jeudi, 11 septembre 2008
Exposition sur la tragédie du 11 septembre au Mémorial de Caen
Musée dans le ciel
En quelques minutes le 11 septembre 2001, Cantor Fitzgerald devient une des firmes américaines les plus marquées par l'attaque terroriste. Les bureaux de la société étaient situés au 101e, 102e, 103e, 104e, et 105e étages de la tour Nord frappée au niveau du 80e étage. Un peu plus de 1 000 personnes travaillent pour Cantor à New York. Quelques jours après le bilan est terrible : la société spécialisée dans les bons du trésor américain a perdu 658 collaborateurs. Tous les employés présents dans les bureaux le 11 septembre. Howard Lutnick, PDG, de Cantor fait partie des survivants parce qu'il accompagnait son fils à l'école. En revanche, son frère figure sur la liste des victimes.
Au 105e étage de la tour étaient présentées des centaines d'oeuvres de la collection de B. Gerald Cantor. Un étage qui avait été baptisé « Le Musée dans le ciel ». Les morceaux du bronze présentés au Mémorial sont tout ce qui reste de cette fabuleuse collection. Cette sculpture brisée en dit beaucoup plus qu'un long discours sur la violence des attentats. La marque orange sur le ventre est le signe posé par le FBI et la police New York lors des fouilles dans les gravats du World Trade. Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial décrit « des objets comparables à ceux des champs de bataille, tordus, brûlés, éclatés ». Il poursuit : « Au fond ce ne sont que les débris des tours de bureaux modernes dans lesquels nous aurions pu les uns les autres nous trouver le matin du 11 septembre 2001 ». Le bronze de Rodin était déjà un morceau de l'histoire présent dans une tour moderne. Avec les attentats, la sculpture entrait une deuxième fois dans l'Histoire.
Exposition 11 septembre, au Mémorial de Caen jusqu'au 31 décembre, ouverte tous les jours. Entrée : 5 €. Tél. 02 31 06 0 644.
Le catalogue de l'exposition est sorti aux éditions Ouest-France, « Le 11 septembre 2001, un événement planétaire », 95 p, 12 €.
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mercredi, 30 avril 2008
Nouvelle visite de Bernard Kouchner en Colombie en vue de la libération d'Ingrid Bétancourt
BOGOTA (AFP) - La tournée en Amérique du Sud du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner (ici avec son homologue Fernando Araujo, rencontré hier mardi 29 avril) pour obtenir la libération des otages de la guérilla des Farc, dont Ingrid Betancourt, a commencé lundi à Bogota par l'étape la plus difficile, compte tenu de la forte défiance des autorités colombiennes.
M. Kouchner, qui est arrivé en Colombie lundi en milieu d'après-midi, a été reçu en fin d'après-midi par son homologue colombien Fernando Araujo puis dans la soirée par le président Alvaro Uribe.
Auparavant, le ministre français des Affaires étrangères a rencontré dans un grand hôtel proche de l'aéroport Mme Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Bétancourt, détenue par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) depuis plus de six ans, ainsi que des familles d'autres otages. Mme Pulecio a déclaré à l'issue de la rencontre que les engagements des présidents Hugo Chavez (Venezuela) et Rafael Correa (Equateur) sont nécessaires pour faire avancer un échange humanitaire mais qu'il faut "maintenant que le président Uribe fasse un geste".
De son coté, la sénatrice de gauche colombienne Piedad Cordoba, qui se trouvait également dans cette réunion, a estimé que la libération des 39 otages des Farc "est dans les limbes" et que seul le président Chavez peut la désentraver.
Au cours des entretiens avec les politiques colombiens, "il n'y aura pas de surprises, il n'y aura pas d'espace pour des surprises", a déclaré à l'AFP, un responsable de la présidence colombienne qui a requis l'anonymat. "Le président Uribe campe fermement sur ses positions", a affirmé ce responsable, précisant que "tout était déjà verrouillé" et qu'un retour à une médiation du président du Venezuela Hugo Chavez dans l'affaire des otages était totalement exclu.
Le président colombien a été clair dans les consignes qu'il a données à son Haut commissaire pour la paix Luis Carlos Restrepo concernant la visite de M. Kouchner. "Dites-lui que nous lui parlerons volontiers, mais que je ne peux rien lui dire de plus que lui répéter que les seules médiations autorisées sont celles de l'Eglise et des délégués européens", a indiqué M. Uribe. Or, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) récusent toute médiation de l'Eglise, qu'elles accusent d'être partiale, et refusent de discuter avec les médiateurs européens qu'elles soupçonnent d'être à l'origine de la localisation d'un campement des Farc par l'armée colombienne qui a permis le 1er mars l'élimination en Equateur de leur numéro deux, Raul Reyes.
Jaime Zuluaga, enseignant à l'Université publique Nacional de Bogota et porte-parole de l'Assemblée de la société pour la paix, une organisation non-gouvernementale, considère également que "le climat n'est pas très propice pour avancer dans le cadre d'un accord humanitaire", aux termes duquel des otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, seraient libérés en échange de 500 guérilleros détenus par les autorités. "Il ne faut pas oublier", souligne-t-il, "que ce thème s'est transformé en bras de fer politique entre le gouvernement et les Farc qui se prolonge alors que la situation des otages est secondaire".
Il est "regrettable que les pays voisins connaissent des tensions", d'autant que ces tensions "compliquent davantage les efforts entrepris pour obtenir la libération des otages", a estimé l'ambassadeur de France à Bogota Jean-Michel Marlaud, dans une déclaration à la radio Caracol. Dans son dernier communiqué, l'agence de presse Anncol, proche de la guérilla, estime que "prétendre parvenir à des accords humanitaires, aussi modestes soient-ils, est illusoire".
"Si (M. Kouchner) veut vraiment ranimer les conversations, la présence de Chavez sera très importante", a déclaré à l'AFP Carlos Lozano, directeur du journal communiste Voz et ancien intermédiaire pour un "accord humanitaire". "Je ne pense pas que Kouchner puisse faire des miracles et obtenir des avancées, mais il peut ouvrir de premiers espaces afin de rétablir les conditions d'un accord", a estimé M. Lozano.
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vendredi, 29 février 2008
Les otages libérés mercredi par les FARC évoquent la situation de détresse d'Ingrid Bétancourt. La mobilisation doit continuer.
Alors que l'otage est "très malade", les exigences des FARC ont été refusés par le gouvernement colombien.
Après la libération de quatre otages, la guérilla colombienne des Farc a réitéré son exigence, refusée par la Colombie, d'une zone démilitarisée en vue de prochaines remises en liberté, ce qui ne prête guère à l'optimisme sur le sort d'Ingrid Betancourt.
Jeudi, Mme Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, s'est déclarée «brisée» par les témoignages inquiétants des otages libérés la veille par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
«Je partage la joie des familles qui ont retrouvé les leurs, otages de la guérilla depuis plus de six ans, mais j'ai une grande douleur pour Ingrid.
J'essaie d'être forte car je dois l'être pour elle, mais j'ai mal. Je suis détruite», a-t-elle dit à l'AFP. La situation est d'autant plus critique qu'à la suite de ces dernières libérations, les Farc ont fait savoir, dans un communiqué, au gouvernement colombien que s'il désirait désormais que d'autres otages soient relâchés, il lui faudrait accepter «la démilitarisation» des deux localités de Pradera et Florida (sud-ouest).
Jeudi, le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos, interrogé sur radio Caracol, a une nouvelle fois rejeté cette démilitarisation arguant que «les dernières libérations d'otages prouvent qu'elle n'est pas nécessaire». L'exigence de la guérilla a toujours été catégoriquement rejetée par le président colombien Alvaro Uribe. Le président vénézuélien Hugo Chavez a adressé un message au chef des Farc, Manuel Marulanda, lui demandant de transférer de toute urgence en lieu sûr Ingrid Betancourt «dans la perspective de sa libération définitive».
Selon un des otages relâchés mercredi, la Franco-Colombienne est «dans une situation extrêmement difficile». Le sénateur colombien Gustavo Petro du Pôle démocratique (gauche), interrogé par l'AFP, ne dissimule pas son pessimisme. Selon lui, «il faut lire le communiqué des Farc comme une sorte de merci et d'adieu à Chavez et à Piedad Cordoba (sénatrice de gauche, ex-médiatrice du dossier). Les libérations unilatérales sont terminées et "nous, (les rebelles, ndlr) reprenons les négociations au point de départ", c'est-à-dire sur la démilitarisation».
«Tout est bloqué», a également estimé l'ancien ministre colombien Camilo Gonzalez, directeur de la fondation «des idées pour la paix» (Indepaz) interrogé par l'AFP, «dans cette situation, il est très difficile d'envisager la libération prochaine d'Ingrid». Mercredi, les ex-parlementaires Gloria Polanco, Orlando Beltran, Luis Eladio Perez et Jorge Gechem, ont retrouvé leurs proches au Venezuela, après plus de six ans passés en captivité.
Ils ont été reçus par Hugo Chavez, auquel la guérilla s'était engagée à les livrer en gage de reconnaissance de ses efforts de médiation. Luis Eladio Perez, qui a entretenu en captivité de profonds liens d'amitié avec l'otage franco-colombienne, a tenu à souligner «l'urgence» de secourir Ingrid Betancourt, qui souffre d'une hépatite B.
«Elle est très mal, très malade, physiquement épuisée. Elle est maltraitée par la guérilla et il faut le dire au monde», a ajouté M. Perez, affirmant avoir rencontré Ingrid Betancourt, pour la dernière fois, le 4 février. «Il faut la sauver», a-t-il souligné,« C'est un cri que je lance à la communauté internationale, au gouvernement du Venezuela, au président Hugo Chavez, au peuple colombien. Nous ne pouvons pas continuer à attendre des solutions hypothétiques».
Depuis janvier, les rebelles ont libéré six otages sans contrepartie. Le 10 janvier, Clara Rojas, ex-collaboratrice de Mme Betancourt, et la parlementaire Consuelo Gonzalez ont recouvré la liberté à la faveur d'une opération semblable. Désormais il reste encore 39 otages dits «politiques», dont trois Américains et Ingrid Betancourt, aux mains des Farc, qui souhaitent les échanger contre 500 de leurs guérilleros emprisonnés.
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mercredi, 27 février 2008
Pour faire sortir Ingrid de la Nuit
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samedi, 23 février 2008
Ingrid Bétancourt : 6 ans
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vendredi, 11 janvier 2008
Il a neigé à Bagdad
BAGDAD (Reuters) - La neige tombe à Bagdad, qui n'avait pas connu pareil événement de mémoire d'homme. Ravis, les habitants de la capitale irakienne veulent y voir un présage de paix, bien que les lourds flocons n'aient pas tenu.
"C'est la première fois que je vois la neige à Bagdad", s'étonne Hassan Zahar. "On a déjà eu de la neige fondue, mais jamais de vraie neige. J'ai scruté le visage de chacun, tout le monde est estomaqué", poursuit ce Bagdadi sexagénaire.
Mourthada Fadhil, un agent de la police irakienne affecté à la circulation, extrêmement fluide en ce jour chômé, y voit le symbole de l'avènement d'un "nouvel Irak".
"C'est un signe d'espoir. On espère que les Irakiens purifieront leur coeur et que les politiques vont oeuvrer à la prospérité de tous les Irakiens", ajoute-t-il, abrité sous un balcon.
"Cette neige va faire plaisir au peuple d'Irak. C'est magnifique!", se réjouit quant à lui le boulanger Mohammed Rahim.
(Aous Qousai, version française Jean-Philippe Lefief)
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