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vendredi, 16 septembre 2011

Crise européenne : la zone euro doit-elle se préparer au pire ?

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Nationaliser les banques ? Laisser tomber la Grèce ? Rumeurs inquiétantes, démentis officiels peu crédibles…

Au début de cette semaine, le CAC 40 s'effondrait, plombé par la chute des valeurs bancaires. Au même moment se répandait la rumeur d'une éventuelle nationalisation de trois banques françaises, en raison des spéculations irresponsables qui les ont piégées dans la catastrophe grecque. Depuis le début de l'année, la Société Générale a en effet perdu plus de 60 % de sa valeur en Bourse. BNP Paribas et le Crédit Agricole, près de 50 %. Le gouvernement dément cette rumeur, espérant ainsi rassurer les marchés : 'une nationalisation des banques françaises est totalement prématurée et à côté du sujet”, affirmait lundi le ministre de l'Industrie, Éric Besson, invoquant les 'tests de résistance” des banques l'été dernier. Tests qui avaient pourtant soulevé un scepticisme général...

“La Grèce peut-elle détruire la zone euro ?”
Mêmes propos lénifiant du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer : “Quel que soit le scénario grec, les banques françaises ont les moyens d’y faire face…” Réplique de François Hollande : “S’il advenait qu’il y ait un défaut de la Grèce et que les banques soient amenées à constater des pertes, l’État ne doit pas prêter aux banques mais doit prendre une participation à leur capital.” Les économistes approuvent plutôt Hollande. “Les banques nous ont menti en 2008 et cachent sans doute encore des produits toxiques dans leurs bilans”, soulignait lundi l’analyste Marc Fiorentino, désormais partisan d’une nationalisation. “L’État doit entrer dans le capital des banques françaises à hauteur de 30 %”, expliquait-il : l’Etat étant désormais seul en mesure de recapitaliser les banques… tout en les empêchant de continuer le casino spéculatif.

Bruxelles croit rassurer
La Commission européenne, quant à elle, assure “ne pas travailler sur une hypothèse de défaut de la Grèce”. Mais ce propos ne fait pas oublier qu’Athènes – de son propre aveu – sera à court de liquidités le mois prochain. Moins rassurant, Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, avoue que les instruments en vue d’une faillite organisée de la Grèce “ne sont pas actuellement disponibles”. Tout en laissant entendre, et c’est aussi l’avis du ministre de l’Economie, Philipp Rösler, qu’un défaut de la Grèce fait partie des perspectives… “Et si la Grèce ne remplit pas les conditions fixées par ses créditeurs internationaux, cela conduira automatiquement au non-versement de la prochaine tranche d’aide”, dit Seibert sans hésiter.

(Source : La Manche Libre).

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