mardi, 15 décembre 2009
Giscard approuve le projet de Morin de relancer le sigle UDF
Le ralliement d'Hervé de Charette et le soutien apporté par Valéry Giscard d'Estaing accroissent la légitimité du projet du président du Nouveau centre de faire revivre l'UDF, nom dont le Modem est aujourd'hui détenteur.
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Après le ralliement d’Hervé de Charette, Hervé Morin enregistre un autre soutien de poids dans son opération reconquête du sigle «UDF», celui de Valéry Giscard d’Estaing. Manifestement nostalgique, l’ancien président de la République «estime que reprendre le nom de l’UDF serait la meilleure nouvelle qui soit».
C’est Hervé Morin qui a annoncé ce coup de pouce dans la foulée d’un petit déjeuner avec VGE, ce jeudi. «Il m’a dit: "cela me semble évident qu’il faut reprendre ce nom là".»
Le NC, partenaire de la majorité, tient samedi à Paris un Conseil national au cours duquel son président devrait confirmer sa volonté de récupérer le nom «UDF», aujourd’hui contrôlé par le Modem mais revendiqué par Hervé de Charette, qui a quitté l’UMP pour rejoindre le NC. Celui-ci est le premier a avoir déposé la marque UDF, en 2004, à l’institut national de la propriété industrielle (INPI). «Je voulais protéger les intérêts de la famille centriste et ceux de Giscard dans une atmosphère de querelles politiques entre les amis de Bayrou et ceux à l’intérieur de l’UMP», a-t-il justifié jeudi, invoquant un «acte de préservation de notre patrimoine politique».
«Acte de contrefaçon»
Ce dépôt est jugé illégal par le Modem qui a qualifié le projet de Morin «d’acte de contrefaçon» et brandit la menace d’une saisie des tribunaux en cas de passage à l’acte. En 2007, un congrès de l’UDF avait confié au Modem de François Bayrou le nom et le patrimoine de l’ancien parti à savoir son siège parisien.
Sans se soucier de cet épisode, Morin et Charette ont déjà tenté d’avancer et ont tenu, ce jeudi, une première réunion de travail pour «fixer les perspectives et thèmes majeurs qui pourraient être ceux de l’UDF», a expliqué le ministre de la Défense. Le rôle d’Hervé de Charette «dans la reconstruction du NC sur l’Ouest de la France» a également été évoqué.
Selon Hervé Morin, VGE a dressé «une analyse extrêmement lucide de l’évolution (...) de la famille centriste, dont le début de l’acte de décès remonte à la candidature d’Edouard Balladur à la présidentielle de 1995, où l’UDF avait décidé de ne pas présenter de candidat». «J’ai eu l’occasion de lui exposer quelles étaient les thématiques de cette société apaisée que nous voulons construire, de cet humanisme moderne qui correspond parfaitement, m’a-t-il rappelé, à la première partie de son septennat», a ajouté le ministre.
Façon aussi de prendre son autonomie vis-à-vis de l’UMP, deux ans après s’être rallié à Nicolas Sarkozy: «L’UMP est un parti important mais c’est le parti de la droite française et moi, je suis un homme du centre», a plaide Hervé de Charette, exprimant, au passage, son malaise sur la conduite du débat sur l’identité nationale.
(Source : AFP et Libération).
07:50 Publié dans UDI | Lien permanent | Commentaires (0)
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