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mercredi, 18 mai 2022

A Amiens, l'Institut Faire Faces est un atout pour la santé et la recherche européenne

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Mesdames, Messieurs,

 

Je suis particulièrement heureuse et fière d’être parmi vous aujourd’hui pour inaugurer ce bâtiment de l’Institut Faire Faces.

L’Institut a été créé en 2009 par les professeurs Devauchelle et Testelin, à la suite de la première greffe mondiale qu’ils ont réalisée en 2005.

Centre de recherche et d’enseignement autour de la chirurgie maxillo-faciale unique en Europe, son objectif est de développer de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques afin de redonner forme et fonctions aux visages défigurés à la suite d’une malformation congénitale, d’un traumatisme ou d’une tumeur.

Pour remplir sa mission, l’Institut développe des programmes dans 3 champs d’action complémentaires: la recherche, la formation et l’information.

Votre travail, je le sais est aujourd'hui parfois malmené par des injonctions contradictoires, des réformes vécues comme permanente et je le sais aussi ce sont des impatiences, parfois des doutes qui peuvent vous animer.

Pourtant, et c’est une première réalité que je veux ici rappeler, grâce à vous et à vos efforts, notre système de santé reste notre force et notre fierté. C’est grâce à votre dévouement extrême que le système tient encore. D’ailleurs les Français, vos patients, vous le reconnaissent. Ils portent une très haute considération à l’ensemble des professionnels de santé. Et permettez-moi, ici, aujourd’hui, en leur nom, de vous remercier et de vous témoigner solennellement de notre reconnaissance républicaine.

Personne ne souhaite se faire soigner ailleurs qu’en France, beaucoup de nos voisins nous envient l’excellence de notre système de soins. Nous sommes attachés à notre modèle qui associe une médecine hospitalière, publique et privée, et une médecine libérale.

Grâce à ce modèle original, la France est ce pays où arrivé à l’âge de 60 ans, l’espérance de vie des Françaises et des Français se situe au 2ème rang des pays du monde. C’est en France que le reste à charge des ménages pour leur santé est le plus faible des pays du monde. Il atteint moins de 8 % en 2017. Et cela tient d’abord à un haut niveau de couverture par la Sécurité sociale et l’ensemble de celles et ceux qui couvrent ces risques qui constitue un acquis qu’il faut préserver.

Le bâtiment que nous inaugurons ce matin est un espace ouvert, favorisant collaborations et partages des connaissances entre chercheurs, praticiens et le public.

D’une superficie de 3700 m2, conçu par le cabinet Architecture Studio, que je tiens à féliciter pour ce remarquable travail, le bâtiment compte trois étages et regroupera les ressources matérielles et humaines dont l’Institut dispose pour mener à bien sa triple vocation :

 

Recherche : le bâtiment héberge les moyens techniques d’exploration, d’analyse et de simulation (laboratoires de biologie, d’ingénierie tissulaire, plateformes d’imagerie et de robotique) nécessaires à l’équipe de recherche multidisciplinaire de l’Institut, l’équipe CHIMERE de l’UPJV, dont le contenu scientifique a été qualifié de « mûr et excellent » par le Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur.

Enseignement : l’amphithéâtre de 135 places, équipé des toutes dernières technologies et connecté aux blocs opératoires du CHU, les espaces de réunions et débriefings, ainsi que la plateforme de chirurgie expérimentale de 8 tables, sont utilisés pour proposer à la communauté scientifique des formations aux techniques chirurgicales de pointe, par une double approche réelle et virtuelle;

Information : la galerie d’exposition, espace d’échanges et de partage des connaissances ouvert à tous, accueillera expositions et présentations sur la thématique de l’Institut, afin de sensibiliser le plus grand nombre au handicap facial et à la chirurgie reconstructrice et régénératrice du visage.

 

A l’origine de tout cela, je le rappelle, c’est le professeur Bernard Devauchelle qui réalisa, en 2005, avec le Professeur Jean-Michel Dubernard, de Lyon, et dont je salue la mémoire en ce jour, une première mondiale en greffant une partie de visage sur la face d’une patiente, défigurée après une tentative de suicide et les morsures de son chien. La greffe concernait le nez, les lèvres et le menton de la patiente. Le monde entier avait commenté cette prouesse médicale réalisée à Amiens.

Avec l’inauguration de ce bâtiment, je souhaite que d’autres chercheurs, d’autres médecins, d’autres professeurs continuent à porter haut et loin l’excellence du travail du Professeur Devauchelle et qu’Amiens continue à rayonner et à gagner du terrain sur une santé au service de l’Humanité.

 

 

(Discours prononcé le samedi 7 mai 2022 lors de l'inauguration du bâtiment l'Institut Faire Faces, à Amiens).