Le score est sans appel. 63% des électeurs se sont prononcés en faveur de Sauli Niinistoe (63ans) lors du second tour de l'élection présidentielle finlandaise. Son adversaire, le vert Pekka Haavisto n'a recueilli que 37% des voix.
Artisan de l'euro
Les deux finalistes ont mené des campagnes sur un ton résolument pro-européen. Membre du parti Kokoomus affilié au Parti populaire européen (conservateur) actuellement au pouvoir à Helsinki, le nouveau président finlandais a été ministre des Finances entre 1996 et 2003.
Sauli Niinistoe a été l'artisan du passage de son pays vers la monnaie unique. Il va succéder à une sociale démocrate, Tarja Halonen qui a déjà effectué deux mandats.
Rôle symbolique
Les candidats opposés à l'intégration européenne n'ont pas franchi le premier tour. En particulier le chef du parti populiste "Les Vrais Finlandais", Timo Soini. Lors des législatives de 2011, il avait séduit 19% des électeurs mais n'a même pas atteint la barre des 10% au premier tour le 22 janvier (9,4%).
Le rôle du chef d'Etat est avant tout symbolique. Ses prérogatives sont principalement liées aux Affaires étrangères et aux questions de défense. Toutefois, la victoire d'un eurosceptique aurait compliqué la tâche du gouvernement finlandais dans les négociations sur les plans de sauvetage, mis en place pour aider plusieurs pays membres de la zone euro.
Ancrage européen
Le résultat a été salué par les conservateurs européens. Leur chef au sein du Parlement européen, le Français Joseph Daul l'a assuré de son "soutien plein et entier".
Quant au nouveau président de l'institution, le socialiste allemand Martin Schulz, il s'est aussi réjoui de l'élection d'un "vrai Européen" et se dit "impatient de travailler avec lui". Il voit aussi dans la présence de deux candidats pro-UE au second tour "un signal de l'engagement" européen de la Finlande.
Les commentaires sont fermés.