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mercredi, 28 novembre 2012

Pour Hervé Morin, les interdits de Vichy sont déverrouillés

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Le président du Nouveau centre, Hervé Morin, estime qu'un certains nombre d'interdits liés au régime de Vichy ont été "déverrouillés", conduisant à "une droitisation, non pas de l'UMP, mais de la société française". "On arrive dans une génération qui est déverrouillée d'un certain nombre d'interdits", a constaté l'ancien ministre de la Défense dans un entretien mardi à TV5 Monde.

"Vichy avait créé des interdits et la droite française, grosso modo, ne pouvait pas se permettre d'être sur un certain nombre de thèmes brutaux que l'on peut retrouver à travers l'idée de Nation, d'étrangers, de frontières et qui avaient des relents de cette période de l'histoire", explique-t-il. "Mais aujourd'hui, une grande partie de l'électorat, tant dans les milieux populaire que bourgeois, s'est affranchie de cette période parce que c'est loin, que cela fait partie de l'histoire", a-t-il jugé.

Pour M. Morin, l'opposition a aujourd'hui "un socle commun: on est des libéraux plus ou moins". "Mais, avec d'un côté une culture jacobine du chef qui recoupe en plus cette dérive droitière, non pas de l'UMP mais de la société française, et de l'autre une partie de l'UMP qui n'est pas encore complètement décomplexée", dit-il.

Selon le leader centriste, l'union de l'UMP "tenait dans une construction artificielle" et "aussi longtemps que le chef était à l'Elysée avec Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, il y avait une obligation de solidarité et de cohésion de la majorité". "Mais, dès lors qu'on est dans l'opposition, on retrouve forcément ces divisions qui reposent sur des familles politiques différentes", a-t-il fait valoir. Interrogé sur l'arrivée de militants UMP à l'UDI, Hervé Morin souligne que le parti centriste à sa "propre dynamique". "On va avoir des hommes et des femmes qui vont avoir une capacité d'écoute (vis-à-vis de l'UDI) parce qu'ils sont déçus par leur parti politique. Mais, de là, quand on est militant, à déchirer la carte de son parti pour aller à côté, j'ai un doute", a-t-il estimé.

 

(Source : Le Figaro).

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