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mercredi, 09 avril 2008

Restons mobilisés pour Ingrid

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Selon le ministre des Affaires étrangères, l'état de santé de l'otage franco-colombienne serait moins inquiétant que les déclarations de ses proches ne le laissaient penser.

 

«Nous avons le sentiment non seulement qu'elle est en vie mais qu'elle se porte mieux qu'on ne l'avait dit», a déclaré lundi matin Bernard Kouchner sur LCI à propos d'Ingrid Betancourt. Selon le patron du Quai d'Orsay, l'état de l'otage des Farc «doit être dégradée bien sûr», mais les récentes informations sur sa santé pourraient être exagérées. Kouchner ne précise toutefois pas sur quoi reposent ces affirmations. «Je peux hélas me tromper», a-t-il d'ailleurs aussitôt précisé.

Plusieurs sources ont en effet récemment déclaré qu'Ingrid Betancourt était à l'article de la mort. «Maman est dans un état critique, c'est une certitude», a ainsi affirmé son fils Lorenzo Delloye vendredi sans citer de sources. Plus tôt, il avait déclaré que sa mère était «atteinte d'une hépatite B et de leishmaniose, qui l'obligent à avoir une transmission sanguine dans les heures qui viennent sous peine de perdre la vie.» Un médecin des Farc capturé récemment avait avancé qu'elle souffrait de deux sortes de paludisme, d'une gastrite et d'une excroissance anormale du foie. Des membres de la famille de l'otage avaient enfin déclaré qu'elle avait entamé une grève de la faim depuis le 23 février.

 Toujours pas de contact avec les Farc

 

Mais plusieurs voix discordantes se sont fait entendre à ce sujet : «La grève de la faim ? Je n'en crois pas un mot», avait ainsi affirmé sa sœur Astrid, soulignant qu'un an et demi après l'enlèvement de sa sœur le 23 février 2002, les rumeurs la donnaient «gravement malade», hospitalisée et «même enterrée». Tout était faux, a-t-elle poursuivi. De même, sa mère Yolanda Pulecio a affirmé à divers médias colombiens que sa fille ne souffrait pas du tout d'une hépatite ou de lechmaniose, mais qu'elle avait simplement contracté des amibes à cause de la mauvaise hygiène de l'eau dans les camps des Farc. Ces amibes auraient provoqué un kyste qui lui ôterait tout appétit.

Le président colombien Alvaro Uribe s'est de son côté montré prudent, déclarant qu'il n'avait «aucune confirmation sur les mauvaises nouvelles qui ont circulé la semaine dernière.» D'autres voix ont enfin fait volte-face sur ce sujet. C'est le cas de la sénatrice Piedad Cordoba, personnage récurrents du dossier des Farc. «Ingrid est dans un état grave», affirmait-elle jeudi, avant de déclarer, deux jours plus tard, qu'elle n'avait «aucune idée de l'état de santé dans lequel se trouve Ingrid».

Dans ce brouillard d'informations contradictoires, les déclarations de Bernard Kouchner se veulent rassurante. Mais le ministre n'a pas précisé la source de ses informations, reconnaissant même que la France n'avait pour l'instant toujours aucun contact avec la guérilla colombienne. «En tous cas, nous faisons tout comme si nous devions la libérer immédiatement et chaque seconde», a-t-il conclu.

(Photo du haut : Mes collègues députés européens brandissent le portrait d'Ingrid lors de la dernière session plénière de Strasbourg le 13 mars dernier).

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