mercredi, 22 juin 2022
Ouverture du congrès d'Amnesty International France
Mesdames et Messieurs, Chers amis de la Paix,
« Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains. Un jour viendra où la guerre paraîtra aussi absurde […] entre Paris et Londres, entre Saint-Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu’elle paraîtrait absurde aujourd’hui entre Rouen et Amiens.
Un jour viendra où l’on verra […] les États-Unis d’Amérique et les États-Unis d’Europe, […] se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies.
Et Français, Anglais, Belges, Allemands, Russes, Slaves, Européens, qu’avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? Nous aimer. Nous aimer ! […]
Il y aura sur le monde un flot de lumière. Et qu’est-ce que c’est que toute cette lumière ? C’est la liberté. Et qu’est-ce que c’est que toute cette liberté ? C’est la paix ».
Ainsi s’exprimait Victor Hugo, le 21 août 1849, au Congrès des Amis de la Paix Universelle, à Paris. Hélas, depuis ce grand discours humaniste, les Hommes n’ont cessé de se faire la guerre. Seule la création de l’Union européenne, dont les prémices se situent en 1950 avec le discours de l’Horloge de Robert Schuman, a apporté une forme d’espérance au monde et à notre continent durant ces dernières décennies.
Pourtant, depuis le 24 février, comme le titrait le journal Libération dès le lendemain, nous assistons à L’impensable. La guerre est de retour aux portes de l’Union européenne, sur le sol de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’un conflit interne résultant d’un problème national mais d’un procédé que l’on pensait révolu en Europe : l’invasion d’une nation par une autre. Oui, nous assistons avec indignation et inquiétude à la violation, par le gouvernement russe, de la souveraineté nationale et territoriale de l'Ukraine. Cette atteinte, extrêmement grave, aux libertés d'un peuple et d'un Etat démocratique, nous choque et nous affecte profondément. Aussi, nous apportons tout notre soutien au peuple ukrainien et lui exprimons notre plus entière solidarité. Nos pensées vont particulièrement aux responsables politiques et aux habitants des villes d’Ukraine et notamment de Lviv et de Kharkiv avec lesquels les équipes municipales et les associations d'Amiens ont coopéré pendant plusieurs années, dans les domaines de la démocratie locale et de la jeunesse. Pour l'heure, nous nous joignons à la douleur des familles endeuillées par la mort de soldats ou de civils et apportons notre plus complet soutien à Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine, et à son peuple. Plus que jamais, nous sommes animés du désir et de l'ambition de faire de notre Ville une capitale européenne de l'interculturalité et de l'amitié entre les peuples.
C’est dans ce contexte que nous accueillons dans notre belle ville le congrès national d’Amnesty International France. Organisation née en 1961 au Royaume-Uni d’une première victoire : la libération de prisonniers d’opinion. Cette première victoire fut l’étincelle qui a déclenché un mouvement rassemblant aujourd'hui plus de 10 millions de personnes dans 70 pays.
Ce qu’Amnesty International veut est très simple : le respect des droits humains pour tous.
Par exemple, ces dernières années, Amnesty International a contribué :
-à la libération de centaines de personnes injustement emprisonnées ;
-à l’abolition de la peine de mort au Burkina Faso, et dans l’État de Washington ;
-à la dépénalisation de l’homosexualité en Inde ;
-à l’adoption d’une loi qui protège les victimes de torture en temps de guerre en Bosnie-Herzégovine ;
-à l’abrogation d’un article dans la constitution irlandaise qui interdisait l’avortement ;
-à la fin du visa de sortie pour les travailleurs migrants au Qatar, qui les empêchait de quitter le pays sans la permission de leur employeur ;
-à l’adoption d’une résolution au Parlement européen sur l’interdiction des “ robots tueurs ”.
Mouvement indépendant de tout gouvernement, de toute tendance politique, de tout intérêt économique et de toute croyance religieuse, Amnesty International ne sollicite aucune subvention des États, des partis politiques ou des entreprises, et finance ses actions essentiellement grâce au soutien de ses membres et de ses donateurs. J’ai moi-même eu recours aux outils de communication de ce mouvement lorsque j’avais, en tant que députée européenne à l’époque, alerté les citoyennes et citoyens de ma circonscription sur le sort de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri.
Merci, chers congressistes d’Amnesty International France, d’avoir choisi notre belle ville d’Amiens, il s’agit vraiment pour nous d’un honneur. Située au cœur d’une riche région agricole, Amiens offre un cadre de vie attrayant, grâce à l’omniprésence de ses espaces naturels et jardinés. Les plus connus, les hortillonnages arrivent jusqu’au cœur de notre ville. Ces Jardins sur l’eau et ses multiples canaux font de cet environnement, un site unique au monde.
Ces lieux agréables et paisibles, vous les retrouverez aussi dans la beauté du Parc St Pierre, à l’intérieur des rues de St Leu, le quartier traditionnel et festif, ou encore en visitant la maison où a vécu pendant 18 ans Jules Verne, que j’évoquais au début de mon propos.
Vous l’avez donc compris, manquez la visite de notre ville, c’est passer à côté d’une occasion exceptionnelle de vous retrouver avec la nature en ville et la richesse de la culture amiénoise.
Amiens, c’est aussi notre magnifique cathédrale qui ne laisse aucun d’entre nous indifférent. Elle demeure le plus vaste édifice gothique de France, à tel point qu’elle pourrait contenir deux fois la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je précise que depuis quelques années, sur la période de juin à septembre, la cathédrale retrouve ses couleurs d’autrefois lors d’un magnifique spectacle son et lumière intitulé « Chroma », déjà admiré par plus de 2 millions de visiteurs.
Amiens reste la ville de plus de 100 000 habitants la plus jeune de France grâce à sa grande concentration d’étudiants. Avec l’Université de Picardie Jules-Verne et ses laboratoires de recherche, ainsi que ses écoles supérieures de commerce et d’ingénieurs, notre ville revêt un caractère très animé et festif tout au long de l’année.
L’attractivité résidentielle et culturelle d’Amiens est reconnue dans la presse nationale. Cela constitue pour nous un enjeu majeur, tant pour la diversification de notre tissu économique, que pour la création d’emploi.
Enfin, Amiens est aussi connue pour être une ville qui a de l’ambition. Après avoir été Capitale Européenne de la Jeunesse en 2020, nous sommes candidats au label « Capitale européenne de la Culture 2028 », année du bicentenaire de la naissance de Jules Verne.
Amiens se définit comme étant une « ville verte » comme il y en a peu en France. Amiens est connue pour sa qualité de vie, pour ses réderies, son animation, mais aussi pour sa solidarité envers les plus démunis. L’entraide entre les habitants et les liens de proximité sont aussi des valeurs pratiquées dans nos quartiers.
Je conclurai mon intervention, si vous le voulez bien, par une anecdote personnelle, en rappelant ceci : à l’occasion de l’entrée dans l’Union européenne de la Pologne, le 1er mai 2004, dont la ville allemande de Görlitz est frontalière, le maire avait invité tous ses homologues des villes jumelées avec Görlitz, dont Amiens. Cet événement était très important pour les habitants car, après la seconde guerre mondiale, la vieille ville, coupée par le fleuve Öder, avait séparé la population entre les dictatures de Pologne et d’Allemagne de l’est. Pour l’occasion, une grande fête avait été organisée sur le pont de la ville. Les Allemands y tenaient beaucoup, tant le souvenir du rideau de fer était intolérable pour eux. L’image qui restera en moi à jamais est celle-ci : pour symboliser leur entrée dans l’Union européenne, les Polonais attendaient d’un côté du pont et les Allemands de l’autre. Et puis, des enfants polonais portant des costumes très fleuris sont venus main dans la main en chantant l’Hymne à la joie, invitant ainsi les deux Peuples à se rejoindre. Quinze ans après la chute du mur de Berlin et la réunification des deux Allemagne, je peux vous dire que j’ai eu le sentiment à ce moment-là d’assister plus encore à l’unification de l’Europe et à la naissance de la civilisation européenne du droit et de la paix. Le droit, la justice et la paix, trois valeurs universelles si chères que je partage avec Amnesty International.
Chers amis d’Amnesty International France, Bienvenue à Amiens !
(Discours prononcé le 18 juin 2022 lors de l'ouverture du congrès d'Amnesty International France, à Amiens).
08:00 Publié dans Amiens, Amiens Métropole, Associations, Droits de l'Enfant, Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Europe, France, Monde | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 octobre 2013
Aung San Suu Kyi était hier à Strasbourg pour recevoir son Prix Sakharov...1990 !
Aung San Suu Kyi, symbole du combat pour la démocratie en Birmanie, a reçu mardi à Strasbourg le prix Sakharov que leParlement européen lui avait décerné il y a 23 ans, en 1990. L'opposante à la junte militaire, qui est âgée de 68 ans, aura passé quinze années en détention, entre 1989 et 2010, avant d'être libérée puis de se faire élire députée. Les eurodéputés ont réservé une longue ovation à "la femme avec une fleur dans les cheveux", selon les mots du président du Parlement Martin Schulz, et au symbole qu'elle représente. "Vingt-trois ans se sont écoulés. Vingt-trois ans de souffrance, vingt-trois ans d'oppression, vingt-trois années de moments où, comme vous l'avez dit, vous n'aviez plus l'impression de faire partie du monde réel", a-t-il ajouté.
Vêtue d'une robe jaune barrée d'une longue écharpe verte, deux des couleurs du drapeau birman, une fleur jaune dans les cheveux, celle qui fut aussi lauréate du prix Nobel de la paix en 1991 a remercié le Parlement pour son soutien. Elle a aussi évoqué ce qu'avait représenté pour elle le prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit". "La liberté de penser, c'est d'abord la liberté de poser des questions, or pendant longtemps, le peuple birman a été privé de ce droit. Beaucoup de jeunes ne savent même plus comment poser des questions", a-t-elle souligné.
"Il faudra consacrer encore beaucoup d'efforts pour que notre loi fondamentale permette une véritable liberté de conscience", a-t-elle ajouté en rappelant que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, demandait une réforme constitutionnelle. Cette réforme constitutionnelle sera aussi nécessaire si Aung San Suu Kyi veut accéder à la présidence de la République, à l'occasion des élections générales prévues dans deux ans. Alors que son parti est aujourd'hui favori dans les sondages, l'opposante, parce que veuve d'un citoyen britannique et mère de deux enfants britanniques, ne peut aujourd'hui prétendre à diriger le pays.
(Source : Le Point).
10:51 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Europe, Femmes au Centre, Femmes au Centre 80, Monde, Prix Sakharov 1990 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 avril 2013
Pour un Tibet Libre !
J'ai participé vendredi soir au Temps Tibet organisé par l'association Aide et Espoir pour le Monde Tibétain, à Amiens (Espace Dewailly). Continuons le combat pour un Tibet Libre !
08:00 Publié dans Citoyenneté, Dimanche Images, Droits de l'Homme, Monde | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 mars 2013
Journée internationale de la femme
12:59 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Femmes au Centre, Femmes au Centre 80, Société | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 décembre 2012
Remise du Prix Sakharov 2012 au Parlement européen : deux chaises malheureusement vides...
Pour lire l'article de touteleurope.eu, CLIQUEZ ICI.
08:58 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Europe, Monde, Prix Sakharov 2012 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 novembre 2012
Vendredi Europe Express : L’avocate Nasrin Sotoudeh et le cinéaste Jafar Panahi prix Sakharov 2012
Le Parlement européen a porté son choix sur ces deux opposants iraniens condamnés à de lourdes peines de prisons dans leur pays. Il vient récompenser leur engagement politique et leur liberté d’expression. Un prix décerné ce vendredi à l’unanimité. Martin Schulz, le président du Parlement européen: “Je pense que nous devrions être fiers de soutenir et d’encourager des personnes vivant dans d’aussi terribles circonstances; des personnes opprimées par un régime aussi affreux sont récompensées par le prix Sakharov.”
Nasrin Sotoudeh, 47 ans est l’une des grandes figures de la défense des droits de l’Homme en Iran. Emprisonnée depuis 2010, elle purge une peine de 11 ans pour “actions contre la sécurité nationale”.
Récompensé et encensé à l‘étranger, Jafar Panahi, 52 ans, est jugé subversif en Iran où il a été condamné en 2011 à six ans de prison pour propagande contre le régime. Il est depuis assigné à résidence.
(Source : Euronews).
17:01 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Europe, Prix Sakharov 2012, Vendredi Europe Express | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 17 juillet 2012
8 otages français demeurent actuellement retenus dans le Monde. Ne les oublions pas...
Pour consulter la liste des otages, CLIQUEZ ICI.
(Source : Otages du Monde).
15:00 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, France, Monde, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 15 juillet 2012
L'otage français libéré au Yemen, bonne nouvelle du 14 juillet
Sain et sauf. Le 21 avril dernier, Benjamin Malbrancke avait été capturé à une trentaine de kilomètres de la ville yéménite d'Hodeida, sur la mer Rouge, alors qu'il se rendait dans un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge vers un aérodrome. Il était avec deux chauffeurs yéménites qui ont été libérés peu après par les ravisseurs. Vendredi, il a été libéré, a annoncé samedi l’organisme. «Il a été remis vendredi à des représentants du CICR par Ansar al Charia (ndlr, un groupe islamiste lié à Al Qaïda)», a précisé Hicham Hassan, porte-parole du CICR à Genève. «Nous ignorons qui étaient ses ravisseurs», a-t-il ajouté. (Source : Paris Match).
13:21 Publié dans Dimanche Images, Droits de l'Homme, Europe, France, Monde | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 juillet 2012
Pour "Femmes au Centre", la FIFA fait le mauvais choix !
L'International Football Association Board (IFAB), organe garantissant le respect des règles du football, a décidé jeudi 5 juillet à l'unanimité d'autoriser le port du voile pour les joueuses. Cette décision fait suite à la demande de la Confédération asiatique et du Prince Ali Ben al Hussein de Jordanie, un des six vice-présidents de la Fédération Internationale de Football (FIFA).
Sophie Auconie, Présidente de Femmes au Centre s’est déclarée « choquée que les instances internationales aient cédé aux pressions en prenant une décision profondément contraire aux Droits des femmes et aux valeurs sportives». Elle précise d’ailleurs que le Règlement de la FIFA (loi 4) dispose que « l’équipement de base obligatoire ne doit présenter aucune inscription politique, religieuse ou personnelle ».
Présidente de l’Intergroupe informel « les Amis du Sport » au Parlement européen et membre de la Conférence Nationale du Sport (CNS) au nom des députés européens français, la Députée européenne demande aux instances internationales du football d’annuler cette décision portant atteinte aux valeurs universelles et à l’égalité entre les sexes. Elle s’adresse également à la Ministre des Sports, Valérie Fourneyron, qui « doit se positionner contre le port du voile pendant les évènements sportifs pour des raisons évidentes de respect du principe de laïcité de notre République ».
Sophie Auconie conclut en rappelant que « le sport doit rester synonyme d’insertion et ne doit donc laisser transparaitre aucune différence visible sur le terrain qu’elle soit politique ou religieuse.»
08:00 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Femmes au Centre, Femmes au Centre 80, Monde, Sports | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 juillet 2012
Un député de l'OSCE rencontre l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko
VIENNE - Un député néerlandais de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), Coskun Coruz, a rencontré mercredi l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko dans un hôpital à Kharkov, a annoncé l'OSCE dans un communiqué.
"J'apprécie que les autorités ukrainiennes m'aient donné la possibilité de rencontrer Mme Timochenko et j'espère que cette visite marque le début d'un engagement permanent de l'Ukraine en faveur des valeurs de l'OSCE et d'un dialogue avec l'OSCE", a expliqué Coskun Coruz.
"La rencontre avec Ioulia Timochenko a duré près de deux heures et ils ont pu discuter de l'importance d'un système judiciaire indépendant et d'une réforme pénitentiaire en Ukraine", a précisé l'OSCE, dont le siège est à Vienne.
"J'ai des impressions positives quant à une réforme de la procédure criminelle, mais j'ai de grandes inquiétudes sur le cas Timochenko. Il devrait y avoir de la transparence dans l'ensemble du dossier", a regretté le député néerlandais, qui a également rencontré des agents pénitentiaires, des magistrats du Parquet et le directeur de l'hôpital de Kharkov.
La présidente de la Lituanie, Dalia Grybauskaite, avait déjà rencontré, le 11 mai, l'opposante ukrainienne sur son lit d'hôpital.
Lire la suite de l'article sur le site de Romandie.com : CLIQUEZ ICI.
Plus d'informations sur Ioulia Timochenko : CLIQUEZ ICI.
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07:45 Publié dans Droits de l'Homme, Droits des Femmes, Europe | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 01 juillet 2012
Egypte : "Tout le monde peut être inquiet : les hommes et les femmes"
L’Egypte a élu dimanche dernier son président, le premier depuis l’ère post-Moubarak. Le nouveau dirigeant, Mohamed Morsi, 60 ans est issu des Frères musulmans. De quoi inquiéter bon nombre de féministes et d’Egyptiennes qui redoutent des dérives islamistes. Ces craintes sont-elles justifiées ? Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, se veut prudente face à une réalité complexe. Interview.
ELLE.fr : L’élection de Mohamed Morsi fragilise-t-elle les droits des femmes ?
Agnès Levallois : L’arrivée d’un responsable des Frères musulmans à la tête de l’Egypte inquiète une partie des femmes. Elles craignent que l’aspect très conservateur de ce mouvement pèse sur leurs droits. Il faut rappeler que l’Egypte est une société très conservatrice. Sous Moubarak, quelques mesures en faveur des femmes avaient été prises notamment sous l’impulsion de son épouse, Suzanne, qui avait créé le Conseil national de la femme en 2000. Mais aujourd’hui, ces acquis sont associés à l’ancien régime. Dans une volonté de rupture avec l’époque du raïs, certains peuvent avoir la tentation de revenir sur certains de ces droits, au détriment des femmes.
ELLE.fr : Le soir de sa victoire, Mohamed Morsi a promis d’être le président de « tous les Egyptiens ». Est-ce un signe envoyé aux femmes ?
Agnès Levallois : Oui, aux femmes et aux coptes (NDLR : les chrétiens d’Egypte). Il a pris le soin de leur adresser un message car il est conscient des inquiétudes de ces communautés. Le problème, souligné par certains observateurs, est qu’il peut tenir un double langage. Il peut toujours dire une chose pour rassurer puis faire le contraire. Seuls les mois à venir permettront de le voir.
ELLE.fr : Peut-on le croire quand il affirme, début juin, qu’il n’entend pas modifier les lois existantes qui protègent les droits des femmes, « qu’il s’agisse de l’âge légal du mariage, de la khola (NDLR, divorce sans l’accord du mari) ou de l’excision » ?
Agnès Levallois : Il faut lui accorder le bénéfice du doute. Attachons-nous à cette déclaration sans exclure le fait qu’il puisse donner des gages aux Salafistes plus tard. Un bras de fer entre le président et l’armée va en effet s’engager. Le président Morsi va donc peut-être devoir composer avec les Salafistes pour avoir une assise plus large. Dans ce cas, il pourrait, par exemple, leur concéder une modification des lois existantes, ce qui constituerait un retour en arrière. Il est trop tôt pour savoir ce qui va se passer, de quelle marge de manœuvre il va disposer. Il faudra juger les droits des femmes à l’aune des rapports de force politique. Avec qui Morsi va-t-il gouverner ? Est-ce que ses alliances vont faire bouger ses positions vis-à-vis des femmes ?
ELLE.fr : N’envoie-t-il pas avant tout des gages à l’étranger, aux pays occidentaux ?
Agnès Levallois : En partie. Il sait qu’il est attendu au tournant. Il est aussi conscient que l’une des ressources essentielles de l’Egypte est le tourisme. S’il fait des déclarations radicales ou très conservatrices sur les femmes, cela aura des conséquences sur les chiffres du tourisme. Donc ses messages sont destinés aux Egyptiennes mais aussi à l’étranger.
ELLE.fr : Quel rôle les femmes vont-elles jouer dans cette nouvelle Egypte ?
Agnès Levallois : Il faut être très prudent et vigilant, ce n’est qu’à l’épreuve de la réalité qu’elles vont voir si elles peuvent jouer un vrai rôle. Le cadre théologique de la confrérie des Frères musulmans est très conservateur, la femme doit plutôt rester à la maison à s’occuper des enfants. Mais beaucoup d’associations féministes sont très actives en Egypte. Est-ce qu’elles vont continuer à se mobiliser ? Je le pense. Surtout si elles craignent que les vieux démons reviennent sur le devant de la scène. C’est évident que ce risque existe.
Mais la réalité est plus complexe. Je sais que beaucoup de sœurs ont rejoint la confrérie estimant que leurs intérêts ne seraient pas moins bien défendus si ce n’est mieux par les Frères musulmans. Pour nous Occidentaux, ça peut être choquant. Mais dans cette société égyptienne malade dans son rapport femmes-hommes, pour certaines d’entre elles, les Frères musulmans représentent une possibilité de changement. Elles ont envie d’y participer et d’y croire. Il faudrait suivre dans quelques semaines comment la situation politique va évoluer. La question des femmes est essentielle mais on ne peut pas l’exclure du champ politique. Tout le monde peut être inquiet aujourd’hui, les Egyptiens comme les Egyptiennes. On est dans une période post-Révolution avec ce que ça implique en termes d’incertitude.
(Source : Elle).
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jeudi, 28 juin 2012
Historique : Aung San Suu Kyi était hier au micro de France Inter
Aung San Suu Kyi a enfin reçu le Prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné en 1991 alors qu’elle était en résidence surveillée. En tournée historique en Europe, l’opposante birmane accorde en exclusivité radio un entretien exceptionnel à France Inter dans le 7/9 (8h20 - 27 juin 2012).
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mardi, 03 avril 2012
Elue députée, Aung San Suu Kyi entre dans l'Histoire
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été élue députée de la chambre basse du parlement birman, selon les médias d'Etat, au terme d'élections partielles dimanche observées par le monde entier, qui se sont transformées pour elle en triomphe historique.
La télévision d'Etat, citant la commission électorale, a confirmé lundi ce que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait annoncé dès dimanche soir: la lauréate du prix Nobel de la paix intègre l'appareil politique légal de son pays, pour la première fois de sa vie.
La LND a remporté au moins 40 des 44 sièges qu'elle briguait. Les résultats dans les cinq autres circonscriptions, sur les 45 en jeu, seront annoncés plus tard.
Le parti avec lequel Mme Suu Kyi a fait toute sa carrière politique comptera donc au moins 35 députés, sur un total de 440, ainsi que trois représentants à la chambre haute et deux dans les chambres régionales.
L'annonce n'a fait qu'entériner une réalité déjà connue des partisans de l'opposante, devant qui elle s'est exprimée lundi.
Un discours de victoire, bref et solennel. "Nous espérons que cela va être le début d'une nouvelle ère, dans laquelle le rôle du peuple dans la politique au quotidien sera accentué", a-t-elle déclaré aux centaines de militants qui l'attendaient avec des fleurs.
"Ce n'est pas tant notre triomphe que le triomphe de ceux qui ont décidé qu'ils devaient participer au processus politique de ce pays".
"Ce qui importe n'est pas le nombre de sièges remportés, bien que nous soyons bien sûr extrêmement satisfaits d'en avoir gagné autant, (mais) le fait que les gens montrent autant d'enthousiasme dans leur participation au processus démocratique".
Dès dimanche, des milliers de partisans avaient hurlé leur joie et chanté jusque tard dans la soirée devant le quartier général du parti, au centre de la capitale économique du pays.
La Ligue a estimé lundi qu'un siège pourrait lui échapper dans le Nord de l'Etat Shan, où le Parti national démocratique shan (SNDP), deuxième force du parlement actuel, a assuré que son candidat avait remporté la victoire.
La "Dame", qui prône la non-violence contre l'oppression depuis près de 25 ans, a pour autant lancé un appel à l'union. "Nous espérons que tous les partis qui ont participé aux élections seront en mesure de coopérer avec nous afin de créer une atmosphère véritablement démocratique dans notre nation".
Dans un message diffusé tard dimanche soir, elle avait déjà appelé ses partisans à la mesure, exigeant que "la victoire du peuple soit une victoire digne".
Quarante-cinq sièges étaient à pourvoir lors de ces partielles: 37 à la chambre basse du parlement, six à la chambre haute et deux dans des chambres régionales. La LND présentait des candidats dans 44 de ces circonscriptions et pouvait encore espérer un incroyable grand chelem.
Le gouvernement n'a rien à craindre dans l'immédiat.
Le Parti de la solidarité et du développement de l'Union (USDP), créé de toutes pièces par l'ancienne junte, avait revendiqué environ 80% des sièges en 2010. Et un quart des parlementaires sont, en vertu de la Constitution, des militaires d'active désignés en marge du processus électoral.
Mais Mme Suu Kyi va désormais tenter d'influencer l'appareil de l'intérieur, d'ici les législatives de 2015 qui, au vu de ce résultat, pourraient voir l'opposition devenir majorité.
Les anciens militaires réformateurs arrivés au pouvoir il y a un an tentent de prouver que leurs réformes justifient la levée des sanctions occidentales. Dans le cadre de ce processus de transition sous contrôle de l'armée, ils avaient même intérêt, selon les analystes, à voir l'opposante triompher sous le regard de la communauté internationale.
Avant même l'annonce des résultats officiels, le régime de Naypyidaw, la capitale birmane, semblait d'ailleurs avoir réussi son opération de séduction. Il a reçu le soutien de ses voisins de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), qui a salué des élections "libres, justes et transparentes".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté salué "le courage" du président birman Thein Sein, tout en demandant au gouvernement de "redoubler d'efforts pour assurer une véritable réconciliation nationale".
La Maison Blanche a adressé ses "félicitations au peuple birman pour sa forte participation à ce processus électoral, ainsi qu'à Aung San Suu Kyi et la Ligue nationale pour la démocratie pour leur succès".
"Nous récompenserons chaque action (des Birmans) par une action", a expliqué pour sa part la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland. "Nous sommes en train d'évaluer les résultats de ces élections", a-t-elle ajouté.
L'Union européenne a évoqué la possibilité d'envoyer un "signal positif" au régime birman, laissant entrevoir un possible allègement de ses sanctions à l'occasion d'une réunion qui doit réévaluer ces restrictions fin avril.
Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, et le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont adressé leur "félicitations aux autorités et au peuple de Birmanie" dans des communiqués.
Le président français Nicolas Sarkozy a salué une "victoire de la démocratie" en Birmanie, tout en se disant conscient que "le chemin de la réconciliation nationale est encore long", dans une lettre rendue publique par l'Elysée.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a félicité l'opposante pour sa "victoire personnelle" et salué un "résultat historique" pour ce pays.
(Source : Le Nouvel Observateur).
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dimanche, 29 janvier 2012
Les premiers mots de Gilad Shalit
Gilad Shalit est Franco-Israélien. Il a 25 ans. Il était l'otage du Hamas dans la Bande de Gaza depuis 2006, date où il avait été capturé en Israël, près d'un Kibboutz, alors qu'il effectuait son service militaire. Il a été libéré le 18 octobre 2011.
(Source : Channel 2 - télévision israélienne).
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Les premiers mots de Salah Hamouri
Salah Hamouri est Franco-Palestinien. Il a 26 ans. Il était emprisonné en Israël depuis 2005 et a été libéré le 18 décembre dernier de manière anticipée dans le cadre d'une libération de 550 prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit.
(Source : Agence Médias Palestine).
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vendredi, 18 novembre 2011
Vendredi Europe Express - Prix Sakharov 2011 : Strasbourg récompense les héros du printemps arabe
La révolution arabe est à l’honneur en Europe. Le Parlement européen a choisi de décerner son prix Sakharov (ainsi nommé en l’honneur du scientifique et dissident soviétique Andreï Sakharov et destiné à des personnes ou à des organisations qui se battent pour les droits de l’homme ou la liberté d’expression) au protestataire tunisien Mohamed Bouazizi – honoré à titre posthume –, à la militante égyptienne Asmaa Mahfouz, au dissident libyen Ahmed Al Zubair Ahmed Al Sanusi, à l’avocate syrienne Razan Zaitouneh et au caricaturiste syrien Ali Farzat.
Mohamed Bouazizi, 26 ans, icône d’une jeunesse tunisienne diplômée et sans avenir, s’est immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid. Il est décédé deux semaines plus tard. Son geste désespéré avait déclenché un large mouvement populaire qui a conduit à la chute du régime de Ben Ali.
Asmaa Mahfouz, 26 ans, est l’une des fondatrices du « Mouvement des jeunes du 6 avril », qui avait lancé l’appel à se rassembler sur la place Tahrir au Caire, mouvement qui a conduit à la chute du raïs égyptien, Hosni Moubarak.
Pas une surprise
Le dissident libyen Ahmed Al Zubair Ahmed Al Sanusi, 77 ans, a passé trente et un ans en prison en raison de son opposition au régime de Mouammar Kadhafi.
Razan Zaitouneh, 34 ans, est une avocate syrienne, et son compatriote, Ali Farzat, 60 ans, caricaturiste de presse connu dans tout le monde arabe, a été gravement battu en août par les forces de sécurité syriennes qui lui ont cassé les mains.
Le prix, créé en 1988 et doté de 50000 €, sera remis lors d’une cérémonie officielle en décembre prochain. Les cinq militants arabes ont été préférés à deux autres finalistes, dont les noms avaient été annoncés la semaine dernière : il s’agissait du défenseur biélorusse des droits de l’homme, Dimitri Bandarenka, et de la communauté colombienne de « campesinos » (fermiers) San José de Apartado.
La victoire finale des militants arabes n’est pas une surprise. La candidature des militants du printemps arabe avait été présentée conjointement par les principaux groupes politiques au Parlement (conservateurs, socialistes, libéraux et écologistes).
(Source : Agnes Rotival - La Croix).
08:58 Publié dans Droits de l'Homme, Europe, Prix Sakharov 2011, Vendredi Europe Express | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 septembre 2011
30ème anniversaire de l'abolition de la peine de mort en France
A l'occasion des 30 ans de l'abolition de la peine de mort en France et du lancement de son nouveau site internet http://www.abolition.fr l'association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) vous invite à prendre position contre la peine de mort. Cette installation a été présentée en avril 2011 dans le Hall Est de la Bibliothèque nationale de France à Paris.
Pour les personnes qui lisent mon blog via Facebook, les vidéos sont consultables uniquement sur www.brigittefoure.eu
07:45 Publié dans Droits de l'Homme, France | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 juin 2011
Les journalistes de France 3 sont libres !
Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier
15:50 Publié dans Droits de l'Homme, France, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 13 mai 2011
500 jours, ça suffit !
13:27 Publié dans Droits de l'Homme, France, Solidarité, Vendredi Europe Express | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 octobre 2010
Liu Xiaobo, Prix Nobel de la Paix 2010
Ils ont osé. Le Prix Nobel de la paix 2010 a été décerné hier au dissident chinois Liu Xiaobo, malgré les menaces de représailles de Pékin. Mais le lauréat ne viendra pas chercher sa récompense à Oslo comme le veut la tradition. Depuis décembre 2008, cet ancien professeur de littérature de 54 ans croupit dans les geôles de la capitale chinoise, où il purge une peine de onze ans pour avoir corédigé la Charte 08, un texte réclamant simplement plus de démocratie. En attribuant la prestigieuse récompense à une des bêtes noires du régime communiste, le Comité Nobel norvégien a salué «le plus grand symbole de la lutte pour les droits de l’homme en Chine».
De la prison aux camps de rééducation
En vingt ans de combat, ce vétéran de la dissidence a enchaîné les périodes de détention. En 1989, à peine rentré de New York, où il enseignait à l’Université Columbia, Liu Xiaobo s’impose comme une des figures de proue de la contestation étudiante de Tian’anmen. La veille du massacre, c’est lui qui initie la grève de la faim sur la fameuse esplanade pékinoise. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, alors que les chars de l’armée avancent sur la place, il fait partie des médiateurs qui tentent d’obtenir une évacuation pacifique. En vain. Comme nombre de ses camarades, il sera arrêté à l’issue de la répression, puis incarcéré pendant vingt mois, sans jugement.
L’opposant est ensuite
condamné, en 1996, à trois ans de détention dans un camp de «rééducation par le travail», pour avoir réclamé une réforme politique et la libération des anciens manifestants de Tian’anmen. A sa sortie, en 1999, il opte pour la résistance pacifique. Exclu de l’université, il devient un des animateurs du Centre indépendant Pen Chine, un regroupement d’écrivains. S’il ne peut pas être publié en Chine, ses livres, dont Le noble paradis du pouvoir, enfer pour l’humble, sont diffusés à Hongkong. Ses articles, eux, circulent sur la Toile.
Charte 08
Le dernier coup de force de Liu Xiaobo remonte à décembre 2008. A l’occasion du 60e anniversaire de la déclaration des droits de l’homme, il corédige la Charte 08. Cette pétition – inspirée de la Charte 77 qui a marqué le début d’une opposition ouverte au communisme soviétique – appelle à des réformes majeures du système politique et économique chinois. Ce texte demande notamment la fin du monopole du parti, la liberté d’expression et le droit de pratiquer la religion de son choix. Il est signé par plus de 300 personnes, dont certains des plus grands intellectuels du pays.
Pour Pékin, c’en est trop. Il est arrêté peu après la diffusion de la Charte sur Internet. La sentence tombe un an plus tard, à l’issue d’un procès éclair. Ce 25 décembre 2009, le régime ne fera pas de cadeau au dissident chinois. Il est condamné à onze ans d’emprisonnement.
Depuis, les appels à la libération de M. Liu – notamment des Etats-Unis et de l’Union européenne – restent lettre morte. Reste à savoir si, suite à l’annonce d’hier, le président chinois, Hu Jintao, va pouvoir continuer longtemps à faire la sourde oreille.
➜ Le premier recueil de textes en français du nouveau Prix Nobel de la paix – incluant la Charte 08 et les six articles qui l’ont conduit en prison – sortira en mars prochain chez Gallimard.
(Source : La tribune de Genève).
08:02 Publié dans Droits de l'Homme, Monde | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 septembre 2010
Pour une société harmonieuse et apaisée!
(Copyright Eric Roset Photographe)
Pendant la période estivale, un sujet est revenu en boucle sur toutes les antennes: la délinquance et la réponse apportée, simple: il faut renvoyer les Roms chez eux, en Roumanie!
Et je n'ai pas aimé, mais pas du tout, les préjugés et sous-entendus véhiculés par ces discours...
Entendons nous bien: la délinquance existe et il faut évidemment sanctionner sans faiblesse ceux qui commettent des actes délictueux.
Mais il faut rappeler les principes qui fondent, en droit, la répression. Le droit pénal repose sur les principes de liberté et de responsabilité (deux valeurs qui me sont particulièrement chères): ainsi, si quelqu'un décide de voler ou de tuer, il est responsable de ses actes et par conséquent, il doit en répondre en étant sanctionné.
La responsabilité pénale, à la différence de la responsabilité civile, est, par nature, personnelle.On n'est donc responsable que de l'acte que l'on a accompli personnellement.
Or cet été est réapparue une vielle théorie, selon laquelle on est responsable aussi de ce que l'on est: étranger, Rom, Français depuis peu... Ce n'était pas dit tout à fait aussi clairement mais chacun l'a bien compris ainsi, et je n'ai pas aimé...
Je sais bien que l'extrême pauvreté est un des facteurs favorisant la délinquance mais peut-on en déduire que toutes les personnes démunies sont des délinquants?
Alors au moment de la rentrée, j'ai envie de dire stop à tous les amalgames et aux discours dans lesquels on stigmatise telle ou telle catégorie de personnes: monter les gens les uns contre les autres,c'est tellement facile...
Le rôle de l'élu, même si c'est beaucoup plus difficile, consiste à construire une société dans laquelle chacun trouve sa place, une société harmonieuse et apaisée...
08:00 Publié dans Droits de l'Homme, France | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 avril 2010
A la veille des fêtes de Pâques et de Pessah, Brigitte Fouré a rendu public son soutien et sa pétition envers Salah Hamouri et Guilad Shalit
(Communiqué de presse en date du 4 avril)
A la veille des fêtes de Pâques, qui correspondent également à celle de Pessah (Pâque juive), Brigitte Fouré tient à attirer l’attention sur le sort de Guilad Shalit et de Salah Hamouri.
L’ancienne députée européenne a ainsi adressé un courrier au Président de la République et au Ministre des Affaires étrangères, assorti d’une pétition signée par des participants à la cérémonie de ses vœux (le 9 janvier dernier à Bertangles), dans lequel elle rappelle :
« Salah est Palestinien. Il est emprisonné en Israël.
Guilad est Israélien. Il est l’otage du Hamas dans les territoires régis par l’Autorité Palestinienne.
Comme Ingrid Bétancourt, Salah et Guilad ont une seconde nationalité : ils sont Français.
Puisse l’année qui s’ouvre voir renaître un espoir de liberté pour nos compatriotes Salah Hamouri et Guilad Shalit…
Monsieur le Président de la République, réunis en ce jour de cérémonie des vœux de Madame Brigitte FOURE, Conseillère municipale d’Amiens, Maire d’Amiens de 2002 à 2007 et ancienne députée européenne, nous vous demandons de bien vouloir faire tout ce qui est en votre pouvoir afin d’obtenir la libération du prisonnier Salah Hamouri et de l’otage Guilad Shalit. »
Brigitte Fouré espère une mobilisation du plus grand nombre de citoyens français afin d’assister à la libération de nos deux compatriotes Salah et Guilad.
CONTACT PRESSE
Association des Amis de Brigitte Fouré
03 22 72 86 50
Photo : Salah Hamouri (à gauche) et Guilad Shalit (à droite).
08:00 Publié dans Droits de l'Homme | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 décembre 2009
Noël : 2000 ans plus tard...
08:00 Publié dans Droits de l'Homme | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 novembre 2009
Je chante avec toi Liberté
Après avoir célébré le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, je voudrais offrir aux lecteurs de ce blog la chanson "Je chante avec toi Liberté", de Nana Mouskouri, que nous avions chanté devant la cathédrale Notre Dame d'Amiens le 23 février 2008, alors que nous venions d'enflammer 2191 bougies en mémoire des jours de captivité d'Ingrid Bétancourt, détenue en ces instants par les FARC en Colombie (libérée le 2 juillet de la même année).
08:00 Publié dans Droits de l'Homme | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 décembre 2008
60ème anniversaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, a déclaré à cette occasion: "Je reste frappé par la nature réellement révolutionnaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui affirmait courageusement, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que la «dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine» et «leurs droits égaux et inaliénables» constituaient le fondement de la liberté, de la justice et de la paix. Soixante ans plus tard, compte tenu de la situation très préoccupante des droits de l'homme dans de nombreux pays, cette déclaration garde toute sa pertinence."
Les droits de l'homme sont au cœur de la politique de l'Union en matière de relations extérieures et de développement, comme en témoignent son engagement dans une campagne mondiale contre la peine de mort, le rôle fondamental qu’elle joue dans la lutte contre la torture ainsi que la promotion de l'universalité du statut de Rome pour la création d'une Cour pénale internationale.
La Commission européenne soutient pleinement la campagne lancée par le Secrétaire général des Nations unies dans le cadre du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle, intitulée "Dignité et justice pour tous". Dans ce contexte, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et le Centre régional d’information des Nations unies pour l’Europe occidentale, la Commission a soutenu la production de 22 courts métrages sur les droits de l’homme réalisés par des cinéastes renommés provenant de différentes régions du monde. La projection de ces films fait partie des cérémonies officielles de l’Union européenne organisées par la présidence française à Paris le 10 décembre, ainsi que d’une série d’événements culturels et de sensibilisation organisés au niveau local par les délégations de la Commission européenne dans des pays tiers. Dans le cadre d’une autre initiative visant à commémorer le soixantième anniversaire de la Déclaration, la Commission européenne, le Parlement européen et les Nations unies ont organisé à Bruxelles, les 7 et 8 octobre 2008, une conférence internationale intitulée "60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme – Les défenseurs prennent la parole".
http://ec.europa.eu/external_relations/human_rights/intro...
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vendredi, 29 août 2008
Communiqué de presse
Brigitte Fouré écrit à Gilles Demailly
Dans un courrier adressé à Gilles Demailly, Maire d’Amiens et Président d’Amiens Métropole, Brigitte Fouré demande que le drapeau tibétain reste hissé sur le beffroi durant toute la durée des Jeux Paralympiques, qui se dérouleront à Pékin du 6 au 17 septembre.
La députée européenne note qu’ « à l’heure où cette manifestation, connotée de valeurs très fortes, va à nouveau avoir lieu en République populaire de Chine, au sein d’un Etat totalitaire qui bafoue les Droits de l’Homme, j’aimerais, Monsieur le Maire, que le drapeau tibétain reste hissé sur le beffroi jusqu’au 18 septembre prochain ».
CONTACT PRESSE :
Fabrice Hinschberger
Assistant parlementaire
06 75 16 46 87
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vendredi, 23 mai 2008
Le Dalaï-Lama en France au mois d'août
Le Dalaï-Lama sera en visite en France du 13 au 23 août. Il dispensera ses enseignements à Nantes au cours de conférences sur la paix. Il se rendra également dans des temples et des congrégations bouddhistes en région parisienne.
Aucune rencontre n'est pour l'instant prévue avec les responsables du gouvernement et de l'Etat français.
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mercredi, 26 mars 2008
Le Parlement s'engage pour un Tibet libre!
Aujourd'hui le Tibet était à Bruxelles!
Ce mercredi, lors d'une session plénière du Parlement européen, plusieurs parlementaires, de tout groupe politique, ont arboré sur leur table, dans l'hémicycle, le drapeau tibétain.
Dans le calme et la dignité, ils entendaient ainsi marquer leur désapprobation et leur indignation face au comportement du gouvernement chinois à Lhassa.
On peut penser qu'une telle manifestation aura peu d'impact sur les gouvernants chinois. Toutefois, l'Europe se doit de montrer l'exemple en matière de Droits de l'Homme. Et quoi qu'il en soit, bien des exemples ont montré ces dernières décennies le poids des manifestations non violentes...
Alors, oui, l'Europe doit témoigner !
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