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jeudi, 15 janvier 2009

Le nouveau Président du Conseil devant les eurodéputés

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STRASBOURG (Parlement européen) - Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays préside l'UE, a réaffirmé mercredi avoir encore des réserves sur le traité de Lisbonne, même s'il votera tout de même pour la ratification du texte au Parlement tchèque.

"C'est un traité moyen, un peu moins bien que le traité de Nice (actuellement en vigueur, ndlr), c'est comme ça personnellement que je vois les choses", a indiqué M. Topolanek lors de sa première intervention au Parlement européen à Strasbourg depuis le début de la présidence tchèque de l'UE le 1er janvier.

"Pour moi, c'est un compromis difficile", a-t-il ajouté devant des eurodéputés qui le pressaient de faire ratifier ce traité le plus vite possible.

Il a néanmoins précisé qu'ayant lui-même "négocié" et "signé" le texte censé permettre à l'Union européenne de mieux fonctionner à 27 pays, il "voterait (le texte) au Parlement" tchèque.

"Mais l'idée qu'il faut dire d'avance aux pays membres qu'ils doivent ratifier un document et (...) qu'ils n'ont pas le droit (...) de décider d'approuver ou non le traité est absurde", a-t-il ajouté.

Il a aussi affirmé que "si un référendum était organisé en République tchèque, le traité de Lisbonne ne serait pas accepté non plus", comme en Irlande où il a été rejeté par référendum en juin 2008.

Interrogé ensuite sur ces propos lors d'une conférence de presse avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, M. Topolanek a précisé qu'il n'était pas "personnellement favorable à un référendum".

M. Barroso a néanmoins souligné que ce serait "complètement faux de présenter les Tchèques comme des eurosceptiques", qu'ils étaient au contraire "plus favorables à l'intégration européenne que beaucoup de pays fondateurs de l'Union".

Il a aussi rappelé M. Topolanek à son devoir, en soulignant que "lorsqu'un gouvernement signe un traité, il est obligé de faire tout ce qui est en son pouvoir pour le faire ratifier, c'est un principe de bonne foi du droit international. J'ai toute confiance que c'est aussi la compréhension du gouvernement tchèque".

La République tchèque est le dernier des 27 pays de l'UE à ne pas s'être prononcé sur le traité de Lisbonne, qui a besoin de la ratification de tous pour entrer en vigueur.

Les députés tchèques, très divisés, doivent examiner le traité à partir du 3 février. Le Sénat tchèque devra ensuite se prononcer, et la majorité doit l'approuver dans les deux chambres pour qu'il soit adopté.

Le traité doit ensuite être signé par le très eurosceptique président Vaclav Klaus qui a déjà affirmé qu'il ferait tout pour retarder le moment d'apposer son paraphe.

M. Topolanek a néanmoins souligné devant les eurodéputés qu'en tant que président de l'UE, il aurait à "continuer le débat avec l'Irlande sur l'avenir du traité" et "à trouver une solution qui satisfasse la majorité".

L'Irlande a déjà promis à ses partenaires européens d'organiser un nouveau référendum d'ici novembre 2009, moyennant des garanties, dont le maintien de "son" commissaire au sein de la prochaine Commission européenne.

 

(Source : AFP)

08:00 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (0)

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