mercredi, 17 juin 2009
Visite d'étudiants Québécois
Samedi dernier, quatre jeunes Québécois étudiants en sciences politiques en stage en France, sont venus me rencontrer à ma permanence à Amiens.
Pendant deux heures, nous avons échangé sur la situation politique en France et au Québec, et plus globalement en Europe et en Amérique du Nord.
Etonnement des Québécois de voir la présence d'une extrême-gauche et d'une extrême-droite alors qu'ils sont habitués, chez eux,à une distinction entre souverainistes, partisans de l'indépendance du Québec, et fédéralistes, favorables à un Québec intégré avec d'autres dans le Canada.
De notre côté, nous avons expliqué que l'Union européenne n'était ni une fédération ni une confédération mais un OPNI (objet politique non identifié), une simple union, autrement dit une institution unique en son genre.
Au-delà des discussions politiques, j'ai été très profondément frappée par l'amour de la langue française dont témoignent les Québécois. Depuis des années, la loi 101 exige que toutes les enseignes et informations soient écrites en anglais et en français au Québec (avec des caractères deux fois plus grands en français). Mais les Québécois font aussi preuve d'une grande inventivité pour franciser les anglicismes: on connaît les expressions "fin de semaine" pour "week-end", "magasiner" pour "faire du shopping" ou "chien chaud" pour "hot dog" mais j'ai aussi découvert "clavarder" ( de "clavier" et "bavarder") pour "tchatter" ou "nettoyeur" pour "pressing".
Certes les Québécois sont cernés par les Anglophones mais nous serions bien avisés de les imiter dans leur créativité bénéfique à la francophonie.
A l'inverse, on voit bien aussi combien la construction européenne peut constituer un modèle respectant la diversité de chaque pays membre...
19:25 Publié dans Francophonie | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.