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dimanche, 14 novembre 2010

Hervé Morin quitte le gouvernement et dénonce un manque de pluralisme et d'équilibre

1343d3ea-f02d-11df-9975-c3aab8dcf462.jpgPARIS (AP) — A quelques minutes de l'annonce de la composition du nouveau gouvernement Fillon, Hervé Morin a déclaré dimanche soir qu'il n'en ferait pas partie, accusant la future équipe d'être "une équipe de campagne électorale UMP". "Je ne pouvais pas rester au gouvernement", a annoncé le président du Nouveau centre, qui occupait le poste de ministre de la Défense dans la précédente équipe. Hervé Morin a expliqué sur i>télé et France-Info qu'il avait espéré "une représentation plus équilibrée des sensibilités de la majorité". "Au lieu de ce geste de rassemblement dans la composition du gouvernement, j'ai vu apparaître une équipe de campagne", a-t-il déploré, avant de renchérir: "j'ai vu apparaître une équipe de campagne électorale UMP". Et de confier: "Je le regrette". Souhaitant "rassembler la famille centriste", il a annoncé qu'il allait à présent "entamer un tour de France pour partager mes convictions (avec les Français) et pour les écouter". Hervé Morin a conclu en appelant "tous les centristes à rejoindre la seule formation politique indépendante de la majorité, c'est-à-dire le Nouveau centre". AP

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Maurice Leroy nommé Ministre de la Ville

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PARIS, 14 novembre (Reuters)- Nommé ce soir ministre de la Ville, le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy est l'un des centristes enfin récompensés pour avoir préféré Nicolas Sarkozy à François Bayrou au lendemain de l'élection présidentielle.

"Momo", comme l'appellent ses proches, remplace à ce poste Fadela Amara, symbole de la diversité.

Il n'a pas que des amis au Palais-Bourbon. Certains lui reprochent ses fidélités successives et surtout de tenir des propos acerbes à l'égard de ses amis de la veille.

Âgé de 51 ans, Maurice Leroy a longtemps oeuvré au Parti communiste avant de devenir un des fidèles lieutenants du président de l'UDF, après quelques années passées dans l'entourage de Charles Pasqua.

Maurice Leroy a commencé sa carrière politique comme directeur de cabinet du maire alors communiste d'Orly, dans la banlieue parisienne, avant d'occuper le poste de secrétaire général du groupe communiste du Sénat, de 1984 à 1990.

Il retournera ensuite dans des cabinets d'élus communistes, celui du conseil général du Val-de-Marne puis de la mairie de Nanterre (Hauts-de-Seine), avant de passer chez le très RPR Charles Pasqua comme chargé de mission au ministère de l'Intérieur et au conseil général des Hauts-de-Seine.

Il rejoindra ensuite le cabinet du RPR Eric Raoult, devenu ministre délégué à la Ville et à l'Intégration.

En 1997, Maurice Leroy est élu député UDF de la troisième circonscription du Loir-et-Cher. Il sera réélu en juin 2002 et choisira de rester à l'UDF au moment de la création de l'UMP.

Il était l'un des porte-parole de François Bayrou lors de la campagne présidentielle, où le candidat centriste a obtenu 18,6% des voix au premier tour. Longtemps thuriféfaire du dirigeant centriste, il deviendra du jour au lendemain l'un de ses adversaires les plus acharnés.

Rallié au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle à la candidature de Nicolas Sarkozy, comme la majorité des députés UDF sortant, il est réélu député du Loir-et-Cher en juin 2007.

Maire du Poislay, dans ce même département de 1989 à 2001, Maurice Leroy est conseiller général depuis 1994. Il préside l'instance départementale depuis mars 2004.

D'un contact facile, Maurice Leroy, qui a su garder de bonnes relations avec certains de ses anciens amis communistes, n'avait jamais raté une occasion de pourfendre "l'hégémonisme" d'une UMP dont il s'est pourtant rapproché et avec laquelle il entretient d'excellentes relations.

Il est titulaire d'une maîtrise de sciences économiques et d'un diplôme de technologie de gestion des entreprises et des administrations obtenu après des études au lycée Montaigne, puis à Paris I-Panthéon Sorbonne et à l'Institut universitaire de technologie de Saint-Denis.

Marié et père de trois enfants, Maurice Leroy, qui pratique le tennis et la natation, est un passionné de cinéma et de littérature. Il est incollable sur Stendhal.

 

(Par Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

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mercredi, 06 octobre 2010

Brigitte Fouré félicite Xavier Bertrand, nouveau Maire de Saint-Quentin

Hotel-de-ville-de-Saint-Quentin_reference.jpgBrigitte Fouré, Conseillère Générale de la Somme, qui fut Maire d’Amiens de 2002 à 2007, tient à féliciter Xavier Bertrand, devenu lundi dernier le 186ème Maire de Saint-Quentin (Aisne) suite à l’élection en Conseil municipal provoquée par la démission de Pierre André une semaine plus tôt.

« Depuis 15 ans, Saint-Quentin bénéficie des services d’une équipe qui agit pour le bien commun, dans l’intérêt de toutes les Saint-Quentinoises et de tous les Saint-Quentinois. Sous l’action de cette majorité municipale, le visage de la capitale de Haute-Picardie change chaque jour un peu plus.

C’est une dynamique similaire que nous avons porté durant 19 ans à Amiens et que nous comptons bien raviver en 2014 dans un esprit de rassemblement. Et ce malgré le travail de casse pratiquée jour après jour par Gilles Demailly et ses amis » a déclaré Brigitte Fouré.

 

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mercredi, 22 septembre 2010

Rentrée politique de Brigitte Fouré : "Oeuvrer à une société apaisée"

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(Communiqué de presse en date de ce jour)

Après avoir participé samedi dernier à l’émission La voix est libre, sur France 3 Picardie, Brigitte Fouré, Conseillère Générale de la Somme et Conseillère municipale d’Amiens, revient sur les dossiers forts de cette rentrée politique, au niveau local comme à l’échelle nationale.

Election au Conseil Général

 Je me sens désormais « responsable d’une partie importante de la population d’Amiens et ancrée sur un territoire.

De plus, ma permanence, située en centre-ville et ouverte au public, est un lieu de vie et désormais aussi le seul lieu de contre-pouvoir dans la capitale picarde, avec un conseil général, un conseil régional et une mairie 100% à gauche !

Dossiers du canton

La Démocratie locale. J’aimerais obtenir de la mairie des réunions régulières de concertation avec les habitants sur tous les sujets forts qui les concernent, tels le stationnement résidentiel ou le devenir de la caserne Dejean.

Politiques du Conseil Général

Ma priorité première concerne la formation des jeunes. Mon canton d’Amiens V Sud-Est Cagny comprend 3 collèges publics et 2 collèges privés. C’est très important.

Action du Maire d’Amiens et de sa majorité

Ils reprennent à leur compte des actions qui ont été menées avec succès et sans éprouver le besoin de les valider. Simplement en les changeant de nom !

Ainsi, le Marché de Noël devient « Parfums d’hiver » ou les Rencontres d’automne sont rebaptisées « Rencontres d’octobre « !

Le problème des crèches n’est pas réglé.

Tout comme le problème des parkings-relais : il faut les réhabiliter. Des gens se désintéressent de notre centre-ville et préfèrent aller faire leurs courses dans les grandes zones commerciales comme celle d’Hénin-Beaumont (62).

L’accessibilité au centre-ville devient un casse-tête. Cela change tellement souvent que les GPS ne sont pas mis à jour et les automobilistes qui ne connaissent pas Amiens et entrent dans notre ville commettent des infractions au code de la route et se font verbaliser. Il y a mieux comme comité d’accueil !

Il faut également rénover la démocratie locale à tout prix. Les comités de quartiers sont sur le terrain, contrairement aux personnes qui constituent les « conseils d’habitants », dont la démarche est louable mais inappropriée à notre ville.

Opposition municipale

L’opposition est forcément groggy car, après 19 ans d’action, il y a forcément un temps d’abattement et de recul sur les choses, qui est nécessaire dans ce que nous vivons dans nos vies personnelles. Je ne vois pas pourquoi il en serait différent dans la vie publique.

Il ya un club, Imagine Amiens, autour d’Olivier Jardé, Alain Gest, Benoît Mercuzot et moi-même, qui travaille et qui a rencontré récemment Guillaume Pépy, Président de la SNCF, à propos de la question du TGV.

Il ya aussi une association, Présence pour Amiens, qui rassemble autour de Claudine Alexandre des colistiers de 2008 qui ont voulu continuer à réfléchir sur l’avenir de leur ville.

Le groupe d’opposition est en fait là pour sanctionner et contrôler la politique de l’équipe en place. Il gère davantage le quotidien.

Après ces différents constats, je considère qu’il est temps que nous changions de braquet, à l’approche de la mi-mandat.

Mon association, l’association des Amis de Brigitte Fouré, propose différentes activités  (Café Europe, sorties…). Nous avons crée en son sein un espace de réflexion intitulé « Ensemble, pensons l’avenir ! ». Mon association aura donc à cœur de démontrer, dans les mois et les années qui viennent, l’inefficacité de la politique du maire et de son équipe.

Quel leader pour 2014 ?

La question est prématurée. Il y a encore des échéances électorales en 2012 qui peuvent changer la donne.

D’un point de vue personnel, je peux d’ores et déjà vous dire que je serai candidate aux élections cantonales en mars 2011 et que je ne serai pas candidate aux élections législatives de 2012, que ce soit en tant que titulaire tout comme en tant que suppléante.

Car il ya un temps pour les élections et un autre pour le terrain. Après les élections cantonales, je ne serai candidate à rien jusqu’en 2014.

Candidature aux élections municipales

Je prendrai ma décision le moment venu. Nous sommes un peu dans le même cas de figure que le PS au niveau national : nous avons beaucoup de personnes compétentes dans l’opposition amiénoise, ce qui est normal car, lorsque l’on travaille avec une personnalité comme celle de Gilles de Robien pendant près de 20 ans, cela développe forcément une expertise particulière chez de nombreuses personnes.

Pour ma part, je reste persuadée que le prochain leader sera celui ou celle que la population reconnaîtra le moment venu pour l’incarner et défendre ses intérêts.

Roms

Nous devons œuvrer à une société apaisée et non diviser les Français. Il est du devoir des hommes et femmes politiques de voir les problèmes en face, mais aussi de notre responsabilité de rechercher les voies de l’apaisement, de trouver des solutions concrètes et efficaces plutôt que de se livrer à de vaines surenchères. Pour moi, comme pour Le Nouveau Centre, la lutte contre la délinquance ne peut se résoudre à une simple politique de sanction, décidée après l’émotion des événements et du  discours de Grenoble.

Roms : Crise avec l’Europe

Arrêtons les polémiques franco-françaises inutiles, parlons en Européens d'une question européenne appelant une réponse européenne.

Comme le rappelait récemment mon amie la députée européenne NC Sophie Auconie (qui sera à Amiens le 25 octobre dans le cadre d’un Café-Europe) : « La construction européenne est d'abord la mise en commun de certaines valeurs, desquelles découlent certaines libertés, dont la liberté de circulation, et certains devoirs, dont celui de respecter les conditions applicables à l'exercice du droit de séjour. Aujourd'hui, nous devons répondre à la détresse d'une population, qui est en mal d'intégration. Une détresse exploitée par certains réseaux mafieux et qui ne laisse comme moyen de subsistance que la mendicité, le vol et la prostitution. Telle est la question principale à régler aujourd'hui ».

J’ajoute que, si j’ai regretté l’amalgame de la commissaire à la Justice Viviane Reding avec la Shoah, je dois dire que sa colère résidait dans le fait que le Gouvernement lui avait menti sur l’existence de la circulaire sur les Roms, maladroite et indigne. Car Viviane Reding était Commissaire en charge de la Communication lorsque j’étais au Parlement européen et elle est une femme très mesurée. L’Union européenne ne reconnaît pas les expulsions collectives, il faut faire du cas par cas.

Je tiens aussi à dire que les Roms sont pourchassés pour le seul fait de leur appartenance à cette communauté. C’est en cela que cela rappelle la condition des Juifs en 1940 même si, et la différence est de taille, les Roms ne sont pas exterminés au bout de leur voyage, mais rentrent tout simplement dans leur pays, où le pouvoir en place les discrimine.

Ce qui m’inquiète aussi de plus en plus est l’image de la France à l’étranger. Notre pays prend la Présidence du G20 en novembre pour 18 mois. Dans un tel climat d’agitation, on peut se demander si nous sommes prêts.

Les retraites

Il faut dire la vérité aux Français. Je suis pour le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, pour l’alignement des systèmes privé et public, et l’évolution vers un régime par répartition individualisé grâce au principe de compte notionnel. Il n’est pas normal qu’il soit si difficile pour un Français de connaître avec exactitude à tout âge de sa vie active, ce qu’il percevra au moment de sa retraite. En parallèle, rappelons l’importance de la réflexion sur la pénibilité qui doit dépasser le seul cadre de la réforme des retraites.

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dimanche, 19 septembre 2010

Hervé Morin sur Europe 1 : "La circulaire sur les Roms est une maladresse"

Hervé Morin était l'invité de Sébatien Demorand récemment sur Europe 1.

mercredi, 08 septembre 2010

Pour une société harmonieuse et apaisée!

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(Copyright Eric Roset Photographe)

 

Pendant la période estivale, un sujet est revenu en boucle sur toutes les antennes: la délinquance et la réponse apportée, simple: il faut renvoyer les Roms chez eux, en Roumanie!

Et je n'ai pas aimé, mais pas du tout, les préjugés et sous-entendus véhiculés par ces discours...

Entendons nous bien: la délinquance existe et il faut évidemment sanctionner sans faiblesse ceux qui commettent des actes délictueux.

Mais il faut rappeler les principes qui fondent, en droit, la répression. Le droit pénal repose sur les principes de liberté et de responsabilité (deux valeurs qui me sont particulièrement chères): ainsi, si quelqu'un décide de voler ou de tuer, il est responsable de ses actes et par conséquent, il doit en répondre en étant sanctionné.

La responsabilité pénale, à la différence de la responsabilité civile, est, par nature, personnelle.On n'est donc responsable que de l'acte que l'on a accompli personnellement.

 

Or cet été est réapparue une vielle théorie, selon laquelle on est responsable aussi de ce que l'on est: étranger, Rom, Français depuis peu... Ce n'était pas dit tout à fait aussi clairement mais chacun l'a bien compris ainsi, et je n'ai pas aimé...

 

Je sais bien que l'extrême pauvreté est un des facteurs favorisant la délinquance mais peut-on en déduire que toutes les personnes démunies sont des délinquants?

Alors au moment de la rentrée, j'ai envie de dire stop à tous les amalgames et aux discours dans lesquels on stigmatise telle ou telle catégorie de personnes: monter les gens les uns contre les autres,c'est tellement facile...

Le rôle de l'élu, même si c'est beaucoup plus difficile, consiste à construire une société dans laquelle chacun trouve sa place, une société harmonieuse et apaisée...

mercredi, 14 juillet 2010

Hervé Morin, Ministre de la Défense et Président du Nouveau Centre, rend hommage aux personnels de la Défense

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Le ministre de la Défense Hervé Morin a rendu hommage mardi aux personnels de la Défense et notamment à ceux qui sont intervenus dans des conflits à l'étranger ou lors de catastrophes naturelles, lors d'une réception à l'hôtel de Brienne devant quelque 2.500 invités.

Parmi les invités figuraient également des représentants des unités qui défileront mercredi sur les Champs-Elysées dont des délégations des treize anciennes colonies françaises qui seront pour la première fois associés aux soldats français.

"Vous être les héritiers de la force noire, de ces soldats qui, au cours des deux guerres mondiales, ont quitté la terre de leurs pères pour rejoindre la lointaine métropole, participer à la libération de notre pays et sauver l'honneur de la République", leur a dit Hervé Morin dans son discours.

Le ministre s'est félicité que le président Sarkozy ait mis un terme dans la matinée à "une pratique vécue à juste titre comme une injustice" en alignant les pensions des anciens combattants des ex-colonies de la France qui ont servi sous le drapeau tricolore sur celles de leurs frères d'armes de nationalité française.

Hervé Morin a également salué "le courage, le savoir-faire dont nos soldats font preuve en Afghanistan, au Kosovo, dans le Golfe d'Aden, au large de la Somalie ou encore au Liban".

Il a en outre rendu hommage à l'action des forces françaises "dans la gestion des crises humanitaires", citant en exemple l'intervention des soldats français lors de la tempête Xynthia, les inondations dans le Var ou à l'occasion du tremblement de terre en Haïti.

Hervé Morin a aussi rendu hommage au général Marcel Bigeard, décédé fin juin à l'âge de 94 ans.

Il a enfin salué "l'esprit de responsabilité" des personnels civils et militaires à l'occasion de la réforme de la Défense qui a été marquée notamment par un regroupement d'unités.

"Je sais qu'elle vous demande des sacrifices personnels, remet en cause des habitudes, soulève des interrogations. Mais je sais aussi qu'elle est absolument nécessaire", a-t-il fait valoir en expliquant que "la défense ne saurait s'exonérer de l'effort collectif (...) dans la lutte contre les déficits".

 

(Source : Site Internet de l'hebdomadaire Le Point daté du 13 juillet).

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Discours de Marcel Boinet, Maire de Cagny, lors des cérémonies officielles du 14 juillet

panneau-cagny-14.pngVous pouvez lire ce discours en cliquant sur le lien ci-dessous :

Discours Marcel BOINET 14 juillet 2010.doc

Fête Nationale

mercredi, 14 avril 2010

Hervé Morin sur RTL

Le Ministre de la Défense répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie vendredi matin 9 avril. Hervé Morin a réaffirmé que la responsabilité de la France était d'être présente en Afghanistan.

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Juppé et Villepin dans la course à l'Elysée pour 2012?

3b959146-4662-11df-9628-9cca0a06db28.jpgJuppé le classique, Villepin le romantique. Nous rejouerait-on la bataille d’Hernani? Alors que le premier, candidat déclaré à la candidature si Nicolas Sarkozy renonçait à un deuxième mandat, annonce "avant l’été" la tenue d’"Entretiens de Bordeaux" pour ranimer le débat au sein de la majorité, son ancien directeur de cabinet, crinière au vent, va lancer, le 19 juin son parti "républicain et solidaire". Tous les deux ennemis du blouclier fiscal et avocats de la justice sociale, les deux ex-Premiers ministres de Jacques Chirac sont décidés à enfiévrer la fin du quinquennat.

"Pour ne pas perdre le contact avec les réalités, il vaut mieux avoir l’œil rivé sur le cul des vaches que sur la courbe des sondages", lançait Villepin vendredi, ravi d’avoir vu Vesoul et un congrès de jeunes agriculteurs qui se sentent largués par le pouvoir... Juppé, lui, osait samedi cet avertissement dans un entretien au Monde: "On a une histoire, un passé, une culture. Même dans notre société de l’instantanéité absolue, de l’inconstance, il y a des tendances profondes qu’il faut sentir. Je ne crois pas à la rupture. Je n’y ai jamais cru."

Un parallélisme frappant, empreint de gaullisme social et verbal. "Une mécanique inéluctable", affirme le député de Dordogne Daniel Garrigue, ami des deux hommes: "Depuis plusieurs années, le courant gaulliste a été sacrifié par le président sur l’autel du néolibéralisme, note ce démissionnaire de l’UMP. Il était inévitable qu’il ressurgisse à un moment ou un autre. Et aussi bien Dominique de Villepin qu’Alain Juppé en sont le cœur." Comme François Fillon et Michèle Alliot-Marie, ajoute-t-il. Sauf que ceux-là seraient "ligotés", au contraire des compères.

"Ils se sont toujours bien entendus"

Juppé et Villepin se sont rencontrés au début des années 1980. "Jeune énarque, Dominique de Villepin était à l’ambassade de France à Washington, raconte l’expert ès chiraquies Jean-François Probst. Il expédiait à l’Hôtel de Ville de Paris des télégrammes secrets. Cela permettait à Jacques Chirac, alors que la gauche était au pouvoir, d’être toujours informé précisément sur la situation géopolitique." A ce jeu, le jeune Villepin ne tarde pas à croiser le bras droit du maire, Alain Juppé. "Ce sont deux types très cultivés, poursuit Probst, ils se sont toujours bien entendus." Villepin: "Nous sommes de très proches amis. Nous nous sommes engagés dans la politique à peu près à la même période. Je suis avec interet et amitié ce qu’il fait. Nous nous rejoignons sur beaucoup de sujets." En 1993, Juppé, ministre des Affaires étrangères de Balladur, avait Villepin comme directeur de Cabinet. Ensemble, les deux hommes oeuvraient à l’élection de Jacques Chirac en 1995. Juppé entrait à Matignon. Villepin devenait le très puissant secrétaire général de l’Elysée, et l’inventeur hasardeux d’une dissolution, en 1997, qui coûta sa carrière à Juppé, et fit tomber le septennat.

Le chiraquisme présidentiel a été leur seule source de tension, après la dissolution de 1997, puis quand Villepin est devenu Premier ministre, en 2005. "Depuis sa mairie de Bordeaux, poursuit Probst, Juppé a pu se demander si tout le monde lui était d’une grande fidélité." Au même moment, on entendait à Matignon qu’il y en avait "marre du chouchou".

"Je ne suis pas un béni-oui-oui"

De vieilles histoires qui ne fondent pas les divergences d’aujourd’hui. En ce début de printemps morose, Dominique de Villepin amplifie sa rébellion contre Nicolas Sarkozy. ...Vendredi, dans le train le ramenant à Paris, il vantait son autonomie, "avec des bouts de ficelle, on fait de grandes choses", évoquait "l’indépendance de la France" qu’il défendra dans son futur parti. Juppé, éphémère ministre de l’Ecologie du gouvernement Fillon I, se pose lui simplement en recours. "Je soutiens le positionnement du Président. Nicolas Sarkozy est d’ailleurs le candidat naturel en 2012, nous assurait-il jeudi. Contrairement à Dominique de Villepin, je pense que l’analyse faite de la crise par la France a été la bonne avec notamment la mise en place du plan de relance. Mais cela ne m’empêche pas de m’expliquer parfois avec le gouvernement et le Président. Je ne suis pas un béni-oui-oui."

Pas un béni-oui-oui? Pour Villepin, l’UMP n’est qu’un "supplétif" de l’action gouvernementale... Et en toute amitié, il compare sa liberté aux restrictions de son ami Juppé qui construisit ce grand parti unique de la droite pour Chirac: "Je suis simplement en mesure de mener une démarche avec plus de liberté vis à vis de ma famille politique que lui , qui reste dans une démarche traditionnelle au sein de l’UMP. Je suis aussi plus critique sur la majorité." Juppé, en toute amitié, reproche à Villepin de faire dissidence, et de ne pas respecter ce grand parti unique de la droite qu’il construisit lui-même pour Chirac: "Faire éclater l’UMP, ce serait revenir quinze ans en arrière!", affirme-t-il même s’il en reconnaît les manques, sur le débat notamment. Et toujours en amitié, Villepin rappelle quelques principes à Juppé, candidat à des primaires éventuelles: "Dans le gaullisme, il n’y a pas de primaires."

Leurs proches refusent pourtant d’envisager un duel fratricide. "Je ne pense pas qu’ils se dresseraient l’un contre l’autre", estime Daniel Garrigue. "Ce n’est pas parce leurs démarches sont différentes qu’il y a une rivalité entre eux", renchérit-on chez Villepin. "Ils s’adorent, poursuit un député de la majorité. Ils ne feront rien contre l’autre. Et pourtant, il y en a un de trop."

 

(Source : Le Journal Du Dimanche).

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dimanche, 21 mars 2010

Second tour des élections régionales

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mercredi, 17 mars 2010

Petit florilège de la soirée électorale du premier tour à la télévision

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dimanche, 14 mars 2010

Premier tour des élections régionales

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jeudi, 25 février 2010

Les nouveaux membres du Conseil constitutionnel

charasse.jpgSi Nicolas Sarkozy s'est résolu à nommer Michel Charasse (photo ci-contre) au Conseil constitutionnel, c'est en raison du refus de Gérard Larcher de le désigner.
Dans l'entourage du président du Sénat, on n'y va pas par quatre chemins : « La majorité de la Haute assemblée n'aurait pas accepté qu'il n'y ait pas un sénateur de la majorité. Le chef de l'État a compris qu'on ne pouvait pas passer comme cela au-dessus du Sénat. »
De fait, Gérard Larcher a choisi son collègue haut-rhinois Hubert Haenel, qui ne siège pas seulement au Palais du Luxembourg depuis 1986 mais est un élu qui a joué un rôle déterminant comme faiseur de président.
Cet ancien major de l'École nationale de la magistrature, qui a également roulé sa bosse au Conseil d'État, a bien manœuvré pour que Christian Poncelet remplace René Monory au Plateau et a été une pièce maîtresse de l'élection de Larcher.
Le président de la commission des Affaires européennes, qui est aussi vice-président du cercle des constitutionnalistes et membre de la Cour de justice de la République, libère en rejoignant la rue Montpensier quelques postes recherchés.
Qui plus est, ce fin juriste est rompu au travail législatif et dispose de la rigueur intellectuelle pour accomplir la mission qui lui est confiée.
Comme le président de la République se refusait à voir un Conseil constitutionnel unicolore et qu'il avait envie de faire mentir un Pierre Joxe prompt à annoncer une institution exclusivement à droite, il n'a pas eu d'autre possibilité que de sauver la tête de Michel Charasse, envers lequel il s'était engagé.
Cela lui a interdit une nomination féminine comme celle de l'ancienne garde des Sceaux socialiste Élisabeth Guigou ou celle de la technicienne Marie-Laure Denis.
Le chef de l'État n'est, au final, pas mécontent. En nommant le constitutionnaliste de François Mitterrand, dont la liberté de ton n'est plus à faire, il est assuré de la sorte que le président très chiraquien du Conseil, Jean-Louis Debré, aura la partie moins facile.
Côté Assemblée nationale, il est patent que Bernard Accoyer, encouragé par des membres de la majorité, a voulu faire un geste en direction des centristes, dont Jacques Barrot, qui fut benjamin de l'Assemblée en 1967, a été une figure majeure sous la Ve République.
S'il a rejoint l'UMP, dont il a présidé le groupe au Palais Bourbon, avant de devenir vice-président de la Commission européenne à Bruxelles, ce juriste, qui a exercé presque tous les mandats possibles, a une expérience remarquable du droit et des choses de l'État. Alors que le Conseil doit protéger les droits fondamentaux et veiller sur la Constitution, il présente les aptitudes requises.
Avec Haenel et Barrot, deux Européens et catholiques convaincus, et Charasse, un laïc canal historique, voici le Conseil constitutionnel au complet. Ce qui n'empêche pas ceux qui, à droite, ne décolèrent pas de la part trop belle faite à la gauche mardi et hier, de jouer aux fléchettes contre Nicolas Sarkozy.

 

(Source : L'analyse d'Hervé Chabaud, dans L'Union).

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mercredi, 24 février 2010

Didier Migaud, nouveau Premier Président de la Cour des Comptes

PORTRAIT - Le président socialiste de la commission des finances de l'Assemblée est nommé président de la Cour des comptes

 
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«Une anecdote sur Didier Migaud ? Je n'en ai pas. Vraiment, je ne vois pas.» Le président de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis, a beau réfléchir, rien ne lui vient en mémoire. Pas un bon mot, pas une scène cocasse. Rien. Arthuis fréquente pourtant assidûment Migaud depuis que celui-ci est devenu son alter ego à l'Assemblée, en 2007.

Mais voilà, Didier Migaud est un homme de consensus, «lisse», «toujours au-dessus de la mêlée». Bref, c'est «un type agréable et intelligent», résume Jean Arthuis. «C'est un homme très compétent et affable, très droit, qui a le souci du service public  », renchérit son «ami» Laurent Fabius, tout en souriant à l'idée que Nicolas Sarkozy «fasse appel à la gauche» quand il lui faut «faire de grands choix».

Migaud, 57 ans, n'est pas un pur politique. Ce fils de notaire de Château-Chinon, qui est passé tant de fois devant l'hôtel du Vieux Morvan, où François Mitterrand avait ses habitudes, est un technicien qui ne verse pas dans la petite phrase. Discret de nature, il est aussi à des années-lumière du bouillonnant Philippe Séguin, auquel il succède à la tête de la Cour des comptes. «J'avais des discussions un peu vives avec Philippe Séguin. J'espère qu'elles seront plus apaisées avec Didier Migaud», confie d'ailleurs le ministre du Budget, Éric Woerth.

Toutes ces qualités ont valu à Migaud de grimper et de se faufiler. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon et titulaire d'un DESS de droit public, Migaud fait ses premières armes au conseil général de l'Isère, où il devient chargé de mission en 1976. Homme fort du département, Louis Mermaz le repère et le fait monter à Paris, en 1981, lorsqu'il est élu président de l'Assemblée nationale. Migaud se cherche alors une existence politique.

En 1986, il est élu conseiller régional de Rhône-Alpes. En 1988, il rafle deux autres mandats, ceux de conseiller général et de député de l'Isère. Sept ans plus tard, il devient maire de Seyssins, puis président de la communauté d'agglomération de Grenoble. Mais c'est à l'Assemblée, où il aura siégé vingt-deux ans sans interruption, qu'il se rapproche de Laurent Fabius et trouve dans le budget de l'État et les finances publiques matière à laisser s'exprimer sa rigueur. Il est propulsé rapporteur général du budget, puis s'attelle, avec le sénateur et ancien président de la commission des finances du Sénat, Alain Lambert, à la réforme budgétaire, qui répond au doux nom de «Lolf».

«Le prélude à un long règne»

 En 2000, Migaud s'illustre sur la cagnotte fiscale : il est envoyé à Bercy pour en contrôler le montant à la demande du ministre socialiste de l'Économie, Christian Sautter. Mais tout cela est de l'histoire ancienne. Encore plus depuis que Sarkozy a voulu confier, en 2007, la présidence de la commission des finances de l'Assemblée à un député de l'opposition et que Migaud a décroché le poste. Le 13 janvier dernier, lors des vœux aux parlementaires, le chef de l'État l'a gratifié en public d'un «mon ami», et a même fait état de son «estime personnelle» pour lui. «Il sait élever le débat. Il n'intervient pas sur tout. Il ne se disperse pas, mais choisit au contraire ses sujets», assure Woerth, qui se souvient des récentes critiques du député PS «sur le calcul du bouclier fiscal» ou «l'exonération de droits sur les cessions de part sociale». Migaud avait aussi vivement critiqué, en 2007, le dispositif sur les heures supplémentaires inscrit dans le paquet fiscal. Aura-t-il la même liberté de parole Rue Cambon ? «S'il est trop rigoureux, on dira qu'il est là pour des raisons politiques. S'il ne l'est pas assez, on dira que Séguin était infiniment plus percutant», confie un parlementaire.

Grinçant, le sénateur de l'Oise Philippe Marini estime que cette nomination est «le prélude à un long règne». Didier Migaud, qui a annoncé mardi qu'il abandonnait tous ses mandats électifs, a désormais onze années devant lui. Une éternité sans politique. «Je tourne une page, et je suis obligé d'aller au bout de mes choix», confie le nouveau premier président de la Cour des comptes, qui promet «l'impartialité et la neutralité» dans ses nouvelles fonctions.

 

(Source : Le Figaro).

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Jérôme Cahuzat succède à Didier Migaud à la présidence de la commission des finances de l'Assemblée Nationale

Cahuzat.jpgLe jeu des chaises musicales continue. Le député socialiste Jérôme Cahuzac a été élu mercredi par ses pairs pour succéder à Didier Migaud - nommé premier président de la Cour des comptes - à la présidence de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Une fonction qui revient désormais de droit à un député de l'opposition. Le nouveau règlement de l'Assemblée a récemment entériné un choix en ce sens fait en juin 2007 par le président Nicolas Sarkozy.

Jérôme Cahuzac, député du Lot-et-Garonne, l'a emporté par 103 voix, contre 60 à Jean-Pierre Balligand, député PS de l'Aisne, et 3 voix à Dominique Baert, député PS du Nord. Proche du patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, dont il est le premier vice-président, il avait reçu le soutien de l'ancien ministre de l'Économie Michel Sapin, ainsi que, selon certaines sources PS, de la première secrétaire du parti, Martine Aubry.

Ce médecin, âgé de 57 ans, était depuis 2007 le porte-parole combatif du groupe socialiste sur le budget. Excellent tribun, il s'exprime toujours sans notes dans l'hémicycle. Sa nomination doit désormais être entérinée dans l'après-midi lors d'une réunion exceptionnelle, à 16 h 15, de la commission des finances.
(Source : Le Point).

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jeudi, 07 janvier 2010

Brigitte Fouré rendra hommage à Philippe Séguin ce samedi lors de ses voeux

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Brigitte Fouré, Maire d’Amiens de 2002 à 2007, tient à rendre hommage à Philippe Séguin, disparu brutalement ce jeudi, et retiendra particulièrement de lui son désintéressement et sa passion pour la chose publique, qui en faisait un homme d’Etat intègre et digne de confiance.

 

La conseillère municipale, ancienne députée européenne, observera une minute de silence en mémoire du Premier Président de la Cour des Comptes durant le discours qu’elle prononcera à l’occasion de ses vœux, qui ont lieu ce samedi 9 janvier dès 14h30 à la salle polyvalente de Bertangles.

 

 

Les journalistes sont chaleureusement invités à prendre part à ce temps fort.

 

 

 

 

CONTACT PRESSE

 

Association des Amis de Brigitte Fouré

03 22 72 86 50

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dimanche, 22 novembre 2009

«Il n'y a pas d'alternative à l'engagement en Afghanistan»

Entretien d'Hervé Morin au quotidien Le Figaro

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INTERVIEW - Le ministre de la Défense, Hervé Morin, veut rappeler les objectifs poursuivis aux Français inquiets.

LE FIGARO. - Qu'allez-vous dire aux sénateurs de l'opposition qui s'interrogent sur le bien-fondé de l'engagement français en Afghanistan ?
Hervé MORIN. -Je leur répondrai qu'il n'y a pas d'alternative à cet engagement. Même si la France est depuis longtemps convaincue qu'il faut faire évoluer la stratégie et être davantage présent auprès de la population. Comme l'a dit un jour McChrystal, le patron des forces américaines en Afghanistan : 10 - 2 ne font pas 8 mais 20. Lorsqu'on supprime deux talibans, on multiplie le nombre de talibans par deux, car des frères ou des cousins ont l'obligation de prendre les armes. C'est le fonctionnement de la société afghane, basé sur les dettes d'honneur. Nous ne sommes pas face à un enjeu militaire en Afghanistan, mais à un défi de sécurisation d'un pays.

Pensez-vous que la France ait suffisamment de résilience pour pouvoir soutenir à long terme l'effort de guerre en Afghanistan, alors même que les sociétés américaines et britanniques donnent elles-mêmes des signes d'essoufflement ?
Les Français voient souvent l'Afghanistan comme un front armé classique, comme si on était dans les plaines de l'Europe centrale. Il est difficile de leur faire comprendre qu'on peut avoir des morts dus à l'explosion d'un IED (engin explosif improvisé) dans une région calme. Ce qui inquiète les Français, ce n'est pas le fait que l'on soit présent en Afghanistan, c'est que l'on soit contraint d'y rester pendant des années ! Il faut donner des perspectives, des objectifs à l'opinion publique. Il faut rappeler aux Français que laisser l'Afghanistan aux talibans, c'est laisser le terrorisme prospérer et nous menacer. Il faut enfin leur dire que le risque de contagion au Pakistan, puissance nucléaire, est loin d'être négligeable si nous partons.

L'impression d'indécision qui émane de la Maison-Blanche, le fait que le président Obama n'arrive apparemment pas à trancher sur la question des effectifs, ne risquent-ils pas d'avoir des conséquences en France ?
Soyons clairs : à l'échelle de l'Afghanistan, la zone couverte par les 3 000 soldats français représente 1 % du territoire… Pour pouvoir contrôler tout le pays, il faudrait des volumes militaires considérables et ce n'est pas envisageable. Alors le fait que l'on envoie 20 000 ou 40 000 hommes ne suffira pas. La seule stratégie qui vaille est de respecter la population afghane et de faire monter en puissance son armée et sa police. En Afghanistan, la victoire ne peut pas être uniquement militaire. La vraie question, c'est comment convaincre les Afghans que leur sécurité est garantie par l'alliance, qu'il leur faut coopérer pleinement avec nous et faire pression sur les talibans pour qu'ils rendent les armes. Aujourd'hui, ils sont pris entre le marteau et l'enclume.

Que pensez-vous de la plainte déposée par les familles des victimes d'Ouzbin ?
Elles vivent dans la douleur, avec un sentiment d'injustice que toutes les familles connaissent lorsqu'elles perdent un proche. Mais il n'y a pas eu de faute commise le 18 août 2008 à Ouzbin. On peut toujours dire qu'il manquait tel ou tel moyen ou qu'il n'y avait pas suffisamment de moyens de reconnaissance. Je vous rappelle que quelques semaines après Ouzbin, les forces françaises sont tombées dans une nouvelle embuscade qui a fait un blessé grave. Et bien, nos moyens de reconnaissance aériens mis en œuvre ont été inopérants : les talibans étaient indétectables parce qu'ils ne bougeaient pas ! On ne pourra jamais supprimer l'imprévu dans les opérations militaires, ce que Clausewitz appelait le brouillard de la guerre. L'action militaire, qui comporte toujours une part d'incertitude, ne peut pas faire l'objet d'une appréciation judiciaire au risque de paralyser nos forces.

 


 

Offensive franco-afghane dans la vallée de Tagab

Environ 700 soldats français et une centaine de militaires afghans, appuyés par des blindés et des hélicoptères de combat, ont lancé hier [dimanche dernier NDLR] une offensive dans la vallée de Tagab, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Kaboul. Cette région montagneuse constitue une base arrière pour les talibans. L'opération vise à sécuriser la vallée où une route doit être construite. Celle-ci doit permettre de relier le Pakistan voisin au nord de l'Afghanistan, en contournant Kaboul, ce qui faciliterait le transport de marchandises. L'offensive se heurtait hier à des tirs de snipers.

 

(Source : Le Figaro, 16 novembre 2009).

 

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mercredi, 11 novembre 2009

11 novembre 1918 : souviens-toi...

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En ce 11 novembre, j'ai une pensée pour tous ceux qui sont tombés durant la Première Guerre Mondiale et notamment sur ma terre de la Somme.
Lors du dernier lundi de Pentecôte, je m'étais rendu sur les champs de bataille qui jonchent mon département; comme sur cette photo prise au Mémorial franco-australien de Villers-Bretonneux.

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dimanche, 18 octobre 2009

Soeur Emmanuelle : un an déjà

Ce mardi 20 octobre, cela fera un an que Soeur Emmanuelle nous a quittés...

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mercredi, 23 septembre 2009

Le Nouveau Centre avance, la municipalité d'Amiens régresse!

header3.jpgCes deux derniers dimanches se sont déroulées des élections partielles (suite à des jugements invalidant les résultats des scrutins précédents). Et les résultats sont très favorables au Nouveau Centre. Ainsi Lauriano Azinheirinha a-t-il été élu conseiller général des Alpes-Maritimes, tandis qu'Hervé Maurey a été réélu maire de Bernay (Eure) et  Thierry Del Poso maire de Saint-Cyprien (Pyrénées Orientales).

Ces résultats démontrent que nos concitoyens souhaitent entendre s'exprimer une voix centriste dans le paysage politique: oui, le Nouveau Centre, c'est l'UDF d'aujourd'hui!

 

Bus Amiens.jpgSujet d'actualité à Amiens: les autobus en centre ville!

Pendant la campagne électorale, les candidats de la liste emmenée par Gilles Demailly l'avaient promis: les autobus passeraient de nouveau au centre ville. Dix-huit mois après leur élection (!), ils engagent ce qu'ils appellent une concertation avec les Amiénois: en réalité ils ont déjà pris la décision de faire passer les autobus en double sens sur l'axe rue de Beauvais-rue Duméril-rue des Jacobins...

C'est, bien sûr, faire peu de cas de la démocratie dont pourtant ils se vantent d'être les chantres!

Mais c'est aussi et surtout incohérent: quels choix en matière de déplacement, de circulation, de stationnement? Les Amiénois n'y comprennent rien puisqu'à la fois on supprime les parkings-relais en périphérie, on gèle le stationnement résidentiel dans les quartiers, on renonce à la création d'un parking supplémentaire en ouvrage... Les Amiénois finissent par se demander s'il y a un projet municipal partagé par les élus de la majorité et même s'il y a un pilote dans l'avion?

 

 

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mardi, 14 juillet 2009

Fête Nationale de la France

 

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mercredi, 08 juillet 2009

Victoire de la démocratie à Hénin-Beaumont

Henin-Beaumont_Eglise-Saint-Martin.jpgCe dimanche, les électeurs d'Hénin-Beaumont ont refusé que leur commune soit gérée par le Front National et je m'en réjouis!

Pour avoir participé à un débat avec notamment Marine Le Pen pendant la campagne des élections européennes, j'ai pu constater de visu son agressivité, son imperturbable confiance en elle sans oublier son intolérance... Aussi je suis heureuse que soit écarté le risque de voir une mairie gérée par des personnes qui cherchent à diviser et à utiliser la fonction de maire comme tremplin dans l'intérêt du seul Front National.

Cependant, il faut bien admettre que la situation politique à Hénin-Beaumont est tout à fait particulière, avec un maire qui a été démis de ses fonctions pour avoir accompli des actes tombant sous le coup de la loi pénale...

Pour des raisons de morale élémentaire, je suis tout à fait convaincue que les élus doivent montrer l'exemple de la probité et de l'honnêteté la plus scrupuleuse. Mais il en va aussi de la crédibilité de la classe politique pour nos concitoyens.

Aussi j'espère de tout coeur que la nouvelle équipe municipale qui se met en place saura écarter fermement et définitivement les méthodes utilisées antérieurement dans cette commune.

Car une équipe municipale intègre est bien le minimum exigé dans une démocratie!

 

(Photo : Eglise Saint-Martin, à Hénin-Beaumont).

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mercredi, 24 juin 2009

Composition du nouveau Gouvernement

fillon sarkozy.jpgSur la proposition du Premier ministre, le Président de la République a nommé :


- M. Jean-Louis BORLOO ministre d’Etat, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat ;

- Mme Michèle ALLIOT-MARIE ministre d’Etat garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ;

- M. Brice HORTEFEUX ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales ;

- M. Xavier DARCOS ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité ;

- M. Eric WOERTH ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat ;

- M. Luc CHATEL ministre de l’éducation nationale, porte-parole du Gouvernement ;

- M. Bruno LE MAIRE ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche ;

- M. Frédéric MITTERRAND ministre de la culture et de la communication ;

- M. Michel MERCIER ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire ;

- M. Henri de RAINCOURT ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;

- M. Christian ESTROSI ministre auprès de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, chargé de l’industrie ;

- Mme Valérie LETARD secrétaire d’Etat auprès du ministre d’Etat, ministre de l’écologie et du développement durable ;

- M. Jean-Marie BOCKEL secrétaire d’Etat auprès du ministre de la justice et des libertés ;

- M. Hervé NOVELLI secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services et de la consommation, auprès de la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi ;

- Mme Rama YADE secrétaire d’Etat chargée des sports, auprès de la ministre de la santé et des sports ;

- M. Hubert FALCO secrétaire d’Etat à la défense et aux anciens combattants, auprès du ministre de la défense ;

- Mme Nadine MORANO secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la solidarité, auprès du ministre du ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité ;

- M. Pierre LELLOUCHE secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, auprès du ministre des affaires étrangères et européennes ;

- Mme Nora BERRA secrétaire d’Etat chargée des aînés, auprès du ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité ;

- M. Benoît APPARU secrétaire d’Etat, chargé du logement et de l’urbanisme, auprès du ministre d’Etat, ministre de l’écologie et du développement durable ;

- Mme Marie-Luce PENCHARD secrétaire d’Etat chargée de l’outre-mer, auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales.

- M. Christian BLANC, secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale auprès du Premier ministre.

 

Par ailleurs,

Bernard KOUCHNER
Christine LAGARDE
Patrick DEVEDJIAN
Valérie PECRESSE
Hervé MORIN
Roselyne BACHELOT
Eric BESSON
Laurent WAUQUIEZ
Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
Dominique BUSSEREAU
Fadela AMARA
Alain MARLEIX
Anne-Marie IDRAC
Alain JOYANDET
Chantal JOUANNO
Martin HIRSCH
sont confirmés dans leurs fonctions.


Au total 8 ministres ont quitté le gouvernement.
8 nouveaux sont nommés.

 

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mercredi, 29 avril 2009

Discours de remise de l’Ordre National du Mérite à Jean-Christophe Parisot

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Cahors, le 18 avril 2009

Madame le Préfet

 

 

Monsieur le secrétaire général de la Préfecture

Messieurs les sous-préfets

Monsieur le délégué ministériel chargé de l'emploi des personnes handicapées au ministère de l'Education Nationale,

 

 

Mes premiers mots iront vers vous, Madame le Préfet, pour vous remercier de nous accueillir ici, en vos salons.

 

Et je suis très heureuse que la manifestation organisée aujourd’hui ici, me permette de vous retrouver après quelques années.

 

En effet, j’ai eu le plaisir de travailler avec vous lorsque vous étiez secrétaire générale de la préfecture de la Somme à Amiens, ville de Jules Verne ou est érigée la plus vaste cathédrale gothique du monde, le poste que Jean-Christophe occupe aujourd’hui ici : alors Jean-Christophe, il te reste à suivre les traces de Marcelle Pierrot car je suis sûre que tu apprends beaucoup en travaillant aux côtés de ce grand serviteur de l’Etat !

 

Mais si je suis là aujourd’hui, ce n’est pas que pour retrouver des Amiénois ou anciens Amiénois. C’est d’abord et avant tout pour mettre à l’honneur une personne exceptionnelle à plus d’un titre.

 

Et je voulais te remercier, Jean-Christophe, de m’avoir choisie pour te remettre cette décoration que tu mérites tant !

 

Lorsque j’ai réfléchi à ce que tu représentais pour moi, plusieurs mots se sont imposés : force, modestie, profondeur, sens des responsabilités et fidélité.

 

Je ne prétends pas te réduire à ces seuls mots car ce que tu es vraiment les dépasse, mais ils résument à mes yeux ce qui est essentiel, ce qui fait ton essence.

Force d’abord. Cette force qui soulève les montagnes. Cette force intérieure qui se moque bien de la force physique.

 

On la devine quand on te regarde dans les yeux.

 

Cette force te permet de te battre tous les jours contre la maladie. Je sais bien que ce combat est difficile. Tu l’as dit, à demi-mot, pudiquement, dans ton livre Vivre même si je souffre.

 

Mais elle est là, au fond de toi. Elle te pousse. Elle te fait surmonter les défis.

C’est elle qui te permet de tenir, de surmonter ta lourde tâche de secrétaire général de la préfecture du Lot malgré les heures de kinésithérapie quotidiennes, malgré le corset qui te maintient mais parfois t’irrite, malgré la trachéotomie qui t’impose de n’être jamais seul ce qui, je le sais, te coûte souvent.

 

C’est cette force qui, déjà lorsque tu étais étudiant, le premier étudiant en fauteuil à Sciences-po Paris, t’avait permis de surmonter tous les obstacles. Je me souviens de notre première rencontre, à cette époque. J’avais été frappée par ce jeune qui exprimait des convictions si fortes.

 

Modestie ensuite. Pendant plus de quinze ans, tu as travaillé dans l’ombre sans chercher ni remerciements ni reconnaissance. Simplement, tu écrivais tous les discours de Gilles de Robien : ceux qu’il prononçait en des occasions importantes, comme lors de la traditionnelle cérémonie des vœux, mais aussi dans des circonstances plus ordinaires, comme lorsqu’il recevait les fleuristes pour le 1er mai ou encore les employées municipales  pour la fête des mères. Et chaque année, tu trouvais une anecdote, un évènement historique, une citation à mettre en valeur. Et à chaque discours, tu acceptais les modifications demandées par les autres membres du  cabinet.

 

Ce qui te pesait, je le sais, c’est de ne pas pouvoir écouter toi-même les discours que tu avais écrits.

 

Aujourd’hui, juste retour des choses, c’est toi que l’on écoute et dont on attend les paroles et les actes !

 

C’est encore la profondeur de tes convictions qui te caractérise. Dès la fac, tu t’es engagé et tes combats sont nombreux. Toujours prêt à foncer quand il s’agit de défendre des causes auxquelles tu crois. Si tes jambes ne te portent pas, elles sont remplacées par des paroles fortes, une force de conviction incroyable, sans oublier un réseau amical dont je reparlerai.

 

Et ce fut la création du Collectif des Démocrates Handicapés. Si tu n’as pas pu mener à son terme ton projet de te présenter à l’élection présidentielle, tu as réussi le tour de force de permettre l’élection dans toute la France de conseillers municipaux handicapés. Aujourd’hui, cela paraît évident mais  à l’époque, il t’a fallu lever bien des obstacles et des a priori. Mais tu l’as fait. Tu t’es même présenté dans la Somme à l’élection sénatoriale en 2004. Décidément rien ne t’arrête !

 

Plus récemment, un autre projet a surgi dans ton esprit : créer une association destinée à recueillir des fonds pour faire avancer la recherche dans le domaine des myopathies, et plus particulièrement l’alpha-sarcoglycanopathie. A vues humaines, un projet fou car comment collecter suffisamment d’argent ? Mais toi, tu fonces et tu entraînes avec toi et autour de toi des personnes qui se mobilisent.

 

A ce stade de mon propos, je veux bien sûr saluer le travail du docteur Richard qui, elle aussi, vient d’être décorée de l’Ordre National du Mérite et qui a redonné l’espoir à Jean-Christophe, à ses sœurs et à tous les patients atteints de cette maladie si envahissante dans la vie de tous les jours.

 

Bien sûr, je ne peux pas ne pas parler de l’engagement diaconal de Jean-Christophe. Sans m’étendre sur le sujet, je tiens à dire ici combien il est, là encore, un exemple et un modèle.

Tu aurais pu vivre en chrétien avec Katia. Mais cela ne te suffisait pas. Tu voulais aller plus loin, communiquer, témoigner de ta foi, être un serviteur de l’Eglise.

Sens des responsabilités aussi. Tu ne t’engages pas à la légère.

 

C’est ce trait de ton caractère qui t’a amené à mettre au second plan ta fonction diaconale car tu sais bien que, dans le monde dans lequel nous vivons, tu ne peux pas être diacre et sous-préfet sur le même territoire. Alors tu as fait un choix, en conscience…

 

Mais c’est pour la même raison que, il y a quelques années, tu as passé une thèse de doctorat en sciences politiques. J’imagine les problèmes matériels qu’il a fallu surmonter, l’emploi du temps à gérer. Rien ne t’a arrêté car tu voulais assurer la sécurité de ta famille en passant du statut de contractuel à celui de fonctionnaire, plus sécurisant…

Fidélité enfin, à Katia, ton amour de jeunesse, bien sûr, mais aussi fidélité en amitié. Tu as su, avec Katia, fédérer autour de vous une chaîne d’amitié. Des amis d'une extraordinaire diversité, des amis qui ne se seraient jamais rencontré sans vous car vous avez le don de créer du lien, d’établir des ponts entre les personnes.

 

Je pense à tous ceux qui venaient déjeuner avec toi à l’Hôtel de Ville, à ces amis venus de Valenciennes pendant les vacances de Noël pour passer une soirée, à cet autre qui habite maintenant Nice et qui est le parrain d’un de tes enfants, à tous ces autres dont je pourrais citer les prénoms…

 

Et à tous ces amis, tu fais croire avec délicatesse  qu’ils t’aident quand ils essaient maladroitement de te faire boire ou de te donner à manger, alors que c’est toi qui nous aide, nous réconforte et nous conseille…

 

Je sais bien que la vie n'est pas toujours facile pour tes proches et pour toi mais je suis très heureuse que, maintenant, tu puisses, dans ton métier, donner le meilleur de toi-même, humainement et intellectuellement.

 

J'en suis heureuse pour toi, bien sûr, mais aussi pour tes administrés. Car je dois dire que je m'en voudrais d'être la seule, ou quasiment, à bénéficier de tes conseils avisés sur les dossiers et de la justesse de tes analyses.

Tu étais notamment encore en poste au cabinet du Maire d’Amiens et du Président d’Amiens Métropole lorsque j’ai accédé au Parlement européen et, je peux le dire aujourd’hui, sans ton soutien, tes conseils et ta vision politique des dossiers européens, le début de mon mandat n’aurait pas été aussi satisfaisant. Grâce à toi, mes assistants parlementaires et moi-même étions parés pour embarquer dans la grande aventure européenne, toujours à construire, toujours en mouvement.

 

Alors Jean-Christophe, au moment de te remettre cette décoration que la République Française veut te remettre pour te remercier de tout ce que tu lui as apporté, je veux te dire moi aussi un profond merci : merci pour l’exemple que tu donnes à tous ceux que la vie n’a pas épargnée, merci pour ta force de caractère, merci pour ton humilité qui démontre qu’il ne faut pas se fier aux apparences, merci enfin et surtout pour ton amitié car il n’est de richesse que d’hommes !

 

Dans la postface du livre que j’ai publié il ya quelques mois, tu écrivais : « Il n’est pas donné à tout le monde de reconnaître les problèmes des autres et de s’investir à fond pour les résoudre. Prendre en compte les difficultés de ses concitoyens est bien une vocation. Elle ne laisse pas indemne ».

 

Saches que cette phrase, tu aurais pu l’écrire pour toi-même. Ton quotidien aurait pu être dominé par les Ténèbres et, grâce à ton énergie, ton caractère désarmant et ta force de vie incroyable, j’ai envie de dire surhumaine, tu as fait de ton existence une source de Lumière vouée aux autres, aujourd’hui en te vouant corps et âme au Service de l’Etat.

 

C’est pourquoi, cher Jean-Christophe, à l’heure où je vais te décorer, au nom du Président de la République Française, de l’Ordre National du Mérite, je voudrais avoir une pensée pour toutes les personnes qui vivent aujourd’hui l’Expérience de la Nuit et que la société a exclue. Ton parcours les honore et prouve que, quelles que soient les circonstances et les situations, tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, comme le rappelle notre Nation, et ont la possibilité, par leurs choix et leurs actions, de faire triompher la Vie.

 

 

 

Brigitte Fouré,

 

Députée européenne

Conseillère municipale d'Amiens

Maire d'Amiens de 2002 à 2007

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samedi, 18 avril 2009

Xavier Bertrand favorable à des sanctions pour les députés invisibles

00759270-photo-xavier-bertrand.jpgLe secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand s'est dit mercredi favorable à des sanctions financières "pour les députés invisibles", après le rejet jeudi dernier du projet de loi Hadopi faute d'un nombre suffisant de députés de la majorité.

Les sanctions financières -prévues par le règlement de l'Assemblée- doivent s'appliquer pour "les députés invisibles", c'est-à-dire "les députés que vous ne voyez jamais", a précisé M. Bertrand sur Europe-1. "Une chose est certaine: il y en a à droite, il y en a aussi à gauche", a ajouté le député de l'Aisne.

"Je ne suis pas de ceux qui font des députés des mauvais élèves. Un député, ça travaille et ça travaille beaucoup", a-t-il tenu à souligner. "Il y a un règlement aujourd'hui qui doit être plus facilement appliqué et je pense qu'il faut s'adapter à cette nouvelle donne (...) Il faut nous adapter à cela, changer nos méthodes de travail, changer aussi le règlement intérieur", a dit M. Bertrand.

L'article 162 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale stipule que "le fait d'avoir pris part, pendant une session, à moins des deux tiers des scrutins publics (...) entraîne une retenue du tiers de l'indemnité de fonction pour une durée égale à celle de la session; si le même député a pris part à moins de la moitié des scrutins, cette retenue est doublée". AP

 

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jeudi, 16 avril 2009

Michel Barnier promet 4 millions aux pêcheurs et négocie des échanges de quotas

Les quotas de pêches 2009 ne seront pas relevés, mais le gouvernement français tente d'en échanger avec d'autres pays européens. En attendant, Michel Barnier débloque 4 millions d'aides pour les pêcheurs du Nord et du Pas-de-Calais. Les pêcheurs ont levé les blocus ce jeudi, tout en restant mobilisés, ont annoncé les syndicats.

049fa0c2-2a4e-11de-ba07-52c60b88057b.jpgIl n'y aura pas de quotas supplémentaires pour les prêcheurs français. Mais le gouvernement est actuellement en train de négocier des échanges avec d'autres pays de l'Union européenne pour certaines espèces.

"Je suis en train d'obtenir des quotas de pêche supplémentaires, non pas de la Commission européenne, qui les déjà distribués, mais d'autres pays qui peuvent les échanger avec nous", a déclaré Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la pêche, sur LCI. Il s'agit de la seule solution pour que les Français puissent continuer à pêcher la sole, alors qu'ils ont déjà épuisé leurs quotas annuels.

Les pêcheurs qui pourraient bénéficier du "troc" de quotas sont ceux de "Dunkerque et une toute petite minorité de pêcheurs de Calais", a précisé pour sa part Philippe Nowé, président du comité local des pêches de Dunkerque (CGT), interrogé par l'AFP.

Concernant la pêche au cabillaud, Michel Barnier a affirmé que des échanges similaires étaient "pratiquement impossibles" à réaliser, compte tenu du niveau de la ressource halieutique.

A l'issue de négociations prolongées, le ministre a promis une enveloppe de 4 millions d'euros d'ici le 30 mai pour venir en aide aux pêcheurs du Nord et du Pas-de-Calais. Jeudi, un porte-parole de la Commission européenne a annoncé qu'elle allait examiner ce plan d'aide afin de déterminer s'il était conformes aux règles européennes. Micher Barnier a par ailleurs annoncé une rencontre avec le commissaire européen à la Pêche Joe Borg, qu'il espère voir se tenir "dans une quinzaine de jours".

Jeudi matin, le blocus des ports de Boulogne-sur-mer, Calais et Dunkerque était levé. Les syndicats ont annoncé qu'ils poursuivaient leur mouvement sous d'autres formes.

Michel Barnier met en garde contre les "discours démagogiques"

Les réactions des politiques ne se sont pas fait attendre. La vice-présidente du FN, Marine a fustigé la Norvège, qui "inonde notre marché de poisson que nos pêcheurs devraient pêcher. Tandis que Philippe de Villiers a accusé la Commission européenne d'avoir "sacrifié la pêche artisanale française (...) contre le gaz norvégien et le poisson venant de Norvège. Le pays scandinave n'est pas tenu de respecter les quotas imposés par Bruxelles puisqu'il ne fait pas partie de l'Union européenne.

Michel Barnier a mis en garde les pêcheurs contre ces "discours démagogique". "Je pense que les Français et les pêcheurs sont plus intelligents que M. de Villiers ne le croient, ils savent qu'on a besoin d'une politique commune de pêche , qu'on a besoin de négocier avec les autres, sinon c'est la loi de la jungle, le chacun pour soi", a-t-il affirmé.

De son côté, Daniel Cohn-bendit, tête de liste du rassemblement Europe-Ecologie en Ile-de-France, a appelé à la création d'un "revenu de transformation" pour permettre à "tous les salariés qui perdent leur travail" d'être "payés pour qu'ils soient formés pour qu'ils puissent produire autre chose". Il a appelé au maintient des quotas de pêche afin de préserver la ressource halieutique.

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mercredi, 25 mars 2009

Discours de Nicolas Sarkozy, Président de la République, le mardi 24 mars à Saint-Quentin (Aisne)

Mes chers amis,

Président de la République.jpgC’est ici à Saint-Quentin que j’ai voulu tenir ma première réunion publique après le grand rassemblement de la Porte de Versailles où s’est exprimé, avec tant d’émotion, l’espoir que la France sorte du doute qui s’est emparé d’elle.
C’est ici, que j’ai voulu être ce soir, pour engager ce dialogue que je veux nouer avec tous les Français.
Ici sur cette terre de Picardie si longtemps vouée aux malheurs de la guerre, où tant de sang fut versé pour la France, dans cette ville martyre, qui par trois fois au moins dans son histoire fut détruite de fond en comble mais qui n’a pas accepté de mourir, toujours relevée par la ténacité de Français qui n’ont jamais ménagé leur travail et leur peine.
Je voulais parler à cette France qui a si souvent souffert, qui souffre encore mais qui ne veut rien devoir qu’à ses efforts et qu’à son courage. A cette France qui pour avoir affronté tant d’épreuves, surmonté tant de drames, s’est forgé un caractère, une personnalité dont la force a si souvent étonné le monde. A cette France de toujours, à cette France qui est la vraie France, celle qui s’inscrit dans une longue histoire, celle qui est la somme de tous ces destins individuels, celle qui ne peut pas mourir parce que chacun d’entre vous veut qu’elle vive.
La France, dont tous ceux qui se sont battus pour elle de génération en génération ne savaient au fond qu’une chose c’est qu’ils ne voulaient pas la perdre, parce qu’ils sentaient que c’était ce qu’ils avaient de plus précieux à transmettre à leurs enfants, parce qu’ils comprenaient qu’en se battant pour elle ils se battaient pour eux, parce qu’ils avaient au fond de leur cœur le sentiment que ce lien mystérieux les rattachait à une destinée commune exceptionnelle à la grandeur de laquelle chacun avait sa part.
Je veux parler à tous les Français pour leur dire qu’au-delà de la droite et de la gauche, au-delà des partis, au-delà des croyances, il y a quelque chose de plus grand qui s’appelle la France.
Je veux dire à tous les Français que la France est plus forte quand elle est unie, que la désunion des Français a toujours causé l’affaiblissement de la France, que lorsque la France est faible c’est chacun d’entre nous qui se trouve affaibli.
Je veux dire à tous les Français que nous sommes les héritiers d’une seule et même histoire dont nous avons toutes les raisons d’être fiers. Si on aime la France, on doit assumer son histoire et celle de tous les Français qui ont fait de la France une grande nation.
J’ai cité Jaurès parce que Jaurès, quand il défend Dreyfus au nom de la justice, a fait de la France une grande nation. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit à la jeunesse : « le courage c’est de choisir un métier et de le bien faire quel qu’il soit (…). Le courage c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de ne pas en être accablé et de continuer son chemin (…). C’est de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond. Je me sens l’héritier de Jaurès quand il dit : « contre toute menace et toute humiliation il faudrait défendre la France : elle est deux fois sacrée pour nous, parce qu’elle est la France et parce qu’elle est humaine ».
J’ai cité Léon Blum parce que Léon Blum a fait de la France une grande nation quand il a dit : « l’émulation scolaire c’est l’égalité vraie ». Parce que je me sens l’héritier de l’enfant qui en 1936 grâce aux congés payés jette sur la mer son premier regard émerveillé et entend prononcer pour la première fois le mot « vacances ».
Oui je me reconnais dans Jaurès et dans Blum, dans Jules Ferry, dans Clemenceau, comme je me reconnais dans Péguy, dans Bernard Lazare, dans Lyautey et dans le Général De Gaulle.
Monsieur Hollande, que je n’ai pas souvent entendu citer Jaurès, a dit : « c’est une captation d’héritage ! » Je ne sais pas ce que feraient Jaurès ou Léon Blum de nos jours, pas plus que je ne sais ce que ferait le Général De Gaulle. Et Monsieur Hollande ne le sait pas non plus !
Ce que je sais c’est que l’histoire de France n’appartient à personne et qu'en tout cas elle n’a pas commencé avec le parti socialiste.
Ce que je sais c’est qu’il n’y a qu’une histoire de France et non pas deux, parce qu’il n’y a qu’une seule France.
Ce que je sais c’est qu’il y a des gens pour lesquels le patriotisme de parti sera toujours plus grand que l’amour de la patrie, alors que pour moi rien n'est plus grand que l'amour de la France.
Ce que je sais c’est qu’il y a des gens qui ne comprendront jamais que l’on veuille rassembler les Français, qui ne comprendront jamais que l’on puisse dire que lorsqu’il s’agit de la France il n’y a pas de camp.
Ce que je sais c’est que la gauche qui proclame que l’Ancien régime ce n’est pas la France, que les Croisades ce n’est pas la France, que la chrétienté ce n’est pas la France, que la droite ce n’est pas la France.
Cette gauche là je l’accuse de communautarisme historique.
C'est la même gauche qui fait semblant de croire que tous les antidreyfusards étaient de droite et tous les dreyfusards de gauche, que tous les pétainistes étaient de droite et tous les résistants de gauche. Ce que je sais c’est que cette gauche-là n’a rien à voir avec celle de Jaurès, ni avec celle de Léon Blum, qu’elle n’a ni pris la Bastille, ni fondé la Première République, ni la Deuxième, ni même la Troisième. Ce que je sais c’est que c’est le Général De Gaulle qui a donné le droit de vote aux femmes, créé la Sécurité Sociale, achevé la décolonisation et sauvé deux fois la République, et non le Parti Socialiste !
Ce que je sais c’est qu’à Londres, le Général De Gaulle n’a pas demandé pas à Jean Moulin s’il était de droite ou s’il était de gauche.
Ce que je sais c’est que lorsque la Gestapo a décidé de prendre en otages Georges Mandel et Léon Blum et de les retenir prisonniers dans une petite cabane en bordure du camp de Buchenwald, elle n’a pas fait de différence entre la France de gauche et celle de droite. Dans cette cabane il n’y avait pas deux France à l’ombre sinistre des chambres à gaz, il n’y en avait qu’une.
Ce que je sais c’est que la morale laïque a incorporé les valeurs de deux mille ans de christianisme.
Ce que je sais c’est que la République a réalisé le vieux rêve d’unité des rois de France.
Ce que je sais c’est que Napoléon en achevant la Révolution a dit : « De Clovis au Comité de Salut Public, j’assume tout ».
Ce que je sais c’est que François Mitterrand ne se disait pas qu’il trahissait la gauche quand il allait parler de la mort avec Jean Guitton ou de littérature avec Jean d’Ormesson.
Je ne veux donner de leçon à personne, mais quand j’entends dire que l’on ne peut pas admirer à la fois Saint Louis et Carnot, je pense toujours à Marc Bloch, ce grand historien républicain et laïque qui a écrit : « Il y a deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims, ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».
Ce n’est pas une querelle d’historiens. C'est un débat profondément politique car au travers de deux conceptions de l’histoire ce sont deux conceptions de la nation qui s’opposent.
Il y a ceux qui ne chercheront toujours que la victoire d’un parti sur tous les autres et il y a ceux qui ont toujours à l’esprit l’intérêt commun. Nous sommes de ceux qui veulent parler à tous les Français.
Il y a ceux qui veulent un Président de la République qui sera le porte-parole d’une partie de la France contre l’autre. Nous sommes de ceux qui veulent un Président qui parlera au nom de tous les Français.
Il y a ceux qui veulent diviser pour régner. Nous sommes de ceux qui veulent rassembler.
Il y a ceux qui attisent encore la lutte des classes et il y a ceux qui disent que le sort de chacun dépend de celui de tous.
Il y a ceux qui cherchent toujours dans l’idéologie la réponse toute faite à toutes les questions et qui veulent encore résoudre les problèmes du XXIe siècle avec les solutions du XIXe siècle et il y a ceux qui sont convaincus que la seule politique qui vaille est celle qui se fait à partir des réalités, et d’abord des réalités humaines.
Je crois en la France, en la capacité des Français d’accomplir d’aussi grandes choses que celles qu’ont accompli leurs aïeux. Je crois qu’au-delà des convictions partisanes, au-delà de la droite, de la gauche et du centre, au-delà des extrêmes qui servent de porte-voix à tous ceux qui ont le sentiment qu’on ne les écoute jamais, la grande force de la France est dans tous ces Français qui sont avant tout des hommes de bonne volonté qui aiment leur pays et qui veulent pour lui et pour leurs enfants ce qu’il y a de mieux.
Voici pourquoi je veux parler à tous les Français sans exception parce que la France a besoin de l'énergie de tous ses enfants.
La France traverse une crise morale. La politique peut y remédier parce que la politique en est la cause.
Cette crise morale est une crise des valeurs, une crise des repères, une crise du sens, une crise de l’identité.
Le dénigrement de la nation est au cœur de cette crise. A force de rendre la nation responsable de toutes les injustices, de toutes les violences, de toutes les régressions, à force de ne voir que ses fautes sans vouloir se souvenir de ce qu’elle a pu engendrer de grand, à force de regarder l’appartenance à la nation comme un asservissement, à force de cultiver la haine de la France qui n’est qu’une forme de la détestation de soi, c’est notre capacité de vivre ensemble qui s’en trouve affaiblie.
Je veux le dire ce soir à tous les Français, quelles que soient leurs origines, quel que soit le quartier où ils habitent, quelles que soient leur condition sociale, leur profession, leurs croyances religieuses, leurs convictions politiques : si la France cesse d’être notre bien commun, si nous cessons, au-delà de toutes nos différences, de prendre en partage son histoire, ses valeurs, sa langue, sa culture, alors nous ne parviendrons plus à vivre ensemble dans la paix et la fraternité, nous n’arriverons plus ni à nous parler, ni à nous comprendre, ni peut-être même à nous supporter.
Dénigrer la nation, c’est prendre le risque que ce qui nous sépare devienne plus fort que ce qui nous unit, que la différence au lieu d’être une richesse devienne une barrière, que chacun ne voie plus qu’un ennemi dans celui qui n’est pas d’accord avec lui au lieu d’y voir un citoyen dont on doit entendre et respecter les arguments.
Dénigrer la nation, c’est remettre en cause la démocratie, c’est affaiblir ce au nom de quoi la minorité accepte la loi de la majorité. C’est saper le fondement des droits et des devoirs, du civisme et de la citoyenneté. C’est enfermer chacun dans son quartier, dans son village, dans son milieu, dans ses origines, dans sa religion. C’est laisser le champ libre aux communautés, aux tribus et aux bandes. C’est laisser s’installer la loi du plus fort et la violence.
C’est ce que je ne veux pas.
C’est parce que j’aime la France, parce que je sais qu’elle est notre bien le plus précieux, parce que je crois en son idéal humain, que je veux regarder en face la question de l’immigration.
C’est parce que je crois en la France, en ses valeurs universelles, dans les droits de l’homme, que je veux lutter contre une immigration clandestine qui fait la fortune des marchands de sommeil et des passeurs sans scrupule qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie des pauvres malheureux dont ils exploitent la détresse.
Je souhaite que celui qui a été reconduit dans son pays ne puisse pas obtenir un titre de séjour en France pendant les 5 ans qui suivent.
Je souhaite que les étrangers en situation irrégulière soient exclus du droit au logement opposable.
C’est parce que je crois en la France, en ses valeurs, c’est parce que je veux qu’elle reste ouverte, accueillante, généreuse, que je veux que l’immigration soit maîtrisée, que notre pays fixe chaque année le nombre des étrangers qu’il peut accueillir dans des conditions qui permettent de respecter la dignité des personnes.
Je souhaite que l’immigré en situation régulière ne puisse faire venir sa famille que dans la mesure où les revenus de son travail lui permettent de la faire vivre et de la loger décemment.
Je souhaite qu’on ne puisse pas s’installer durablement en France sans se donner la peine d’écrire et de parler le Français.
Je souhaite qu’on ne puisse pas vivre en France sans respecter sa culture et ses valeurs. Ceux qui veulent soumettre leur femme, ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République française.
C’est parce que je crois en la France et en ses valeurs que je souhaite qu’une charte fixe clairement les principes de l’entrée et du séjour des étrangers dans notre pays.
A celui qui veut devenir Français, je dis qu’il doit prendre en partage l’histoire de France, qu’il doit accepter que le pays dans lequel il vient soit un vieux pays qui a commencé d’exister bien avant lui. Il doit comprendre que ce pays est un pays de liberté qui demande simplement qu’on le respecte et qu’on l’aime.
Ce qui est en jeu dans le débat sur la nation, c’est une conception de la politique comme participation à la définition d’une destinée commune.

Ce qui est en jeu c’est une conception de la politique pour laquelle une même idée de la nation, de la République et de l’Etat borne les divergences d’opinions et empêche la guerre de tous contre tous.
Ce qui est en jeu, c’est une conception de l’homme.
Car qu’est-ce que la France sinon d’abord une idée de l’homme, du respect qu’on lui doit, des droits que nul ne peut lui retirer ?
Qu’est-ce que la France sinon un combat multiséculaire pour la dignité de la personne humaine et pour sa liberté ?
Qu’est-ce que la France sinon une culture qui se veut l’héritière de toutes les cultures qui dans le monde ont apporté quelque chose à l’idée d’humanité ?
Qu’est-ce que la France sinon la foi dans la capacité de l’homme à s’améliorer ?
Qu’est-ce que la France sinon cet effort continuel pour faire la synthèse de ce qu’il y a de plus grand et de plus beau dans les hommes, sinon cet intercesseur unique entre ce qu’il y a de singulier dans chaque homme et ce qu’il y a d’universel dans tous les hommes, entre le sentiment de chacun et la raison de tous ?
L’intolérance et le sectarisme, c’est le reniement de la France, de ses valeurs, de son idéal.
Juger quelqu’un sur la couleur de sa peau ou la consonance de son nom, c’est renier la France.
S’indigner, au lieu de se réjouir de voir Jaurès applaudi par la droite et le Général De Gaulle applaudi par la gauche, c’est renier la France.
Refuser de reconnaître son semblable dans celui qui n’a pas la même apparence physique, les mêmes croyances religieuses ou les mêmes opinions politiques que soi, c’est renier la France.
Récuser l’idée que dans certaines circonstances et sur certains sujets des hommes appartenant à des partis opposés, venant d’horizons différents mais ayant la France et ses valeurs en partage, puissent unir leurs forces et leurs volontés pour défendre une même cause, c’est renier la France.
C'est pourquoi j'ai le devoir de parler à tous ceux qui se sont tournés vers les extrêmes parce qu'ils l'ont fait comme un appel au secours dans la détresse où ils se trouvent, non comme un acte d'espérance en Jean-Marie Le Pen ou Arlette Laguiller. Je veux les convaincre de revenir dans le champ de la République parce qu'ensemble nous allons changer les choses. Ainsi leur voix sera utile, leur cri sera entendu, leur souffrance sera prise en compte.
J'ai le devoir de parler à tous ceux qui se sentent trahis par une gauche qui ne reconnaît plus le travail, qui ne comprend plus les travailleurs, qui n'écoute plus le peuple dans son aspiration à la sécurité, à l'identité, à la protection. Je veux être le porte-parole de la France qui travaille, qui se lève tôt, qui ne demande rien d'autre qu'on la respecte en rendant possible la promotion sociale.
J'ai le devoir de parler à tous ceux que la politique a trahis pour leur demander de me croire car j'ai la volonté de tout dire avant l'élection parce que je ferai tout après. Je vous demande d'y croire à nouveau parce que c'est la France qui est en jeu. Je veux de l'honnêteté, de l'authenticité, de la vérité dans la vie politique française.

Voici pourquoi je veux aller à la rencontre de tous les hommes de bonne volonté, pourvu qu’ils aient dans leur cœur l’amour de la France et de la République. Je suis convaincu qu’avec eux, d’où qu’ils viennent, une fois de plus dans notre histoire, tout deviendra possible.
Oui, il y a une différence, une différence profonde, entre ceux pour lesquels le but de l’élection présidentielle est de faire gagner le Parti Socialiste et ceux pour lesquels il s’agit non de faire gagner un parti mais de faire gagner la France.
Oui, il y a une différence entre ceux pour lesquels la France c’est seulement le Parti Socialiste et ceux pour lesquels la France c’est tous les Français qui aiment leur pays.

Oui, il y a une différence entre ceux qui pensent qu’on ne peut pas, qu’on ne doit pas dépasser les clivages et ceux qui pensent qu’on doit les dépasser parce que les défis que nous avons aujourd’hui à relever sont bien au-delà de la droite et de la gauche, parce que la crise morale que nous traversons est une crise nationale, dans laquelle la gauche aussi bien que la droite ont leur part de responsabilité.
Tout le monde est responsable. Et au point où nous en sommes il ne s’agit pas de savoir qui de la gauche ou de la droite est le plus responsable mais de savoir comment on en sort, comment on tire une fois encore des profondeurs de notre pays la force de regarder de nouveau l’avenir comme une promesse et non plus comme une menace.

Cette force nous la trouverons en remettant l’homme au cœur de la politique.
Nous la trouverons en rendant au travail sa valeur morale et sa capacité d’émancipation.
Nous la trouverons en rendant au travailleur la première place dans la société.
Je veux redonner au beau nom de travailleur le prestige qu’il a perdu, parce qu’en abaissant le travailleur on a abaissé l’Homme.
Je veux réhabiliter le travailleur qui a été trop longtemps ignoré par la droite et qui a été trahi par la gauche.
La fin du travail est un mythe. Le grand problème de la France c’est qu’elle travaille moins quand les autres travaillent plus. Le grand problème de la France c’est qu’elle ne crée plus assez de travail pour financer les retraites, la protection sociale, pour rembourser la dette, pour élever le niveau de vie, pour réduire la précarité, le chômage, les inégalités, pour faire fonctionner notre modèle d’intégration sociale. Ce problème n’est pas un problème technique c’est un problème moral. La crise de la valeur travail est au cœur de la crise morale.

Le travail c’est le moyen par lequel l’homme se libère de la rareté et de la violence. C’est l’égalité des chances, c’est la promotion sociale, c’est le fondement de la citoyenneté.
Derrière la crise du travail il y a le sentiment désespérant que la promotion sociale est impossible, que le mérite n’est plus récompensé et que le travail ne paye plus, qu’il ne protège même plus de la pauvreté. Avec la crise de la valeur travail c’est l’espérance qui disparaît. Comment espérer encore si le travail ne permet plus de se mettre à l’abri de la précarité, de s’en sortir, de progresser ?
Je n'accepte pas qu'il puisse exister des travailleurs pauvres alors que l'on a déjà bien assez à faire avec ceux qui sont pauvres parce qu'ils n'ont pas de travail !

J’ai visité beaucoup d’usines, rencontré beaucoup d’ouvriers. Dans les usines on parle peu. Il y a beaucoup de pudeur chez les ouvriers. Il y a une culture ouvrière, une façon d’être des ouvriers, un rapport particulier des ouvriers à la vie et au travail. Je ne veux pas que cette culture ouvrière se perde. Je ne veux pas d’une France sans usine. Si les usines partaient, le reste partirait aussi. Les services aux entreprises partiraient. Le marketing, la finance, la recherche appliquée partiraient.
La France sans paysan, sans artisan, sans ouvrier serait une France appauvrie moralement, culturellement, économiquement. Les travailleurs - et je pense aussi aux employés, aux techniciens, aux ingénieurs, aux cadres - sont fiers de leur métier, ils considèrent qu’ils doivent le faire le mieux qu’ils peuvent. Ils ont ce sens du devoir, ce sens moral, ce courage qui sont des valeurs auxquelles je crois, qui sont les valeurs autour desquelles les Français doivent se rassembler parce que ce sont les valeurs de la France.
A leur manière les travailleurs sont des résistants. Des résistants contre la disparition d’un type de civilisation et d’un type d’homme qui respectent le travail comme une condition de la liberté, qui pensent que l’honneur c’est toujours s’efforcer de faire le mieux possible ce qu’on a à faire, que la dignité c’est de ne rien devoir qu’à soi-même et que le premier devoir d’un homme c’est de transmettre ses valeurs à ses enfants.
Aux ouvriers qui ont tant de savoir-faire, aux paysans qui depuis des générations font fructifier leur terre, aux artisans qui n’aiment que ce qui est parfait et dont les secrets se transmettent de génération en génération depuis des siècles, aux ingénieurs qui subissent eux aussi la concurrence des ingénieurs de l’Inde ou de la Chine dix fois moins payés, je me refuse à dire que tout est fini, qu’il n’y a plus de place pour eux, qu’ils doivent disparaître, qu’ils ne servent plus à rien. Je veux leur dire que rien n’est perdu. Un métier qui disparaît, un village qui se vide, un bassin industriel qui s’effondre, c’est un drame. Aucune nécessité économique ne justifie que la politique soit indifférente à ce drame et à la souffrance qu’il cause. Nulle impuissance publique n’oblige à accepter sans rien faire ce gâchis humain qu’un petit effort d’imagination, de volonté et de morale suffirait à éviter. A quoi sert la politique si on ne peut rien faire sur rien ? A quoi sert la politique si la seule loi qui s’impose est celle de la rentabilité à court terme ? A quoi sert la politique si elle se contente d’accompagner une sorte de sélection naturelle qui fait triompher le fort et anéantit le faible, si elle ne donne pas sa chance à chacun ?
Je crois dans la force créatrice du capitalisme mais je suis convaincu que le capitalisme ne peut pas survivre sans une éthique, sans le respect d’un certain nombre de valeurs spirituelles, sans l’humanisme. Dans le capitalisme la rémunération de chacun doit être en rapport avec la richesse qu’il crée, avec le service qu’il rend à la société, et la propriété doit être le fruit de l’effort.
Je ne crois pas à la pérennité d’un capitalisme dans lequel l’homme ne compterait pas, dans lequel le chef d’entreprise n’aurait de responsabilité que vis-à-vis de ses actionnaires sans en avoir aucune vis-à-vis de ses salariés, de la société, de son pays, des générations futures.
Je ne crois pas à la survie d’un capitalisme où toute la propriété est diluée dans la Bourse, où l’actionnaire n’a plus aucun lien avec l’entreprise et avec ceux qui y travaillent, où l’entreprise n’est plus une communauté humaine.
Je suis convaincu qu’il faut rééquilibrer le capitalisme financier dans un sens plus favorable à l’entrepreneur et au capitalisme familial.
Mais pour que le travail apparaisse de nouveau comme un moyen d’émancipation, il faut que le travail permette de faire vivre décemment sa famille, d’éduquer ses enfants.
Il faut l’encourager au lieu de le décourager.
Il faut cesser de dévaluer le travail en surévaluant la monnaie.
Il faut cesser de faire du travailleur la seule variable d’ajustement de l’économie.

Je propose que l’augmentation du pouvoir d’achat soit la priorité de la politique économique après 25 ans de sacrifices, après 25 ans de stagnation du pouvoir d’achat des salaires, après 25 ans de baisse du niveau de vie pour les jeunes générations que les 35 heures ont aggravé.
Je propose de supprimer les charges et les impôts sur les heures supplémentaires pour que ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus soient encouragés à le faire, sans que personne y soit obligé.
Je propose d’alléger la fiscalité du travail en taxant plus la pollution et la consommation, les importations des pays qui pratiquent le dumping écologique et le dumping social, et en taxant moins le travail.
Je propose d’en finir avec une fiscalité confiscatoire qui décourage la réussite, fait fuir les capitaux et les entrepreneurs qui s’en vont créer des emplois ailleurs.
Je propose que toute la politique économique, ait un seul objectif : la revalorisation du travail.
Je propose une politique de croissance pour atteindre le plein emploi.
Je veux une politique qui obéisse à une morale simple : ne pas imposer aux autres des sacrifices que l’on ne serait pas capable de s’imposer à soi-même. Ne pas faire une politique contraire aux principes auxquels on prétend se référer.
Les principes de la politique que je souhaite n’expriment rien d’autre que les valeurs éternelles de la France : la liberté, la responsabilité, l’ordre et le progrès.

La liberté de l’homme, on n’a pas cessé de la réduire en décidant de plus en plus à sa place comme s’il n’était plus capable de décider pour lui-même, de choisir son destin, d’assumer ses risques. On l’a privé de la liberté de choisir son rythme de travail. On lui a interdit de travailler plus quand il avait besoin de gagner davantage. On lui a interdit de travailler plus longtemps quand il n’avait pas envie de prendre sa retraite. On lui a interdit de choisir l’école de ses enfants. On lui a interdit de transmettre librement à ses enfants le fruit de son travail.
On l’a privé des moyens d’être libre. Car l’on n’est pas libre quand l’impôt prend plus de la moitié du revenu.
On n’est pas libre quand on ne peut pas loger décemment sa famille en travaillant.
On n’est pas libre quand on se lève tôt, quand on travaille dur et qu’on ne peut même pas offrir des vacances à ses enfants.
On n’est pas libre quand on ne peut pas mener de pair sa vie professionnelle et l’éducation de ses enfants. On n’est pas libre quand on n’a pas les moyens de faire garder ses enfants. On n’est pas libre quand il n’y a pas d’étude surveillée pour que les devoirs soient faits à l’école pendant que la mère travaille.
On n’est pas libre quand on n’a pas le droit d’emprunter lorsqu’on a été malade.
On n’est pas libre quand on ne peut pas financer ses projets parce que l’on n’a pas des parents assez riches pour apporter des garanties ou parce que l’on n’a pas de relations.
On n’est pas libre quand on a un diplôme qui ne vaut rien parce qu’on l’a dévalorisé pour pouvoir le donner à tout le monde.
On n’est pas libre quand l’école ne transmet plus les savoirs, ne donne plus accès à la culture et aux grandes œuvres de l’esprit, parce que l’ignorant n’est pas libre.
On n’est pas libre quand on est soumis au chantage des délocalisations, quand on vit dans l’angoisse de l’exclusion ou du déclassement, quand on vit avec au ventre la peur de la précarité.
On n’est pas libre quand on a 50 ans et qu’on est exclu du marché du travail.
On n’est pas libre quand, quoi que l’on fasse, on ne peut plus progresser.
On n’est pas libre quand on est privé des moyens d’accomplir ses rêves.

Je veux la liberté du choix.
Je souhaite que l’on donne à chacun la liberté de choisir l’école de ses enfants, son temps de travail, l’âge où il cesse de travailler, la liberté de transmettre le fruit de son travail à ses enfants sans droits de succession, de disposer comme il l’entend d’au moins la moitié de son revenu, de prendre sa retraite quand il le veut, et même de travailler autant qu’il le veut après avoir pris sa retraite.

Je souhaite que la femme ait la liberté de travailler et d’élever ses enfants.
Je souhaite des places de crèche pour toutes celles qui en ont besoin et une étude surveillée pour l’enfant de la mère qui travaille.
Je souhaite que l’enfant de famille modeste qui ne peut pas étudier chez lui ait la liberté d’apprendre dans un internat d’excellence.
Je souhaite que chacun reçoive une culture d’homme libre et la formation qui pourra lui permettre de trouver un emploi.
Je souhaite une école de l’excellence parce que c’est la seule qui donne à tous la même chance de promotion sociale.
Je veux l’orientation, la sélection, l’émulation scolaires et l’élitisme républicain – ces mots ne me font pas peur – parce que c’est comme cela que l’on donne à chacun la liberté de réussir.
Je souhaite que les jeunes en formation aient une autonomie financière grâce à une allocation formation, à des prêts à taux zéro et à la possibilité de travailler tout en étudiant. C’est ainsi qu’on leur donnera la liberté de construire leur vie et la liberté d’apprendre.
Je souhaite que ceux qui ont des projets bénéficient de la garantie de l’Etat parce qu’il faut que chacun ait la liberté de créer.
Je souhaite que le malade bénéficie d’une caution publique pour qu’il soit libre, comme tout le monde, d’emprunter pour acheter sa maison.
Je souhaite que les intérêts des emprunts pour acheter son logement soient déductibles en totalité du revenu imposable, que le crédit hypothécaire soit réformé, que l’accès à la propriété pour les locataires de logements sociaux soit facilité parce que la propriété c’est la meilleure assurance contre les accidents de la vie, contre la précarité. Parce que la propriété c’est l’indépendance, c’est la liberté. Je souhaite que tous les Français qui travaillent puissent devenir propriétaires.
Je souhaite plus de liberté pour le chef d’entreprise dans la gestion de l’emploi grâce à un contrat unique à droits progressifs parce que cette liberté est un encouragement à l’embauche. Je souhaite une Sécurité Sociale professionnelle qui protège les personnes contre les aléas de la vie des entreprises, parce qu’il n’y a pas de liberté dans l’insécurité.
Je souhaite une assurance salaire en cas de chômage pour les salaires les plus bas, parce que lorsque l’on descend en dessous du minimum on n’a plus les moyens de vivre comme un homme libre.

L’homme n’est pas libre s’il n’est pas responsable de ses actes.
La responsabilité c’est la dignité.
La responsabilité c’est la condition de l’estime de soi.
L’égalitarisme c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’égalitarisme il n’y a plus de rapport entre les actes et les résultats.
L’assistanat c’est le contraire de la responsabilité parce qu’avec l’assistanat l’homme subit au lieu de vouloir.
L’égalitarisme et l’assistanat sont dégradants pour la personne humaine. Ils empêchent ceux qui veulent réussir de réussir. Ils démoralisent ceux qui se donnent du mal. Ils rendent toujours plus dépendants et plus vulnérables ceux qui en bénéficient. Ils tirent tout le monde vers le minimum au lieu de tirer chacun vers le maximum.
Le Parti Socialiste veut une société du minimum, je souhaite une société du maximum, parce qu’avec le minimum on ne vit pas, on survit.

Je veux être le Président d’une France dans laquelle l’Etat aide ceux qui en ont besoin, ceux que les accidents de la vie ont abîmés au point qu’ils n’arrivent plus à se tenir debout tout seuls. Ma France, c’est celle où l’Etat ne laisse personne dans la détresse, où l’Etat tend la main à l’enfant pauvre, au malade, au handicapé, à la personne âgée qui est dépendante, où l’Etat accompagne ceux qui veulent s’en sortir, ceux qui sont prêts à faire un effort sur eux-mêmes, où l’Etat donne à ceux qui n’ont plus la force de vouloir, l’énergie de vouloir de nouveau.
Car vouloir pour soi-même, c’est espérer encore. Et toute la grandeur de l’homme est dans cette espérance qui le pousse à se dépasser, qui fait de sa vie une aventure dans laquelle rien n’est écrit par avance, qui le fait acteur et non spectateur de sa propre histoire.
Je veux être le Président d’une France où la politique aura pour but que brûle toujours dans le cœur de chacun la flamme de l’espérance qui indique à l’homme qu’il est maître de sa destinée.
Si je souhaite qu’il n’y ait plus aucun revenu d’assistance sans une activité d’intérêt général qui en soit la contrepartie, c’est parce que je veux que celui qui est secouru retrouve l’estime de lui-même dans la reconnaissance de son utilité sociale.
Si je souhaite que celui qui bénéficie d’une assurance salaire ne puisse pas refuser deux offres d’emploi successives correspondant à ses qualifications, c’est parce qu’en rémunérant le chômage autant que le travail, sans contrepartie, on démoralise celui qui finance la solidarité en travaillant dur.
Si je souhaite que l’allocation formation soit conditionnée par l’assiduité et le sérieux dans les études de celui qui en bénéficie, c’est parce que je suis convaincu qu’on ne rend pas service à la jeunesse en lui laissant croire que tout lui est dû.
Si je souhaite que tous les jeunes accomplissent un service civique obligatoire de 6 mois, c’est parce que la jeunesse doit apprendre à donner et pas seulement à recevoir.
Si je souhaite que les parents qui ont des difficultés soient aidés pour élever leurs enfants et que ceux qui n’assument pas leurs responsabilités soient sanctionnés, par la mise sous tutelle des allocations familiales, c’est parce que je crois que le rôle des parents dans l’éducation est irremplaçable.
Si je souhaite que la justice soit indépendante et reçoive les moyens qui lui manquent, si je ne peux pas accepter que les juges ne soient jamais tenus pour responsables des fautes qu’ils commettent quand tous les autres citoyens le sont, c’est parce que la justice ne peut pas incarner une morale qu’elle ne s’applique pas à elle-même.
Si je souhaite que l'entreprise délocalise, rembourse les aides publiques qu'elle a reçues, c'est parce qu'il y a aussi une responsabilité sociale de l'entreprise.
Si je souhaite que les maisons-mères soient responsables de façon illimitée des dégâts causés à l'environnement par leurs filiales, c'est parce que nous avons tous une responsabilité illimitée vis-à-vis des générations futures.
Si je souhaite que le patron qui réussit soit bien rémunéré et que celui qui échoue ne parte pas avec un parachute en or, c’est parce que moralement on ne peut pas à la fois être bien payé pour exercer des responsabilités et ne pas assumer les conséquences.
Si je souhaite que le patron malhonnête qui pille son entreprise ait des comptes à rendre autant que le politicien corrompu et que l’adolescent qui rackette ses camarades d’école, c’est parce que l’on ne peut pas demander aux citoyens d’assumer leurs responsabilités si des délinquants petits ou grands restent impunis.
Si je souhaite développer les droits opposables, c’est-à-dire les droits que l’on peut faire valoir devant les tribunaux, c’est parce que je souhaite que tout le monde dans l’Etat et dans les collectivités publiques se sente réellement responsable de l’application des droits qui sont reconnus par la République.
Si je souhaite que le Président de la République assume clairement ses responsabilités dans la conduite des affaires publiques, c’est parce que je suis convaincu que l’exemple doit venir d’en haut.

Faire revivre les valeurs qui sont au cœur de notre identité, c’est nous montrer capables, de faire la synthèse entre l’ordre et le mouvement, entre les valeurs qui donnent son assise à l’homme et celles qui le poussent à s’inventer sans cesse un nouvel avenir.
L’ordre, c’est le principe selon lequel tout ne se vaut pas. C’est le contraire de ce système de pensée et de valeurs dans lequel l’élève est l’égal du professeur, dans lequel le délinquant compte autant que la victime, dans lequel celui qui ne se donne aucun mal est autant considéré que celui qui s’en donne beaucoup.
L’ordre, c’est l’échelle des valeurs qui est reconnue, les devoirs qui sont inséparables des droits.
C’est l’honnêteté. C’est le civisme. C’est la confiance. C’est l’Etat de droit. C’est quand chacun sait ce qu’il a à faire et ce qu’il peut raisonnablement attendre des autres.
L’ordre, c’est quand l’autorité du maître est respectée, c’est quand l’école apprend à l’enfant à faire la différence entre le bien et le mal, à distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, à apprécier ce qui est beau et ce qui est grand.
L’ordre, c’est quand la loi est la même pour tous, quand le crime est puni et le mérite récompensé.
L’ordre, c’est quand la victime compte plus que le délinquant. C’est quand le travail paye plus que l’inactivité, quand on cesse de s’appauvrir en travaillant et de s’enrichir en spéculant.
L’ordre, c’est quand le capitalisme est régulé, quand la concurrence est loyale, c’est quand l’entrepreneur est davantage valorisé que le prédateur, c’est quand les gains sont équitablement répartis entre le capital et le travail, c’est quand le dialogue prévaut sur la violence, c’est quand personne n’est obligé de descendre dans la rue pour faire valoir son point de vue, c’est quand les usagers ne sont pas pris en otages par les grévistes, c’est quand chacun peut circuler sans craindre de se faire agresser.
Le mouvement, c’est l’audace, c’est l’innovation, c’est le progrès, c’est l’appel de la justice. C’est la conviction que l’intelligence et le travail des hommes peuvent améliorer le sort des générations futures. C’est l’optimisme des Lumières. C’est Condorcet poursuivi par les agents de la Terreur qui veulent l’assassiner et qui trouve encore en lui la force d’écrire : « La contemplation de l’espèce humaine marchant dans la route de la vérité, de la vertu et du bonheur est un asile pour le philosophe où le souvenir de ses persécuteurs ne peut le poursuivre » . Le mouvement c’est la liberté de l’esprit. C’est la raison critique dressée contre la folie des hommes. C’est la foi dans la science et dans l’éducation.
Je souhaite que l’enfant cesse de lire dans le regard de son père qu’il vivra moins bien que lui.
Je souhaite une société où la responsabilité l’emporte sur la précaution.
Je souhaite une société qui s’arrache au conservatisme en permettant à chacun de développer ses talents.
Je souhaite une société qui sorte de l’immobilisme.
Je souhaite une société qui crée la richesse avant de la partager, au lieu de la partager avant de la créer.
Je souhaite une société qui cherche la prospérité dans la qualité plutôt que dans la quantité, qui veuille le développement, mais le développement durable.
Je veux être le Président d’une France qui donne au monde l’exemple d’un nouvel humanisme par lequel l’homme, cessant de vouloir dominer la nature, forgera avec elle une alliance d’où naîtra la civilisation du futur.
Je veux être le Président d’une France qui comprenne que l’Europe est la seule chance pour éviter la mort d’une certaine idée de l’homme.
Je veux être le Président d’une France qui travaille à humaniser la mondialisation.
Je veux être le Président d’une France qui défende partout les droits de l’homme et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. D’une France qui s’oppose aux dictatures et combat le totalitarisme, cette tyrannie où le tyran n’a pas de visage parce qu’il est partout, jusque dans les têtes. D’une France qui s’efforce de fonder l’ordre du monde sur les valeurs spirituelles et morales qu’elle incarne aux yeux de tous les hommes.

C’est à l’école sans doute que se joue la partie la plus décisive pour l’avenir de cette idée de l’homme qui nous vient du plus profond de ce que nous sommes.
Je souhaite une école qui redonne la première place à la culture humaniste parce qu’elle est la source de tout.
Je souhaite une école qui apprenne à l’enfant qu’en respectant la planète c’est l’humanité qu’il respecte.
Je souhaite une école qui place au cœur de ses valeurs le travail, l’effort, le mérite.
Je souhaite une éducation qui fasse redécouvrir aux enfants le plaisir de la connaissance après le long effort de la pensée, qui leur fasse aimer le savoir comme la récompense du travail de l’intelligence.
Je voudrais que tous les enfants, quand ils seront devenus adultes, aient un jour envie d’écrire à leur instituteur : « Merci de m'avoir rendu curieux de ce qui est beau». Nos enfants le pourront-ils encore si nous négligeons l’école ? Si nous laissons nos enfants sans valeur et sans repère ? Si nous renonçons à la culture commune qui permet aux hommes de se parler et de se comprendre ? Si nous ne leur enseignons plus la morale, le civisme, la grandeur de la raison ? Si l’enfant qui fait quelque chose de mal n’est pas sanctionné ? Si le maître ne fait pas respecter son autorité tout en respectant dans chaque enfant les possibilités infinies de l’adulte en devenir ?
Malraux avait proposé un jour comme devise à la jeunesse : « Culture et courage ». Je ne vois rien de plus grand, de plus beau. A condition que nous construisions une école pour faire des adultes et non de grands enfants. A condition que nous nous posions sans cesse la question non seulement de savoir quel monde nous allons laisser à nos enfants mais aussi à quels enfants nous allons laisser le monde, et donc de nous demander à nous-mêmes quel exemple nous leur donnons, quelles valeurs nous leur transmettons.
*

Je veux dire à tous les Français que les valeurs de l’humanisme sont les miennes.
Ce ne sont pas celles des 35 heures, des diplômes au rabais, de l’égalitarisme, de l’assistanat.
Ce ne sont pas celles du sectarisme et de l’intolérance.
Ce ne sont pas celles d’une gauche, qui ne reconnaît plus la valeur du travail, qui veut déshabiller Pierre pour habiller Paul, qui préfère ne pas risquer de démoraliser le mauvais élève plutôt qu’encourager le bon, qui porte plus de considération au délinquant qu’à la victime.
L’enjeu de cette élection présidentielle est un enjeu moral, un enjeu de valeurs. Parce que le doute qui étreint la France, ce doute sur ce que nous sommes, sur le rôle que nous avons à jouer, ce doute sur ce que nos enfants vont devenir, ce doute est un doute sur nos valeurs.
Le problème de notre avenir doit être d’abord posé en termes de réforme intellectuelle et morale.
Nous devons rompre avec des habitudes de pensée et de comportement qui nous condamneraient au déclin si nous devions en demeurer prisonniers.
Après des décennies où le débat public s’est cantonné au seul problème de la gestion, c’est une véritable révolution des mentalités qu’il nous faut accomplir pour répondre aux grandes questions que le siècle nous pose.
Je veux dire à tous les Français que ce dont nous avons besoin ce n’est pas d’une politique imaginée par les experts et les techniciens. Ce dont nous avons besoin c’est d’une politique de civilisation, une politique qui parte de l’homme, de ce qui le fait penser, de ce qui le fait agir.

Ce dont nous avons besoin c’est d’une politique qui donne à chacun d’entre nous le sentiment que de nouveau tout devient possible. Que tout devient possible pour lui. Que tout devient possible pour ses enfants. Que tout devient possible pour la France.
Je veux dire à tous les Français que ce dont nous avons besoin c’est de retrouver au fond de nous-mêmes les valeurs que nous avons collectivement oubliées ou trahies.
Ce dont nous avons besoin c’est de ressusciter l’espérance non en nous reniant mais en redevenant nous-mêmes.
La France doit montrer à tous les hommes qu’avec un peu d’intelligence, de cœur et de courage on peut déjouer le destin.
Elle doit dépasser ses clivages, surmonter ses divisions pour vaincre ses doutes, pour se hisser de nouveau à la hauteur de ce que tant d’hommes dans le monde attendent d’elle, pour faire revivre son idéal d’humanisme.
Cet humanisme, je voudrais qu’il soit le principe même de notre politique. Je voudrais qu’il vive à l’école, je voudrais qu’il vive dans la société, dans l’économie, dans la culture, dans le droit, dans notre rapport à la nature, dans notre rapport aux autres, dans notre diplomatie.

Français, tous ensemble, si vous le voulez, forts de nos valeurs, forts de notre histoire, une fois encore nous nous relèverons et nous éclairerons pour tous les hommes le chemin de l’avenir.

Vive la République !
Vive la France !


 

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mercredi, 25 février 2009

Réforme Balladur : Touche pas à ma Picardie!

picardie.gifLes principales propositions du Comité Balladur :

  • Regroupement de certaines régions. Les 22 régions de la France métropolitaine passeraient à 15 régions
  • Métropolisation du territoire, 8 nouvelles métropoles devraient naître : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Strasbourg et Toulouse
  • Constitution du "Grand Paris", la capitale engloberait les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne
  • Disparition des cantons de la carte de France pour fusionner avec les territoires voisins plus vastes
  • Révision des articles 5 et 20 de la Constitution de 1958. Ce ne sera plus le gouvernement qui définira la politique de la nation mais le président de la République et le gouvernement en conduira sa politique, mais ne la déterminera plus.

Modification probable de la carte de France :

  • Démantèlement de la Picardie : l'Aisne serait attribué à la Champagne-Ardenne, l'Oise à l' Ile-de-France et la Somme au Nord-Pas-de-Calais
  • Fusion de la Basse-Normandie et de la Haute-Normandie pour devenir la Normandie
  • Regroupement des deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin en Alsace
  • Fusion de la Franche-Comté et de la Bourgogne
  • Perte pour le Pays de la Loire du département Loire-Atlantique qui serait rattaché à la Bretagne
  • Disparition de la région Poitou Charentes, dont ses départements seraient attribués entre l'Aquitaine et le Limousin
  • Fusion de l'Auvergne et de Rhône-Alpes

La réforme territoriale devrait entrer en vigueur en 2014.

 

(Source : http://www.emploitheque.org/actualite-107-Reforme-des-col...)

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