vendredi, 18 mai 2012
Vendredi Europe Express - Nouvelles élections législatives le 17 juin en Grèce
De nouvelles élections législatives en Grèce auront lieu le 17 juin et seront préparées par un gouvernement intérimaire, dirigé par le président du Conseil d'État, Panayiotis Pikramenos.
« Les élections législatives auront lieu le 17 juin » , ont déclaré Panos Kammenos, chef du parti populo-nationaliste Grecs Indépendants et celui du parti de la Gauche démocratique, Fotis Kouvelis. Panayiotis Pikramenos, président du Conseil d'État nommé premier ministre par intérim, a indiqué qu'il entendait former « une équipe de 12 à 13 membres en conservant certains des ministres sortants et en leur adjoignant des magistrats » . Il sera chargé de gérer les affaires courantes et de préparer le scrutin.
Ces élections, qui seront les secondes en un peu moins de deux mois, sont cruciales pour le pays après la montée lors du dernier scutin de la gauche et des partis anti-rigueur qui contestent les mesures d'austérité du plan d'aide international à la Grèce. La loi prévaut qu'à défaut d'accord pour un premier ministre de consensus, le président doit choisir entre les présidents de la Cour suprême, de la Cour des comptes ou du Conseil de l'État pour prendre la direction d'un gouvernement de service.
Immédiatement après, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a averti le pays que les engagements pris par la Grèce en échange d'un second plan d'aide ne pouvaient être modifiés. « Il n'y a pas moyen de changer les engagements pris par la Grèce et également par les 16 autres pays faisant partie de l'Union monétaire » , a-t-il déclaré, tout en assurant qu'il souhaite le maintien d'Athènes dans la zone euro.
«Nous voulons qu'elle reste (dans) la zone euro»
Seul aménagement envisageable : « il est possible de travailler sur des mesures pour relancer la croissance en Grèce » . « La Grèce fait partie de la famille. Nous voulons qu'elle reste au sein de la famille de la zone euro et de l'Union européenne (...). Nous voulons rester aux côtés de la Grèce mais c'est désormais aux citoyens grecs de décider » , a affirmé José Manuel Barroso.
Pour le président de l'exécutif européen, il n'y aura pas de meilleure solution que le plan d'austérité négocié entre la Grèce et ses créanciers, l'Union européenne et le Fonds monétaire international. « Il n'y a pas de chemin plus facile. Toute autre voie sera plus dure » , a-t-il affirmé, rappelant que le programme négocié ne comprend pas seulement des mesures de réduction des dépenses mais également des réformes structurelles en Grèce.
Le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble, sur la même ligne, a jugé mercredi 16 mai qu'on « ne peut pas renégocier » le programme de l'Union européenne, de la BCE et du FMI pour la Grèce.
Mardi 15 mai au soir, la chancelière Angela Merkel et le nouveau président français François Hollande ont souligné leur volonté commune que « la Grèce reste dans la zone euro » lors d'une première prise de contact à Berlin. Tous deux se sont dits prêts à réfléchir à de nouvelles « mesures de croissance » pour aider le pays, en plein chaos politique.
(Source : La Croix - AFP).
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