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mercredi, 17 octobre 2007

Immigration

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S'il est un sujet qui fait débat actuellement, c’est bien le projet de loi « relatif à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile ». Pourtant, lorsqu’il a été déposé à l’Assemblée Nationale le 4 juillet 2007, il n’a suscité aucune réaction particulière car un large consensus existait sur le sujet.

C’est le rapport de Thierry Mariani, député du Vaucluse, qui a mis le feu aux poudres en proposant le 12 septembre un amendement adopté par l’Assemblée Nationale (le 19 septembre) et tempéré par le Sénat le 4 octobre dernier.

Ma (dé)formation de juriste m’a incitée à me reporter au texte même de l’amendement afin d’en comprendre l’esprit. Il ajoute un nouvel article au projet gouvernemental, ainsi rédigé : « Le demandeur d’un visa pour un séjour d’une durée supérieure à trois mois, ou son représentant légal, ressortissant d’un pays dans lequel l’état-civil présente des carences peut, en cas d’inexistence de l’acte d’état-civil ou lorsqu’il a été informé par les agents diplomatiques ou consulaires de l’existence d’un doute sérieux sur l’authenticité de celui-ci, solliciter son identification par ses empreintes génétiques afin d’apporter un élément de preuve d’une filiation déclarée avec au moins l’un des deux parents(…). Un décret en Conseil d’Etat définit (…) la liste des pays concernés ».

De nombreux commentaires de cet amendement ont été faits, notamment par Jean-Yves, Sébastien et Fabrice. Je partage leur analyse et c’est pourquoi je vous invite à lire leurs notes.

Moi aussi, je suis choquée.

 

 

 

Agir pour l'effacement de la dette des pays pauvres et pour le co-développement

 

 

Choquée de voir des personnes suspectées de fraude uniquement parce qu’elles sont ressortissantes de certains Etats (tous d’Afrique noire si j’en crois la liste dressée par Thierry Mariani dans son rapport).

Choquée de voir que des personnes, au motif qu’elles sont étrangères, devront prouver leur filiation alors que l’établissement de la filiation, en droit français, repose sur la simple déclaration…

Choquée de voir la France prête à renier ses traditions de patrie des Droits de l’Homme ou encore de Fille Aînée de l’Eglise.

 

Quand on sait que la France , avec les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie et la Russie , est membre du G8 qui concentre 66,5% de l’économie mondiale ;

Quand on sait que le produit intérieur brut (PIB) par habitant est de 759 dollars au Yémen alors qu’il s’élève à 30 693 dollars en France et à 43 444 dollars aux Etats-Unis;

Qu’on ne s’étonne pas que nos pays, même s’ils connaissent des poches de pauvreté, attirent chaque année des hommes, des femmes et même des enfants qui sont prêts à tout pour tenter leur chance chez nous !

 

Alors, au lieu de ressusciter de vieux démons, ne faudrait-il pas plutôt que notre pays, fidèle à sa vocation, relance l’idée de l’effacement des dettes des pays les plus pauvres et favorise leur développement sur place ?

 

 

 

 

Voilà un beau débat que la France pourrait initier et nourrir dans le cadre de sa présidence toute prochaine de l'Union européenne…

 

 

 

 

 

Légende photo : Un homme se heurte aux grillages édifiés par l'Union européenne aux frontières des enclaves de Ceuta et Mellila. Territoires espagnols enclavés sur le sol marocain, de nombreuses personnes tentent de franchir ces frontières chaque année. L'année dernière, ces photos avaient suscitées beaucoup d'indignation en Europe et dans le monde. A ce titre, les enclaves de Ceuta et Mellila sont devenues très symboliques du débat sur l'immigration, car elles constituent de véritables portes d'entrées de l'Union européenne en plein territoire africain.

08:00 Publié dans France | Lien permanent | Commentaires (0)

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