surmonté tant de drames, s’est forgé un caractère, une personnalité dont la force a si souvent étonné le monde. A cette France de toujours, à cette France qui est la vraie France, celle qui s’inscrit dans une longue histoire, celle qui est la somme de tous ces destins individuels, celle qui ne peut pas mourir parce que chacun d’entre vous veut qu’elle vive.
La France, dont tous ceux qui se sont battus pour elle de génération en génération ne savaient au fond qu’une chose c’est qu’ils ne voulaient pas la perdre, parce qu’ils sentaient que c’était ce qu’ils avaient de plus précieux à transmettre à leurs enfants, parce qu’ils comprenaient qu’en se battant pour elle ils se battaient pour eux, parce qu’ils avaient au fond de leur cœur le sentiment que ce lien mystérieux les rattachait à une destinée commune exceptionnelle à la grandeur de laquelle chacun avait sa part.
Je veux parler à tous les Français pour leur dire qu’au-delà de la droite et de la gauche, au-delà des partis, au-delà des croyances, il y a quelque chose de plus grand qui s’appelle la France.
Je veux dire à tous les Français que la France est plus forte quand elle est unie, que la désunion des Français a toujours causé l’affaiblissement de la France, que lorsque la France est faible c’est chacun d’entre nous qui se trouve affaibli.
Je veux dire à tous les Français que nous sommes les héritiers d’une seule et même histoire dont nous avons toutes les raisons d’être fiers. Si on aime la France, on doit assumer son histoire et celle de tous les Français qui ont fait de la France une grande nation.
J’ai cité Jaurès parce que Jaurès, quand il défend Dreyfus au nom de la justice, a fait de la France une grande nation. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit à la jeunesse : « le courage c’est de choisir un métier et de le bien faire quel qu’il soit (…). Le courage c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de ne pas en être accablé et de continuer son chemin (…). C’est de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit : « contre toute menace et toute humiliation il faudrait défendre la France : elle est deux fois sacrée pour nous, parce qu’elle est la France et parce qu’elle est humaine ».
J’ai cité Léon Blum parce que Léon Blum a fait de la France une grande nation quand il a dit : « l’émulation scolaire c’est l’égalité vraie ». Parce que je me sens l’héritier de l’enfant qui en 1936 grâce aux congés payés jette sur la mer son premier regard émerveillé et entend prononcer pour la première fois le mot « vacances ».
Oui je me reconnais dans Jaurès et dans Blum, dans Jules Ferry, dans Clemenceau, comme je me reconnais dans Péguy, dans Bernard Lazare, dans Lyautey et dans le Général De Gaulle.
Monsieur Hollande, que je n’ai pas souvent entendu citer Jaurès, a dit : « c’est une captation d’héritage ! » Je ne sais pas ce que feraient Jaurès ou Léon Blum de nos jours, pas plus que je ne sais ce que ferait le Général De Gaulle. Et Monsieur Hollande ne le sait pas non plus !
Ce que je sais c’est que l’histoire de France n’appartient à personne et qu'en tout cas elle n’a pas commencé avec le parti socialiste.
Ce que je sais c’est qu’il n’y a qu’une histoire de France et non pas deux, parce qu’il n’y a qu’une seule France.
Ce que je sais c’est qu’il y a des gens pour lesquels le patriotisme de parti sera toujours plus grand que l’amour de la patrie, alors que pour moi rien n'est plus grand que l'amour de la France.
Ce que je sais c’est qu’il y a des gens qui ne comprendront jamais que l’on veuille rassembler les Français, qui ne comprendront jamais que l’on puisse dire que lorsqu’il s’agit de la France il n’y a pas de camp.
Ce que je sais c’est que la gauche qui proclame que l’Ancien régime ce n’est pas la France, que les Croisades ce n’est pas la France, que la chrétienté ce n’est pas la France, que la droite ce n’est pas la France.
Cette gauche là je l’accuse de communautarisme historique.
C'est la même gauche qui fait semblant de croire que tous les antidreyfusards étaient de droite et tous les dreyfusards de gauche, que tous les pétainistes étaient de droite et tous les résistants de gauche. Ce que je sais c’est que cette gauche-là n’a rien à voir avec celle de Jaurès, ni avec celle de Léon Blum, qu’elle n’a ni pris la Bastille, ni fondé la Première République, ni la Deuxième, ni même la Troisième. Ce que je sais c’est que c’est le Général De Gaulle qui a donné le droit de vote aux femmes, créé la Sécurité Sociale, achevé la décolonisation et sauvé deux fois la République, et non le Parti Socialiste !
Ce que je sais c’est qu’à Londres, le Général De Gaulle n’a pas demandé pas à Jean Moulin s’il était de droite ou s’il était de gauche.
Ce que je sais c’est que lorsque la Gestapo a décidé de prendre en otages Georges Mandel et Léon Blum et de les retenir prisonniers dans une petite cabane en bordure du camp de Buchenwald, elle n’a pas fait de différence entre la France de gauche et celle de droite. Dans cette cabane il n’y avait pas deux France à l’ombre sinistre des chambres à gaz, il n’y en avait qu’une.
Ce que je sais c’est que la morale laïque a incorporé les valeurs de deux mille ans de christianisme.
Ce que je sais c’est que la République a réalisé le vieux rêve d’unité des rois de France.
Ce que je sais c’est que Napoléon en achevant la Révolution a dit : « De Clovis au Comité de Salut Public, j’assume tout ».
Ce que je sais c’est que François Mitterrand ne se disait pas qu’il trahissait la gauche quand il allait parler de la mort avec Jean Guitton ou de littérature avec Jean d’Ormesson.
Je ne veux donner de leçon à personne, mais quand j’entends dire que l’on ne peut pas admirer à la fois Saint Louis et Carnot, je pense toujours à Marc Bloch, ce grand historien républicain et laïque qui a écrit : « Il y a deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims, ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».
Ce n’est pas une querelle d’historiens. C'est un débat profondément politique car au travers de deux conceptions de l’histoire ce sont deux conceptions de la nation qui s’opposent.
Il y a ceux qui ne chercheront toujours que la victoire d’un parti sur tous les autres et il y a ceux qui ont toujours à l’esprit l’intérêt commun. Nous sommes de ceux qui veulent parler à tous les Français.
Il y a ceux qui veulent un Président de la République qui sera le porte-parole d’une partie de la France contre l’autre. Nous sommes de ceux qui veulent un Président qui parlera au nom de tous les Français.
Il y a ceux qui veulent diviser pour régner. Nous sommes de ceux qui veulent rassembler.
Il y a ceux qui attisent encore la lutte des classes et il y a ceux qui disent que le sort de chacun dépend de celui de tous.
Il y a ceux qui cherchent toujours dans l’idéologie la réponse toute faite à toutes les questions et qui veulent encore résoudre les problèmes du XXIe siècle avec les solutions du XIXe siècle et il y a ceux qui sont convaincus que la seule politique qui vaille est celle qui se fait à partir des réalités, et d’abord des réalités humaines.
Je crois en la France, en la capacité des Français d’accomplir d’aussi grandes choses que celles qu’ont accompli leurs aïeux. Je crois qu’au-delà des convictions partisanes, au-delà de la droite, de la gauche et du centre, au-delà des extrêmes qui servent de porte-voix à tous ceux qui ont le sentiment qu’on ne les écoute jamais, la grande force de la France est dans tous ces Français qui sont avant tout des hommes de bonne volonté qui aiment leur pays et qui veulent pour lui et pour leurs enfants ce qu’il y a de mieux.
Voici pourquoi je veux parler à tous les Français sans exception parce que la France a besoin de l'énergie de tous ses enfants.
La France traverse une crise morale. La politique peut y remédier parce que la politique en est la cause.
Cette crise morale est une crise des valeurs, une crise des repères, une crise du sens, une crise de l’identité.
Le dénigrement de la nation est au cœur de cette crise. A force de rendre la nation responsable de toutes les injustices, de toutes les violences, de toutes les régressions, à force de ne voir que ses fautes sans vouloir se souvenir de ce qu’elle a pu engendrer de grand, à force de regarder l’appartenance à la nation comme un asservissement, à force de cultiver la haine de la France qui n’est qu’une forme de la détestation de soi, c’est notre capacité de vivre ensemble qui s’en trouve affaiblie.
Je veux le dire ce soir à tous les Français, quelles que soient leurs origines, quel que soit le quartier où ils habitent, quelles que soient leur condition sociale, leur profession, leurs croyances religieuses, leurs convictions politiques : si la France cesse d’être notre bien commun, si nous cessons, au-delà de toutes nos différences, de prendre en partage son histoire, ses valeurs, sa langue, sa culture, alors nous ne parviendrons plus à vivre ensemble dans la paix et la fraternité, nous n’arriverons plus ni à nous parler, ni à nous comprendre, ni peut-être même à nous supporter.
Dénigrer la nation, c’est prendre le risque que ce qui nous sépare devienne plus fort que ce qui nous unit, que la différence au lieu d’être une richesse devienne une barrière, que chacun ne voie plus qu’un ennemi dans celui qui n’est pas d’accord avec lui au lieu d’y voir un citoyen dont on doit entendre et respecter les arguments.
Dénigrer la nation, c’est remettre en cause la démocratie, c’est affaiblir ce au nom de quoi la minorité accepte la loi de la majorité. C’est saper le fondement des droits et des devoirs, du civisme et de la citoyenneté. C’est enfermer chacun dans son quartier, dans son village, dans son milieu, dans ses origines, dans sa religion. C’est laisser le champ libre aux communautés, aux tribus et aux bandes. C’est laisser s’installer la loi du plus fort et la violence.
C’est ce que je ne veux pas.
C’est parce que j’aime la France, parce que je sais qu’elle est notre bien le plus précieux, parce que je crois en son idéal humain, que je veux regarder en face la question de l’immigration.
C’est parce que je crois en la France, en ses valeurs universelles, dans les droits de l’homme, que je veux lutter contre une immigration clandestine qui fait la fortune des marchands de sommeil et des passeurs sans scrupule qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie des pauvres malheureux dont ils exploitent la détresse.
Je souhaite que celui qui a été reconduit dans son pays ne puisse pas obtenir un titre de séjour en France pendant les 5 ans qui suivent.
Je souhaite que les étrangers en situation irrégulière soient exclus du droit au logement opposable.
C’est parce que je crois en la France, en ses valeurs, c’est parce que je veux qu’elle reste ouverte, accueillante, généreuse, que je veux que l’immigration soit maîtrisée, que notre pays fixe chaque année le nombre des étrangers qu’il peut accueillir dans des conditions qui permettent de respecter la dignité des personnes.
Je souhaite que l’immigré en situation régulière ne puisse faire venir sa famille que dans la mesure où les revenus de son travail lui permettent de la faire vivre et de la loger décemment.
Je souhaite qu’on ne puisse pas s’installer durablement en France sans se donner la peine d’écrire et de parler le Français.
Je souhaite qu’on ne puisse pas vivre en France sans respecter sa culture et ses valeurs. Ceux qui veulent soumettre leur femme, ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République française.
C’est parce que je crois en la France et en ses valeurs que je souhaite qu’une charte fixe clairement les principes de l’entrée et du séjour des étrangers dans notre pays.
A celui qui veut devenir Français, je dis qu’il doit prendre en partage l’histoire de France, qu’il doit accepter que le pays dans lequel il vient soit un vieux pays qui a commencé d’exister bien avant lui. Il doit comprendre que ce pays est un pays de liberté qui demande simplement qu’on le respecte et qu’on l’aime.
Ce qui est en jeu dans le débat sur la nation, c’est une conception de la politique comme participation à la définition d’une destinée commune.
Ce qui est en jeu c’est une conception de la politique pour laquelle une même idée de la nation, de la République et de l’Etat borne les divergences d’opinions et empêche la guerre de tous contre tous.
Ce qui est en jeu, c’est une conception de l’homme.
Car qu’est-ce que la France sinon d’abord une idée de l’homme, du respect qu’on lui doit, des droits que nul ne peut lui retirer ?
Qu’est-ce que la France sinon un combat multiséculaire pour la dignité de la personne humaine et pour sa liberté ?
Qu’est-ce que la France sinon une culture qui se veut l’héritière de toutes les cultures qui dans le monde ont apporté quelque chose à l’idée d’humanité ?
Qu’est-ce que la France sinon la foi dans la capacité de l’homme à s’améliorer ?
Qu’est-ce que la France sinon cet effort continuel pour faire la synthèse de ce qu’il y a de plus grand et de plus beau dans les hommes, sinon cet intercesseur unique entre ce qu’il y a de singulier dans chaque homme et ce qu’il y a d’universel dans tous les hommes, entre le sentiment de chacun et la raison de tous ?
L’intolérance et le sectarisme, c’est le reniement de la France, de ses valeurs, de son idéal.
Juger quelqu’un sur la couleur de sa peau ou la consonance de son nom, c’est renier la France.
S’indigner, au lieu de se réjouir de voir Jaurès applaudi par la droite et le Général De Gaulle applaudi par la gauche, c’est renier la France.
Refuser de reconnaître son semblable dans celui qui n’a pas la même apparence physique, les mêmes croyances religieuses ou les mêmes opinions politiques que soi, c’est renier la France.
Récuser l’idée que dans certaines circonstances et sur certains sujets des hommes appartenant à des partis opposés, venant d’horizons différents mais ayant la France et ses valeurs en partage, puissent unir leurs forces et leurs volontés pour défendre une même cause, c’est renier la France.
C'est pourquoi j'ai le devoir de parler à tous ceux qui se sont tournés vers les extrêmes parce qu'ils l'ont fait comme un appel au secours dans la détresse où ils se trouvent, non comme un acte d'espérance en Jean-Marie Le Pen ou Arlette Laguiller. Je veux les convaincre de revenir dans le champ de la République parce qu'ensemble nous allons changer les choses. Ainsi leur voix sera utile, leur cri sera entendu, leur souffrance sera prise en compte.
J'ai le devoir de parler à tous ceux qui se sentent trahis par une gauche qui ne reconnaît plus le travail, qui ne comprend plus les travailleurs, qui n'écoute plus le peuple dans son aspiration à la sécurité, à l'identité, à la protection. Je veux être le porte-parole de la France qui travaille, qui se lève tôt, qui ne demande rien d'autre qu'on la respecte en rendant possible la promotion sociale.
J'ai le devoir de parler à tous ceux que la politique a trahis pour leur demander de me croire car j'ai la volonté de tout dire avant l'élection parce que je ferai tout après. Je vous demande d'y croire à nouveau parce que c'est la France qui est en jeu. Je veux de l'honnêteté, de l'authenticité, de la vérité dans la vie politique française.
Voici pourquoi je veux aller à la rencontre de tous les hommes de bonne volonté, pourvu qu’ils aient dans leur cœur l’amour de la France et de la République. Je suis convaincu qu’avec eux, d’où qu’ils viennent, une fois de plus dans notre histoire, tout deviendra possible.
Oui, il y a une différence, une différence profonde, entre ceux pour lesquels le but de l’élection présidentielle est de faire gagner le Parti Socialiste et ceux pour lesquels il s’agit non de faire gagner un parti mais de faire gagner la France.
Oui, il y a une différence entre ceux pour lesquels la France c’est seulement le Parti Socialiste et ceux pour lesquels la France c’est tous les Français qui aiment leur pays.
Oui, il y a une différence entre ceux qui pensent qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas dépasser les clivages et ceux qui pensent qu’on doit les dépasser parce que les défis que nous avons aujourd’hui à relever sont bien au-delà de la droite et de la gauche, parce que la crise morale que nous traversons est une crise nationale, dans laquelle la gauche aussi bien que la droite ont leur part de responsabilité.
Tout le monde est responsable. Et au point où nous en sommes il ne s’agit pas de savoir qui de la gauche ou de la droite est le plus responsable mais de savoir comment on en sort, comment on tire une fois encore des profondeurs de notre pays la force de regarder de nouveau l’avenir comme une promesse et non plus comme une menace.
Cette force nous la trouverons en remettant l’homme au cœur de la politique.
Nous la trouverons en rendant au travail sa valeur morale et sa capacité d’émancipation.
Nous la trouverons en rendant au travailleur la première place dans la société.
Je veux redonner au beau nom de travailleur le prestige qu’il a perdu, parce qu’en abaissant le travailleur on a abaissé l’Homme.
Je veux réhabiliter le travailleur qui a été trop longtemps ignoré par la droite et qui a été trahi par la gauche.
La fin du travail est un mythe. Le grand problème de la France c’est qu’elle travaille moins quand les autres travaillent plus. Le grand problème de la France c’est qu’elle ne crée plus assez de travail pour financer les retraites, la protection sociale, pour rembourser la dette, pour élever le niveau de vie, pour réduire la précarité, le chômage, les inégalités, pour faire fonctionner notre modèle d’intégration sociale. Ce problème n’est pas un problème technique c’est un problème moral. La crise de la valeur travail est au cœur de la crise morale.
Le travail c’est le moyen par lequel l’homme se libère de la rareté et de la violence. C’est l’égalité des chances, c’est la promotion sociale, c’est le fondement de la citoyenneté.
Derrière la crise du travail il y a le sentiment désespérant que la promotion sociale est impossible, que le mérite n’est plus récompensé et que le travail ne paye plus, qu’il ne protège même plus de la pauvreté. Avec la crise de la valeur travail c’est l’espérance qui disparaît. Comment espérer encore si le travail ne permet plus de se mettre à l’abri de la précarité, de s’en sortir, de progresser ?
Je n'accepte pas qu'il puisse exister des travailleurs pauvres alors que l'on a déjà bien assez à faire avec ceux qui sont pauvres parce qu'ils n'ont pas de travail !
J’ai visité beaucoup d’usines, rencontré beaucoup d’ouvriers. Dans les usines on parle peu. Il y a beaucoup de pudeur chez les ouvriers. Il y a une culture ouvrière, une façon d’être des ouvriers, un rapport particulier des ouvriers à la vie et au travail. Je ne veux pas que cette culture ouvrière se perde. Je ne veux pas d’une France sans usine. Si les usines partaient, le reste partirait aussi. Les services aux entreprises partiraient. Le marketing, la finance, la recherche appliquée partiraient.
La France sans paysan, sans artisan, sans ouvrier serait une France appauvrie moralement, culturellement, économiquement. Les travailleurs - et je pense aussi aux employés, aux techniciens, aux ingénieurs, aux cadres - sont fiers de leur métier, ils considèrent qu’ils doivent le faire le mieux qu’ils peuvent. Ils ont ce sens du devoir, ce sens moral, ce courage qui sont des valeurs auxquelles je crois, qui sont les valeurs autour desquelles les Français doivent se rassembler parce que ce sont les valeurs de la France.
A leur manière les travailleurs sont des résistants. Des résistants contre la disparition d’un type de civilisation et d’un type d’homme qui respectent le travail comme une condition de la liberté, qui pensent que l’honneur c’est toujours s’efforcer de faire le mieux possible ce qu’on a à faire, que la dignité c’est de ne rien devoir qu’à soi-même et que le premier devoir d’un homme c’est de transmettre ses valeurs à ses enfants.
Aux ouvriers qui ont tant de savoir-faire, aux paysans qui depuis des générations font fructifier leur terre, aux artisans qui n’aiment que ce qui est parfait et dont les secrets se transmettent de génération en génération depuis des siècles, aux ingénieurs qui subissent eux aussi la concurrence des ingénieurs de l’Inde ou de la Chine dix fois moins payés, je me refuse à dire que tout est fini, qu’il n’y a plus de place pour eux, qu’ils doivent disparaître, qu’ils ne servent plus à rien. Je veux leur dire que rien n’est perdu. Un métier qui disparaît, un village qui se vide, un bassin industriel qui s’effondre, c’est un drame. Aucune nécessité économique ne justifie que la politique soit indifférente à ce drame et à la souffrance qu’il cause. Nulle impuissance publique n’oblige à accepter sans rien faire ce gâchis humain qu’un petit effort d’imagination, de volonté et de morale suffirait à éviter. A quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur rien ? A quoi sert la politique si la seule loi qui s’impose est celle de la rentabilité à court terme ? A quoi sert la politique si elle se contente d’accompagner une sorte de sélection naturelle qui fait triompher le fort et anéantit le faible, si elle ne donne pas sa chance à chacun ?
Je crois dans la force créatrice du capitalisme mais je suis convaincu que le capitalisme ne peut pas survivre sans une éthique, sans le respect d’un certain nombre de valeurs spirituelles, sans l’humanisme. Dans le capitalisme la rémunération de chacun doit être en rapport avec la richesse qu’il crée, avec le service qu’il rend à la société, et la propriété doit être le fruit de l’effort.
Je ne crois pas à la pérennité d’un capitalisme dans lequel l’homme ne compterait pas, dans lequel le chef d’entreprise n’aurait de responsabilité que vis-à-vis de ses actionnaires sans en avoir aucune vis-à-vis de ses salariés, de la société, de son pays, des générations futures.
Je ne crois pas à la survie d’un capitalisme où toute la propriété est diluée dans la Bourse, où l’actionnaire n’a plus aucun lien avec l’entreprise et avec ceux qui y travaillent, où l’entreprise n’est plus une communauté humaine.
Je suis convaincu qu’il faut rééquilibrer le capitalisme financier dans un sens plus favorable à l’entrepreneur et au capitalisme familial.
Mais pour que le travail apparaisse de nouveau comme un moyen d’émancipation, il faut que le travail permette de faire vivre décemment sa famille, d’éduquer ses enfants.
Il faut l’encourager au lieu de le décourager.
Il faut cesser de dévaluer le travail en surévaluant la monnaie.
Il faut cesser de faire du travailleur la seule variable d’ajustement de l’économie.
Je propose que l’augmentation du pouvoir d’achat soit la priorité de la politique économique après 25 ans de sacrifices, après 25 ans de stagnation du pouvoir d’achat des salaires, après 25 ans de baisse du niveau de vie pour les jeunes générations que les 35 heures ont aggravé.
Je propose de supprimer les charges et les impôts sur les heures supplémentaires pour que ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus soient encouragés à le faire, sans que personne y soit obligé.
Je propose d’alléger la fiscalité du travail en taxant plus la pollution et la consommation, les importations des pays qui pratiquent le dumping écologique et le dumping social, et en taxant moins le travail.
Je propose d’en finir avec une fiscalité confiscatoire qui décourage la réussite, fait fuir les capitaux et les entrepreneurs qui s’en vont créer des emplois ailleurs.
Je propose que toute la politique économique, ait un seul objectif : la revalorisation du travail.
Je propose une politique de croissance pour atteindre le plein emploi.
Je veux une politique qui obéisse à une morale simple : ne pas imposer aux autres des sacrifices que l’on ne serait pas capable de s’imposer à soi-même. Ne pas faire une politique contraire aux principes auxquels on prétend se référer.
Les principes de la politique que je souhaite n’expriment rien d’autre que les valeurs éternelles de la France : la liberté, la responsabilité, l’ordre et le progrès.
La liberté de l’homme, on n’a pas cessé de la réduire en décidant de plus en plus à sa place comme s’il n’était plus capable de décider pour lui-même, de choisir son destin, d’assumer ses risques. On l’a privé de la liberté de choisir son rythme de travail. On lui a interdit de travailler plus quand il avait besoin de gagner davantage. On lui a interdit de travailler plus longtemps quand il n’avait pas envie de prendre sa retraite. On lui a interdit de choisir l’école de ses enfants. On lui a interdit de transmettre librement à ses enfants le fruit de son travail.
On l’a privé des moyens d’être libre. Car l’on n’est pas libre quand l’impôt prend plus de la moitié du revenu.
On n’est pas libre quand on ne peut pas loger décemment sa famille en travaillant.
On n’est pas libre quand on se lève tôt, quand on travaille dur et qu’on ne peut même pas offrir des vacances à ses enfants.
On n’est pas libre quand on ne peut pas mener de pair sa vie professionnelle et l’éducation de ses enfants. On n’est pas libre quand on n’a pas les moyens de faire garder ses enfants. On n’est pas libre quand il n’y a pas d’étude surveillée pour que les devoirs soient faits à l’école pendant que la mère travaille.
On n’est pas libre quand on n’a pas le droit d’emprunter lorsqu’on a été malade.
On n’est pas libre quand on ne peut pas financer ses projets parce que l’on n’a pas des parents assez riches pour apporter des garanties ou parce que l’on n’a pas de relations.
On n’est pas libre quand on a un diplôme qui ne vaut rien parce qu’on l’a dévalorisé pour pouvoir le donner à tout le monde.
On n’est pas libre quand l’école ne transmet plus les savoirs, ne donne plus accès à la culture et aux grandes œuvres de l’esprit, parce que l’ignorant n’est pas libre.
On n’est pas libre quand on est soumis au chantage des délocalisations, quand on vit dans l’angoisse de l’exclusion ou du déclassement, quand on vit avec au ventre la peur de la précarité.
On n’est pas libre quand on a 50 ans et qu’on est exclu du marché du travail.
On n’est pas libre quand, quoi que l’on fasse, on ne peut plus progresser.
On n’est pas libre quand on est privé des moyens d’accomplir ses rêves.
Je veux la liberté du choix.
Je souhaite que l’on donne à chacun la liberté de choisir l’école de ses enfants, son temps de travail, l’âge où il cesse de travailler, la liberté de transmettre le fruit de son travail à ses enfants sans droits de succession, de disposer comme il l’entend d’au moins la moitié de son revenu, de prendre sa retraite quand il le veut, et même de travailler autant qu’il le veut après avoir pris sa retraite.
Je souhaite que la femme ait la liberté de travailler et d’élever ses enfants.
Je souhaite des places de crèche pour toutes celles qui en ont besoin et une étude surveillée pour l’enfant de la mère qui travaille.
Je souhaite que l’enfant de famille modeste qui ne peut pas étudier chez lui ait la liberté d’apprendre dans un internat d’excellence.
Je souhaite que chacun reçoive une culture d’homme libre et la formation qui pourra lui permettre de trouver un emploi.
Je souhaite une école de l’excellence parce que c’est la seule qui donne à tous la même chance de promotion sociale.
Je veux l’orientation, la sélection, l’émulation scolaires et l’élitisme républicain – ces mots ne me font pas peur – parce que c’est comme cela que l’on donne à chacun la liberté de réussir.
Je souhaite que les jeunes en formation aient une autonomie financière grâce à une allocation formation, à des prêts à taux zéro et à la possibilité de travailler tout en étudiant. C’est ainsi qu’on leur donnera la liberté de construire leur vie et la liberté d’apprendre.
Je souhaite que ceux qui ont des projets bénéficient de la garantie de l’Etat parce qu’il faut que chacun ait la liberté de créer.
Je souhaite que le malade bénéficie d’une caution publique pour qu’il soit libre, comme tout le monde, d’emprunter pour acheter sa maison.
Je souhaite que les intérêts des emprunts pour acheter son logement soient déductibles en totalité du revenu imposable, que le crédit hypothécaire soit réformé, que l’accès à la propriété pour les locataires de logements sociaux soit facilité parce que la propriété c’est la meilleure assurance contre les accidents de la vie, contre la précarité. Parce que la propriété c’est l’indépendance, c’est la liberté. Je souhaite que tous les Français qui travaillent puissent devenir propriétaires.
Je souhaite plus de liberté pour le chef d’entreprise dans la gestion de l’emploi grâce à un contrat unique à droits progressifs parce que cette liberté est un encouragement à l’embauche. Je souhaite une Sécurité Sociale professionnelle qui protège les personnes contre les aléas de la vie des entreprises, parce qu’il n’y a pas de liberté dans l’insécurité.
Je souhaite une assurance salaire en cas de chômage pour les salaires les plus bas, parce que lorsque l’on descend en dessous du minimum on n’a plus les moyens de vivre comme un homme libre.
L’homme n’est pas libre s’il n’est pas responsable de ses actes.
La responsabilité c’est la dignité.
La responsabilité c’est la condition de l’estime de soi.
L’égalitarisme c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’égalitarisme il n’y a plus de rapport entre les actes et les résultats.
L’assistanat c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’assistanat l’homme subit au lieu de vouloir.
L’égalitarisme et l’assistanat sont dégradants pour la personne humaine. Ils empêchent ceux qui veulent réussir de réussir. Ils démoralisent ceux qui se donnent du mal. Ils rendent toujours plus dépendants et plus vulnérables ceux qui en bénéficient. Ils tirent tout le monde vers le minimum au lieu de tirer chacun vers le maximum.
Le Parti Socialiste veut une société du minimum, je souhaite une société du maximum, parce qu’avec le minimum on ne vit pas, on survit.
Je veux être le Président d’une France dans laquelle l’Etat aide ceux qui en ont besoin, ceux que les accidents de la vie ont abîmés au point qu’ils n’arrivent plus à se tenir debout tout seuls. Ma France, c’est celle où l’Etat ne laisse personne dans la détresse, où l’Etat tend la main à l’enfant pauvre, au malade, au handicapé, à la personne âgée qui est dépendante, où l’Etat accompagne ceux qui veulent s’en sortir, ceux qui sont prêts à faire un effort sur eux-mêmes, où l’Etat donne à ceux qui n’ont plus la force de vouloir, l’énergie de vouloir de nouveau.
Car vouloir pour soi-même, c’est espérer encore. Et toute la grandeur de l’homme est dans cette espérance qui le pousse à se dépasser, qui fait de sa vie une aventure dans laquelle rien n’est écrit par avance, qui le fait acteur et non spectateur de sa propre histoire.
Je veux être le Président d’une France où la politique aura pour but que brûle toujours dans le cœur de chacun la flamme de l’espérance qui indique à l’homme qu’il est maître de sa destinée.
Si je souhaite qu’il n’y ait plus aucun revenu d’assistance sans une activité d’intérêt général qui en soit la contrepartie, c’est parce que je veux que celui qui est secouru retrouve l’estime de lui-même dans la reconnaissance de son utilité sociale.
Si je souhaite que celui qui bénéficie d’une assurance salaire ne puisse pas refuser deux offres d’emploi successives correspondant à ses qualifications, c’est parce qu’en rémunérant le chômage autant que le travail, sans contrepartie, on démoralise celui qui finance la solidarité en travaillant dur.
Si je souhaite que l’allocation formation soit conditionnée par l’assiduité et le sérieux dans les études de celui qui en bénéficie, c’est parce que je suis convaincu qu’on ne rend pas service à la jeunesse en lui laissant croire que tout lui est dû.
Si je souhaite que tous les jeunes accomplissent un service civique obligatoire de 6 mois, c’est parce que la jeunesse doit apprendre à donner et pas seulement à recevoir.
Si je souhaite que les parents qui ont des difficultés soient aidés pour élever leurs enfants et que ceux qui n’assument pas leurs responsabilités soient sanctionnés, par la mise sous tutelle des allocations familiales, c’est parce que je crois que le rôle des parents dans l’éducation est irremplaçable.
Si je souhaite que la justice soit indépendante et reçoive les moyens qui lui manquent, si je ne peux pas accepter que les juges ne soient jamais tenus pour responsables des fautes qu’ils commettent quand tous les autres citoyens le sont, c’est parce que la justice ne peut pas incarner une morale qu’elle ne s’applique pas à elle-même.
Si je souhaite que l'entreprise délocalise, rembourse les aides publiques qu'elle a reçues, c'est parce qu'il y a aussi une responsabilité sociale de l'entreprise.
Si je souhaite que les maisons-mères soient responsables de façon illimitée des dégâts causés à l'environnement par leurs filiales, c'est parce que nous avons tous une responsabilité illimitée vis-à-vis des générations futures.
Si je souhaite que le patron qui réussit soit bien rémunéré et que celui qui échoue ne parte pas avec un parachute en or, c’est parce que moralement on ne peut pas à la fois être bien payé pour exercer des responsabilités et ne pas assumer les conséquences.
Si je souhaite que le patron malhonnête qui pille son entreprise ait des comptes à rendre autant que le politicien corrompu et que l’adolescent qui rackette ses camarades d’école, c’est parce que l’on ne peut pas demander aux citoyens d’assumer leurs responsabilités si des délinquants petits ou grands restent impunis.
Si je souhaite développer les droits opposables, c’est-à-dire les droits que l’on peut faire valoir devant les tribunaux, c’est parce que je souhaite que tout le monde dans l’Etat et dans les collectivités publiques se sente réellement responsable de l’application des droits qui sont reconnus par la République.
Si je souhaite que le Président de la République assume clairement ses responsabilités dans la conduite des affaires publiques, c’est parce que je suis convaincu que l’exemple doit venir d’en haut.
Faire revivre les valeurs qui sont au cœur de notre identité, c’est nous montrer capables, de faire la synthèse entre l’ordre et le mouvement, entre les valeurs qui donnent son assise à l’homme et celles qui le poussent à s’inventer sans cesse un nouvel avenir.
L’ordre, c’est le principe selon lequel tout ne se vaut pas. C’est le contraire de ce système de pensée et de valeurs dans lequel l’élève est l’égal du professeur, dans lequel le délinquant compte autant que la victime, dans lequel celui qui ne se donne aucun mal est autant considéré que celui qui s’en donne beaucoup.
L’ordre, c’est l’échelle des valeurs qui est reconnue, les devoirs qui sont inséparables des droits.
C’est l’honnêteté. C’est le civisme. C’est la confiance. C’est l’Etat de droit. C’est quand chacun sait ce qu’il a à faire et ce qu’il peut raisonnablement attendre des autres.
L’ordre, c’est quand l’autorité du maître est respectée, c’est quand l’école apprend à l’enfant à faire la différence entre le bien et le mal, à distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, à apprécier ce qui est beau et ce qui est grand.
L’ordre, c’est quand la loi est la même pour tous, quand le crime est puni et le mérite récompensé.
L’ordre, c’est quand la victime compte plus que le délinquant. C’est quand le travail paye plus que l’inactivité, quand on cesse de s’appauvrir en travaillant et de s’enrichir en spéculant.
L’ordre, c’est quand le capitalisme est régulé, quand la concurrence est loyale, c’est quand l’entrepreneur est davantage valorisé que le prédateur, c’est quand les gains sont équitablement répartis entre le capital et le travail, c’est quand le dialogue prévaut sur la violence, c’est quand personne n’est obligé de descendre dans la rue pour faire valoir son point de vue, c’est quand les usagers ne sont pas pris en otages par les grévistes, c’est quand chacun peut circuler sans craindre de se faire agresser.
Le mouvement, c’est l’audace, c’est l’innovation, c’est le progrès, c’est l’appel de la justice. C’est la conviction que l’intelligence et le travail des hommes peuvent améliorer le sort des générations futures. C’est l’optimisme des Lumières. C’est Condorcet poursuivi par les agents de la Terreur qui veulent l’assassiner et qui trouve encore en lui la force d’écrire : « La contemplation de l’espèce humaine marchant dans la route de la vérité, de la vertu et du bonheur est un asile pour le philosophe où le souvenir de ses persécuteurs ne peut le poursuivre » . Le mouvement c’est la liberté de l’esprit. C’est la raison critique dressée contre la folie des hommes. C’est la foi dans la science et dans l’éducation.
Je souhaite que l’enfant cesse de lire dans le regard de son père qu’il vivra moins bien que lui.
Je souhaite une société où la responsabilité l’emporte sur la précaution.
Je souhaite une société qui s’arrache au conservatisme en permettant à chacun de développer ses talents.
Je souhaite une société qui sorte de l’immobilisme.
Je souhaite une société qui crée la richesse avant de la partager, au lieu de la partager avant de la créer.
Je souhaite une société qui cherche la prospérité dans la qualité plutôt que dans la quantité, qui veuille le développement, mais le développement durable.
Je veux être le Président d’une France qui donne au monde l’exemple d’un nouvel humanisme par lequel l’homme, cessant de vouloir dominer la nature, forgera avec elle une alliance d’où naîtra la civilisation du futur.
Je veux être le Président d’une France qui comprenne que l’Europe est la seule chance pour éviter la mort d’une certaine idée de l’homme.
Je veux être le Président d’une France qui travaille à humaniser la mondialisation.
Je veux être le Président d’une France qui défende partout les droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. D’une France qui s’oppose aux dictatures et combat le totalitarisme, cette tyrannie où le tyran n’a pas de visage parce qu’il est partout, jusque dans les têtes. D’une France qui s’efforce de fonder l’ordre du monde sur les valeurs spirituelles et morales qu’elle incarne aux yeux de tous les hommes.
C’est à l’école sans doute que se joue la partie la plus décisive pour l’avenir de cette idée de l’homme qui nous vient du plus profond de ce que nous sommes.
Je souhaite une école qui redonne la première place à la culture humaniste parce qu’elle est la source de tout.
Je souhaite une école qui apprenne à l’enfant qu’en respectant la planète c’est l’humanité qu’il respecte.
Je souhaite une école qui place au cœur de ses valeurs le travail, l’effort, le mérite.
Je souhaite une éducation qui fasse redécouvrir aux enfants le plaisir de la connaissance après le long effort de la pensée, qui leur fasse aimer le savoir comme la récompense du travail de l’intelligence.
Je voudrais que tous les enfants, quand ils seront devenus adultes, aient un jour envie d’écrire à leur instituteur : « Merci de m'avoir rendu curieux de ce qui est beau». Nos enfants le pourront-ils encore si nous négligeons l’école ? Si nous laissons nos enfants sans valeur et sans repère ? Si nous renonçons à la culture commune qui permet aux hommes de se parler et de se comprendre ? Si nous ne leur enseignons plus la morale, le civisme, la grandeur de la raison ? Si l’enfant qui fait quelque chose de mal n’est pas sanctionné ? Si le maître ne fait pas respecter son autorité tout en respectant dans chaque enfant les possibilités infinies de l’adulte en devenir ?
Malraux avait proposé un jour comme devise à la jeunesse : « Culture et courage ». Je ne vois rien de plus grand, de plus beau. A condition que nous construisions une école pour faire des adultes et non de grands enfants. A condition que nous nous posions sans cesse la question non seulement de savoir quel monde nous allons laisser à nos enfants mais aussi à quels enfants nous allons laisser le monde, et donc de nous demander à nous-mêmes quel exemple nous leur donnons, quelles valeurs nous leur transmettons.
*
Je veux dire à tous les Français que les valeurs de l’humanisme sont les miennes.
Ce ne sont pas celles des 35 heures, des diplômes au rabais, de l’égalitarisme, de l’assistanat.
Ce ne sont pas celles du sectarisme et de l’intolérance.
Ce ne sont pas celles d’une gauche, qui ne reconnaît plus la valeur du travail, qui veut déshabiller Pierre pour habiller Paul, qui préfère ne pas risquer de démoraliser le mauvais élève plutôt qu’encourager le bon, qui porte plus de considération au délinquant qu’à la victime.
L’enjeu de cette élection présidentielle est un enjeu moral, un enjeu de valeurs. Parce que le doute qui étreint la France, ce doute sur ce que nous sommes, sur le rôle que nous avons à jouer, ce doute sur ce que nos enfants vont devenir, ce doute est un doute sur nos valeurs.
Le problème de notre avenir doit être d’abord posé en termes de réforme intellectuelle et morale.
Nous devons rompre avec des habitudes de pensée et de comportement qui nous condamneraient au déclin si nous devions en demeurer prisonniers.
Après des décennies où le débat public s’est cantonné au seul problème de la gestion, c’est une véritable révolution des mentalités qu’il nous faut accomplir pour répondre aux grandes questions que le siècle nous pose.
Je veux dire à tous les Français que ce dont nous avons besoin ce n’est pas d’une politique imaginée par les experts et les techniciens. Ce dont nous avons besoin c’est d’une politique de civilisation, une politique qui parte de l’homme, de ce qui le fait penser, de ce qui le fait agir.
Ce dont nous avons besoin c’est d’une politique qui donne à chacun d’entre nous le sentiment que de nouveau tout devient possible. Que tout devient possible pour lui. Que tout devient possible pour ses enfants. Que tout devient possible pour la France.
Je veux dire à tous les Français que ce dont nous avons besoin c’est de retrouver au fond de nous-mêmes les valeurs que nous avons collectivement oubliées ou trahies.
Ce dont nous avons besoin c’est de ressusciter l’espérance non en nous reniant mais en redevenant nous-mêmes.
La France doit montrer à tous les hommes qu’avec un peu d’intelligence, de cœur et de courage on peut déjouer le destin.
Elle doit dépasser ses clivages, surmonter ses divisions pour vaincre ses doutes, pour se hisser de nouveau à la hauteur de ce que tant d’hommes dans le monde attendent d’elle, pour faire revivre son idéal d’humanisme.
Cet humanisme, je voudrais qu’il soit le principe même de notre politique. Je voudrais qu’il vive à l’école, je voudrais qu’il vive dans la société, dans l’économie, dans la culture, dans le droit, dans notre rapport à la nature, dans notre rapport aux autres, dans notre diplomatie.
Français, tous ensemble, si vous le voulez, forts de nos valeurs, forts de notre histoire, une fois encore nous nous relèverons et nous éclairerons pour tous les hommes le chemin de l’avenir.
Vive la République !
Vive la France !
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mercredi, 25 février 2009
Réforme Balladur : Touche pas à ma Picardie!
Les principales propositions du Comité Balladur :
- Regroupement de certaines régions. Les 22 régions de la France métropolitaine passeraient à 15 régions
- Métropolisation du territoire, 8 nouvelles métropoles devraient naître : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse
- Constitution du "Grand Paris", la capitale engloberait les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne
- Disparition des cantons de la carte de France pour fusionner avec les territoires voisins plus vastes
- Révision des articles 5 et 20 de la Constitution de 1958. Ce ne sera plus le gouvernement qui définira la politique de la nation mais le président de la République et le gouvernement en conduira sa politique, mais ne la déterminera plus.
Modification probable de la carte de France :
- Démantèlement de la Picardie : l'Aisne serait attribué à la Champagne-Ardenne, l'Oise à l' Ile-de-France et la Somme au Nord-Pas-de-Calais
- Fusion de la Basse-Normandie et de la Haute-Normandie pour devenir la Normandie
- Regroupement des deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin en Alsace
- Fusion de la Franche-Comté et de la Bourgogne
- Perte pour le Pays de la Loire du département Loire-Atlantique qui serait rattaché à la Bretagne
- Disparition de la région Poitou Charentes, dont ses départements seraient attribués entre l'Aquitaine et le Limousin
- Fusion de l'Auvergne et de Rhône-Alpes
La réforme territoriale devrait entrer en vigueur en 2014.
(Source : http://www.emploitheque.org/actualite-107-Reforme-des-col...)
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mercredi, 14 janvier 2009
Brigitte Fouré se réjouit des positions prises par Hervé Morin à Amiens
La députée européenne Brigitte Fouré s’est réjouie ce mercredi de la position retenue dimanche dernier à Amiens entre les militants et Hervé Morin, Président du Nouveau Centre, sur le fait de présenter des listes autonomes partout où cela sera possible dans notre pays à l’occasion des élections européennes du 7 juin.
Brigitte Fouré tient à rappeler en outre que « depuis sa création, la famille centriste a toujours affirmé sans retenues ses convictions européennes. Cet engagement est inaltérable, sans ambiguïtés et sans concessions. Il ne peut être prisonnier de logiques partisanes ou électoralistes dont la cause européenne a trop souvent tendance à souffrir ».
La position officielle nationale du Nouveau Centre pour les élections européennes sera adoptée en bureau politique le 21 janvier prochain pour être soumise aux militants, en même temps que son projet, le 28 février. Ces deux événements auront lieu à Paris.
Rappelons que Brigitte Fouré a posé sa candidature à la candidature à ces élections auprès des instances compétentes du Nouveau Centre en septembre dernier.
CONTACT PRESSE
Fabrice Hinschberger
Assistant parlementaire
06 75 16 46 87
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mercredi, 19 novembre 2008
Jean-Christophe Parisot nommé Chevalier dans l'Ordre National du Mérite

Sur proposition de Valérie Létard, Secrétaire d'Etat aux Solidarités, mon ami Jean-Christophe Parisot vient d'être nommé chevalier dans l'Ordre National du Mérite et je m'en réjouis.
Atteint d'une forme rare de myopathie, l'alphasarcoglycanopathie, qui l'oblige à se déplacer en fauteuil roulant et l'a amené à subir une trachéotomie il y a quelques années, Jean-Christophe s'est engagé depuis longtemps en faveur de l'intégration des personnes handicapées.
Après avoir travaillé pendant près de 20 ans au cabinet de Gilles de Robien à Amiens, Jean-Christophe Parisot a assumé la fonction de délégué interministériel au handicap auprès de Xavier Darcos, ministre de l'Education Nationale. Depuis le 1er septembre dernier, il a été nommé sous-préfet, secrétaire général de la Préfecture du Lot à Cahors. Et c'est une première, en France.
Sous-Préfet du Lot depuis le 1er septembre
Sous-préfet, bien que se déplaçant en fauteuil roulant, et non pas sous-préfet parce qu'il est handicapé, Jean-Christophe est pour nous tous un exemple: exemple de courage et de ténacité, exemple de force de caractère, exemple de dévouement constant au service de l'intérêt général.
Par cette note, je veux dire à Jean-Christophe et Katia toute l'admiration et l'affection que j'ai pour eux mais aussi combien je suis heureuse qu'ils me comptent dans le cercle de leurs proches amis.
Je serai donc très fière de remettre à Jean-Christophe, puisqu'il me l'a demandé, la décoration que la République française a voulu lui décerner!
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mercredi, 01 octobre 2008
Gérard Larcher, nouveau Président du Sénat
L'UMP Gérard Larcher a été élu Président du Sénat français dès le premier tour de scrutin.
Il a obtenu 173 voix face à Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste, qui en a recueilli 134.
Alain Lambert, qui avait refusé de se plier à la primaire interne à la majorité présidentielle remportée la semaine dernière par Gérard Larcher, avait finalement renoncé mercredi matin à se présenter au "plateau", la présidence du Sénat.
Gérard Larcher avait été désigné mercredi dernier par son groupe pour être son candidat à la tête du Sénat et succéder ainsi à Christian Poncelet (UMP) qui avait décidé de ne pas briguer à nouveau le "plateau".
Lors de cette primaire, le sénateur-maire de Rambouillet, dans les Yvelines, avait obtenu 78 voix contre 56 à l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et 17 à Philippe Marini.
Elu président du Sénat, Gérard Larcher, 59 ans, devient le deuxième personnage de l'Etat après le président de la République et avant le Premier ministre. C'est lui qui assure l'intérim en cas de vacance de la présidence de la République.
(Source : Le Point).
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Nouvelle composition du Sénat

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mercredi, 24 septembre 2008
Sénat : Gérard Larcher emporte la primaire UMP

Gérard Larcher a remporté dès le premier tour la primaire UMP pour la présidence du Sénat, qui devrait donc lui revenir le 1er octobre lors du vote de la Haute assemblée, puisque la droite y est majoritaire, a annoncé le groupe sénatorial UMP.
L'ancien ministre du Travail et sénateur-maire de Rambouillet (Yvelines), 59 ans, a obtenu, avec 78 voix --deux de plus que la majorité absolue-- une large victoire sur son principal rival, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a recueilli 56 voix. Le troisième postulant, le sénateur-maire de Compiègne (Oise) Philippe Marini, a obtenu 17 suffrages.
152 sénateurs UMP étaient inscrits, tous ont voté. Il y a eu 1 vote nul.
Le vainqueur de cette primaire a toutes les chances d'emporter la présidence, l'UMP restant majoritaire au Sénat, même si elle a perdu dix sièges lors des sénatoriales de dimanche.
Le successeur de Christian Poncelet, 81 ans, dont 10 de présidence du Sénat, sera élu par l'ensemble des sénateurs en séance publique mercredi 1er octobre, premier jour de la session ordinaire du Parlement.
Très ému, le sénateur des Yvelines a déclaré mesurer que "cette responsabilité (lui) donne des devoirs", dont celui "d'être à la hauteur de la confiance (qu'on lui a) témoignée".
"Aujourd'hui, le groupe UMP du Sénat a fait une démonstration qu'on pouvait faire un choix serein, un choix loyal, un choix entre des amis", selon lui.
"C'était une belle finale, bravo au vainqueur", a dit M. Raffarin, les larmes aux yeux.
Auparavant, dans le bref discours de défense de sa candidature prononcé devant ses pairs, Gérard Larcher avait appelé le Sénat à être "fier de sa spécificité", et "plus visible" pour "gagner la bataille de l'image".
"Je réclame un Sénat qui compte, qui soit plus entendu", "un Sénat qui se distingue de l'Assemblée nationale par sa manière de travailler, et par son mode de scrutin", avait-il poursuivi.
Il avait réclamé un Sénat "qui soit la maison des élus locaux" mais qui soit aussi "plus ouvert sur la France, l'Europe, et le monde".
Parmi les "leviers du renouveau", M. Larcher avait proposé "la réforme audacieuse et consensuelle du règlement".
Enfin, il avait souhaité que la Haute Assemblée "se réaffirme comme l'acteur principal des réflexions sur les rapports entre les collectivités locales" et anticipe "les grands débats du pays", comme celui de la bioéthique qui s'annonce pour 2009.
M. Larcher a annoncé qu'il prendrait une initiative spécifique pour l'Outre-mer.
(Source : AFP)
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mardi, 23 septembre 2008
La bataille pour la Présidence du Sénat a commencé

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne, a annoncé ce matin "officiellement" sa candidature à la primaire UMP pour la présidence du Sénat.
"J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai écrit ce matin à tous mes collègues sénatrices et sénateurs pour leur confirmer officiellement ma candidature" pour être "le candidat de l'UMP à la présidence du Sénat", a déclaré M. Raffarin sur France 2.
Les candidatures à la primaire UMP, qui aura lieu mercredi, "seront closes à 17h00" ce mardi. "Je crois savoir que nous serons trois", a ajouté M. Raffarin avec l'ancien ministre du Travail Gérard Larcher, sénateur des Yvelines, et Philippe Marini, sénateur de l'Oise.
Lundi, le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin était encore hésitant sur sa candidature.
"Je pense que le Sénat a besoin d'un sursaut. Le Sénat est critiqué, la majorité a été fragilisée, le moment du sursaut est venu. Il faut un Sénat libre et loyal", a affirmé M. Raffarin.
"Je suis un sénateur enraciné", a-t-il dit faisant valoir qu'il avait déjà "quatre élections sénatoriales" à son actif. "Et puis, je suis quelqu'un qui a une expérience à proposer pour moderniser le Sénat, le féminiser, pour l'ouvrir sur l'international, sur la prospective et sur les questions de société", a ajouté l'élu de la Vienne.
M. Raffarin propose "un programme de modernisation d'un Sénat indépendant" qui, selon lui, "doit s'affirmer plus libre".
"On n'est pas là pour suivre le gouvernement, on est là pour améliorer les textes, on est là pour discuter avec le gouvernement, le soutenir quand il en a besoin" comme sur l'Afghanistan. "Mais il est clair que quand on n'est pas d'accord, par exemple sur les tests ADN, le Sénat le dit, le Sénat s'affirme comme le défenseur des libertés publiques", a-t-il dit.
L'élection du président du Sénat aura lieu formellement le 1er octobre.
(Source : AFP)
11:47 Publié dans France | Lien permanent | Commentaires (0)
Sénatoriales : Résultats de la Polynésie Française et de la Guyane
Sénateur sortant de la Polynésie française, Gaston Flosse a été réélu dimanche à Papeete avec 53,44% des suffrages exprimés, mais sans l'investiture de l'UMP. Le second siège de sénateur de cette collectivité ultramarine, créé à l'occasion de ce scrutin, revient au colistier de M. Flosse, l'indépendantiste Richard Tuheiava (51,87% des suffrages), avocat de 34 ans imposé par Oscar Temaru.
Le revers est cinglant pour Gaston Tong Sang (45,69%), président de la Polynésie française, et l'ancienne députée UMP Béatrice Vernaudon (44,25%) battus dès le premier tour alors qu'ils avaient reçus l'investiture de l'UMP.
Avec 372 voix sur 696 grands électeurs polynésiens, Gaston Flosse, 77 ans, fait surtout un pied de nez à Paris, après sa mise à la porte de l'UMP, latente depuis un an et son rapprochement avec l'indépendantiste Oscar Temaru, consommée le mois dernier après l'attribution de l'investiture du parti présidentiel à Gaston Tong Sang, le nouvel ennemi de Flosse désormais.
Reste à savoir où Gaston Flosse, parlementaire depuis plus de 30 ans sous la bannière du RPR puis de l'UMP, "gaulliste depuis 1958 et un voyage du général à Tahiti", va siéger. La semaine dernière, il n'écartait pas l'idée de s'installer dans les rangs socialistes au Sénat: "c'est tout à fait possible, si c'est l'intérêt de la Polynésie française!". Quant à son colistier Richard Tuheiava, cela ne devrait pas poser de problème puisque son parti, le Tavini présidé par Oscar Temaru, bénéficie d'un partenariat avec le PS.
Pour Gaston Tong Sang, ce revers sonne comme un désaveu. Arrivé en tête des élections territoriales en février dernier (45% des suffrages contre 38% à la liste Temaru et 17% à celle de Flosse), il n'avait accédé à la présidence de la Polynésie qu'en avril à la faveur du ralliement de deux élus de Temaru. Sa très fragile majorité (29 élus sur 57) à l'assemblée locale risque d'être mise à mal par le duo Flosse-Temaru qui ne devrait pas manquer de tenter de surfer sur ce succès pour retrouver la direction du pays.
L'UMP a essuyé un autre revers en Guyane. Avec 28,1% des voix, son candidat Léon Bertrand, ancien ministre du Tourisme des gouvernements Raffarin et Villepin, a été battu par deux divers-gauche, Jean-Etienne Antoinette (50,76%) et Georges Patient (45,02%).
(Source : Yahoo! Actualités)
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lundi, 22 septembre 2008
Résultat des élections sénatoriales

La gauche a enregistré une nette poussée dimanche aux sénatoriales, gagnant au moins vingt trois sièges (19 PS, 3 PRG et 1 PCF supplémentaire), en attendant les résultats pour les deux fois deux sièges de Guyane et de Polynésie. C'est une vraie surprise pour le PS et l'UMP, qui ne tablaient pas sur une telle progression. Cette dynamique ne bouscule cependant pas l'équilibre de la Haute Assemblée, qui reste à droite, mais se trouve rajeunie et féminisée. La majorité a néanmoins contenu cette percée grâce à la surreprésentation des petites communes rurales traditionnellement conservatrices et la création de 12 nouveaux sièges. Tour d'horizon des résultats.
. Les têtes d'affiches. Après un échec aux législatives de 2007, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé vient d'être sévèrement battu (10,6 % des voix) pour devenir représentant des Français de l'étranger . Sur les quatre sièges en lice, l'UMP en emporte trois (les réélus Robert Del Picchia et André Ferrand, et le dissident Christophe Frassa), le PS un (Claudine Lepage). L'ancien ministre de la Défense Charles Millon, malgré le soutien de l'UMP et d'un siège supplémentaire à pourvoir, a échoué dans l' Ain , victime d'une fronde qui a permis à la gauche d'emporter deux sièges (élection de la PS Rachel Mazuir et du DVG Jacques Berthou); l'UMP Sylvie Goy-Chavent en conserve. Le président du MRC Jean-Pierre Chevènement retrouve lui une place de parlementaire en remportant le siège Territoire-de-Belfort .
. Les sièges gagnés par la droite. Dans l' Hérault , l'UMP a profité des divisions de la gauche dans une proportionnelle (le PS Robert Navarro élu, le dissident Robert Tropeano réélu) pour remporter deux sièges (Raymond Couderc et Marie-Thérèse Bruguière) au détriment du RDG Gérard Delfau, battu après trois mandats. Dans le Gard , l'UMP ravit un (Jean-Paul Fournier) des trois sièges qu'occupait le PS (Simon Sutour réélu et Françoise Laurent Perrigot élue). L'UMP gagne un siège en Haute-Garonne (Alain Chatillon); la liste PS n'en a plus que trois (Bertrand Auban réélu, Jean-Jacques Mirassou, la RDG Françoise Laborde), subissant la concurrence d'un liste dissidente qui a permis l'ancien PS Jean-Pierre Plancade d'être réélu. Avec un siège supplémentaire en jeu, l'UMP possède dorénavant trois sénateurs dans l' Eure-et-Loir (Joël Billard et Gérard Cornu réélus, Albéric de Montgolfier élu). Les nouveaux sièges de Saint-Barthélémy et Saint-Martin sont allés aux UMP Michel Magras et Louis-Constant Fleming.
. Les sièges gagnés par la gauche. L'UMP perd un siège et n'en a plus que trois (Jean-Claude Gaudin réélu, Sophie Joissains et Bruno Gilles élus) dans les Bouches-du-Rhône , tandis que la liste socialiste en gagne deux pour un total de cinq (Jean-Noël Guérini réélu, Isabelle Pasquet (PCF), Roland Povinelli, Samia Ghali et Serge Andreoni élus), profitant d'un nouveau siège à pourvoir. En Gironde , le PS gagne le siège supplémentaire en jeu pour trois au total (Philippe Madrelle, Françoise Cartron et Alain Anziani) dans une proportionnelle où l'UMP en conserve trois (Marie-Hélène des Esgaulx, Xavier Pintat et le dissident Gérard César). En Dordogne , le PS obtient une réélection (Bernard Cazeau) et prend son siège à l'UMP Dominique Mortemousque, battu par Claude Berit-Debat. En Corrèze , razia des socialistes (René Teulade et Bernadette Bourzai) qui font perdre deux sièges à la droite. De même en Côte-d'Or , où le numéro 2 du PS François Rebsamen et François Patriat prennent deux sièges à la droite, qui n'en conserve qu'un avec le DVD Alain Houpert ; le sortant Louis de Broissia est battu. Dans le Cantal le RDG Jacques Mezard ravit un siège des deux sièges occupés jusqu'alors par l'UMP (réelection de Pierre Jarlier). Scénario identique dans le Gers , avec la victoire du RDG Raymond Vall et la réélection de l'UMP Aymeri de Montesquiou. Dans l' Aveyron , l'UMP perd ses deux sièges (Jean Puech n'est pas réélu) au profit de la PRG Anne-Marie Escoffier et du PS Alain Fauconnier. En Charente , le MoDem et l'UMP perdent chacun un siège, remportés par les PS Michel Boutant et Nicole Bonnefoy. Dans le Doubs , sur trois sièges, l'UMP n'en conserve qu'un, avec la réélection de Jean-Francois Humbert, face à une double percée des socialistes (Claude Jeannerot et Martial Bourquin). Dans l' Allier , l'UMP ne conserve qu'un seul siège avec la réélection Gérard Dériot; les communistes gagnent un siège (Mireille Schurch). En Ille-et-Villaine , la gauche rafle trois sièges (les PS Edmond Hervé et Jacky Le Menn, et la DVG Virginie Kles) à la droite, qui n'en conserve qu'un (Dominique de Legge). Le PS gagne un siège dans l' Aisne (Yves Daudigny) tandis que l'UMP conserve ses deux sièges (Pierre André réélu, Antoine Lefevre élu). En Ardèche , l'UMP Jacques Genest perd son siège au profit deux PS (Michel Teston réélu, Yves Chastan élu). Dans les très droitières Alpes-Maritimes , le PS grapille un siège (Marc Daunis) et la droite en conserve quatre (les UMP Jean-Pierre Leleux, Colette Giudicelli et Louis Nègre, le DVD René Vestri); le président du groupe RDSE Pierre Lafitte est battu.
. Logiques victoires de droite. L'UMP s'est imposée au premier tour en Charente-Maritime où elle a conservé ses trois sièges avec deux candidats réélus (Claude Belot et Michel Doublet) et un nouveau (Daniel Laurent). Idem dans l' Eure : la droite, qui se présentait unie (UMP-NC), a conservé dès le premier tour les trois sièges à pourvoir (réélection des UMP Joël Bourdin et Ladislas Poniatowski, élection du NC Hervé Maurey). Réélus, le DVD Philippe Adnot et l'UMP Yann Gaillard dans l' Aube , les UMP Rémy Pointereau et François Pillet dans le Cher , les UMP Benoît Huré et Marc Laménie dans les Ardennes , les UMP et le centriste Ambroise Dupont, René Garrec et Jean-Léonce Dupont dans le Calvados et l'UMP Pierre Bernard-Reymond dans les Hautes-Alpes . L'UMP conserve ses deux sièges dans le département de l' Indre avec la réélection de Louis Pinton et l'élection de Jean-François Mayet. Première circonscription à voter, Wallis-et-Futuna a réélu l'UMP Robert Laufoaulu. Et l'UMP conserve son siège dans le Finistère (Philippe Paul élu), tout comme le PS en conserve trois (François Marc réélu avec Maryvonne Blondin et Jean-Luc Fichet).
. Logiques victoires de gauche. Jean-Pierre Bel, unique sénateur PS de l' Ariège et président sortant du groupe socialiste du Sénat, a été réélu avec 76,21 % de votes. Les deux sénateurs socialistes de l' Aude , Roland Courteau et Marcel Rainaud sont réélus avec plus de 76% des suffrages exprimés. Les deux sénateurs PRG sortants de Corse-du-Sud et Haute-Corse , Nicolas Alfonsi et François Vendasi sont également réélus. De même pour le PS Claude Domeizel dans les Alpes-de-Haute-Provence . Dans les Côtes d'Armor , la gauche conserve ses trois sièges, deux pour les PS Yannick Botrel et Jacquelin Chevé et un pour le réélu PCF Gérard Le Cam. En Creuse , réélection et élection des PS André Lejeune et Jean-Jacques Lozach. Dans la Drôme , le PS remporte le siège supplémentaire avec Didier Guillaume et conserve les deux autres avec la réélection de Jean Besson et Bernard Piras.
(Source : Le Point).
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vendredi, 19 septembre 2008
C'est la semaine européenne de la mobilité
Chaque année, du 16 au 22 septembre, toute l’Europe se mobilise pour promouvoir des solutions de transport alternatives. Le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire coordonne cette 7ème édition avec l’ADEME, le GIE Objectif transport public GART/UTP et en partenariat avec la FUBicy, Transports Passion et le Club des villes cyclables.
Objectifs de cette opération
- réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports, en France et en Europe
- influer de manière positive sur les comportements de déplacements, la santé et la qualité de vie des Européens
Publics concernés
Collectivités locales, entreprises exploitant un réseau de transport, entreprises, associations, services publics, établissements scolaires sont encouragés à :
- tester ou adopter de nouvelles mesures en faveur des modes de transports durables
- organiser des manifestations de sensibilisation sur le thème de la mobilité durable
- valoriser des bonnes pratiques en matière de déplacements
Un appel à projets est lancé auprès de tous les acteurs de la mobilité pour favoriser des initiatives locales, faire émerger des projets et créer des événements susceptibles, partout en France, de susciter des changements de comportements.
www.bougezautrement.gouv.fr/
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samedi, 13 septembre 2008
La détermination sans faille du sous-préfet handicapé (article paru dans Le Figaro)
Premier tétraplégique à avoir intégré Sciences Po, Jean-Christophe Parisot veut voir des handicapés au sommet de l'État.


Il fait sienne la devise de Gambetta : «L'avenir n'est interdit à personne.» À 41 ans, Jean-Christophe Parisot, tétraplégique et myopathe, vient de voir cet «avenir» improbable réalisé. Depuis le 1er septembre, il est le premier sous-préfet en fauteuil roulant. Nommé secrétaire général de la préfecture du Lot, il a pris ses fonctions à Cahors en début de semaine, près d'un an après avoir été reçu par Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée. Une nomination symbolique dans un pays où les handicapés semblent tenus à distance des hautes fonctions.
Loin de refuser le symbole même s'il est «préfet avant d'être handicapé» , Jean-Christophe Parisot espère le mettre à profit. «Il faut prendre l'habitude de voir un handicapé dans un uniforme brodé de feuilles de chêne. Cette image doit devenir banale», plaide-t-il. Comme un fait exprès, c'est la ville natale de Gambetta qui abrite désormais sa carrière. Mais si le célèbre orateur de la gauche républicaine a pu l'inspirer, c'est dans la sphère familiale que Jean-Christophe Parisot se trouve un héros. «J'ai une admiration absolue pour mon grand-père, résistant, déporté et mort au camp de Neuengamme. J'ai hérité de son prénom, Jean. Pour moi, il est un modèle de don à l'autre, de sens du sacrifice pour la France», confie d'une voix grave le haut fonctionnaire. Un modèle assez puissant pour lui donner envie de bousculer le destin.
Candidat aux élections présidentielles
Après une enfance en région parisienne, entourée de deux sœurs, atteintes comme lui d'une forme rare de myopathie, Jean-Christophe Parisot devient le premier étudiant handicapé reçu à Sciences Po. Suivent plusieurs années d'études pénibles. Bloqué par l'étroitesse des portes à l'entrée des amphithéâtres, il est contraint de suivre ses cours depuis le couloir. «Le jour où j'ai eu mon diplôme, j'ai promis de ne pas m'en servir que pour moi-même», commente le sous-préfet. Faire progresser l'intégration des personnes handicapées devient son leitmotiv.
Jeune diplômé, c'est grâce à sa plume que Jean-Christophe Parisot s'est fait repérer. Gilles de Robien, alors maire d'Amiens, s'enthousiasme pour son essai Les Damnés de l'Élysée et lui donne son premier emploi. Pendant une dizaine d'années, il ne lui écrira pas moins de 6 000 discours. Administrateur territorial, conseiller technique, docteur en sciences politiques… Jean-Christophe Parisot est monté en puissance jusqu'à prendre le poste de délégué ministériel chargé de l'emploi et de l'intégration des personnes handicapées en 2007. Pour Valérie Pécresse, qui a travaillé sur ce dossier avec lui, «de telles personnalités sont de nature à changer les choses». Rien ne semble en effet arrêter cet homme qui s'est déclaré candidat aux élections présidentielles de 2002 et de 2007 sous l'étiquette du collectif des démocrates handicapés, dont il est cofondateur.
Sa détermination inaltérable qui a peut-être ses sources dans la foi profonde que lui ont transmise ses parents. «Habitué à ouvrir des brèches» et à ne rien vivre à moitié, Jean-Christophe Parisot est aussi devenu à 35 ans le plus jeune diacre permanent de France, ordonné pour le diocèse d'Amiens. «La foi est un compagnon de route qui ne m'abandonne jamais», dit-il. Elle ne jouera aucun rôle dans ses nouvelles fonctions, promet-il également.
Depuis la trachéotomie qu'il a subie en 2005, Jean-Christophe Parisot dit savourer chaque seconde. Pour lui, toutes sont précieuses. Pour faire progresser ses convictions, pour profiter de sa femme, rencontrée sur les bancs du lycée, et de ses enfants, trois garçons et une fille âgés de 8 à 17 ans. «Une famille rayonnante», selon son amie Brigitte Fourré, députée européenne (Nouveau Centre) . Derrière cette endurance sans faille, les proches de Jean-Christophe Parisot entrevoient aussi des douleurs voilées. «En apparence, rien ne laisse deviner la violence de ses combats intérieurs et les souffrances qu'il endure. Et il ne faut pas oublier que sa vie demande une organisation de tous les instants», raconte Brigitte Fourré.
D'autres informations et d'autres articles en tapant "Jean-Christophe Parisot" sur Google actualités.
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mercredi, 16 juillet 2008
Mon ami Jean-Christophe nommé Sous-Préfet
Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a nommé, sur proposition de Michèle Alliot-Marie, le premier sous-préfet tétraplégique. Mon ami Jean-Christophe Parisot, 41 ans, sera secrétaire général de la préfecture du Lot.
C'est un grand moment d'émotion pour moi. Bonne route Jean-Chris!
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lundi, 14 juillet 2008
Fête Nationale
L'hymne à la joie chanté devant Nicolas Sarkozy le 14 Juillet 2007, célébration de l'engagement européen.
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lundi, 12 mai 2008
Lundi de Pentecôte férié

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mercredi, 13 février 2008
Billet d'humeur
Une nouvelle fois, un fait divers, inadmissible, met en lumière les méfaits de l'idéologie d'extrême-droite.
Cinq personnes, dont trois policiers parmi lesquels un brigadier-chef de la Brigade Anti-Criminelle (BAC), époux d'une conseillère régionale du Front national, auraient proféré des propos anti-sémites et pro-nazis.
Qualifiés de simple "connerie" par le président du groupe Front national au Conseil Régional, ces propos constituent une intolérable atteinte à la dignité des personnes. Ils démontrent, une nouvelle fois, ce que l'idéologie lepéniste peut produire dans de petits esprits...
Je veux saluer publiquement ici la réaction de Madame le Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ainsi que celle des syndicats de policiers qui ont clairement condamné ces actes.
Qu'il me soit permis aussi de mettre en valeur le travail réalisé par le Directeur Départemental de la Sécurité Publique et tous ses collaborateurs: chaque jour, ils oeuvrent pour que la sécurité publique existe dans notre ville, dans le respect des personnes.
Scrupuleusement attentif au comportement de ses hommes, le DDSP veille à ce que les Amiénois vivent en sécurité, dans le respect de la dignité des personnes, quelque soit leur origine.
Alors, ce ne sont pas quelques brebis galeuses, légitimement sanctionnées, qui vont me faire changer d'avis: merci aux hommes et aux femmes de la Police Nationale d'assurer notre sécurité!
Merci, Monsieur Authier, pour votre engagement au service des Amiénois!
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mardi, 05 février 2008
François Sauvadet : "Remettre en perspective l'action du Gouvernement"
Les députés du Nouveau Centre à l'Assemblée nationale française ont demandé à François Fillon, qu'ils ont reçu mardi lors de leur réunion de groupe, de "remettre en perspective l'action du gouvernement", a déclaré leur chef de file, François Sauvadet.

"Nous avons demandé à M. Fillon, tout en apportant notre soutien à sa politique de réformes, de remettre en perspective l'action du gouvernement, qu'on l'insère davantage dans un projet global", a déclaré M. Sauvadet lors de son point de presse hebdomadaire.
Précisant avoir "évoqué les sujets qui préoccupent les Français, notamment les petites retraites, les pensions de réversion" M. Sauvadet a souligné qu'"il y a des impatiences notamment sur le pouvoir d'achat".
"Il y a eu beaucoup de réformes d'engagées, comme la réforme des régimes spéciaux ou le service minimum, il faut maintenant qu'on mettre en perspective l'action gouvernementale pour les mois qui viennent", a-t-il argué.
"Il faut bien expliquer aux Français la direction où l'on va, réaffirmer que c'est par le travail qu'on assurera des solidarités", a-t-il poursuivi.
Le NC a notamment proposé à M. Fillon que "le plafonnement des niches fiscales puisse être utilisé pour des mesures de solidarité à l'égard des plus petites retraites et des pensions de réversion".
Lors du débat budgétaire à l'Assemblée en octobre, la gauche, le NC mais aussi plusieurs députés UMP comme Pierre Méhaignerie, président de la commission des Affaires sociales, et Gilles Carrez, rapporteur général du budget, s'étaient prononcés pour un plafonnement des niches fiscales. La commission des Finances de l'Assemblée a mis en place une mission sur ce sujet.
Photo : François Sauvadet et Nicolas Perruchot.
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mardi, 18 décembre 2007
Premier Conseil National du Nouveau Centre

J'ai assisté dimanche au Premier Conseil National du Nouveau Centre à la Maison de la Chimie, à Paris. En tant que prochaine élue européenne, et seule eurodéputée du nouveau Centre, j'ai été très heureuse d'entendre tous les discours qui y ont été prononcés, notamment par notre Président, Hervé Morin.
Très émue aussi de voir autant de monde se presser à ce Conseil National. C'est bien la preuve que nous devons reconstruire la famille libérale, sociale et européenne qui fut auparavant incarnée par l'UDF...
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jeudi, 13 décembre 2007
Visite à la permanence du Député Olivier Jardé

J'ai eu la chance d'être reçue récemment à Boves, au sein de la permanence d'Olivier Jardé, Député à l'Assemblée Nationale. J'ai notamment discuté avec l'équipe dynamique qui s'occupe, chaque jeudi, de mettre sous pli les nombreux courriers du Député.
Je tiens également à remercier très chaleureusement son assistante parlementaire, Maggy Legat, qui a répondu avec beaucoup de gentillesse à toutes mes questions.
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jeudi, 08 novembre 2007
Selon Jean-Louis Bourlanges, François Bayrou ressemble au Méphisto de Goethe
Dans un entretien au Figaro daté du mardi 6 novembre, le Député européen Jean-Louis Bourlanges répond au critique sur la réforme des institutions formulées par le président de l'UDF-MoDem François Bayrou. Pour le lire, cliquez ici!
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mercredi, 07 novembre 2007
Réformer, à quel prix?

La carte judiciaire de notre pays date du XIXè siècle, à une époque où 80% des Français habitaient en zone rurale et seulement 20% dans les villes.
A l’aube du troisième millénaire, alors que la proportion s’est inversée, il était utile de repenser la répartition géographique des tribunaux. Et Rachida Dati a eu le mérite de traiter ce dossier difficile.
L’objectif qu’elle affiche est de regrouper certains Tribunaux de Grande Instance (TGI) pour passer de 181 actuellement à environ 160 en 2010.
Son tour de France des régions passait le samedi 27 octobre par la Picardie (voir la photographie ci-dessus). Elle a annoncé à cette occasion les décisions qu’elle avait prises pour le ressort des Cours d’Appel d’Amiens et de Reims :
-Suppression de 2 des 9 TGI picards, ceux d’Abbeville et de Péronne,
-Aucune suppression des 4 TGI de Champagne-Ardennes.
10% des fermetures vont donc avoir lieu en Picardie, et même plus précisément, toutes dans la Somme …
Cette décision passe mal quand on l’examine de près : pourquoi fermer le TGI d’Abbeville et épargner ceux de Soissons ou Troyes dont les activités sont pourtant comparables ?
La garde des sceaux se doit d'apporter des solutions de proximité
Au-delà des réactions géographiques, c’est tout le processus d’élaboration des décisions qui est en jeu ici. En effet, comment accepter des mesures quand on pense (à tort ou à raison) qu’elles ont été dictées, non par l’intérêt général mais par des considérations partisanes (liées à la présence d’un ministre dans tel ou tel département ?).
Supprimer un Tribunal de Grande Instance a des conséquences économiques importantes tant directement (disparition des postes d’avocats et magistrats) qu’indirectement. C’est pourquoi il est essentiel que les critères qui sous-tendent une telle décision soient exposés et expliqués et qu’une réelle concertation ait lieu avec les représentants des territoires intéressés. Mais il faut aussi que la Garde des Sceaux apporte, dès maintenant, des réponses concrètes aux besoins de proximité des justiciables.
Pourquoi les TGI d’Abbeville et de Péronne sont-ils supprimés ? Si la décision est maintenue, y aura-t-il des audiences foraines à Abbeville et Péronne ? Si oui, à quelle périodicité ? La compétence des Tribunaux d’Instance sera-t-elle étendue en parallèle ?
Voilà quelques unes des questions concrètes auxquelles il est indispensable que Rachida Dati réponde rapidement…
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mercredi, 24 octobre 2007
La vie privée des hommes politiques

En France, la vie privée de chacun est protégée par la loi. Pourtant les journaux, y compris les plus sérieux, se sont largement fait l’écho du divorce du Président de la République.
Certains analystes voient là un signe de la désacralisation de la fonction. Et il est vrai que la photographie du Président Sarkozy faisant son jogging ou celle du Président Chirac se promenant avec son petit-fils comme, en son temps, celle de John Kennedy Junior dans le bureau ovale sous les yeux de son père, nous les rendent plus proches, plus humains et, pour tout dire, plus semblables à nous.
La personnalisation de la vie politique qu’on a encore pu constater lors de la dernière campagne présidentielle, ne fait que renforcer ce besoin de proximité.
On peut toutefois se demander si la notion de « vie privée » recouvre la même réalité pour tous : anonymes ou personnes publiques, personnalités qui mettent en scène et médiatisent leur vie privée ou celles qui prennent soin de faire respecter leur intimité. Les décisions rendues par les juges à l’initiative de Johnny Hallyday ou Jacques Brel en sont l’illustration.
De ce point de vue, la « peoplisation » tend à réduire la sphère de la vie privée des hommes (et des femmes) politiques. On le voit bien avec Nicolas Sarkozy.Au-delà de ces considérations, on peut aussi se dire que la vie privée d’un chef d’Etat doit être nécessairement cantonnée dans un cadre étroit. Ainsi, l’état de santé, qui relève normalement de la vie privée d’une personne, me semble rentrer dans le champ de la vie publique s’il risque d’avoir des incidences sur la gestion des affaires publiques. Pourtant, ce n’est qu’après le décès du Président Mitterrand que son médecin, le docteur Gubler, a osé publier Le grand secret, dans lequel il racontait l’évolution de la maladie du Président de la République …
En fait, les Français n’auraient-ils pas, à l’égard de leurs hommes politiques, des attentes contradictoires : ils voudraient qu’ils soient visionnaires, qu’ils anticipent, qu’ils préparent l’avenir mais aussi qu’ils soient à l’écoute des gens et proches de leurs préoccupations.
Un vrai paradoxe
Légendes photo : En haut : Le 16 mai dernier, une famille recomposée entrait à l'Elysée...
En bas : Le Président Jacques Chirac et son petit-fils Martin.

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mercredi, 17 octobre 2007
Immigration

S'il est un sujet qui fait débat actuellement, c’est bien le projet de loi « relatif à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile ». Pourtant, lorsqu’il a été déposé à l’Assemblée Nationale le 4 juillet 2007, il n’a suscité aucune réaction particulière car un large consensus existait sur le sujet.
C’est le rapport de Thierry Mariani, député du Vaucluse, qui a mis le feu aux poudres en proposant le 12 septembre un amendement adopté par l’Assemblée Nationale (le 19 septembre) et tempéré par le Sénat le 4 octobre dernier.
Ma (dé)formation de juriste m’a incitée à me reporter au texte même de l’amendement afin d’en comprendre l’esprit. Il ajoute un nouvel article au projet gouvernemental, ainsi rédigé : « Le demandeur d’un visa pour un séjour d’une durée supérieure à trois mois, ou son représentant légal, ressortissant d’un pays dans lequel l’état-civil présente des carences peut, en cas d’inexistence de l’acte d’état-civil ou lorsqu’il a été informé par les agents diplomatiques ou consulaires de l’existence d’un doute sérieux sur l’authenticité de celui-ci, solliciter son identification par ses empreintes génétiques afin d’apporter un élément de preuve d’une filiation déclarée avec au moins l’un des deux parents(…). Un décret en Conseil d’Etat définit (…) la liste des pays concernés ».
De nombreux commentaires de cet amendement ont été faits, notamment par Jean-Yves, Sébastien et Fabrice. Je partage leur analyse et c’est pourquoi je vous invite à lire leurs notes.
Moi aussi, je suis choquée.
Agir pour l'effacement de la dette des pays pauvres et pour le co-développement
Choquée de voir des personnes suspectées de fraude uniquement parce qu’elles sont ressortissantes de certains Etats (tous d’Afrique noire si j’en crois la liste dressée par Thierry Mariani dans son rapport).
Choquée de voir que des personnes, au motif qu’elles sont étrangères, devront prouver leur filiation alors que l’établissement de la filiation, en droit français, repose sur la simple déclaration…
Choquée de voir la France prête à renier ses traditions de patrie des Droits de l’Homme ou encore de Fille Aînée de l’Eglise.
Quand on sait que la France , avec les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie et la Russie , est membre du G8 qui concentre 66,5% de l’économie mondiale ;
Quand on sait que le produit intérieur brut (PIB) par habitant est de 759 dollars au Yémen alors qu’il s’élève à 30 693 dollars en France et à 43 444 dollars aux Etats-Unis;
Qu’on ne s’étonne pas que nos pays, même s’ils connaissent des poches de pauvreté, attirent chaque année des hommes, des femmes et même des enfants qui sont prêts à tout pour tenter leur chance chez nous !
Alors, au lieu de ressusciter de vieux démons, ne faudrait-il pas plutôt que notre pays, fidèle à sa vocation, relance l’idée de l’effacement des dettes des pays les plus pauvres et favorise leur développement sur place ?
Voilà un beau débat que la France pourrait initier et nourrir dans le cadre de sa présidence toute prochaine de l'Union européenne…
Légende photo : Un homme se heurte aux grillages édifiés par l'Union européenne aux frontières des enclaves de Ceuta et Mellila. Territoires espagnols enclavés sur le sol marocain, de nombreuses personnes tentent de franchir ces frontières chaque année. L'année dernière, ces photos avaient suscitées beaucoup d'indignation en Europe et dans le monde. A ce titre, les enclaves de Ceuta et Mellila sont devenues très symboliques du débat sur l'immigration, car elles constituent de véritables portes d'entrées de l'Union européenne en plein territoire africain.
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mercredi, 10 octobre 2007
Gilles de Robien nommé Ambassadeur de la Cohésion Sociale
En août 2007, on apprenait que Gilles de Robien avait été choisi pour devenir le représentant du gouvernement français au sein du Conseil d’Administration de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
L’OIT est l’agence tripartite de l’ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et salariés des Etats membres dans une action commune pour promouvoir la justice sociale et faire respecter les droits de l’homme dans le monde du travail.
Selon son site internet officiel, elle a pour vocation de réduire la pauvreté, de parvenir à une mondialisation juste et d’améliorer l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité : tout un programme !
Par décret du 5 octobre 2007, Gilles de Robien vient d’être nommé ambassadeur chargé de promouvoir la cohésion sociale
Cette deuxième mission qui vient compléter la précédente va lui permettre d’utiliser l’expérience qu’il a acquise en tant que maire d’Amiens et président d’Amiens-Métropole.
En effet, c’est sous son impulsion directe et déterminante qu’ont été lancées à Amiens les actions de rénovation et de transformation des quartiers périphériques : implantation d’équipements structurants comme la piscine Nautilus , la mairie de quartier Atrium ou le centre culturel Etoile du Sud ; création d’une zone franche urbaine ; construction-démolition de logements dans le cadre du Grand Projet de Ville… sans oublier le soutien aux nombreuses associations qui existent dans ces quartiers.
Je sais bien que la justice sociale, le respect des droits de l’homme ou encore la cohésion sociale ne se décrètent pas depuis Paris. Mais je sais aussi que des projets de qualité et des actions concrètes mises en œuvre de concert avec les habitants améliorent très sensiblement nos quartiers.
C’est pourquoi je suis heureuse (et même fière pour ma ville !) que Gilles de Robien ait été choisi pour remplir ces deux importantes missions. Je suis sûre que, là aussi, son expérience et son pragmatisme seront très utiles !
Toutes mes félicitations, Cher Gilles, et bon courage Monsieur le Ministre!

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vendredi, 13 juillet 2007
Jean-Louis Bourlanges participera à la commission de réforme de nos institutions
(Source Le Monde)
Le centriste indépendant Jean-Louis Bourlanges, député européen, a confirmé jeudi qu'il allait participer à la commission sur la réforme des institutions, ajoutant qu'il s'agissait d'"un sujet absolument central".
"J'ai été très heureux d'accepter de participer à cette commission", a-t-il dit sur France Inter, en précisant que le président Nicolas Sarkozy "expliquerait mercredi prochain" à ses membres "ce qu'il attend" de cette commission.
Evoquant "un sujet absolument central", qui sera l'objet d'un discours de Nicolas Sarkozy ce jeudi à Epinal, M. Bourlanges a toutefois souhaité que "la feuille de route ne soit pas trop directive".
Selon Jean-Louis Bourlanges, Le président de la République est désormais au centre de l'exécutif
Le député européen, partisan de François Bayrou au premier tour de la présidentielle, mais qui ne l'a pas suivi au MoDem, a indiqué que "les institutions ont atteint un degré de contradictions qu'il faut résoudre".
Il a expliqué que "le président de la République devient la personne absolument centrale" de l'exécutif. "C'est lui qui, contrairement à la Constitution mais conformément à la logique, détermine et conduit la politique du gouvernement", le Premier ministre n'étant plus qu'"un chef d'état-major".
Face à ce président, "il faut des pouvoirs réorganisés", "mettre en place des dispositions pour assurer l'Etat impartial", a-t-il dit. M. Bourlanges a cité aussi "la question immense des relations entre le Parlement et le président de la République".
La commission sur les institutions devrait être présidée par l'ancien Premier ministre Edouard Balladur.
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mardi, 01 avril 2025
Jean-Christophe Parisot promu Chevalier dans l'Ordre National du Mérite

Sur proposition de Valérie Létard, secrétaire d'Etat à l'intégration, Jean-Christophe Parisot, par ailleurs président de l'association des amis de Brigitte Fouré, vient d'être promu chevalier dans l'ordre national du mérite, et je m'en réjouis profondément.
En effet Jean-Christophe, malgré le lourd handicap qu'il supporte (il est frappé d'une forme rare de myopathie, l'alpha-sarcoglycanopathie, qui l'a obligé, pour survivre, à subir une trachéotomie il y a quelques années) oeuvre depuis bien longtemps pour l'intégration des personnes handicapées.
Après avoir travaillé pendant près de 20 ans au cabinet de Gilles de Robien à Amiens, Jean-Christophe a été nommé délégué interministériel chargé du handicap auprès de Xavier Darcos, ministre de l'Education Nationale puis, à compter du 1er septembre dernier, il a été promu sous-préfet et, à ce tître, il occupe depuis cette date le poste de secrétaire général de la préfecture du Lot à Cahors.
Premier sous-préfet de France en fauteuil roulant, Jean-Christophe est un exemple: exemple de courage et de détermination, exemple d'engagement au service de la république, exemple aussi et surtout d'homme fidèle à ses convictions!
Jean-Christophe a été nommé sous-préfet non pas parce qu'il est handicapé mais bien qu'il soit en fauteuil roulant!
Et je suis fière de compter Katia et Jean-Christophe au rang de mes amis les plus proches. Aussi, c'est avec beaucoup d'émotion que je remettrai dans quelques semaines à Jean-Christophe, puisqu'il m'a choisie, la décoration que la République Française a jugé utile de lui décerner.
NB: une équipe emmenée par le docteur Isabelle Richard, du CNRS, vient d'identifier une molécule qui pourrait servir à traiter l'alpha-sarcoglycanopathie. Pour passer de la molécule au médicament, il faut franchir bien des étapes qui supposent des moyens financiers importants... Si vous voulez participer à cette fabuleuse aventure, connectez-vous sur: http://www.vaincrelalpha.com/ et n'hésitez pas à envoyer vos dons à cette association en cours de constitution.
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