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vendredi, 16 avril 2010

De nombreux chefs d'État assisteront aux funérailles du Président Polonais Kaczynski

(Source : France 24)

 

De nombreux dirigeants du monde entier, parmi lesquels les présidents russe et amérivain Dmitri Medvedev et Barack Obama, assisteront, dimanche 18 avril à Cracovie, aux funérailles du président polonais. Lech Kaczynski est mort dans un accident d’avion le 10 avril avec 95 autres personnes, parmi lesquelles de nombreux responsables politiques et militaires polonais.

La catastrophe est survenue alors qu’ils se rendaient à Katyn, dans l’ouest de la Russie, à une cérémonie d’hommage aux 22 000 officiers polonais massacrés par les Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale sur ordre de Staline.

 

Lech Kaczynski n'est ni un héros, ni un roi

 

Lech Kaczynski et son épouse doivent être enterrés, dimanche 18 avril, dans la crypte de la cathédrale du Wawel à Cracovie, où reposent les rois du pays et les héros nationaux. Décidé à enterrer son frère jumeau dans le prestigieux cimetière Powazkowski de Varsovie, l’ancien premier ministre Jaroslaw Kaczynski s’est laissé convaincre par le cardinal Dziwisz d’opter pour Cracovie, à condition que le couple présidentiel ne soit pas séparé.

Des voix discordantes ont cependant commencé à se faire entendre : « Varsovie pour les présidents, Wawel pour les rois », « Est-il vraiment digne des rois ? », pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants. Pour les opposants, Lech Kaczyn ski a simplement connu une mort tragique. Il n’est pas un héros à l’instar de Jozef Pilsudski, qui rendit son indépendance au pays en 1918, encore moins un roi ni un homme de lettres comme Mickiewicz. Il ne mérite pas sa place à Wawel. Des artistes comme Andrzej Wajda ont même écrit au cardinal pour qu’il change d’avis.

 

« La famille et l’Église ont profité de la situation »

 

« Si nous acceptons le fait que la mort d’une personne puisse changer notre point de vue quant à l’ensemble de ses actes, alors cela veut dire que les bases de l’éthique s’écroulent. Il y a dix jours, je ne crois pas que nous aurions accepté qu’il soit enterré à Wawel. La famille et l’Église ont profité de la situation », a souligné le philosophe Piotr Balcerowicz.

À moins de six mois de l’élection présidentielle, originellement prévue en octobre, Lech Kaczynski accusait un fort retard dans les sondages par rapport au candidat de la Plate-Forme civique et actuel chef de l’État par intérim, Bronislaw Komorowski.

 

(Source : Antoine FAURE, à VARSOVIE, pour La Croix).

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