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mercredi, 08 décembre 2010

Hervé Morin ce matin dans le quotidien La Provence

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logo_laProvence.jpgFaites-vous ce tour de France pour vous compter ?
Depuis des mois, je vais à la rencontre des Français. Il y a en France des forces d’innovation, d’anticipation qu’il faut écouter. Je souhaite m’imprégner de tout cela.

Cela ressemble à une démarche de présidentiable !
Je souhaite que les valeurs que défend la famille centriste soient portées au moment de l’élection présidentielle. Cela doit s’appuyer sur un projet politique que je construis progressivement. Il faut un candidat centriste à la présidentielle, celui-ci sera désigné à l’automne 2011. Ma détermination est absolument totale pour que l’expression centriste se fasse entendre.

Qui est le leader du centre, Jean-Louis Borloo ou vous-même ?
Nous verrons bien qui sera sur la ligne de départ à l’automne prochain. Je ne suis pas en concurrence, ni dans une compétition. Pour moi, il n’y a pas de rivalité mais d’abord la volonté de porter un message politique qui a une pertinence absolue. Compte tenu de nos valeurs, les centristes doivent être associés à un parti de la droite républicaine.

Ce qui revient à dire que François Bayrou n’est pas un centriste ?
Une des conditions de cette expression centriste, c’est qu’il faut clairement savoir où on habite. Quand on est au centre, on n’est pas au milieu de nulle part! Etre indépendant ne signifie pas être seul. François Bayrou confond indépendance et démarche solitaire.

Pas de stratégie de rupture avec l’UMP pour exister ?
Lorsque l’on est centriste, on porte le principe de responsabilité individuelle, de liberté d’entreprise, de tempérance fiscale. Des valeurs qui nous amènent à être associés à la majorité actuelle. Mais il faut qu’on soit assez fort pour peser sur le cours des choses. Mon objectif est donc de créer une coalition des partis de droite et du centre où ces sensibilités de la vie politique française puissent être entendues. Toutes les démocraties européennes sont sous le régime de la coalition, de gauche comme de droite, ce n’est pas un hasard. On a besoin d’équilibre.

Les centristes ont été les grands perdants du remaniement. La rumeur d’un réajustement au profit du centre vous réjouit-elle ou vous vexe-t-elle ?
Nous avons très clairement assisté à l’occasion du remaniement à la constitution d’une équipe de campagne à base RPR. C’est un message de plus pour que les centristes prennent conscience qu’il doit exister une expression politique indépendante. Quant à l’entrée de centristes lors d’un réajustement, ce n’est pas significatif.

N’est-ce pas acrobatique de jouer l’alliance avec l’UMP pour les cantonales alors que vous êtes exclus des ministères ?
Lorsqu’il s’agit d’élections locales, les gens votent pour un homme davantage que pour un parti. Il faut donc choisir le meilleur.
 
Vous prônez une réforme fiscale qui s’engage à peine aujourd’hui. Etes-vous amer ?
Nous demandons la suppression du bouclier fiscal depuis trois ans. C’est un sparadrap, une mauvaise réponse à un vrai problème. Par ailleurs nous sommes favorables à la suppression de l’ISF qui serait compensé par la création d’une tranche marginale d’impôt sur les hauts revenus. Une solution économiquement efficace et socialement juste.

Les divisions qui se dessinent au PS vous seront-elles profitables ?
Il vaut mieux miser sur sa propre force que sur la faiblesse des autres.

Recueilli par Marjory CHOURAQUI

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