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vendredi, 24 septembre 2010

Le Président Van Rompuy a rendu compte aux eurodéputés du dernier sommet européen

pict_20100921PHT83016.jpgLes relations extérieures, la gouvernance économique et la situation des Roms en Europe ont été les principaux sujets évoqués lors du débat sur le dernier sommet européen, ce mercredi 22 septembre. C'était la première fois que M. Van Rompuy, Président du Conseil européen, s'adressait aux députés européens après un tel évènement.

 

Selon Herman Van Rompuy, le principal sujet des discussions du Conseil européen a été la politique extérieure.

 

Le groupe de travail sur la gouvernance économique a fait des progrès, par exemple sur la surveillance macro-économique. Il devrait rendre son rapport avant le Conseil européen d'octobre, alors que la Commission européenne présentera ses propositions législatives à la fin septembre.

 

La problématique des Roms a été évoquée. Pour le Président Van Rompuy, le message à retenir de tout cela est qu'un Etat membre a le droit de faire respecter la loi sur son territoire, pendant que la Commission européenne a le droit et le devoir d'enquêter pour savoir s'il y a eu des violations du droit européen.

 

Le commissaire européen Maroš Šefčovič a quant à lui souligné l'importance pour l'Europe de parler d'une voix sur la scène internationale. Concernant les Roms, « la Commission européenne a pour responsabilité d'être la gardienne des traités et de défendre les valeurs européennes ».

 

Le Français Joseph Daul (Parti populaire européen) a affirmé respecter le droit de la Commission européenne à vérifier l'application correcte des règles européennes mais il a regretté le ton employé lors des débats. Il a souligné l'importance de l'intégration des minorités, ainsi que le devoir de ces minorités d'essayer de s'intégrer.

 

Sur la politique étrangère, il a expliqué que la promotion du respect et la compréhension mutuelle dans le monde passait par une politique coordonnée et forte.

 

Au nom des Socialistes et démocrates, l'Allemand Martin Schulz a affirmé qu'il ne pouvait y avoir de politique extérieure européenne que si elle correspondait à ce qui se passe dans les Etats membres. Il a souligné que le rôle du Parlement européen était de faire passer la méthode communautaire en premier lieu.

 

La dignité de l'homme est inviolable, a-t-il défendu au sujet des Roms : le droit européen doit être accepté et mis en pratique par les Etats.

 

La Commission a agit comme il fallait, et il est important que chacun voit qu'elle traite de la même façon tous les Etats membres, quelque soit leur taille, selon le Belge Guy Verhofstadt (Alliance des démocrates et des libéraux).

 

« Sur la gouvernance économique, il n'y a pas de temps à perdre. Il faut un ensemble de mesures sur la table le plus vite possible », a mis en garde l'ancien Premier ministre belge. Il a prôné des sanctions efficaces pour les Etats ne respectant pas les critères européens, comme la suspension des droits de vote au sein du Conseil de l'Union européenne.

 

« Nous ne vivons pas dans la même galaxie ». Le constat, adressé à Herman Van Rompuy, est signé de l'Allemande Rebecca Harms (Verts). Pour elle, le Président du Conseil européen et la task force devraient avoir pour rôle de sortir l'UE de la crise. Quand à la Commission, ses propositions ne devraient pas se concentrer uniquement sur les sanctions.

 

Sur les Roms, elle a regretté que le Conseil ait raté l'opportunité de soutenir la procédure d'infraction à l'égard de la France. Elle s'est déclarée inquiète de ce que les dirigeants populistes développent des politiques xénophobes et jouent sur le sentiment d'insécurité.

 

Pour le Britannique Thimothy Kirkhope (Conservateurs et réformateurs européens), l'attaque de la Commission à l'égard de la France n'a pas aidé l'unité européenne. Il a appelé tous les acteurs du dossier à se montrer constructifs. Il a par ailleurs salué l'aide européenne au Pakistan, soulignant que le seul moyen d'aider ce pays sur le long terme passait par des liens commerciaux et économiques.

 

Le Français Patrick Le Hyaric (Gauche unitaire européenne) a attaqué les conclusions du Conseil européen. Il a demandé des mesures concrètes pour aider les Roms et combattre la pauvreté, le chômage, la faim et le changement climatique. « Vous parlez d'accord de libre-échange. Vous voulez aligner nos normes sur celles des Etats-Unis et être plus engagé au sein de l'OTAN. Cela va couler l'Europe ».

 

Niki Tzavela (Europe de la liberté et de la démocratie) a souligné la puissance économique de la Chine, qui possède 2 400 milliards de dollars américains en réserve et envisage d'investir en Europe. Elle a demandé si le prochain Conseil européen pensait lever les obstacles au commerce avec l'Empire du milieu, notamment sur les droits de l'homme.

 

Enfin, la question ne devrait pas porter sur les expulsions des Roms mais sur leurs conditions de vie dans presque tous les Etats de l'Union européenne, a défendu la Grecque.

 

Le mot de la fin est venu de M. Van Rompuy. « Nous travaillerons toujours à une meilleure intégration des minorités, y compris les Roms ». Concernant l'économie, « les citoyens ne nous jugeront pas sur la méthode mais sur les résultats ».

 

(Source : Site Internet du Parlement européen).

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