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vendredi, 21 septembre 2007

Ma revue de presse européenne

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Le Président de la République a présenté à Budapest le programme de la présidence française de l'Union européenne

 

"L'Europe ne peut plus se condamner à l'immobilisme, l'Europe doit avancer et je veux une présidence française utile pour l'Europe", a déclaré le président français dans un discours prononcé au Parlement hongrois.

"Je veux comprendre les aspirations de l'ensemble des Etats-membres. Je veux les réunir pour agir ensemble. C'est cela le rôle d'une présidence", a-t-il ajouté.

Budapest est la première des 26 capitales de l'Union européenne que Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon, entendent visiter d'ici au 30 juin prochain.

"Si j'ai souhaité commencer ces visites par la Hongrie, au coeur de l'Europe centrale, c'est pour lever un malentendu", a-t-il expliqué dans une allusion à la brouille entre son prédécesseur, Jacques Chirac, et plusieurs pays d'Europe centrale et orientale, dont la Hongrie, à propos de l'intervention militaire américaine de 2003 en Irak.

"Il n'y a pas pour la France des pays majeurs et des pays mineurs. Il n'y pas et il n'y aura jamais pour la France des pays qui ont droit à la parole et d'autres qui n'ont le droit que de se taire. Il y a des pays égaux en droits et en devoirs", a-t-il ajouté. "C'est donc avec cet état d'esprit que j'ai l'intention d'assumer la présidence de l'Union, écouter tous les partenaires de l'Union, renforcer l'Union de ces partenaires et à tout prix agir."

Nicolas Sarkozy a présenté les principaux axes de la "grande ambition pour l'Europe" qu'il a dit porter, énuméré les domaines qui appellent, selon lui, une "action urgente de l'Union", et proposé des "thèmes d'action immédiats".

 

 

Deux agricultures

 

Il a cité l'immigration et réitéré son voeu d'une politique commune en la matière, de même que dans les domaines de la lutte contre le changement climatique et l'énergie.

"La France, grâce au général de Gaulle s'est dotée de l'énergie nucléaire. On peut être pour, on peut être contre. Mais c'était une génération d'hommes d'Etat qui pensaient à 50 ou à 60 ans, qui ne pensaient pas à cinq ou à six jours", a-t-il fait valoir. "Serons-nous capable d'assurer l'indépendance énergétique de l'Europe ?"

"Dans ces domaines, une action strictement nationale est condamnée", a souligné Nicolas Sarkozy, qui a également cité la politique agricole commune (PAC) de l'après 2013.

"Je ne suis pas décidé à ce qu'on abandonne l'agriculture européenne. C'est une affaire d'indépendance, c'est une affaire d'identité. Le monde a besoin de deux agricultures, celle de l'Europe et celle des Etats-Unis, pas d'une seule agriculture", a expliqué le chef de l'Etat.

"La France n'a pas peur d'une réflexion sur l'avenir de la PAC. Au contraire elle y est favorable", a-t-il réaffirmé.

Dans cet ancien pays communiste devenu "atlantiste" qu'est la Hongrie, il a dit sa volonté de faire en sorte que l'Europe de la Défense et de la Sécurité puisse "devenir une réalité" et ne reste pas "la seule préoccupation de trois ou quatre pays".

 

 

Défense et OTAN

 

"L'Europe ne sera pas indépendante tant qu'elle ne sera pas capable de se défendre par elle-même", a-t-il fait valoir. "Je n'opposerai jamais l'Europe de la défense et l'Otan (...) Il ne s'agit pas dans mon esprit de substituer la politique européenne de défense à l'Alliance atlantique mais bien de créer deux système complémentaires."

Il a dit au passage savoir combien la Hongrie était attachée à l'Otan mais souhaité qu'elle prenne "toute sa place dans la politique européenne de sécurité".

Il a jugé "important" que "tous les Européens parlent d'une seule voix" sur les questions de stabilité régionale comme le dossier du Kosovo. "L'Europe doit conserver son unité à tout prix sur des questions de cette nature", a-t-il insisté.

Il a confirmé qu'il proposerait au Conseil européen de décembre la création d'un groupe de 10 à 12 "très hautes personnalités" pour réfléchir à l'Europe de 2020-2030, une proposition à laquelle le Premier ministre hongrois, Ferenc Gyurcsany, a apporté vendredi son soutien.

"Nos pères, dans les années 1950, ont eu un rêve européen. Avons-nous le même ou ce rêve a-t-il évolué ?" a demandé Nicolas Sarkozy. "Ce que nos pères ont su faire il y a 50 ans, est-ce que nous allons être capables de le faire nous aussi ou est-ce que nous allons continuer à nous engluer dans des débats techniques qui n'intéressent personne ?"

"Dans ce monde si violent, si instable (...) l'Europe doit être passionnément raisonnable et passionnément démocratique", a-t-il dit. "L'Europe n'a pas comme seule ambition d'être riche, d'être en croissance, d'avoir le plein emploi. L'Europe doit aussi porter un message politique, un message d'humanisme dans le monde dématérialisé d'aujourd'hui. L'Europe doit être politique ou elle ne sera plus."

 

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