vendredi, 09 avril 2010
Election de la Commission : une page s'est tournée
Avec 488 votes pour, 137 votes contre et 72 abstentions, les députés européens ont soutenu à une très large majorité la nouvelle équipe de José Manuel Barroso, mardi 9 février. « L'heure est venue de passer à l'action », a déclaré le Président du Parlement européen, Jerzy Buzek, la Commission européenne prenant ses fonctions ce mercredi 10 février. Retour sur plusieurs mois d'intense débat politique.
Le vote des députés européens a signé la fin d'une période de transition pendant laquelle l'ancien collège de commissaires, dont le mandat se terminait le 31 octobre 2009, gérait les affaires courantes. Pourquoi l'élection de la nouvelle Commission a-t-elle donc tant duré ?
La procédure des auditions des commissaires est longue et complexe. Les candidats sont proposés par les Etats membres. Ils doivent ensuite répondre à des questions écrites avant d'être auditionnés. Le vote d'approbation du Parlement européen n'intervient qu'après. De plus, le choix des candidats et leur approbation dépend de leur couleur politique, leur nationalité et bien sûr de leurs compétences personnelles.
Un évènement politique, médiatique et technique
Les auditions des candidats et la nomination de la Commission sont des moments très politiques. En comptant les deux candidates bulgares, 27 candidats ont été auditionnés. Les députés ont passé 81 heures à vérifier leurs compétences, posant quelque 1 750 questions. Ce n'est qu'au terme de ce marathon que le collège des commissaires a été élu pour... 1 725 jours !
La procédure a été largement relayée par la presse et discutée sur la place publique. Ainsi, environ 2 000 articles ont été publiés dans la presse écrite européenne (sans compter internet). Rien qu'en Bulgarie, 300 articles ont été publiés ; dans de petits Etats membres comme le Luxembourg ou Malte, une cinquantaine d'articles ont été dénombrés.
De son côté, le Parlement européen a envoyé 36 communiqués de presse tout au long du processus, et publié 20 articles sur son site internet. Enfin, plus de 80 équipes de télévision et 22 agences de photos ont demandé des accréditations pour suivre l'évènement.
Du côté des coulisses, les auditions ont représenté un vrai défi. Pour la première fois, deux auditions étaient organisées simultanément en 22 langues. Une soixantaine de personnes du Parlement européen étaient présentes chaque jour pour filmer et diffuser les images, des réalisateurs aux cameramen en passant par les monteurs. Enfin, les traducteurs n'ont pas chômé non plus, traduisant en 23 langues les réponses écrites des candidats - soit 3 300 pages de traductions…
(Source : Site du Parlement européen et France 24).
07:40 Publié dans Vendredi Europe Express | Lien permanent | Commentaires (0)
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