mercredi, 16 janvier 2008
Premiers pas à Strasbourg
Lundi 14 janvier, lors de l'ouverture de la session du Parlement Européen, le président a annoncé mon arrivée.
Instant d'émotion en rentrant dans cet hémicycle bleu dans lequel siègent les 785 députés de 27 Etats.
Un moment très particulier car, en prenant officiellement mes fonctions, je pense à Jean-Louis Bourlanges, cet Européen convaincu et convaincant, qui a choisi de me transmettre le flambeau et j'espère que je serai à la hauteur de la confiance qu'il me témoigne...
Ensuite, les démarches et réunions s'enchaînent comme dans un tourbillon: votes dans l'hémicycle, installation dans mon bureau, réunion de la délégation française du PPE (Parti Populaire Européen), déjeuner de presse, réunion du groupe PPE-DE, interviews, rencontre avec les responsables administratifs du groupe PPE, réunions de travail avec Fabrice et Florence, mes collaborateurs...tout cela dans des salles et bâtiments différents qu'il faut apprendre à repérer... et arpenter (probablement plusieurs kilomètres à pied dans une journée!).Les journées passent très vite...
Sur le fond, cette première session sera marquée pour moi par la présence du Premier Ministre slovène venu présenter le programme de la nouvelle présidence mais aussi pour le vote d'un dossier délicat relatif au droit de la consommation. A cette occasion j'ai pu voir à quel point le Parlement Européen et le Parlement Français fonctionnent différemment. A Strasbourg, les députés prennent la parole pour une minute en général et, s'ils dépassent leur temps de parole, ils sont interrompus par le Président.
"Je vais aimer travailler à Bruxelles et Strasbourg"
En séance comme en réunion de groupe, la courtoisie est de règle et, même si les opinions sont opposées, leur expression est toujours respectueuse.
L'indépendance de vote est totale: la délégation nationale d'un parti peut toujours voter sans respecter la consigne de vote du parti et chaque député peut même voter sans tenir compte de la position exprimée par la délégation nationale de son parti.
Enfin le compromis et le consensus sont toujours recherchés.
Et grâce à ce fonctionnement, des décisions sont adoptées et s'appliquent.
Alors, à l'issue de ces premiers jours de session, je constate avec bonheur que, au Parlement Européen, on fait de la politique de manière pacifique. Loin des petites phrases assassines et des discours partisans et convenus, ici on travaille en échangeant des arguments de fond puis on vote en fonction de ce qu'on croit être l'intérêt général des 490 millions d'Européens.
Je sais déjà que je vais aimer travailler à Bruxelles et Strasbourg!
08:00 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (0)
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