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vendredi, 18 décembre 2009

Prix Sakharov / Sergeï Kovalev : "L'Europe ne doit pas rester silencieuse"

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Le Prix Sakharov pour la liberté de pensée a été remis mercredi 16 décembre à l'association russe de défense des droits de l'homme Memorial et à ses trois représentants Oleg Orlov, Sergeï Kovalev et Lioudmila Alexeïeva. Ces derniers, qui s'étaient déplacés à Strasbourg pour recevoir le Prix, l'ont dédié à leurs compatriotes assassinés en Russie et dans les anciennes républiques soviétiques.
« Il y a des jours où je suis particulièrement fier de présider le Parlement européen, et aujourd'hui est l'un de ces jours », a déclaré Jerzy Buzek, soulignant l'importance qu'il attache au Prix Sakharov pour la liberté de pensée. Il a rendu hommage aux journalistes assassinés pour avoir défendu les droits de l'homme. « Natalia Estemirova et Anna Politkovskaïa auraient dû être ici aujourd'hui : leurs assassins doivent être traduits en justice », a-t-il martelé.

Au nom de l'association Memorial, Sergeï Kovalev a dédié le Prix Sakharov à tous ceux qui étaient morts pour avoir lutté pour le respect des droits de l'homme. Il a cité Natalia Estemirova, Stanislas Markelov, Anna Politkovskaïa, Anastasia Babourova, Nikolaï Girenko et Farid Babayev, précisant que malheureusement, la liste était encore bien plus longue. Les députés se sont levés pour leur rendre hommage.

« L'Europe ne doit pas rester silencieuse »

Sergeï Kovalev a par ailleurs nuancé la situation en Russie. Selon lui, « la situation n'est pas aussi simple qu'elle paraît. Nous avons beaucoup d'alliés dans la société - dans notre lutte pour les droits de l'homme comme dans celle pour faire la lumière sur le stalinisme. De plus, les autorités russes ne sont pas aussi monolithiques qu'elles semblent au premier abord ».

Un message d'espoir, qui ne doit pas cacher la nécessité pour l'Union européenne d'agir. « Qu'attendre de l'Europe ? Andreï Sakharov l'a très bien exprimé il y a vingt ans : ´mon pays a besoin d'être soutenu et mis sous pression'. (...) Il est du devoir de l'Europe de ne pas rester silencieuse mais, encore et toujours, de répéter, de rappeler et d'insister sur le fait que la Russie doit respecter ses engagements ».

« La liberté de pensée est à la base de toutes les autres libertés », a rappelé en conclusion Sergeï Kovalev, avant d'être, avec Oleg Orlov et Lioudmila Alexeïeva, longuement ovationné par les députés européens.

 

(Source : Communiqué de presse. Photo AFP).

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