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Le dialogue est à l'origine de la civilisation européenne mais ne suffit pas à lui-même. "Nous avons également besoin de liens sociaux plus proches sous forme de "pactes", a déclaré Sir Jonathan Sacks, Grand Rabbin des congrégations juives du Commonwealth britannique, qui s'est adressé aux députés dans le contexte de l'Année européenne du Dialogue interculturel, lors d'une séance solennelle.
C'est avec "un grand honneur et un grand plaisir" que le Président Hans-Gert Pöttering a reçu le Grand Rabbin des congrégations juives unies du Royaume-Uni et du Commonwealth au Parlement, dans le cadre de l'année européenne du dialogue interculturel. Il a rappelé la venue cette année du Grand Mufti de Syrie et du Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée 1er, qui ont tenu avant lui un discours dans cette enceinte. "Après ceux de l'islam et de la chrétienté, c'est un représentant de la foi hébraïque qui intervient devant les députés". Ces religions ont contribué, d'après le président, à la construction de la société européenne, tout comme l'ont fait l'humanisme et les Lumières. Il a rappelé, malgré la forte laïcité en Europe, le rôle primordial des religions par leur contribution claire notamment à l'éducation, "à la formation de nos valeurs et au développement de notre conscience". Le Grand rabbin Sacks a souvent exprimé sa crainte du danger de voir revivre l'antisémitisme. Le Président a mentionné la commémoration du 70ème anniversaire de la Nuit de Cristal qui s'est déroulée la semaine dernière avec la participation du Congrès Juif Européen. Il a à ce titre rappelé "le devoir absolu du Parlement de lutter contre toutes les formes de racisme, de xénophobie et d'antisémitisme". D'après le Président Pöttering, le Grand rabbin a posé dans son livre "La dignité de la différence", écrit un an après les évènements du 11 septembre, "l'une des questions fondamentales de notre époque" : pouvons-nous vivre ensemble en paix? Si oui, comment? Le dialogue est à l'origine de la civilisation européenne "Le dialogue interculturel est une initiative vitale", a souligné d'emblée Sir Jonathan Sacks, en remerciant Hans-Gert Pöttering qu'il a qualifié de président "humain et sage". Après une courte bénédiction de l'Assemblée, le Grand rabbin a rappelé que la civilisation européenne est née du dialogue il y a 2000 ans, "lorsque le monde de la Grèce antique et celui de la bible d'Israël étaient réunis par le christianisme". Il a évoqué ensuite plusieurs "grands moments" de ce dialogue. Tout d'abord, il a existé à Athènes sur la base de textes sacrés rédigés en grec. La culture andalouse en Espagne du 10ème au 13ème siècle est le fruit de l'islam d'Averroès, du judaïsme et de la pensée chrétienne. Au début de la renaissance italienne, Pic de la Mirandole, auteur de l'oraison sur la dignité de l'homme - considéré par certains comme le manifeste de la Renaissance - a eu un professeur juif, le rabbin Elie ben Moïse Delmedigo. "Mais le dialogue judéo-chrétien mené après l'Holocauste, après 200 ans de tragédie, est le plus poignant de tous", a estimé Jonathan Sacks. Il a cité notamment les enseignements du philosophe juif Martin Buber et du Concile Vatican II avec la publication de Nostra Aetate (une déclaration sur la relation de l'Eglise avec les religions non-chrétiennes). Heureusement, a-t-il conclu, "aujourd'hui, les juifs et les chrétiens vivent dans le respect mutuel". La bible comme fil conducteur "Comme en témoignent deux passages, la bible enseigne le dialogue", a indiqué ensuite Jonathan Sacks. L'épisode de la création d'Ich et Icha (Adam et Eve) dans la bible, selon le texte littéral, indique que l'homme doit prononcer le nom de la femme, c'est-à-dire celui de l'autre, avant son propre nom. Il est par conséquent important de reconnaître l'autre pour comprendre sa propre identité. Un deuxième passage sur Caïn et Abel traduit l'absence de dialogue et "quand les mots s'arrêtent, la violence commence". Dans toute relation entre individus ou cultures existent des ambivalences, des points communs et des différences. "Si nous étions totalement différents, nous ne pourrions communiquer mais si nous étions strictement identiques, nous n'aurions rien à nous dire". Avant 1933, il existait entre allemands et juifs, comme il a pu exister à un certain moment une entente entre serbes et croates ou entre tutsis et hutus mais "d'autres forces peuvent nous écarter du dialogue". Un pacte pour assurer le dialogue La notion de pacte, qui joue un rôle majeur, est apparue au cours des 16ème et 17ème siècles en Suisse, en Hollande et en Ecosse et fait toujours partie intégrante de la culture américaine, le président Obama, pourrait d'ailleurs s'y référer. Ce n'est pas un contrat de type commercial mais "une union en vue d'atteindre ensemble ce qui ne peut être atteint séparément". Le pacte appartient à la sphère de la famille ou du monde associatif. Ce pacte ne porte pas sur des intérêts économiques et n'est pas limité dans le temps. "On peut avoir une société sans Etat mais peut-on avoir un Etat sans société? Sans ciment pour relier les gens entre eux?", s'est interrogé le Grand rabbin. "On peut maintenir les gens par la force ou la crainte. Mais lorsqu'on choisit de respecter l'intégrité de toutes les cultures, alors on a besoin d'un pacte". Ce pacte implique d'honorer la liberté des autres "si l'on souhaite qu'ils respectent la nôtre" et de mettre l'accent sur les responsabilités, autant que sur les droits car "les droits sans les responsabilités sont les prêts hypothécaires du monde moderne". "L'Europe a besoin d'un nouveau pacte et elle doit le faire maintenant, en ces temps de crise financière", a-t-il ajouté. Pour illustrer son propos, Jonathan Sacks a utilisé l'image du lion et de l'agneau : "le jour où ils vivront ensemble n'est pas venu. Cela s'est produit sur l'Arche de Noé, non pas parce qu'ils avaient atteint une utopie, mais parce qu'ils savaient que sinon ils allaient se noyer". Il a également déclaré aux députés qu'une visite il y a six jours à Auschwitz accompagné de l'archevêque de Canterbury et de représentants d'autres confessions leur avait fait comprendre "ce qui se passe quand il n'y a plus de respect mutuel". "Dieu nous a donné plusieurs langues mais un seul monde dans lequel vivre", a-t-il ajouté. Et de conclure : "Puissions-nous vivre dans notre diversité glorieuse!" En réponse à ce discours, le Président Pöttering a conclu : "vous avez parlé de respect mutuel et de la reconnaissance d'autrui. Ce qui nous unit dépasse ce qui nous sépare. C'est le principe de notre engagement européen, fondé sur la dignité de chaque être humain".
Depuis plusieurs semaines, le monde traverse une grave crise financière. On a souvent expliqué qu'elle trouvait son origine dans les dérives d'un capitalisme sans limites, la recherche d'un profit ne reposant sur aucune réalité et l'absence de régulation de notre système économique. Et, bien sûr, l'analyse est juste.
Mais on a moins souligné le tourbillon dans lequel se serait retrouvée notre monnaie sans l'Europe.
L'euro, on l'a constaté, a beaucoup mieux résisté que n'auraient pu le faire le franc, le mark ou la lire. On voit bien aussi que les décisions prises ce week-end par l'Eurogroupe, à l'initiative du Président du Conseil de l'Union Européenne, ont eu un effet immédiat sur les marchés financiers.
Evidemment, il va falloir prendre des mesures pour éviter qu'à l'avenir une nouvelle crise financière ne surgisse. Mais si l'on veut qu'elles soient efficaces, il faudra qu'elles soient prises à l'échelle européenne.
C'est donc de plus et mieux d'Europe que nous avons besoin.
Brigitte Fouré et six députés européens écrivent au Président de la République en vue d’émettre un timbre reprenant le symbole de l’Union européenne
Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le Gouvernement souhaite profiter de ce temps fort institutionnel important pour notre pays pour rendre l’Europe plus accessible et plus visible pour les citoyens.
Cette volonté s’illustre parfaitement dans l’action de Madame la Présidente Nicole Fontaine, qui, en choisissant en l’an 2000 pour symbole de l’Union européenne la sculpture de Ludmila Tcherina, intitulée « L’Europe à cœur », a incontestablement œuvré pour une Europe plus charnelle et dédiée aux Peuples qui la composent. L’original de cette œuvre est situé devant le siège officiel du Parlement européen à Strasbourg. Suite à une rencontre avec le délégué régional du Groupe La Poste en Alsace, la députée européenne Brigitte Fouré est à l’initiative d’une lettre auprès du Président de la République afin de créer une émission philatélique illustrant la statue, symbole de l’Union européenne.
Plusieurs députés européens se sont joints à l’initiative de Brigitte Fouré en signant cette demande :
-Jean-Marie Beaupuy (MoDem, groupe ADLE)
-Alain Lamassoure (UMP, groupe PPE-DE)
-Bernadette Bourzai (PS, élue au Sénat le 21 septembre)
-Catherine Trautmann (PS, groupe PSE)
-Jean-Luc Bennhamias (MoDem, groupe Les Verts-ALE)
-Ari Vatanen (UMP, groupe PPE-DE)
Pour Brigitte Fouré, « il est important que l’Union européenne mette en avant ses symboles, comme son drapeau ou son hymne. Le fait que l’original du symbole de l’Union européenne se situe en France donne aux députés européens français un rôle prépondérant dans ce domaine. Tout le monde connaît Marianne, symbole de la République Française. Nous devons maintenant nous approprier aussi « L’Europe à cœur » ».
Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le Gouvernement souhaite profiter de ce temps fort institutionnel important pour notre pays pour rendre l’Europe plus accessible et plus visible pour les citoyens.
Cette volonté s’illustre parfaitement dans l’action de Madame la Présidente Nicole Fontaine, qui, en choisissant en l’an 2000 pour symbole de l’Union européenne la sculpture de Ludmila Tcherina, intitulée « L’Europe à cœur », a incontestablement œuvré pour une Europe plus charnelle et dédiée aux Peuples qui la composent.
Pour nous, députés européens, qui côtoyons cette œuvre régulièrement lors des sessions plénières du Parlement européen à Strasbourg, le symbole est très fort.
Aussi, Monsieur le Président de la République, nous aimerions, sous votre présidence du Conseil, que soient facilitées les démarches en vue d’émettre un timbre de la République Française illustrant cette œuvre, propice à faire émerger une société de paix.
Cette émission philatélique permettrait aussi à nos concitoyens de s’approprier ce symbole de l’Union européenne, encore trop méconnu, et de révéler au grand public qu’il se situe dans notre pays.
Sur une initiative lancée par notre collègue Brigitte Fouré, après un premier contact avec M. Perrier, délégué du Groupe La Poste en région Alsace, nous vous soumettons cette proposition en espérant que vous lui accorderez un regard favorable.
Dans l'attente de votre décision, nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Président de la République Française, Président du Conseil de l'Union européenne, l'expression de notre très haute considération.
Brigitte Fouré (Nouveau Centre, groupe PPE-DE)
Jean-Marie Beaupuy (MoDem, groupe ADLE)
Alain Lamassoure (UMP, groupe PPE-DE)
Bernadette Bourzai (PS, élue au Sénat le 21 septembre)
Circulez sur une grande carte de l'Union européenne, reproduite sur le Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel, et apprenez à connaître chacun des 27 pays qui la composent.
Le mercredi 10 septembre, le secrétaire d'État chargé des affaires européennes, M. Jean-Pierre Jouyet, la ministre de la Culture, Mme Christine Albanel, et le maire de Paris, M. Bertrand Delanoë, inaugurent une grande carte de l'Union européenne sur la pelouse du Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel.
Les promeneurs pourront se familiariser avec la géographie de l'Union européenne en circulant sur cette carte et apprendre à mieux connaître chacun des 27 États membres en consultant les panneaux installés de part et d'autre de la carte.
Deux enfants originaires de chacun des États membres et les ambassadeurs en France des pays membres de l'Union européenne ont été invités à participer à cette inauguration, ainsi que les représentants d'associations à vocation européenne. Leur présence symbolise la réalité de la construction européenne, une union d'hommes et de femmes dont la diversité enrichit la maison Europe. Elle témoigne également d'une Europe résolument tournée vers l'avenir.
Equivalent européen de nos AOC françaises, l'Appellation d'origine protégée (AOP) disposera désormais d'un seul et même logo. Produiits concernés : les vins, les fromages, les jambons, les saucissons, les olives, les bières, les fruits, les légumes et même les pains régionaux.
Ce vendredi 12 septembre, Amiens était parée aux couleurs de l'Europe. En effet, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, le maire d'Amiens Gilles Demailly et le recteur de l'Académie ont accueilli à l'Hôtel de Ville, en présence des trois députés européens de la circonscription (Anne Ferreira, Vincent Peillon et moi), du Préfet de région et de l'Inspecteur d'Académie, plusieurs centaines d'enfants d'écoles primaires et maternelles de la ville qui ont participé à un concours de dessin sur le thème de l'Europe.
Entourés de leurs instituteurs et de leurs parents, ils ont sagement écouté les (trop longs) discours sur l'Europe avant le traditionnel lâcher de ballons et le goûter.
Cette rencontre m'a montré une nouvelle fois combien la mobilisation des instituteurs est importante car manifestement ces jeunes enfants avaient acquis des connaissances précises sur l'Europe.
Mais j'ai constaté aussi que personne ne connaissait les paroles du très bel hymne européen joué par des jeunes du Conservatoire National de Région.
Alors j'ai proposé que, dans les écoles maternelles et primaires, on apprenne les paroles de "l'hymne à la joie". Les enfants étaient d'accord.
Et vous, les connaissez-vous?
Je vous laisse vérifier!
L'hymne à la joie est l'hymne européen.
Paroles: Schiller, Fr: J.Folliet. Musique: Ludwig Van Beethoven
Le Conseil de Ministres des pays de l'Europe a officialisé l'hymne européen le 19 janvier 1972 à Strasbourg : le prélude de "l'Ode à la joie", 4e mouvement de la IXe symphonie de Ludwig van Beethoven.
L'introduction instrumentale de ce mouvement a été ensuite adopté en 1985 comme hymne officiel par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union. L'interprétation officielle fut confiée à Herbert von Karajan qui en réalisa trois arrangements : un pour piano, un autre pour instruments à vent et un troisième pour orchestre symphonique.
Joie ! Joie ! Belle étincelle divine, Fille de l’Elysée, Nous entrons l'âme enivrée Dans ton temple glorieux. Ton magique attrait resserre Ce que la mode en vain détruit ; Tous les hommes deviennent frères Où ton aile nous conduit.
Si le sort comblant ton âme, D'un ami t'a fait l'ami, Si tu as conquis l’amour d’une noble femme, Mêle ton exultation à la nôtre! Viens, même si tu n'aimas qu'une heure Qu'un seul être sous les cieux ! Mais vous que nul amour n'effleure, En pleurant, quittez ce choeur !
Tous les êtres boivent la joie, En pressant le sein de la nature Tous, bons et méchants, Suivent les roses sur ses traces, Elle nous donne baisers et vendanges, Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort, L'ivresse s’empare du vermisseau, Et le chérubin apparaît devant Dieu.
Heureux, tels les soleils qui volent Dans le plan resplendissant des cieux, Parcourez, frères, votre course, Joyeux comme un héros volant à la victoire!
Qu'ils s'enlacent tous les êtres ! Ce baiser au monde entier ! Frères, au-dessus de la tente céleste Doit régner un tendre père. Vous prosternez-vous millions d’êtres ? Pressens-tu ce créateur, Monde ? Cherche-le au-dessus de la tente céleste, Au-delà des étoiles il demeure nécessairement.
Texte Allemand
Freude, schöner Götterfunken Tochter aus Elysium, Wir betreten feuertrunken, Himmlische, dein Heiligtum! Deine Zauber binden wieder Was die Mode streng geteilt; Alle Menschen werden Brüder, Wo dein sanfter Flügel weilt.
Wem der große Wurf gelungen, Eines Freundes Freund zu sein; Wer ein holdes Weib errungen, Mische seinen Jubel ein! Ja, wer auch nur eine Seele Sein nennt auf dem Erdenrund! Und wer's nie gekonnt, der stehle Weinend sich aus diesem Bund!
Freude trinken alle Wesen An den Brüsten der Natur; Alle Guten, alle Bösen Folgen ihrer Rosenspur. Küsse gab sie uns und Reben, Einen Freund, geprüft im Tod; Wollust ward dem Wurm gegeben, und der Cherub steht vor Gott.
Froh, wie seine Sonnen fliegen Durch des Himmels prächt'gen Plan, Laufet, Brüder, eure Bahn, Freudig, wie ein Held zum Siegen.
Seid umschlungen, Millionen! Diesen Kuß der ganzen Welt! Brüder, über'm Sternenzelt Muß ein lieber Vater wohnen. Ihr stürzt nieder, Millionen? Ahnest du den Schöpfer, Welt? Such' ihn über'm Sternenzelt! Über Sternen muß er wohnen.
La télévision publique estonienne ETV m'a interviewé la semaine dernière au Parlement européen de Bruxelles à propos des difficultés rencontrées actuellement par le site de Strasbourg.
Depuis lundi, 1000 bureaux de poste français (liste sur www.laposte.fr) ont mis en circulation des pièces de 5 euros en argent.
Tirée à 2 millions d'exemplaires, elle sera bientôt rejointe par la pièce de 100 euros en or dont la souscription est ouverte également depuis lundi dans les bureaux de poste.
Cette semaine, et pour la première fois, de son histoire, le Parlement Européen tient une session de quatre jours à Bruxelles et non à Strasbourg!
En effet, le 7 août, une partie du faux-plafond de l'hémicycle, à Strasbourg, s'est effrondée. Les travaux de remise en état ont eu lieu mais les experts ont besoin de procéder à des examens complémentaires approfondis avant la réouverture.
Bien sûr, les anti-Strasbourg vont se déchaîner même si on ne peut que louer la célérité mise en oeuvre pour que le Parlement siège à Strasbourg le plus tôt possible.
Toutefois, je veux affirmer fortement que siéger à Strasbourg constitue, de très nombreux députés européens le disent, une véritable respiration, une rupture de rythme!
La session plénière mensuelle de Strasbourg : une semaine "hors du temps"!
La session de Strasbourg nous permet de nous poser, de nous ressourcer, de reprendre des forces afin d'aborder les autres semaines du mois, consacrées aux réunions de commission, de groupe et au travail en circonscription. Une semaine hors du temps en quelque sorte.
Dans notre monde, souvent qualifié de matérialiste, les symboles me paraissent particulièrement importants car ils parlent à l'âme. C'est pourquoi je suis attachée au drapeau européen (dont j'aimerais beaucoup qu'il soit porté en écharpe, comme le drapeau français, par les députés européens), à la devise de l'Europe "Unis dans la diversité" et au siège du Parlement européen à Strasbourg, la ville européenne par excellence.
Alors j'espère que cette session à Bruxelles sera exceptionnelle. Et pour que Strasbourg reste définitivement le siège du Parlement européen (voir photo ci-dessus), je vous invite tous à signer et faire signer la pétition que vous trouverez sur le site: http://www.one-city.eu
Contrairement à l'habitude, l'été 2008 a été particulièrement riche en actualité, notamment sur la scène internationale.
Ces évènements auront des retentissements dans les mois à venir, n'en doutons pas.
Je veux parler, bien sûr, de la Chine.
Grâce aux Jeux Olympiques, elle a montré à la face du monde son savoir-faire, son sens de l'organisation mais aussi sa puissance.Et surtout, elle s'est hissée parmi les grandes nations de notre planète sans faire la moindre concession sur le terrain des Droits de l'Homme, au Tibet ou ailleurs.
Et le monde entier s'est tu!
Et l'Europe n'a pas elevé la voix!
Après de nombreuses tergiversations, deux ministres de notre gouvernement ont fini par rencontrer le Dalaï-Lama et on nous annonce que le président de la république le recevrait en fin d'année.
Mais en attendant, le gouvernement chinois, imbu de son incontestable réussite, pourra continuer à bafouer les règles les plus élémentaires de la démocratie!
Pourtant, on sait bien que les dictatures ne tiennent compte que du rapport de force et méprisent ceux qui les ménagent...
Dans le conflit entre la Russie et la Géorgie en revanche, on peut saluer l'intervention rapide de Nicolas Sarkozy, en qualité de président du conseil de l'Union Européenne.
Certes, la Russie n'a pas retiré jusqu'alors ses troupes d'Ossétie du Sud. Toutefois, un conseil exceptionnel se tient à Bruxelles le 1er septembre prochain. On peut espérer qu'une position commune soit prise par les 27 Etats membres sur ce conflit dans cette poudrière qu'ont toujours constituée les Balkans.
Mais au travers de ces deux situations, on voit bien que l'Europe est désormais attendue sur la scène internationale même si beaucoup reste à faire pour que l'Union européenne parle d'une seule voix, comme le prévoyait le traité de Lisbonne.
L'ancienne figure de Solidarité est décédée, hier, à 76 ans, dans un accident de voiture. Il était l'un des symboles de la dissidence polonaise sous le régime communiste.
Bronislaw Geremek a gagné son dernier combat. Un combat contre la loi de lustration, cette chasse aux sorcières orchestrée, l'an dernier, par les frères Kaczynski. Au nom de la « décommunisation » polonaise, la droite conservatrice avait imposé à 700 000 Polonais de certifier n'avoir jamais collaboré avec la police politique sous le régime communiste. Pour les réfractaires, c'était l'éviction immédiate et l'interdiction d'exercer pendant dix ans.
Contre cette « injustice », Bronislaw Geremek avait fait entendre sa voix : « c'est une loi qui viole les droits de l'homme, qui divise la société, qui salit les élites et introduit l'incertitude dans la vie des citoyens » s'était-il exclamé, devant le Parlement européen, le 23 avril 2007. De ce bras de fer, il était sorti vainqueur, la Cour constitutionnelle ayant invalidé la loi. Le Parlement européen, auquel il a été élu en 2004, s'était d'ailleurs solidarisé avec lui. Il en était devenu l'un des membres prestigieux : héros de la lutte du syndicat anticommuniste Solidarité, principal conseiller de Lech Walesa (dont il s'éloignera plus tard), emprisonné treize mois sous « l'état de siège » en 1982, symbole de la transition politique en 1989, et ministre des Affaires étrangères de 1997 à 2000.
Il croyait en l'Europe
Bronislaw Geremek a péri, hier, dans un accident de voiture près de Lublin, dans l'ouest de la Pologne (sa voiture a percuté un minibus). Être singulier , opposant irréductible au communisme, il était aussi un défenseur acharné de son pays. Un homme de principes pour qui la morale comptait en politique : « Les Kaczynski sont arrivés par les urnes, et je suis fier de cette démocratie. J'espère qu'ils seront rejetés par les urnes » déclarait-il, s'opposant frontalement aux jumeaux ultraconservateurs qui occupaient alors les postes de Président et de Premier ministre de la Pologne.
Même dans cette tourmente, l'ancien cadre de Solidarité ne s'était pas départi de son extraordinaire optimisme. Il avait confié à notre confrère Patrice Moyon, croire beaucoup « à la génération Jean-Paul II pour sortir la Pologne de la tentation du réflexe nationaliste ».
Il ne s'était pas trompé, puisque quelques semaines plus tard le parti des Kaczynski avait été battu aux élections. Lors de cet entretien, l'historien qu'il était avait tenu à souligner tout ce que la France lui avait inspiré, à travers le mouvement personnaliste d'Emmanuel Mounier et la revue Esprit. Il avait aussi rappelé le soutien que lui avait apporté Ouest-France, dont il était un grand ami, lors de son emprisonnement.
En Pologne, Bronislaw Geremek était respectueusement appelé « le professeur ». Issu d'une famille juive, il fut parqué avec sa mère dans le ghetto de Varsovie. Son père mourra à Auschwitz, lui s'en sortira. En 1950, à 18 ans, Geremek rejoindra le Parti communiste : il croit au « socialisme à visage humain ». Ni juif, ni croyant, ni athée, Geremek était un croyant européen.
Lors de son combat contre la loi de lustration, il se cramponnait à son siège de parlementaire européen affirmant que « jamais » il ne démissionnerait. Une bataille de plus ne l'impressionnait pas. Il avait quitté le PC en 1968 après l'écrasement du Printemps de Prague par les chars soviétiques, et après la purge antisémite déclenchée en Pologne à la suite de la révolte étudiante. « Dissident d'un jour, dissident toujours » aimait-il répéter.
Après un débat de 3 h 20 (un record européen !), une réponse à quasiment tous les députés qui étaient intervenus, et la promesse de revenir «dès que nécessaire», Nicolas Sarkozy a réussi, hier, à Strasbourg, son premier examen de passage devant le Parlement européen.
Il a patiemment exposé les priorités du semestre de la présidence française (immigration, environnement, politique agricole, défense, Union pour la Méditerranée), traitant le Parlement en allié (« Votre engagement sur le paquet climat est déterminant ») et flattant les députés : « S'il y a un lieu en Europe pour définir ce qu'est l'identité européenne, c'est ici!»
Sens de la répartie
Pour autant, le Président en exercice de l'Union européenne n'a abandonné ni sa verve ni son sens de la répartie. Après avoir tressé des louanges à tous les groupes, des conservateurs britanniques aux socialistes européens, Nicolas Sarkozy n'a pas résisté au plaisir de renvoyer Le Pen dans les cordes : « Nous avons eu, en France, le grand malheur d'avoir l'extrême-droite la plus puissante d'Europe. En vous écoutant, je suis bien content que ce soit terminé», a-t-il lancé, déclenchant un éclat de rire général.
Son propos sur la Chine, n'est pas passé inaperçu. Jeudi, Nicolas Sarkozy avait fait savoir lors d'une rencontre avec le n°1 chinois, Hu Jintao, qu'il assisterait, le 8 août, à l'inauguration des JO de Pékin. « C'est minable!», l'a apostrophé Daniel Cohn-Bendit, auquel plusieurs parlementaires ont emboîté le pas.
Nicolas Sarkozy, se prévalant du soutien des dirigeants des Vingt-Sept, s'est défendu de passer les droits de l'homme par pertes et profits : « Ce n'est pas par l'humiliation de la Chine que l'on fera progresser la question des droits de l'homme, mais par un dialogue franc et direct. Je ne pense pas qu'on peut boycotter un quart de l'humanité. Je veux y aller et je veux parler ».
Il a demandé, après coup, à Daniel Cohn-Bendit et Bernard Kouchner de « travailler sur une liste de prisonniers politiques » qu'il soumettra au président chinois... Et pour bien signifier qu'il ne cède rien au régime communiste, comme on l'en accusait, Nicolas Sarkozy a mouché l'ambassadeur de Chine à Paris, Kong Quan, qui l'avait menacé de « graves conséquences » s'il recevait le dalaï-lama, mi-août, lors de sa tournée en France : « Ce n'est pas à la Chine de fixer mes rendez-vous ».
Traité de Lisbonne. Nicolas Sarkozy, qui sera à Dublin le 21 juillet, exige une solution « soit en octobre, soit en décembre » pour sortir de la crise provoquée par le « non » irlandais. Il met en demeure le président polonais Lech Kaczynski, qui avait signé le traité à Lisbonne et refuse maintenant de le ratifier : « Quand on apporte sa signature, en Europe, on doit la respecter ».
Commission de Bruxelles. Nicolas Sarkozy souhaite que le Portugais José Manuel Barroso effectue un nouveau mandat, de 2009 à 2015, à la tête de la Commission européenne.
Jusqu'au 31 décembre 2008, la France exerce la présidence du Conseil de l'Union européenne. Explications.
La Présidence du Conseil de l'Union européenne : qu'est-ce que c'est ?
L'article 203 du traité sur la Communauté européenne prévoit une présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, exercée à tour de rôle par chaque Etat membre durant six mois. L'Etat membre préside alors chacune des formations thématiques du Conseil de l'UE par l'intermédiaire du ministre compétent, ainsi que le Conseil européen qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement.
La présidence est chargée de fixer l'agenda politique du semestre à travers la définition de quelques priorités. Elle conduit ensuite les débats au sein du Conseil dans le souci de parvenir à des accords politiques sur les différents dossiers en cours.
Le traité de Lisbonne, dont l'entrée en application est prévue pour janvier 2009, modifie la structure institutionnelle de l'UE. S'il ne supprime pas la présidence tournante au niveau du Conseil des ministres, il instaure une présidence plus stable de deux ans et demi à la tête du Conseil européen.
Les priorités de la présidence françaiseLa gestion globale et concertée des migrations
Le gouvernement français propose à ses partenaires européens un pacte sur l'immigration. Ce pacte repose sur trois piliers: le refus des régularisations massives, l’harmonisation des régimes d’asile et des négociations sur les accords de réadmission.
La politique de l’énergie et du développement durableLa politique européenne de l'énergie vise à la fois à lutter contre le réchauffement climatique et à construire une Europe efficace et indépendante en matière d'énergie. L'objectif de la présidence française est de promouvoir une Europe du développement durable et de l’innovation en mettant l'accent sur la réduction des gaz à effet de serre, la fiscalité écologique, le développement de produits propres et la constitution d’un espace européen de la recherche.
Un programme commun a été élaboré avec les futures présidences tchèque et suédoise pour la période de juillet 2008 à décembre 2009 afin de préparer notamment la conférence de Copenhague sur le changement climatique en décembre 2009.
L’Europe de la DéfenseSujet sensible au sein des instances européennes, l'Europe de la défense figure également parmi les priorités définies par le Président de la République, qui considère que le renforcement de l'Europe de la défense n'est pas incompatible avec l'OTAN.
La France souhaite que les ressources de l'UE consacrées à la défense augmentent, afin de donner une réelle crédibilité à l'Europe en la matière.
Bilan de santé et avenir de la Politique Agricole CommuneLe réexamen de la Politique Agricole Commune (PAC), et en particulier son financement, est prévu pour 2013. Néanmoins la présidence française souhaite engager "une véritable refondation en profondeur" de la PAC au cours du semestre à venir. La Commission européenne a présenté le 20 mai 2008 des propositions législatives pour le "bilan de santé" de la PAC. Ces propositions seront débattues lors du Conseil des ministres de l'Agriculture, à Annecy, en septembre 2008.
Union pour la MéditerranéeL'Union pour la Méditerranée (UPM) sera également un projet phare de la Présidence française de l'Union européenne. Le principe d'une Union pour la Méditerranée a été approuvé par les 27 Chefs d'Etat ou de gouvernement lors du Conseil européen de mars 2008.
Le premier sommet de l'Union pour la Méditerranée aura lieu à Paris les 13 et 14 juillet 2008. Les 44 pays du nord et du sud de la Méditerranée y sont invités pour dessiner les futurs contours de l'UPM.
Rendre l'Europe plus visibleLe gouvernement souhaite profiter de cette présidence pour rendre l'Europe plus accessible et plus visible pour les citoyens. Dans cette perspective, une "saison culturelle européenne" sera organisée, au cours de laquelle nos partenaires européens sont invités à présenter le meilleur de leur patrimoine et de leur création au travers de centaines d’événements.
Photo : Les journées d'études du PPE-DE Paris 2008, où je me trouve en ce moment-même (Admirez le logos de l'UMP et celui du Nouveau Centre, ajouté spécialement pour moi!)
Intervention du lundi 16 juin 2008 dans l’hémicycle du Parlement européen dans le cadre des interventions libres d’une minute
Session plénière de Strasbourg
« Merci, Monsieur le Président.
Je voudrais tout d'abord saluerl'initiative de la Commission d'apporter une aide d'urgence aux pêcheurs. Si elle n'est certainement pas suffisante pour résoudre les problèmes du secteur, elle me paraît à tout le moins nécessaire à ce jour.
La situation actuelle est en effet critique : le prix du gazole est passé en un an de 35 à 73 centimes le litre.
La facture pour l’évolution du prix du gazole est donc lourde et, dans ma circonscription, en Baie de Somme notamment, les professionnels de la pêche se montrent particulièrement préoccupés et amers.
Au-delà du prix du gazole, les marins-pêcheurs veulent avant tout vendre leur poisson au juste prix, en s’attaquant aux marges injustifiées prises par des intermédiaires.
Mais plus qu'une crise, il s'agit ici d'un enjeu structurel pour le secteur de la pêche, qu'il nous faut aborder au niveau européen. On l'a vu, le mouvement de contestation a pris une dimension européenne. Logique, lorsque que l'on sait que la politique de la pêche est l'une des politiques européennes les plus anciennes.
Il nous faut aider le secteur de la pêche à se moderniser, afin qu'il puisse s'échapper des contraintes liées au coût du gazole, tout en tenant compte de nos obligations en termes de protection de l'environnement et de gestion des ressources halieutiques.
J'espère dans cette perspective que le débat prévu mercredi en plénière permettra d'aboutir à une résolution utile pour une pêche européenne aujourd'hui en danger. »
J'attire votre attention aujourd'hui sur la pétition One City qui se donne pour objectif de faire de strasbourg le siège unique du Parlement européen. une initiative à laquelle je suis très sensible car elle est impulsée par de jeunes Amiénois.
Le 9 Mai 1950, cinq ans jour pour jour après la fin de la seconde guerre mondiale, le Discours de l'Horloge de Robert Schuman jetait les bases d'une Europe unie en incluant d'emblée l'Allemagne dans un accord économique et industriel.
En installant le siège du Parlement européen huit ans plus tard à Strasbourg, les pères fondateurs de l'Union européenne ont adressé un message très fort à la communauté internationale.
En choisissant Strasbourg, ville biculturelle ayant changé cinq fois de nationalité en moins de 75 ans pour cause de divisions humaines, ils ont dit au monde que, désormais, la civilisation du Droit et de la Paix était née de la réconciliation franco-allemande.
50 ans après, l'Union européenne compte 27 Etats-membres et près de 500 millions de citoyens.
Le rêve d"Une Europe" se poursuit inlassablement sous le sceau de la Démocratie et des Droits de l'Homme.
En signant cette pétition, vous ferez un geste fort : celui de demander l'installation définitive du Parlement Européen à Strasbourg où bat le Coeur de l'Europe.
Jeudi dernier, la majorité des électeurs irlandais a rejeté le Traité de Lisbonne, alors pourtant que 90% des parlementaires en Europe étaient favorables à ce traité.
Sans chercher à culpabiliser le peuple irlandais (nous serions mal placés pour le faire), il nous faut comprendre ce vote.
Plusieurs explications ont été avancées: la situation intérieure de l'Irlande, les sujets abordés pendant la campagne électorale qui n'avaient que peu à voir avec le traité, le "désamour" réel ou supposé à l'égard de l'Europe et de ses institutions (les "technocrates de Bruxelles", chargés de tous les maux: comme si à Paris, Berlin ou Lisbonne, il n'y en avait aucun ainsi que l'a souligné malicieusement le commissaire Barroso ce mardi devant les parlementaires européens réunis en session à Strasbourg).
Toutes ces explications sont probablement pour partie vraies. Toutefois elles me semblent incomplètes. En effet ce scrutin, comme d'autres et comme les cotes de popularité de ceux qui nous gouvernent , me semblent traduire une grave crise de la représentativité démocratique.
En effet, pendant longtemps, l'élu était celui à qui on confiait le gouvernail d'une ville, d'un département ou d'un pays. On lui demandait de préparer l'avenir. Il agissait durant son mandat sans consulter les habitants et il rendait compte de sa gestion à l'issue. C'était le mécanisme de la démocratie représentative.
Mais depuis quelques années, les habitants expriment le souhait d'être associés aux décisions tout au long du mandat et de donner leur avis sur les sujets les plus divers. C'est ce que l'on appelle la démocratie participative ou encore la participation citoyenne. Relativement facile à mettre en oeuvre à l'échelle d'une ville, elle pose de réelles difficultés pour un territoire plus large... et elle trouve aussi ses limites.
Il faut donc inventer de nouvelles formes de consultation des habitants et de prise en considération de leurs souhaits. Mais paradoxalement, le traité de Lisbonne contenait justement des mesures allant dans ce sens!
C'est dire que les Européens convaincus que nous sommes doivent faire preuve de pédagogie en rappelant ce que fait l'Europe et pourquoi il faut continuer à la construire.
La présidence française qui s'ouvre dans quelques jours devra relever ce défi et inventer très vite les mécanismes qui permettront à l'Europe d'avancer malgré le scrutin irlandais!
Une quarantaine d'étudiants en droit et sciences politiques à l'Université de Picardie Jules-Verne d'Amiens (l'université où j'enseigne toujours) sont venus me voir récemment à Bruxelles dans le but de découvrir les institutions européennes.
Après une visite du Comité des Régions, ils ont pu visiter le Parlement européen où je les ai accueillis avec plaisir. Un grand merci à leurs accompagnateurs, à savoir mes collègues Nicole Decoopman, François Rangeon et Ange Fassiaux-Hermier.
Il est bon de rappeler, en ce jour commémoratif de l'armistice du 8 Mai 1945, que, par des initiatives comme celle-ci, l'Europe se construit au quotidien..
C'est l'occasion de rappeler les enjeux et les défis que l'Europe doit relever!
Nous sommes à la veille d'un évènement historique. En effet en juin 2009, pour la première fois, les 480 millions d'Européens des 27 Etats éliront, la même semaine, au suffrage universel direct leurs 751 représentants au Parlement Européen.
Et ces parlementaires auront des pouvoirs accrus grâce au traité de Lisbonne qui doit entrer en vigueur le 1 janvier 2009 si, d'ici là, tous les pays le ratifient (rappelons que la France a été dans les premiers à le faire).
Enfin, à partir du 1 juillet 2008, la France exercera pour six mois la présidence de l'Union Européenne.
"Cette conjonction d'évènements importants va immanquablement amener à parler beaucoup de l'Europe durant les 12 mois à venir"
Au-delà des priorités du Président de la République pour la présidence française, sur lesquelles nous reviendrons dans les semaines à venir, c'est la question de ce qu'il est convenu d'appeler la "gouvernance" qui se pose aujourd'hui.
Même si le traité de Lisbonne apporte des améliorations notables (par exemple en substituant plus souvent à la règle de l'unanimité celle de la majorité qualifiée), il nous faut apprendre, "unis dans la diversité", à vivre ensemble et à prendre des décisions à 27.
Il faut aussi, et c'est un défi majeur, accueillir les derniers arrivants et les intégrer réellement.
Il faut encore que nous, les Français, nous adoptions le mode de fonctionnement européen fait de discussions, parfois longues, et de recherche du consensus.
Mais il est surtout indispensable que nous profitions de cette année exceptionnelle pour faire oeuvre de pédagogie en expliquant à tous combien l'Europe est proche des citoyens, et de plus en plus, combien elle est utile pour résoudre, ensemble, les problèmes environnementaux ou sociétaux, combien enfin ses décisions sont présentes et utiles dans notre vie quotidienne!
Au travers de ce blog, j'en donnerai durant cette année des exemples. N'hésitez pas à y ajouter ceux que vous connaissez!
Dans la nuit du 20 au 21 décembre 2007, la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine est devenu le nouvel avant-poste de l'espace Schengen. Une frontière considérée comme un maillon faible par l'Union Européenne.
Si le printemps peine à s'imposer, le Printemps de l'Europe lui est déjà lancé. Depuis le 25 mars et jusqu'au 30 juin 2008, la sixième édition du Printemps de l'Europe se propose d'encourager les jeunes esprits à s'intéresser davantage à l'Union européenne.
L'événement est organisé par la Commission européenne, en collaboration étroite avec le Parlement européen. Les vice-présidents du Parlement Alejo Vidal-Quadras et Mechtild Rothe, ainsi que la députée européenne Katerina Batzeli,présidente de la commission parlementaire de la culture et de l'éducation, sont en charge du projet.
L'objectif est d'améliorer les connaissances sur l'Union européenne et le fonctionnement des institutions dans les écoles du monde entier. Depuis six ans, rappelle Alejo Vidal-Quadras, vice-président du Parlement, responsable de la politique d'information et communication, "la célébration du Printemps de l'Europe est devenue une date significative aux yeux des jeunes européens".
Les élèves sont incités à établir un dialogue avec leurs professeurs afin de partager leurs opinions au sujet de l'Europe et de développer leurs connaissances.
Dans le cadre de l'année du dialogue interculturel, le thème choisi pour cette sixième édition est le rapprochement des cultures par le dialogue. "C'est un appel à valoriser nos diversités culturelles pour notre projet commun. Après tout, notre Union représente l'harmonisation de langues différentes, d'histoires, croyances et traditions qui visent des valeurs universelles telles que la liberté, la paix, la démocratie et le respect des droits de l'homme." explique M. Vidal-Quadras.
Le point d'orgue de ce printemps de l'Europe sera comme chaque année la semaine du 9 mai, fête de l'Europe, au cours de laquelle de nombreuses manifestations seront organisées dans l'ensemble de l'Europe.
Le Forum de Paris rassemble les chefs d'entreprise, scientifiques, universitaires, journalistes de la communauté internationale, désireux de dialoguer et d'échanger par-delà la Méditerranée. Depuis 2004, l'Unesco abrite ses rencontres. La première édition avait pour thème « Le choc des civilisations ». Un an plus tard, le Forum s'interrogeait sur les défis posés par l'euro-méditerranée et poursuivait ses réflexions en 2007 sur le bilan de 50 ans d'Union européenne. Durant tout ce week-end, des personnalités du monde politique et économique se pencheront sur la récente adoption du projet européen d'une Union pour la Méditerranée qu'ils nourriront de leurs réflexions. RFI, partenaire de l'évènement, sera présente en direct de l'Unesco.
Le 19 mars 1958, l'Assemblée parlementaire européenne tenait sa première réunion constitutive à Strasbourg. Elle comptait alors 142 membres, parlant quatre langues. Ces derniers étaient alors désignés, et non élus, et ne disposaient que de faibles pouvoirs consultatifs.
Aujourd'hui,on compte 785 députés européens, s'exprimant dans 23 langues officielles et élus au suffrage universel direct depuis 1979. Entre-temps,l'Assemblée parlementaire européenne est devenue Parlement européen, le 30 mars 1962.
En 50 ans, le Parlement européen n'a pas seulement gagné en nombre de députés. Ses pouvoirs se sont élargis, d'un rôle consultatif vers un statut de co-législateur sur une grande majorité de sujets. Le traité de Lisbonne étendra encore les compétences du Parlement européen.
Le Parlement européen a célébré cet anniversaire mercredi 12 mars à Strasbourg au cours de sa session plénière. Une séance solennelle a réuni les eurodéputés, les anciens présidents du Parlement européen, des représentants des parlements des Etats membres ainsi que des autres institutions européennes. Les interventions de Hans-Gert Pöttering, Président du Parlement européen, de José Manuel Barroso, Président de la Commission, et de Janez Janša, Premier ministre slovène, Président en exercice du Conseil, ont été suivies par un concert de l'Orchestre des jeunes de l'Union européenne.
Les dates-clés du Parlement européen :
19 mars 1958
Session constitutive de la nouvelle Assemblée parlementaire européenne (11h, Strasbourg): le PE a le droit d'être consulté par le Conseil.
Pouvoir consultatif
30 mars 1962
L’Assemblée parlementaire décide de s’appeler "Parlement européen" (PE).
22 avril 1970
Signature à Luxembourg du Traité portant modification de certaines dispositions budgétaires: accroissement des pouvoirs budgétaires du PE suite au remplacement des contributions financières des États membres par des ressources propres.
Pouvoirs budgétaires
15 octobre 1973
Le Conseil arrête une série de mesures visant à améliorer ses relations avec le PE dans le domaine de la conclusion des accords commerciaux et amélioration de la procédure de consultation de l'Assemblée.
Conseil/PE
9 et 10 décembre 1974
Le Sommet de Paris décide de l'élection au suffragedirect du PE.
Election directe
4 mars 1975
Déclaration commune instituant une procédure de concertation suite à l’accroissement des pouvoirs budgétaires de l’Assemblée.
Concertation
22 juillet 1975
Signature à Bruxelles du Traité portant modification de certaines dispositions financières des traités. Il renforce les pouvoirs budgétaires de l’Assemblée (le PE obtient le droit de rejet du budget et de donner décharge à la Commission sur l’exécution de celui-ci); en vigueur le 1er juin 1977.
Pouvoirs budgétaires
20 septembre 1976
Adoption à Bruxelles de l’Acte portant élection des représentants à l'Assemblée au suffrage universel direct.
Acte élection directe PE
7-10 juin 1979
Première élection du PE au suffrage universel direct (410 membres).
1ère élection du PE
14 février 1984
Adoption du rapport Spinelli sur le Traité de l'Union européenne
Avant-projet de traité sur l'Union européenne
29-30 juin 1987
Conseil européen de Bruxelles. Pour la première fois, le Conseil européen entend le président du PE avant l'ouverture des travaux.
Participation au sommet de Bruxelles
1er juillet 1987
Entrée en vigueur de l'Acte unique européen (AUE). Officialisation de l’appellation ''PE''. Introduction des procédures de coopération (droit à une seconde lecture) et d’avis conforme (nécessaire pour la conclusion des accords internationaux et l'élargissement).
AUE: Coopération et Avis Conforme
7 février 1992
Signature à Maastricht du Traité sur l'Union européenne. Introduction de la procédure de codécision (avec la procédure de conciliation, applicable à 15 bases légales). Le PE a aussi le droit d'approuver la Commission et de nommer le Médiateur européen.Entrée en vigueur le 1/11/1993.
Traité de Maastricht: Codécision
18 janvier 1995
En séance plénière, les députés européens votent (417 pour, 104 contre) la nomination de Jacques Santer au poste de président de la prochaine Commission européenne.
Nomination de la Commission
2 octobre 1997
Signature du Traité d’Amsterdam: simplification de la procédure de codécision, extension à 32 bases légales et droit d'approuver le Président de la Commission..Entrée en vigueur: 01/05/1999.
Traité d'Amsterdam: approbation du Président de la Commission
26 février 2001
Signature du Traité de Nice: extension de la codécisionà 37bases légales, Entrée en vigueur: 01/02/2003.
Traité de Nice
Août-octobre 2007
Travail de la CIG sous le contrôle du PE, via ses trois représentants.
CIG
12 décembre 2007
Signature et proclamation de la Charte des droits fondamentaux à Strasbourg (session plénière)
Charte des droits fondamentaux
13 décembre 2007
Signature du Traité de Lisbonne: extensionde la codécision à presque 90 bases légales. Droit de nommer le Président de la Commission, sur proposition du Conseil européen (qui doit tenir compte des résultats des élections).
Traité de Lisbonne: Nomination Président de la Commission
Source: « Les institutions de l'Union européenne », deuxième édition, Presse universitaire d'Oxford, Oxford, édités par John Peterson et Michael Shackleton.
Le Groupe PPE-DE (groupe du Parti Populaire Européen et des Démocrates Européens) au Parlement européen a présenté officiellement cette semaine ses Dix Priorités pour 2008 - 2009.
Par leurs efforts et leur engagement, les 288 Députés européens qui siègent au Groupe du PPE-DE, la force politique la plus influente du Parlement européen, s'emploient à construire une Europe qui offre des perspectives d'avenir, et qui réponde aux préoccupations majeures des 500 millions de citoyens européens.
Dans la perspective des élections européennes, le Groupe du PPE-DE s'est fixé dix priorités, rassemblées autour de quatre visions pour un avenir plus serein: Une Europe des valeurs; Une Europe de la croissance;Une Europe de la sécurité et Une Europe de la solidarité :
I)POUR UNE EUROPE DES VALEURS, grâce à :
1) la défense de valeurs fortes ; 2) une relation transatlantique solide et profonde ; 3) le développement et l'approfondissement de la politique de voisinage et la poursuite de la politique d'élargissement.
II) POUR UNE EUROPE DE CROISSANCE ET DE PROSPÉRITÉ,grâce à:
4) l’achèvement d'un marché unique efficace et ouvert et la poursuite des objectifs de la Stratégie de Lisbonne afin de promouvoir une société européenne dynamique, innovante, et fondée sur la connaissance; 5) la définition de ressources propres à l'UE dans un avenir proche et la stabilité budgétaire et l'indépendance de la politique monétaire.
III)POUR UNE EUROPE PLUS SURE, grâce à :
6) l'intensification de la lutte contre le terrorisme et pour la protection des citoyens contre la criminalité organisée; 7) une politique énergétique cohérente dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et d’un développement durable ; 8) la sécurité et la sureté alimentaire ; 9) une politique commune de l'immigration.
IV)POUR UNE EUROPE PLUS SOLIDAIRE, grâce à :
10) une solidarité renforcée entre les États membres notamment dans le cadre de la politique de cohésion et la défense des valeurs du modèle social européen.
Si vous voulez en savoir plus sur ces priorités, vous pouvez consulter le Décalogue du groupe PPE-DE.
Le parti socialiste (PSOE) dirigé par le Premier ministre sortant José Luis Zapatero s’achemine vers une victoire aux élections législatives de dimanche. Les sondages réalisés au terme du débat télévisé lundi 3 mars qui opposait Zapatero au candidat de la droite, Mariano Rajoy, ont confirmé l’avance du PSOE d’au moins quatre points.
"Zapatero a creusé l’écart", confirme Adeline Percept, correspondante de France 24 à Madrid. "Mariano Rajoy est apparu comme un homme du passé se contentant de critiquer les quatre dernières années de gouvernement."
Pourtant l’élection ne semble pas susciter le même enthousiasme qu’en 2004 quand, porté par un sursaut populaire, le PSOE avait créé la surprise en défaisant le Parti populaire (PP) de José Maria Aznar, sanctionné pour sa mauvaise gestion des attentats de Madrid de mars 2004.
"Durant la campagne, les partis sont restés extrêmement vagues sur certains problèmes compliqués comme l’organisation de l’Espagne ou l’immigration", note Barbara Loyer, de l’Institut français de géopolitique à l’Université Paris VIII.
Dans un éditorial du 3 mars, le fondateur du quotidien pro-gouvernemental El Pais Juan Luis Cebrian dénonçait "l’utilisation permanente de la peur par les politiques, pour s’attirer des sympathies et obtenir des adhésions." La critique visait surtout M. Rajoy , accusé de faire une campagne anxiogène en concentrant ses attaques sur l’économie et la politique d’immigration. Barbara Loyer tempère ces critiques. Pour elle, la gauche espagnole aime agiter l’épouvantail du franquisme en accusant le PP de catastrophisme.
Promesses électorales sur fonds de ralentissement économiques
Ce qui change la donne en 2008, c’est l’économie, qui donne des signes d’essoufflement. Après des années de croissance annuelle de plus de 3,5 %, les projections pour 2008 ne dépassent pas 2 %. La hausse du taux de chômage pourrait atteindre 9 % d’ici la fin de l’année et le taux d’inflation est élevé, autour de 4,4 % pour le seul mois de février 2008.
"José Luis Zapatero a réussi à faire passer un message clair en attribuant les difficultés au ralentissement de l’économie mondiale et aux conséquences de la crise des subprimes", explique Adeline Percept, ajoutant : "Zapatero répète que l’Espagne garde un des plus fort taux de croissance européen et qu’elle a dépassé l’Italie en terme de PIB par habitant."
Malgré la présence de nombreux partis, la campagne est dominée par la lutte entre les deux grands partis. Les dirigeants du PP et du PSOE rivalisent de promesses en direction des jeunes et les classes moyennes, les plus touchés par le chômage et la hausse des prix. Mariano Rajoy promet des exonérations fiscales pour les bas salaires alors que Zapatero s’engage à relancer la croissance par l’augmentation du salaire minimum, du minimum vieillesse et la création d’une allocation-logement pour les jeunes.
Dans ce contexte difficile, la question de l’immigration a pris un tour particulièrement polémique. Mariano Rajoy a mis au centre de sa campagne le thème des immigrés en accusant le PSOE de laxisme pour avoir régularisé en 2005 près de 700 000 travailleurs clandestins. Le conservateur a promis l’adoption de mesures contraignantes, dont un contrat d’intégration par lequel les étrangers s’engageraient à respecter les coutumes espagnoles et veut empêcher toute future régularisation massive.
Mais la question nationale n’a finalement pas occupé la place que certains, comme Barbara Loyer, attendaient. Le PP s’est contenté de critiquer l’octroi d’un statut donnant plus d’autonomie à la Catalogne et les velléités de négociations du PSOE avec les indépendantistes basques, l’accusant de solder l’unité nationale.
Quant au grand chantier social ouvert sous le gouvernement socialiste, la légalisation du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels, l’autorisation de la recherche sur les cellules souches ou la fin de l’éducation religieuse obligatoire, il semble avoir remporté l’aval d’une population qui se prononce à 80 % catholique.
En cas de victoire des socialistes, reste à voir de quelle majorité ils disposeront pour former un gouvernement. C’est l’absence de majorité absolue qui avait fait chuter Felipe Gonzales en 1996, ouvrant la voie à huit ans de règne PP.
Selon Adeline Percept, le PSOE pourrait faire appel à la Gauche unie (IU) pour former une majorité. Ce parti serait prêt à monnayer sa collaboration au prix d’une remise à plat de la loi sur l’IVG. Un sujet que le parti de M. Zapatero s’est attaché à éviter de peur se mettre une majorité d’électeurs contre lui.