Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 19 décembre 2009

Les ONG consternées après la conférence de Copenhague

copenhague.jpg

La consternation a régné samedi au Bella Center parmi les nombreuses ONG venues à Copenhague dans l'espoir d'arriver à un accord crédible pour lutter contre le changement climatique. Elles ont dénoncé l'incapacité des gouvernements à remplir leur mandat.

 

Selon ActionAid, les Etats-Unis sont les principaux responsables du fiasco. «Personne ne sort grandi de ces négociations, mais finalement, c'est l'incapacité des Etats-Unis d'améliorer son offre de réduction des émissions et de financement qui a rendu un accord impossible», a affirmé la directrice d'ActionAid, Anne Jellema.
Un avis partagé par Greenpeace: «Les Etats-Unis ont traîné les pieds et n'ont montré aucun signe de leadership».
Pour Kim Carstensen, du WWF International, le document adopté est «seulement une déclaration d'intention qui ne lie personne de manière contraignante et échoue à garantir un avenir plus sûr pour les prochaines générations». Un «désastre pour les plus pauvres»
Le WWF note qu'à l'occasion de la conférence, plusieurs pays ont proposé de réduire leurs émissions de manière volontaire. Dans la déclaration des chefs d'Etat de vendredi, ils s'engagent à limiter à moins de deux degrés la hausse des températures, ajoute l'ONG.
«Mais dans les faits, les offres mises sur la table sont insuffisantes et conduisent à une hausse des températures d'au moins trois degrés en 2050», a affirmé Kim Carstensen, directeur de l'Initiative pour le climat du WWF. «Il sera très difficile de surmonter les divisions entre riches et pauvres à Mexico dans un an», a-t-il ajouté.
Chris Coxon d'ActionAid a noté aussi que le texte négocié vendredi par un petit nombre de pays reste vague sur la promesse de débloquer cent milliards d'ici 2020. Il n'y a aucune garantie sur l'origine de ce financement et ses modalités. Il n'y a aucune échéance fixée pour élaborer un traité contraignant, a souligné le délégué.


Pour les Amis de la Terre (Friends of the Earth), Copenhague a été un «désastre pour les plus pauvres de la planète». «En retardant leur action, les pays riches ont condamné des millions de gens à la faim alors que le changement climatique va s'accélérer», a relevé Nnimmo Bassey, président de l'ONG. Le comportement des dirigeants «honteux»
«Nous sommes dégoûtés par le refus des pays développés de s'engager sur les réductions nécessaires des gaz à effet de serre», a-t-il ajouté. Pour Oxfam International, les pays ont abandonné toute volonté d'aboutir à un accord substantiel capable de prévenir la catastrophe climatique à laquelle la planète est confrontée.
L'espoir d'un traité contraignant à Mexico en 2010 est enterré, a indiqué Jeremy Hobbs, en rappelant que des réductions de 40% des émissions de CO2 sont nécessaires d'ici 2020 pour limiter la hausse des températures à deux degrés en 2050.
Pour le directeur de Greenpeace International Kumi Naidoo, le document adopté n'est «pas équitable, pas ambitieux et pas contraignant». L'ONG estime que le comportement des principaux dirigeants à Copenhague a été «honteux».
Les ONG annoncent qu'elles vont accroître la pression ces prochains mois pour que les principaux pays pollueurs reviennent avec des offres plus sérieuses. «La société civile va redoubler d'efforts», a promis Greenpeace.

 

(Source : Quotidien suisse Le Matin).

Les commentaires sont fermés.