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vendredi, 20 février 2009

A Bruxelles, Platini a réaffirmé ses priorités

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Michel Platini, président de l'Union Européenne de football, a présenté mercredi devant le Parlement européen sa vision du football et les priorités qu'il compte accorder lors des deux dernières années de son mandat.

L'ancien footballeur mythique des années '80 a rappelé au monde politique européen les grands thèmes qu'il défend depuis son accession à la présidence de cette confédération sportive, le 26 janvier 2007. L'ancien stratège de l'équipe de France a ainsi à nouveau demandé à l'Union Européenne une plus grande autonomie pour son sport, militant pour faire du football une exception culturelle protégée par des règles économiques et des contraintes légales. "Nous refusons catégoriquement d'être enfermés dans des règlements propres à une activité économique. Il est absurde de vouloir réglementer le football de la même manière qu'une politique agricole commune", a déclaré l'ancien Ballon d'Or des années 83, 84 et 85.

L'autre sujet important lui tenant à coeur et qu'il a ardemment défendu est la volonté d'interdire les transferts internationaux des joueurs de moins de 18 ans. Platini veut ainsi infléchir la position de la Commission européenne, réticente à toute réforme en ce sens au nom de la libre circulation des personnes au sein de l'UE. "Faire traverser l'océan à un jeune pour le faire taper dans un ballon, c'est comparable avec du trafic d'enfants ", a-t-il affirmé sous les applaudissements des parlementaires.

Les transferts internationaux de mineurs sont interdits par la FIFA mais un accord de 2001 entre la FIFA et l'Union européenne autorise les transferts en Europe à partir de 16 ans, l'âge légal du début de l'activité professionnelle. Enfin, le président de l'UEFA s'est montré confiant de réussir le pari d'organiser l'Euro-2012 avec l'Ukraine et la Pologne, malgré que "ce défi sera difficile puisque ces deux pays n'avaient jamais organisé auparavant un événement de cette ampleur". Il a toutefois précisé qu'une épée de Damoclès pendait au-dessus de leur tête puisque l'UEFA exige en priorité la construction dans les temps des stades de Kiev et Varsovie. "Dans le cas contraire, nous n'irons pas en Ukraine ou en Pologne. Mais je ne pense pas que nous aurons à prendre cette décision", a conclu Platini.

Autre sujet brulant, les problèmes financiers de plusieurs clubs et la surenchère permanante en matière de transfert. "Les clubs européens nous disent que notre système est menacé à moyen terme d'imploser financièrement", a dit le président de l'UEFA. "Nous examinons actuellement la possibilité de limiter, dans une certaine mesure, les dépenses de personnel de chaque club - à la fois salaires et transferts - à un pourcentage, à déterminer, de ses revenus sportifs directs et indirects",a-t-il ajouté. L'argent utilisé pour les salaires ou les transferts pourrait être limitées à un pourcentage des revenus compris entre 46% et 63%.

Pour Michel Platini, le sport américain et son système de régulation financière peuvent servir d'exemple. Notamment avec un plafond en matière de salaire, le fameux "salary cap". "Le système sportif américain peut assurément nous fournir matière à réflexion. Il est complètement différent du modèle sportif européen par de nombreux aspects fondamentaux. Nous pouvons néanmoins nous en inspirer".

La crise financière mondiale mais aussi l'arrivée de nombreux milliardaires étrangers, notamment issus du Golfe à la tête de clubs, principalement anglais, ne sont pas étrangers à l'envie de régulation de l'UEFA. Avec ces arrivées, les salaires et les montants de transfert ont explosé. La saga Kakà en est sans doute le meilleur exemple.

 

(Source : RTBF)

08:00 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (0)

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