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vendredi, 11 décembre 2009

Il ya dix jours, dans la capitale portugaise, l'Union européenne célébrait l'arrivée du Traité de Lisbonne

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"C'est la journée du traité de Lisbonne, le jour d'un nouveau départ", a déclaré l'hôte et Premier ministre portugais, Jose Socrates.

"Nous sommes désormais capable de montrer au monde que l'UE sera mieux à même d'affronter les défis placés devant nous", a renchéri le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dont le pays exerce la présidence tournante de l'UE jusqu'au 31 décembre.

L'ancien Premier ministre Herman Van Rompuy, nommé premier président du Conseil européen, a déclaré pour sa part: "La construction de l'Europe a besoin d'être légitimée à tout moment".

Selon cet homme rompu à la discrétion et peu disert, le traité de Lisbonne constitue "un outil puissant à notre disposition pour relever les défis de notre temps".

Pour sa part, le président de la Commission européenne, le Portugais Jose Manuel Barroso, a déclaré: "Je suis ravi que nous disposions désormais des bonnes institutions pour agir ainsi que d'une période de stabilité, de manière à pouvoir concentrer toute notre énergie à satisfaire les besoins de nos citoyens".

La Commission, qui fait office d'exécutif de l'Europe, a souligné que l'UE porterait désormais tous ses efforts sur "la mise au point d'une stratégie de sortie en douceur de la crise économique et financière".

 

Sort incertain

 

L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne marque une étape importante pour l'UE dans sa quête d'une influence plus étendue, mais on ne la voit encore guère se transformer en superpuissance mondiale.

Ce traité renforce les pouvoirs du Parlement européen et doit faciliter les prises de décision communautaires. Il crée un président du Conseil européen.

Il accroît les prérogatives du haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité, un poste confié à la Britannique Catherine Ashton, qui supervisera un nouveau corps diplomatique.

Pour les partisans de Lisbonne, le traité prépare le terrain à une plus grande "visibilité" de l'UE dans le nouvel ordre mondial lié à l'ascension de puissances émergentes comme la Chine dans le contexte de la crise économique internationale.

Ses adversaires estiment que l'Union a justement compromis cette perspective en s'attachant à obtenir le soutien des 27 Etats membres au traité - qu'il a fallu huit ans pour négocier et ratifier - et en choisissant des personnalités discrètes pour les postes de président et de chef de la diplomatie.

Quoi qu'il en soit, toutes les parties conviennent que le changement sera lent. Il dépendra en grande partie de la manière dont les nouveaux dirigeants de l'UE exerceront leurs fonctions, ainsi que de la volonté des gouvernements de placer les besoins européens au-dessus des intérêts nationaux

Le sort du traité est resté incertain jusqu'à ce que l'Irlande l'approuve par référendum le 3 octobre à la seconde tentative, et que le président tchèque Vaclav Klaus renonce à s'y opposer. Il l'a signé le 3 novembre.

 

(Source : L'Express)

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