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samedi, 07 décembre 2013

Au Conseil Général, Brigitte Fouré s’est abstenue sur le vote du SDACR

pompierParis.jpgAu moment où l’on s’apprête à inaugurer l’école départementale du SDIS à Villers-Bocage, dans le canton de Christian Manable (!), Brigitte Fouré tient à rappeler qu’elle s’est abstenue lundi dernier au Conseil Général de la Somme lors du vote sur le Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques. En effet, selon la Conseillère Générale d’Amiens V Sud-Est Cagny, la défense amiénoise est mal assurée avec ce schéma courant de 2013 à 2018 :


« Le choix retenu par le SDACR est aujourd’hui de garantir l’accès aux secours en 10 minutes maximum en zone de forte densité urbaine. Afin de garantir cet accès, il a été décidé d’implanter de nouvelles casernes en déplaçant les anciennes,au détriment par exemple du site de Catelas, certes vieillissant, mais qui demeure tout de même le Centre de Secours le plus important de la région en terme d'activité, totalisant près de 10.000 sorties par an.


Or, si l’on quitte le centre-ville d’Amiens, on va ériger plusieurs casernes en périphérie. Ce critère géographique serait un effort tout à fait louable si l’on n’ignorait pas la réalité suivante : Aujourd’hui, l'immense majorité des interventions des sapeurs-pompiers à Amiens ont lieu dans le centre historique de la capitale picarde. Je m’inquiète donc du fait que les secours risquent d’arriver tard sur des interventions de type « arrêt cardio-respiratoire » dans le centre-ville. En vérifiant les statistiques, il me semble qu'environ 90% des interventions de secours à personne d’Amiens se réalisent dans l'hypercentre. L'approche géographique du SDACR est donc aujourd’hui en antagonisme avec le nombre d’interventions réellement pratiquées.


Oui, cette approche géographique est totalement inappropriée pour la ville d’Amiens. On ne peut pas en effet considérer l’hypercentre comme une zone avec des habitants car il s’agit d’un territoire de vie sur lequel les Samariens et les habitants des régions voisines viennent travailler, rencontrer leurs amis, se détendre dans les commerces ou se divertir dans les salles de spectacles. Je suggère donc que l’on maintienne les centres de secours Catelas et Jules Ferry, qui constituent de véritables points de repères dans la vie quotidienne de toutes les Amiénoises et tous les Amiénois.


Je tiens à rappeler en outre que, sur les 37000 interventions pratiquées dans la Somme, la ville d’Amiens concentre pas moins de 15000 d’entre elles, soit près de 40%. J’ajoute à cela que le nombre d’interventions des secours à victimes a littéralement explosé en 5 ans. Elle représente aujourd’hui 75% de l’activité opérationnelle contre 60% auparavant. Par rapport à 2008, on comptabilise ainsi 4800 interventions de secours à personnes de plus. Tout cela à un coût et il faut donc y mettre les moyens, et ce n’est pas avec ce projet de SDACR que l’on y parviendra.


De plus, la délimitation du territoire en différentes zones définie par le SDACR ne garantit pas le même accès aux secours si l’on se trouve en zone à dominante urbaine ou en zone rurale. En dehors du fait que les délais fixés ne respectent pas l'égalité des secours selon qu'on habite en ville ou campagne, on a du mal à trouver dans les textes les éléments qui ont pu conduire à ces choix de délais. D'autant qu'actuellement, les communes de Cagny, située dans mon canton, mais aussi de Pont-de-Metz, Rivery et Salouël sont hors de ces délais, et que les objectifs annoncés nous laissent dans l'incertitude quant à l'avenir sur ce point.


Dans les propositions formulées par le SDACR, je constate aussi que l’on va abaisser le nombre d’ambulances en centre-ville d’Amiens pour les ramener à 4. A Poulainville, on passe à 3. On déplace ainsi insidieusement les ambulances vers la périphérie.


La question que je me pose est la suivante : en quoi consiste aujourd’hui la meilleure défense de l’agglomération amiénoise en terme de distribution des secours ? Est-il plus important de raisonner en terme de délai moyen d'arrivées de véhicules comme ici, ou en terme de nombres de victimes sauvées ? Le SDACR de 2008 proposait 4 centres de secours. Aujourd’hui, la couverture de l’agglomération est assurée par trois centres et je constate notamment que la partie Sud d’Amiens est très en retard.


La desserte du centre-ville d’Amiens nécessite de prendre en compte les critères inhérents à chaque départ. A ce titre, le positionnement Sud-Ouest est capital. Quid du centre d’intervention non-permanent ? Un centre ouvert uniquement en journée, pour une ville où il sera souhaitable de ne pas faire un arrêt cardiaque la nuit ? En réalité, les études ne sont pas terminées et on a fait valider aux élus un schéma sans savoir si la zone de couverture de cette unité non permanente ou celle prévue en périphérie Sud-Ouest sont les bonnes ou pas. Pour être complet, quid également des effectifs de ces unités, lorsque les modalités précises de la réforme du temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels ne sont pas encore connues dans notre département. En tant qu’élue d’Amiens, je suis donc très interrogative sur le choix de créer trois centres et de, je le répète, fermer la caserne Catelas.


En passant de 4 centres à trois + 1 centre non-permanent, on va entrer dans une phase transitoire floue qui ne correspond pas aux attentes d'un tel document, à savoir que l’objectif clair de défense n’étant pas fixé, il semble prématuré d'avoir déjà validé des outils pour y parvenir. C’est comme si l’on construisait un hôpital neuf et que, pendant ce temps, 50% des services de l’ancien hôpital fermait ».

 


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